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Channel: LE VOYAGE DE JéNORME
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NEVERS ALORS ?! Visite 5 (58)

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Et nous continuons notre visite de la préfecture nivernaise toujours en suivant le Fil/Ligne Bleu/e... Après avoir croisé la MACU, fait un arrêt le Pub, rencontré la faïencerie Georges, fait un second arrêt au Pub, longé l'ancienne Nationale 7, s'être perdu dans des petites ruelles pavées, s'être posé devant des maisons anciennes, pénétré le Palais Ducal, visité la cathédrale Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte, avoir descendu la rue de Loire, s'être posé sur la place Mossé, parcouru le quai des Mariniers, ne pas avoir trouvé la statue de la rue du singe,... nous allons à présent tranquillement remonté vers le sud de la ville. À moins que ce ne soit vers l'Ouest, ou l'Est...
Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

 

Reprenons la dernière phrase du précédent billet sur Nevers pour constater que c'était celle-ci :
"Je passe le Musée de la Faïence pour continuer à monter la rue Saint-Genest et tomber nez à nez avec..."

Ah, ah quel suspense ! Qu'allais-je bien pouvoir découvrir à présent ? Quelle surprise me réservait encore Nevers ? Aaaah Nevers, mais que tu es folle ! Quelles intrigues caches-tu là, encore, dans ton antre la plus secrète ? Jusqu'où iras-tu ?
BREF : après avoir harpenté la rue Saint Genest, je tombe nez à nez avec...

 

LA PORTE DU CROUX
Nevers, porte du Croux A(58)

Ben quoi ? C'est une belle tour quand même ?! Tu t'attendais à quoi ?

À une belle plage de sable fin, comme celle croisée en Croatie
lors d'un périple Nevers-Krk en 2010...               

Stara Baska, plage (Croatie)

Ou à un village abandonné en pleine ville,
comme à Larrosa en Espagne, entraperçu lors
d'une randonnée expérimentale en juin 2014...

Larrosa, village abandonné (Espagne)

 
À un mini canal traversant le bas de Nevers,
comme à Venise où je me suis perdu en juillet 2010...

Venise, petit canal (Italie)

À un gros éléphant jaune, comme à Luxembourg
lors du périple
Kalingrad Tour en 2013...

Luxembourg, éléphant jaune (Luxembourg)

À des toilettes sèches, comme à Préchacq-les-Bains
où je m'étais rendu en 2016 pour visiter le Trou de Madame...

Préchacq-les-bains, toilettes sèches (40)


Hein ? Eh ben non ! Ici, c'est...

LA PORTE DU CROUX
Nevers, porte du Croux

Ah oui, ça, c'est une belle porte ! Mais je n'en voudrais pas une comme ça dans mon appartement !
Attention : porte du Croux qui se prononce crou, mais qu'il ne faut pas confondre avec le Croude Stupéflip...

Stup
"Le Crou est une organisation mystérieuse formée en 1972,

dont le but est de « terroriser la population et par là même instaurer une nouvelle ère :
l’ère du Stup."


Alors, maintenant que ça c'est dit, qu'est-ce que donc que la Porte du Crou... du Croux ?

 

LA PORTE DU CROUX
Nevers, porte du Croux (58)

Ancienne tour-porte à pont-levis et mâchicoulis, elle doit son nom au terrain humide formé par les eaux de la Passière. Ces dernières sont aujourd'hui souterraines. Les fentes que nous pouvons voir sur la photo ci-dessus témoignent de l'endroit où passaient les chaînes du pont-levis à l'époque où la rivière bordait les remparts.
Ancienne entrée médiévale fortifiée, la porte du Croux a été reconstruite, telle que nous la voyons aujourd'hui, entre 1394 et 1398. Auparavant il existait une autre porte attestée dès 1194, édifiée au même moment que les remparts de la ville voulus par Pierre de Courtenay alors Comte de Nevers. Ces remparts sont encore visibles si l'on passe dans le parc séparant la porte du Croux de la Tour Goguin (promenade des remparts).
La Porte du Croux a eu trois rôles connus :
 - un rôle défensif qui cessa définitivement en 1578. Elle fut murée par les échevins pendant les guerres de religion.
 - un rôle de stockage car, pendant les guerres de religion, elle servait de dépôt d'archives, puis de dépôt de poudre durant la Révolution.
 - un rôle commercial car c’est par là que les produits de consommation qui entraient dans la ville été taxés.

En 1847, à l'abandon, elle est achetée par le baron de Vertpré qui en fait don à la municipalité sous condition de restauration comme monument historique (en 1862) et d'y créer un musée des antiquités de la Nièvre (en 1851).
"Installé sur trois niveaux, ce musée présente de remarquables objets provenant principalement de Nevers et de l’ensemble du département de la Nièvre. Découverts en fouilles ou derniers témoins de bâtiments détruits, ces objets datent pour certains de l’Antiquité (notamment des verres gallo-romains exceptionnels), d’autres du Moyen Âge (comme les chapiteaux de l’ancienne église Saint-Sauveur de Nevers) ou encore de l’époque moderne (tel saint Cyr chevauchant le sanglier de la légende."  VILLE DE NEVERS

 

 Je continue en passant sous la porte. Juste avant, il y a aussi la pré-porte du Croux, un peu plus délabrée, mais sous laquelle peuvent toujours passer voitures et piétons.
Je remonte en direction de la rue Saint-Genest, puis de la place Saint Laurent. Je vois une plaque commémorative apposée à côté de l'entrée d'un immeuble.

PLACE SAINT-LAURENT
Nevers, place Saint-Laurent, plaque (58)

Alors, tu penses bien qu'en voyant ce genre de plaque intrigante évoquant le nom d'une personne que je ne connais pas et une cité mystérieuse, je n'ai pu m'empêcher de faire des recherches sur l'homme en question ; c'est à dire Michel Vieuchange. Voici.

MICHEL VIEUCHANGE
michel Vieuchange
Néà Nevers le 26 août 1904, Michel Vieuchange est considéré comme un aventurier français, premier européen à visiter les ruines de la cité interdite de Smara, dans l'Ouest saharien.
Il a également travaillé dans le cinéma, notamment en tant qu'assistant d'Abel Gance sur le tournage de Napoléon (1927).
"Le 10 septembre 1930, Michel Vieuchange, déguisé en femme berbère, accompagné de guides, part en expédition dans une région largement inexplorée d’Afrique du Nord. Il n’est ni certain de l’endroit où se trouve Smara et ne parle ni arabe ni berbère, les langues utilisées par les quelques nomades de la région. Après bien des difficultés et plus de 1 400 km parcourus, il atteint son but puis retourne à la civilisation le 16 novembre dans la ville de Tiznit, à environ 550 km de Smara. Atteint d'une dysenterie au cours de son périple, il est évacué sur l'hôpital militaire d'Agadir où il meurt quelques jours plus tard, à l'âge de 26 ans.
Son raid sur Smara, dans lequel il a tout investi, jusqu'à se faire enlever une dent en or pour mieux pouvoir se déguiser en femme, provient de son désir d'être « un homme d'action ». Il était très influencé par des écrivains tels qu'Antoine de Saint-Exupéry, André Gide et Paul Claudel.
De son aventure, restent ses carnets de route publiés par son frère Jean Vieuchange en 1932 sous le titre Smara, chez les dissidents du Sud marocain et du Rio de Oro, avec une préface de Paul Claudel." WIKIPEDIA, (Photo :mfd.Agadir)

Tu peux également retrouver le récit de ce voyage  dans "Carnet de route de Michel Vieuchange", publiés par son frère Jean Vieuchange (éditions Plon) ou dans le livre d'Antoine de Meaux, "L'Ultime désert, vie et mort de Michel Vieuchange" (Ed. Libretto).

 Bon, pour ma part, je ne me prépare pas à traverser le désert, mais force est de constater que la Ligne Bleue m'a faussé compagnie, ou l'inverse. Elle était là tout à l'heure et puis, Pouf: elle a disparu, volatilisée, évanouie dans la cité, faisant son petit bonhomme de chemin toute seule, sans m'attendre. Un peu comme ce que Verbal Kint dit du Diable dans le film Usual Suspects (1995) de Brian Singer :
"Le coup le plus rusé que le diable ait réussi, c'est de convaincre tout le monde qu'il n'existe pas. Et d'un coup, il s'envole."
Voilà, eh ben pour la Ligne du fil bleu, c'est pareil ! Envolée !
Est-ce que ma grande aventure "À la découverte de Nevers par le Fil bleu" va s'arrêter là pour autant, sur cette place Saint-Laurent ?
Et que raconte-t-on sur cette place ?
Parait-il qu'elle fut construite sur une ancienne église  -l'église paroissiale Saint-Laurent- , elle-même construite sur les débris d'un monument gallo-romain. Mais il n'existe aucun renseignement sur cet édifice religieux. Les seules choses que nous savons, c'est que l'église fut auparavant une paroisse supprimée en 1791. Son curé, l'abbé Fougère, fut emprisonné en 1792 à Paris et périt dans les massacres de septembre. L'église a alors été vendue à la Révolution, puis rachetée 8000 francs par la ville, en 1848. un an plus tard, le toit s'écroulait et le reste fut rasé. Les dernières traces disparurent en 1877. (Cf :GENNIEVRE)
Mais rien n'est dit sur le cimetière qui jouxtait l'église. La place devint alors un lieu de marché provisoire (friperie et légumes) avant que celui-ci ne se déplace au marché Carnot. Il faut dire que le lieu était toujours emprise aux fumées noires des cheminées des fours des faïenciers dont le quartier, rappelons-le, se trouvait un peu plus bas à partir de la fin du XVIème siècle.

BREF : Est-ce que ma grande aventure "À la découverte de Nevers par le Fil bleu" va s'arrêter là pour autant, sur cette place Saint-Laurent ?
Ooooooooh que non ! Point de Ligne Bleue, mais deux choix s'offrent à moi.

DEUX POSSIBILITÉS

1) Si je vais à droite en empruntant la rue des Conrades, je rejoins la rue du 14 juillet.
Très courte rue que cette rue des Conrades qui doit son nom à la famille italienne qui a établi la faïence à Nevers. Ce n'est pas le meilleur hommage que l'on ait pu leur rendre. Cette rue est surtout composée de hauts murs, sans grand intérêt touristique, pour ne pas dire aucun. Autrefois, elle possédait deux puits. Voilà... Et puis, en 1877, lorsque des travaux de ré-aménagement de la rue furent effectués, les employés y trouvèrent sept cercueils de pierre. Peut être faisaient-ils partie de l'ancien cimetière Saint-Laurent...
25 mètres plus tard, j'arrive dans la Rue du 14 juillet dont le nom ne provient pas de la date où la famille Conrades a amené son savoir-faire d'Italie. Non, non, non.
Restaurée l'année dernière, la rue du 14 juillet possède plusieurs commerces divers, la mythique pizzeria Le San Remo où de nombreux coureurs automobiles venaient du temps où le circuit de Nevers-Magny-Cours accueillait le Grand Prix de France de Formule 1. Il y a également le Rock Bar, une faïencerie, des kebabs, des restaurants divers, ou encore :

Nevers, rue du 14 juillet, commerce (58)

Voilà, voilà... J'aurais pu continuer àévoluer dans cette rue, mais vue qu'il y a une seconde possibilité de parcours au départ de la Place Saint-Laurent, je m'en suis retourné.

 

 

2) Si je vais à gauche en empruntant la rue du Midi, je rejoins l'avenue du Général De Gaulle. 
Une longue avenue jonchée de plusieurs commerces divers, entre la gare et la place Carnot. J'ai beau regardé le plan, il me semble bel et bien que la Ligne Bleue ne passe absolument pas par cette avenue.

plan Nevers Ligne Bleue A
OK, eh ben j'y vais quand même.

J'emprunte la Rue du Midi où, à l'angle, se dresse l'Hôtel de Diane, construit dans une maison du XVIIIème siècle et appartenant à la même famille depuis quatre générations. Pour moi, c'est également le lieu où dormirent de nombreuses vedettes de passage dans la ville, soit pour le tourisme, soit parce qu'elles étaient en spectacle dans les environs. Citons, par exemple, le groupe Boney M. Bah ouais, quand même ! Après, si tu veux en savoir plus, tu peux aller consulter le Livre d'Or de l'hôtel.
Je suis à présent dans l'Avenue Général de Gaulle. Pas de Ligne Bleue en vue et c'est normal, rappelons-le.

 

AVENUE DU GÉNÉRAL DE GAULLE

Désolé, je n'ai pas de photo pour illustrer ce lieu neversois, peut être sympathique de prime abord. Je vais donc me contenter de te le décrire très sommairement en quelques mots afin de laisser libre cours à ton imagination de lecteur car c'est de bon ton aussi de ne pas toujours avoir des photos qui en une seule image font croire qu'un lieu n'est que ce que l'on voit là, à présent, maintenant, sur notre écran d'ordinateur ou de smartphone connecté avec un internet haut débit qui, peut être, dans un avenir plus ou moins proche, s'avérera être l'origine de la fin de l'être humain car qui ne dit pas que toutes ces ondes wifi-internetiennes-haut débit-4G ne sont pas en train, jour après jour, de nous bouffer les entrailles les plus profondes de notre cerveau qui, pourtant, à l'origine, reste l'un des organes d'être vivant le plus sensible, le plus travailleur, le plus performant, le plus innovant et bien d'autres mots encore, mais ne voilà-t-il pas que je me rends compte que nous nous éloignons de notre quête initiale qui était, rappelons-le rapidement au passage, l'illustration par des mots de ce que peut être/paraitre l'avenue du Général de Gaulle à Nevers.

À ma gauche, là-bas au loin, la pendule de la gare ferroviaire.
À ma droite, là-haut, une vue pas évidente sur la Place Carnot.
En face, le restaurant "La Mange'oir". Je ne sais pas si c'est bien, si c'est bon et si Boney M est venu bouffer là après leur concert pendant le Festival De Nevers à l'aube en 1995. Mais une chose est sûre, c'est qu'ici, à la place de ce restaurant, avant... bien avant... dans une époque lointaine, très lointaine... il y avait un cinéma. Et pas n'importe quel cinéma puisqu'il s'agissait du Rex ! Oui, le Rex, comme le nom du chien que Coluche vient chercher à l'aéroport dans le film Banzaï (1983) de Claude Zidi.

Ah pardon, on me signale que je me plante complètement. En fait, le cinéma qui se trouvait Avenue du Général de Gaulle à Nevers, ce n'était pas Le Rex, mais L'Etoile. Ah ?! Bon... Mais Le Rexà Nevers, ça existait aussi ? Oui... Hein ?... Ah, rue de Lourdes, c'était Le Rex ! D'accord. Bon. Ben c'est pas grave, cela nous aura toujours permis de revoir un extrait du film de Claude Zidi.
DONC : L'Étoile.
Ah, ah, ah. Il y en a qui connaissent L'Étoile ici ? Dans les gens qui sont en train de lire ces mots ? Hein ? Hein ? Hein ? Tu y es déjà allé ? Hein ? Hein ? Voyons ce qu'en dit Le Journal du Centre...

Nevers, le Rex (58)Article : Le Journal du Centre

Pour la petite histoire, L'Etoile a été construit en 1949. À ses débuts, dans une grande salle de plus de 320 places, il accueillait de grands conférenciers, comme Haroun Tazieff ou Paul-Émile Victor. Et puis la concurrence avec d'autres cinémas de la ville qui avaient les grands films en première projection, L'Etoile a finalement terminé sa carrière en diffusant uniquement des films érotiques ; et ce jusqu'en juillet 1988 avant d'être détruit. De nombreux projets avaient été proposés pour garder le lieu, mais aucun n'eut de réels soutiens. Parmi ces projets, il avait été question de créer sur place un cinéma diffusant en continu un film consacréà la vie de Bernadette, pour les pèlerins de passage à Nevers. Mais l'idée a été très vite abandonnée. Après avoir été le temple du cinéma érotique, L'Etoile serait devenu le second refuge de Sainte-Bernadette...

Tiens, et puisque nous parlons de Sainte Bernadette, allons-y !

Alors, pour cela, il faut que je délaisse le plan Ligne Bleue fournie par l'office du tourisme pour tenter de rejoindre le couvent Saint-Gildard grâce à mon sens inné de l'orintation urbaine qui consiste à demander au premier passant venu  -de préférence autochtone-  où se trouve le lieu où tente de reposer la sainte de Lourdes.
Bon... J'avance... Il n'y a personne... Ah si... LÀÀÀÀÀÀÀÀÀÀÀÀ !!!!!!! Viens là jolie madame !!! Je vais pas te taper, je vais pas te violer, je vais pas t'importuner : je veux juste savoir où se trouve le coffre-fort dans lequel est enfermée Nanette. Non, je ne suis pas un prince charmant qui, par un baisé sur sa bouche religieuse, va la sortir d'un long sommeil de plus de 137 ans ? Non, je veux juste lui rendre une petite visite.
En même temps, je suis con : je suis néà Nevers, je sais très bien où se trouve le Couvent Saint-Gildard où repose Sainte Bernadette. Mais c'est toujours bien d'aborder une femme dans la rue pour lui demander où se trouve cet édifice religieux. Si, si, si. Elle n'a pas peur comme ça. C'est vrai : c'est quand même plus sympa pour une femme de rencontrer quelqu'un qui te demande où se trouve le couvent Saint Gildard que quelqu'un qui veut savoir pourquoi ils sont fermé le cinéma L'Etoile ! Elle se sent rassurée, non ? Mais si, bien sûr.

BON : la jeune femme rencontrée me dit que pour rejoindre le Couvent Saint Gildard où repose Sainte Bernadette, il faut suivre la rue Jeanne d'Arc. Décidément, les grands esprits esprits pieux se rencontrent dans le quartier. C'est une rue montante qui, soudainement, se met à longer un grand parc public au milieu duquel trône un kiosque à musique. Ce grand parc municipal de Nevers porte le nom de Sainte Thérèse de Lisieux... Non, il porte le nom de...

 

PARC MUNICIPAL SALENGRO
Nevers, parc Roger Salengro, ours blanc (58)

Bon là non plus, tu remarqueras que je n'ai pas fait de photo très emblématique du lieu, mais n'est-ce pas mieux de laisser libre cours à ton imagination de lecteur car c'est de bon ton aussi de ne pas toujours avoir des photos qui en une seule image font croire qu'un lieu n'est que ce que... Hein ? Ah oui, je l'ai déjà dit !
En tout cas, je peux te certifier que cette photo a été prise le jour même dans le parc municipal Salengro.

Alors, attention : parc Salengro, rien à voir avec Notre Président Salengro du Groland qui, dernièrement, a pris des mesures drastiques pour lutter contre le tabagisme.

Roger SalengroDonc oui le parc Salengro qui n'a rien à voir avec Notre Président puisqu'il s'agit du parc Roger Salengro, ancien Ministre de l'Intérieur du gouvernement Blum en 1936. Roger Salengro met fin à ses jours en novembre de la même année, après avoir été la cible d'une campagne de presse qui l'accusait d'avoir déserté pendant la Première Guerre mondiale.

Alors, bon... On peut se poser la question : mais pourquoi donner le nom d'un homme qui s'est suicidéà un parc où l'on vient pour se détendre et oublier nos problèmes ? Hein ? C'est une bonne question et, figures-toi, que je n'ai pas fait de recherches à ce sujet. La seule chose qui peut être dite ici, c'est que Roger Salengro est né et mort à Lille. Ensuite, peut être peut-on ajouter qu'un Ministre de gauche qui se suicide à cause d'une campagne de presse, cela peut rappeler le destin d'un homme qui fut maire de Nevers pendant dix ans avant de se suicider un 1er mai.

 

J'entre dans le parc Roger Salengro et, mystérieusement, la Ligne Bleue a refait son apparition en arrivant de je-ne-sais-où. D'après le guide touristique, ce trajet de la Ligne Bleue en direction du couvent Saint-Gildard a été créé il y a peu de temps et se retrouve un peu à part des deux autres itinéraires. Ici, la Ligne Bleue n'a qu'un objectif : t'amener voir Sainte Bernadette, et rien d'autre.

Nevers, parc Roger Salengro, ligne bleue

Pas question d'aller se détendre en faisant du poney dans le parc ! Non, tu ne te détourneras pas de ton objectif ! Non, tu ne succomberas pas à la tentation du mal !

Nevers, parc Roger Salengro, ligne bleue et Sainte Bernadette (58)

 

Et c'est ici devant le couvent Saint Gildard que le troisième itinéraire de la Ligne Bleue s'arrête soudainement après avoir pris soin de t'amener à bon port par un beau virage en angle droit de 90°.

Nevers, couvent Saint-Gildard, ligne bleue (58)
C'est ici et nulle part ailleurs !

Eh bien entrons alors !

COUVENT SAINT GILDARD
Nevers, couvent Saint-Gildard, statue (58)

J'entre dans la cour. Mes pas se posent sur le gravier dans un bruit assourdissant pour un tel lieu de recueillement. Sur la gauche de l'entrée, il y a la boutique de souvenirs où l'on peut trouver des cartes postales de Sainte Bernadette, des livres et des DVD sur Sainte Bernadette, des bougies à l'effigie de Sainte Bernadette, des chapelets et des médailles avec le visage de Sainte Bernadette,...
Un peu plus loin, il y a le bâtiment pour l'accueil des pèlerins, ainsi que le musée Sainte Bernadette, les salles de restauration et de séminaire.
Un peu plus loin encore, sur la droite, je me trouve face à la reproduction de la Grotte de Massabielle de Lourdes ; là où Bernadette Soubirous eut ses 18 apparitions mariales entre le 11 février et le 16 juillet 1858.

Nevers, couvent Saint-Gildard, grotte (58)

L'endroit est beaucoup plus calme qu'à Lourdes. La reproduction de la grotte se compose de quelques bancs sur lesquels peuvent venir se recueillir pèlerins, religieux, touristes de passage et autochtones. Une statue de Bernadette en position priante regarde une statue de la Vierge sous laquelle se trouve une plaque blanche surmontée d'une pierre détachée de la grotte de Massabielle.

Nevers, couvent Saint-Gildard, grotte, Vierge (58)        Nevers, couvent Saint-Gildard, grotte, pierre (58)

Nevers, couvent Saint-Gildard, grotte

Dans la grotte reconstituée, un autel de marbre pour les séances religieuses en plein air est posé devant un compartiment à bougies ; des bougies que les pèlerins et touristes viennent déposer ici en formulant une prière, un voeu, une pensée.

Nevers, couvent Saint Gildard, bougies (58)

Nevers, couvent Saint-Gildard, grotte, bougies (58)         Nevers, couvent Saint Gildard, bougies

Faisant face à la grotte, le choeur de la chapelle du couvent Saint Gildard s'affirme de l'extérieur.

Pour entrer, il faut contourner le petit édifice religieux
en passant devant la statue de Sainte Bernadette...
Nevers, couvent Saint-Gildard, statue

 

...puis passer par une grande entrée...
Nevers, couvent Saint-Gildard, entrée (58)


...avant de pénétrer dans le couvent,

puis dans la chapelle en passant devant la sacristie.
Nevers, couvent Saint-Gildard, entrée sacristie (58)

 

Toujours dans un silence respectueux, j'avance dans la chapelle pour me retrouver face à cet étonnant cercueil appelé Châsse.

C'est la Châsse Sainte Bernadette.
Nevers, couvent Saint-Gildard, sainte Bernadette

Il est interdit de prendre des photos... Bon... Euh... Voilà... Celle-ci, je l'ai prise avant que cela ne soit interdit... Si, si.
Je m'asseois sur un des bancs en bois faisant face à la Châsse. Quelques personnes sont là. Religieuses, passants, français, étrangers regardent le "monument" en priant ou en restant statiques. D'autres se sont approchés pour prier au plus près du corps de la sainte.

Nevers, couvent Saint-Gildard, sainte Bernadette (58)        Nevers, couvent Saint-Gildard, sainte Bernadette

Il est temps de parler un peu de Bernadette Soubirous afin de comprendre pourquoi son corps se trouve ici à Nevers, exposé au public dans cette châsse.
On ne va pas trop s'éterniser non plus car j'en ai déjà parlé lors d'un précédent billet qui s'intitulait Anniversaire de la première apparition de la Vierge à Bernadette Soubirous.

En résumé :Bernadette SoubirousNée à Lourdes le 7 janvier 1844. fille ainée de François Soubirous et de Louise Casterot, Bernadette Soubirous est la cadette de trois frères et une soeur ; quatre autres enfants sont morts en bas-âge. (...) Très tôt, on découvre que Bernadette a une santé fragile.
En janvier 1857 le père de Bernadette ne trouve plus du tout de travail. À bout de ressources, les Soubirous ne parviennent pas à payer le loyer. Un cousin de Claire, la grand-mère maternelle de Bernadette, met alors à leur disposition le rez-de-chaussée d’un immeuble dont il est propriétaire à Lourdes. Cette pièce est appelée
"le cachot", car elle a servi un moment pour la détention de prisonniers en attente de jugement au tribunal situé juste à côté. Assez sombre et insalubre, cette pièce n’est normalement pas louée à l’année mais sert plutôt l’été pour le logement de saisonniers espagnols. Les Soubirous logent à six dans ce "bouge infect et sombre" de 3,72 × 4,40 m. (...)
En septembre 1857, Bernadette est envoyée chez son ancienne nourrice, Marie Laguë, à Bartrès. Elle y veille sur deux jeunes enfants, assure le ménage, les corvées d'eau et de bois, et garde les agneaux.
Elle retourne à Lourdes en janvier 1858 pour y préparer sa première communion.
"Le jeudi 11 février 1858, elle s'en va chercher du bois mort et des os sur la rive gauche du gave. Du fait de sa santé précaire, elle hésite à imiter sa sœur et son amie qui traversent l'eau glaciale du canal du Moulin. "Fais comme nous !" lui lancent les deux filles. Elle est alors surprise par un bruit, comme un coup de vent. Elle lève la tête vers la grotte de Massabielle. Elle y aperçoit une "lumière douce". Dans cette lumière, apparaît une très belle enfant, de petite taille, vêtue de blanc, souriante, qui fait le signe de la croix. Bernadette récite son chapelet. La vision lui fait signe d'approcher. Bernadette n'ose pas. La vision disparaît, sans qu'aucune parole ait été prononcée. Bernadette raconte son aventure à ses deux compagnes. Et Toinette, qui a promis de ne rien dire, rapporte tout à sa mère. Les deux sœurs reçoivent une volée de coups de bâton." (cf : Wikipedia)
Ses parents lui interdisent de retourner à la grotte, mais devant ses supplications, ils acceptent. Elle y retourne le dimanche suivant accompagnée d'une douzaine d'amies de son âge. Sur place, elle récite son chapelet, puis voit apparaître la femme en blanc. Elle est la seule à la voir et, pour être sûre qu'elle n'est pas une créature du diable, elle lui lance de l'eau bénite. La femme en blanc (que Bernadette nomme Aquero, "Cela") sourit.
D'autres apparitions suivront en l'espace de cinq mois. Chacune différente. Tour à tour, la femme en blanc lui parle, lui révèle un secret, demande
Pénitence !, puis dit à Bernadette  d'aller boire l'eau de la source, puis de construire une chapelle à hauteur de la source, puis révélera son nom "L'immaculée Conception"
. Il y a également le miracle du cierge et la dernière apparition le 16 juillet 1858 pendant laquelle Bernadette ne vit la femme blanche que de loin comme si elle était toute proche.
À chacune de ses apparitions, les gens qui accompagnent Bernadette est de plus en plus nombreux. Une centaine de personnes lors de la sixième apparition, puis plus de 8000 personnes lors de la quinzième.
Dans le même temps, le maire de Lourdes Anselme Lacadé fait financer par la commune l'ouverture d'une école de filles dans l’hospice que les Sœurs de la Charité de Nevers tiennent à Lourdes sur la route de Bartrès. Elle comporte deux classes dont une pour les indigents. Bernadette y sera admise en 1858, âgée de 14 ans.

Face à un tel public et toujours plus sollicitée, Bernadette Soubirous ressent le besoin impératif de partir. De ses propres mots, elle est venue à Nevers pour se cacher ; loin des tumultes que causaient les apparitions dont elle avait été la receveuse à Lourdes en 1858. Elle voulait fuir cette foule de visiteurs et de curieux venus la rencontrer, la toucher, telle une bête de foire, jetée en spectacle. Elle avait également compris que son rôle était de quitter Lourdes pour laisser place à la Dame de Massabielle et à son message.

bernadette soubirous à NeversNevers devient alors la destination privilégiée. Elle quitte Lourdes le 4 juillet 1866 pour arriver le 7 au couvent Saint Gildard à Nevers. elle prend l'habit de novice et reçoit le nom de sœur Marie Bernard. Les premiers jours sont difficiles. Loin de ses proches et de sa ville natale, les premiers jours sont difficiles ; elle pleure et s'ennuie.
À Nevers, durant treize ans, elle mènera une "vie ordinaire" ayant néanmoins la particularité de recevoir la visite de nombre d’évêques, parmi ceux qui souhaitent se faire une opinion sur elle et sur les apparitions. Souvent malade et de santé fragile, elle s’occupe de l’infirmerie, quand elle n’y est pas elle-même soignée. Elle fait ses vœux perpétuels en 1878, puis meurt le 16 avril 1879, à l’âge de 35 ans.

Mais pourquoi et comment le corps de Bernadette Soubirous se trouve-t-il aujourd'hui dans une châsse aux regards de tout le monde ?

"Pour les besoins de l'instruction du procès de béatification, son corps doit être exhumé : le cercueil est ouvert trois fois, en 1909, 1919 et 1925. Le corps est retrouvé dans un état de « conservation extraordinaire". Il est "intact", dit Monseigneur Laurentin qui voit là un véritable "mystère". Le docteur Thérèse Valot, tenant compte de la présence de charbon et de sels, estime pour sa part que "le corps de Bernadette a été embaumé". On souhaite l'exposer, mais "la face noirâtre avec les yeux et le nez excavés auraient produit sans doute sur le public une impression pénible". Aussi charge-t-on un artiste d'exécuter un masque de cire qui, depuis, recouvre le visage de Bernadette. Pour une même raison, les mains subissent un traitement analogue.
Le cardinal Vico signe le décret d'héroïcité du vertus de Bernadette Soubirous en décembre 1923. Elle est béatifiée par Pie XI le 14 juin 1925. Le 3 août, son corps placé dans une châsse de verre et de bronze, est transféré dans la chapelle Saint-Gildard de son couvent, où les pèlerins affluent aussitôt pour le voir.
Elle est canonisée et proclamée sainte le 8 décembre 1933 par le pape Pie XI, non en raison des apparitions dont elle dit avoir été le témoin, mais eu égard à sa foi et à l'exemplarité de sa vie religieuse."
WIKIPEDIA

Pendant 40 ans, le corps de Bernadette Soubirous fut enterré dans la chapelle Saint Joseph, située en retrait de la chapelle où se trouve la châsse. Non loin de là, il y a également une statue nommée Notre-Dame-des-Eaux devant laquelle Bernadette Soubirous aimait venir prier. "C’est elle qui me rappelle le plus la Dame que j’ai vue."

Et maintenant une petite vidéo...

 

Ce qui me fascine ici à Nevers, c'est la simplicité et le calme du lieu ; contrairement à la cohue qui règne à Lourdes.
Depuis les apparitions, la commune des Hautes-Pyrénées est devenue un endroit incontournable pour les chrétiens pratiquants ou non. Une centaine d'hôtels (136 pour être précis), des centaines de magasins de souvenirs (220) et autres sont dispercés dans la ville. Lourdes me fait penser à Las Vegas. Bien sûr, il n'y a pas de grands casinos, mais on compte une centaine d'hôtels (136 pour être précis) et des centaines de magasins de souvenirs (220) qui apportent un côté intemporel et décalé au lieu. Lourdes est aujourd'hui la seconde ville hôtelière après Paris et reçoit plus de 5 millions de visiteurs par an, venus du monde entier.
Alors, là, bien sûr, il est vrai que c'est plus calme à Nevers ; même si le couvent Saint Gildard reçoit quelques fois des cars de pèlerins.
Quand j'étais enfant, je me souviens être venu ici plusieurs fois. Dans la famille, nous ne sommes pas pro-croyants, mais ma grand-mère maternelle aime aller à la messe de minuit le jour de Noël. Alors, quand mes grands-parents maternels ou paternels venaient à Nevers, il n'était pas rare que nous allions faire un tour à la châsse. Je devais avoir 5 ou 6 ans et je ne comprenais pas cet engouement, cette étrangeté consistant à venir se recueillir devant cet objet doré sous lequel reposait le corps d'une femme que nous ne connaissions pas. Parait-il que la première fois où j'ai vu la châsse Sainte Bernadette, j'ai demandéà ma grand-mère quand est-ce que la femme qui était à l'intéreiur allait se réveiller et si ça ne la dérangeait pas que l'on vienne la voir se reposer.
Pour plus d'informations, d'histoire et de belles vidéos explicatives : La source de Lille.

Je sors de la chapelle du Couvent Saint-Gildard un peu groggy... Tiens, c'est marrant àécrire ce mot... Je prends la direction de la sortie du couvent Saint-Gildard pour retrouver la Ligne Bleue que je vais à présent prendre en sens inverse. Le but : rejoindre le centre-ville de Nevers.

 

DANS NOTRE PROCHAIN ÉPISODE

Nous entamerons notre dernier itinéraire Fil/Ligne Bleu/e pour découvrir le centre Est de la ville et va savoir ce qu'il nous attend. Retrouvera-t-on la Ligne Bleue ? Et si oui, où nous amènera-t-elle ? Et si non, retournera-t-on au Pub pour voir si ils ont des nouvelles bières ?

 

 

 


Après le Mannequin challenge, voici...

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Ah, ah, ah quel suspense, c'est insoutenable !!!! Qu'est-ce que l'on peut inventer après le Mannequin Challenge ? Rien ! Ce n'est pas possible, c'est tellement génial ! C'est le truc ultime ! Nos vies ne seront plus jamais pareilles, enfin allons !!!!
Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

 

Bon eh entre nous : je n'ai rien contre les gens qui font des Mannequin Challenge. Non, rien de rien. Et en même temps, on s'en fout un peu.
Pour les plus novices d'entre vous lectrices/teurs, posons la première question fondamentale : qu'est-ce qu'un Mannequin Challenge ?
Ben oui, pour beaucoup, c'est évident OUUUUAAAAAH TROP NUL, il sait pas ce que c'est qu'un Mannequin ChallengeOUUUUAAAH PUTAIN la loose quoi ! Trop pas tu crains, t'es GRAAAAAAAVVVVVEEEEE !!!!

OK d'accord,
tu te calmes et tu la fermes !


MANNEQUIN CHALLENGE

LE BUT : faire une vidéo en plan séquence (non coupée) de gens qui restent statiques avec une expression expressive.
Déjà, tu peux voir que c'est con : faire une vidéo avec des ge,s qui ne bougent pas. T'as qu'à faire un diaporama merde.
L'ORIGINE : on attribue la paternité du Mannequin Challenge à un groupe de lycéens de Jacksonville, en Floride.
LA DATE : 26 octobre 2016
POURQUOI : Parce que
ET PUIS : La vidéo de ces lycéens américains se répand comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux à base de like, de retwittages et de partages.
DU COUP : Chacun se met à composer son petit Mannequin Challenge. Sportifs, politiques, acteurs/actrices, musiciens, journalistes, policiers, pompiers, membres de l'ONU, les spationautes, un siensien,...
DES EXEMPLES : Fastoche !

VOILA !

 

Alors bon, tu penses bien que moi, de mon côté, dès qu'il y a une connerie à faire, j'suis pas l'dernier !
Seulement voilà : quand j'ai décidé de faire un mannequin Challenge chez moi, il n'y avait personne. Pas un humain, pas une actrice, pas une chanteuse, pas un siensien, pas une petite mimine, pas une araignée ! Rien ! Que dalle ! Pas un truc en vie qui pourrait l'espace de 30 secondes s'arrêter de bouger et de vivre en prenant une gueule de con. SEUL, J'ETAIS !!!!!Aaaaaah Tristesse ! Cruauté !!! Abandonné !!!

Et c'est au moment où j'ai regardé le dessus de mon meuble apéro que je me suis dit : "Eh mais putain, j'ai qu'à faire un Mannequin Challenge avec ma collection de bières belges ! Ben ouais !"
Après une vague installation hasardeuse, voici donc mon Mannequin Challenge... Ou plutôt mon Bièresbelges Challenge !

 

Vlà l'travail !

 

 

 

 

NEVERS par la Ligne Bleue. Visite 6 (58)

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Dans notre précédent épisode, en m'éloignant de La Ligne Bleue, j'étais finalement parvenu à la retrouver quelques mètres plus loin pour entamer un nouveau parcours qui m'amena directement au couvent Saint Gildard ; ici même où repose, dans une chasse, le corps ciré de Sainte Bernadette, et ce depuis 1925.
Après recueillement et interrogation, je décidais de reprendre le cours de ma visite neversoise en ne m'éloignant plus jamais de la
Ligne Bleue.

Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

 

Je sors du couvent Saint Gildard. Reposé, apaisé et songeur.
C'est toujours étrange ce genre de visite à la sainte. Ce corps sans vie, à la vue du monde. Ce corps qui retrouvé intact et dans un état de conservation extraordinaire après avoir passé près de 40 ans dans un cercueil sous terre. Ces mystères qui entourent les apparitions à Lourdes. Le fait que Bernadette soit la seule à avoir vu la Vierge en présence de plus de 8000 personnes. Et Lourdes devenue cet endroit de pèlerinage incontournable pour des millions de gens depuis que ce petit bout de femme à la santé fragile a eu ses apparitions. Et les possédées de Morzine, tu y penses aux possédées de Morzine ? Tu connais cette histoire étrange qui s'est produite de 1857 à 1870. Ce phénomène collectif touchant les habitantes de Morzine qui se disaient possédées par le Diable ?
"7 ans de crise aiguë avec deux pics en 1861 et 1864 et deux cents femmes de 8 à 60 ans impliquées ! C’est la plus grosse affaire de possession, après Loudun. La cataplexie mue en transes spectaculaires. Les femmes s’arc-boutent, vocifèrent, blasphèment. Calmées, elles ne conservent ni trace, ni souvenir.", nous raconte Bernard Sache dans un livre sur ce fait divers mystérieux (La possession de Morzine, Ed. La fontaine de Siloé, 2011). Le mystère reste entier, même si l'hypothèse la plus plausible quant à ce phénomène collectif semble reposer sur une intoxication alimentaire chronique par l'ergot du seigle.
Point positif tout de même : le phénomène des Possédées est reconnu pour avoir accéléré l’aménagement de la route de Thonon, sortant ainsi la vallée de son isolement. En 1880, l’axe est achevé. Il faut désormais moins d’une journée pour rejoindre les bords du Léman.
Cette histoire rappelle également celle du pain maudit survenue en 1951, à Pont-Saint-Esprit qui fera sept morts, provoquera l'internement de cinquante personnes dans des hôpitaux psychiatriques et le recensement de deux cent cinquante personnes atteintes de symptômes plus ou moins graves ou durables.

En 2010, un journaliste américain prétend que les habitants de Pont-Saint-Esprit "auraient été volontairement intoxiqués avec du LSD (drogue synthétisée en 1943 et chimiquement proche de l'ergot) par la CIA, dans le cadre de ses opérations secrètes pour tester des méthodes de manipulation mentale." (cf : LE MONDE).
Mais il est fort à penser  -même si cela n'a jamais été prouvé et que les analyses n'aient donné aucun résultat en ce sens-  que les habitants aient bien été victimes d'une crise d'ergotisme (empoisonnement par l'ergot du seigle, sorte de champignon toxique).

 

ALLEZ,
JE RETROUVE LE FIL DE LA LIGNE BLEU !
plan Nevers Ligne Bleue b

L'idée est de rejoindre le centre-ville de Nevers, puis continuer la visite des quartiers et monuments que je n'ai pas encore vus. Pour cela, il faut traverser le parc Salengro, dont le nom n'a toujours rien à voir avec Notre Président du Groland.
Notre Président qui vient de faire passer en force une loi obligeant les Grolandais à travailler la nuit. Du coup, certains en profitent. Reportage.

Rien à voir avec Notre Président comme nous l'avons déjà dit puisque le nom de Salengro de ce parc se rapporte à celui de Roger Salengro, néà Lille après avoir été Ministre de l'Intérieur dans le gouvernement Blum en 1936. Il se suicidera quelques mois plus tard.
"Le 17 novembre 1936, ne supportant plus les calomnies, le ministre de l'Intérieur, fragilisé et déprimé , décide de mettre fin à ses jours dans sa ville natale. Il organise sa mort en laissant en vue deux exemplaires de Gringoire ainsi que deux lettres testamentaires pour son frère et Léon Blum. Il meurt quelques minutes après avoir ouvert les robinets de sa gazinière, non sans avoir pris soin de calfeutrer la porte et d'enfermer son chat dans une autre pièce de la maison. Il laisse en épitaphe sur une des lettres :"S’ils n’ont pas réussi à me déshonorer, du moins porteront-ils la responsabilité de ma mort"."  WIKIPEDIA
Une fin tragique qui n'est pas sans nous rappeler celle de Pierre Bérégovoy, ancien maire de Nevers.

 

PARC MUNICIPAL ROGER SALENGRO

Je pars donc du haut du parc, au Nord-Ouest, pour prendre la direction du bas, au Sud-Est. Le parc Roger Salengro a une superficie de 77106 m et a été acquis par la ville après la Révolution. La Ligne Bleue prend toujours soin de s'écarter du stand poney.

Nevers, parc Roger Salengro, ligne bleue, poneys (58)


Durant cette traversé, je croise de-ci de-là qui de des jeux pour enfants, qui de des bancs multiples, qui de une sorte de reconstitution de piste pour auto-école (?)...

Nevers, parc Roger Salengro, sur les marcassins (58)Qui de des marcassins
en authentique fonte...
Oui ben pourquoi pas
en même temps hein ?!
Une oeuvre d'Alex Garcia, 1995.

 

 

 

 


Nevers, parc Roger Salengro, ours blanc (58)Qui de un ours polaire en plâtre...
C'est plus rare que les marcassins
dans la région,
mais ben pourquoi pas
en même temps hein ?!
Une oeuvre de Michel Hannequart, 1997.

 

 

kiosqueQui de un kiosque à musique où, je me souviens, avoir vu un concert de La Souris Déglinguée pour la fête de la musique de je-ne-sais-plus-quelle-année. (Photo :NCMB)

 


Bassin
Qui de un grand bassin sans eau dans lequel, enfant, je venais déposé mon petit bateau à voile pour le regarder voguer... mais à l'époque, il y avait de l'eau et pas de sculptures d'escargots.
(Photo :
Le JDC)

 

 

 

Restons nostalgiques ! C'est ici aussi que se tient chaque année au mois de juin la grande fête foraine de la ville. Et chaque année, lorsque j'étais Neversois, j'y allais.

Nevers, fête foraine (58)        Nevers, fête foraine

Nevers, fête foraine

Mais eh oh, ne sombrons pas dans des élans non maîtrisés de nostalgie poussive. Où qu'elle est la Ligne Bleue, là, oh ?

Ah : ici !
Et puis là !

Nevers, parc Roger Salengro, ligne bleue (58)
         Nevers, parc Roger Salengro, ligne bleue
Courbe et ligne droite !

De l'art !

 

Ah, attention ici :
Nevers, parc Roger Salengro, ligne bleue
Beau contournement !

Mais c'est pas fini !

En complète communion urbaine avec la nature !

 

J'arrive en bas du parc. À ce moment précis, attention, l'heure est grave : deux choix sont possibles.
1) Soit je pars sur la gauche en direction de la rue Paul Vaillant-Couturier où se trouve la prison... Tiens, ça me rappelle cet article que j'avais trouvé dans un vieux Marianne.

Nevers, star de la guillotine (58)
Photo : Marianne

Je crois que le magazine présentait un dossier spécial Nevers et il s'était arrêté sur la venue d'Anatole Deibler dans la préfecture nivernaise le 10 juillet 1914.

Anatole_Deibler"Né le 29 novembre 1863 à Rennes, Anatole Deibler est considéré comme l'un des plus célèbres bourreaux français, pour plusieurs raisons. Il exerça à une époque où les exécutions étaient publiques et où les médias friands de sensationnalisme et s'équipant de photographes et de caméras firent de lui une sorte de célébrité. Il représentait une forme d'institution anachronique, transposant le rituel médiéval du bourreau dans un monde plus moderne ou règnent les automobiles, la technologie et les médias de masse. (...)
Dans les Annales politiques et littéraires du 12 février 1899, on lit : 'Tous les journaux s'accordèrent à rendre justice au jeune monsieur Deibler qui montra pour ses débuts à Paris un tournemain et une aisance de vieux praticien. Jeune, élégant, vêtu d'une redingote de couleur sombre, comme un témoin de duel sélect, il réalise dans la perfection le type du bourreau moderne. On peut, après cet heureux essai, lui prédire une belle carrière et un nombre respectable de représentations.'
C'est lui qui fut, entre autres, l'exécuteur de Landru le 25 février 1922. Le tueur en série s'est également distingué par ces derniers moments avant son exécution. Anatole Deibler nota sur son carnet : '6h10. Temps clair.'
Peu avant son exécution, alors qu'on propose à Landru un verre de rhum et une dernière cigarette, ce dernier décline l'offre et répond :
'Ce n'est pas bon pour la santé.'. À son avocat qui, au pied de l'échafaud, lui demande si, finalement, il avouait avoir assassiné ces femmes, Landru répondit : 'Cela, Maître, c'est mon petit bagage...'

Sur une carrière de 54 ans, Anatole Deibler participa à l'exécution de 395 personnes dont 299 en tant qu'exécuteur en chef.Il décède le 2 février 1939 à Paris des suites d'un infarctus sur le quai de la station Porte de Saint-Cloud." WIKIPEDIA

Pour l'anecdote hors 'guillotinage', il sera également un des premiers Français à obtenir son permis de conduire.


Et tout de suite,
pour nous remettre de nos émotions,
un petit court-métrage.


Bon, Marianne aurait également pu parler de pleins d'autres choses, mais cette venue du plus grand bourreau français les a interpellés.
Toujours est-il que je n'irai donc sur ma gauche car ce n'est pas du tout vers la prison que la Ligne Bleue file. C'est même carrément à l'opposé vers la...

 

PLACE CARNOT
DSCN6787

C'est LA grande place de Nevers !
Elle doit son nom à Sadi Carnot, président de la République française du 3 décembre 1887 au 25 juin 1894, jour où il fut assassiné...
décidément, c'est que de la joie les grands lieux touristiques de Nevers ?! On quitte un suicidaire pour un assassiné ?! Son assassin, un anarchiste répondant au nom de Sante Geronimo Caserio, fut guillotiné... mais pas par Anatole Deibler.

BON BREF : la place Carnot, c'est aussi des bars-restaurants avec terrasses couvertes, un magnifique immeuble dans lequel réside la Caisse d'Epargne sur lequel on peut voir quelques sculptures étonnantes d'Alexis Marquet avant d'aller au distributeur retiré de la tune (Cf : les belles photos du blog de Christian Legac). Immeuble de style néo-gothique, il a été construit entre 1913 et 1920 par l'architecte Auguste Palet.
La place Carnot, c'est aussi sa charcuterie, sa pharmacie, sa chambre du Commerce, sa maison du fumeur et ses chocolateries aux vitrines aguichantes. C'était là que se tenait le marché aux bêtes jusqu'à la fin du XVIIIème siècle.

Personnellement, je n'ai jamais trop aimé cet endroit. Trop d'espace, trop prout-prout, trop de lumière, trop de circulation, trop de bruit ! Non. Pendant mon adolescence, je préférais traîner dans les endroits plus reculés, plus discrets et sombres, comme la place Guy Coquille plutôt que sur ce genre de place m'as-tu-vu.
Alors, oui, certes, sur la photo ci-dessus, on ne voit pas grand chose de la place Carnot, mais c'est mon point de vue. Même la magnifique cathédrale Saint-Cyr-Sainte-Julitte semble devoir se faire discrète devant cette place mondaine neversoise.

Et puis c'est un bordel au niveau de La Ligne Bleue !!!!
IMG_7854

Alors certes, visuellement, c'est beau : y'a de la couleur,j des formes géométriques aléatoires qui peuvent faire penser à une composition de Mondrian ou de Malevitch.

Tant bien que mal, je parviens tout de même à me frayer un chemin dans cette jungle de lignes en m'aventurant dans la rue dite Saint-Martin.

 

RUE SAINT-MARTIN
Nevers, rue Saint-Martin, commerce (58)

Bon, apparemment, pas si 100 ciels que ça puisque c'est fermé.
Alors... Je crois qu'avant, ici, il y avait le premier restaurant d'hamburger de Nevers. Mais ce n'était pas un MacDo, oh que non ! Ce n'était pas un BurgerKing, oh que non ! Ce n'était pas un Quick, oh que non !
C'était le Lucky Luke Burger ! Eh ouais ! T'en as eu un, toi, dans ta ville, un Lucky Luke Burger ? Hein ? Hein ? Hein ? Eh ben ouais ! Nous ici, à Nevers, on en a eu un... mais il n'a pas tenu longtemps. Pourtant, c'était pareil que les autres fast-food précédemment cités... mais à la sauce française.
La rue Saint-Martin est une rue de prime abord éclectique où se succèdent sans lien commerces divers, habitations particulières et monuments.

Auparavant, elle servait de lien entre la place Carnot et son marché aux bêtes, et la place Saint Sébastien et son marché aux céréales.
Je descends cette rue très passagère, tant au niveau des voitures qu'au niveau piétonnier.
Sur la droite, un panneau Bleu indique la façade de l'Hôtel de Saint-Phalle du XVIIIème siècle. Je pourrai dire tant de choses sur l'architecture de ce bâtiment avec sa composition symétrique, ses lignes sobres et rigoureuses, sa toiture à la pente peu prononcée, son unique lucarne qui témoigne d'une utilisation réduite des combles,... hein, mais bon, on s'emmerde un peu alors je continue.
Presque en face, sur la gauche, la chapelle Sainte-Marie reste discrète. Datant du XVIIème siècle, Jean-Baptiste Gresset prit ce cadre pour écrire les aventures du perroquet Ververt dont nous avons parlé lors d'un précédent épisode neversois (Nevers alors ?! visite 4). Ah, la chapelle Sainte-Marie, ancien couvent des visitandines de Nevers, septième fondation de l'ordre de la Visitation Sainte-Marie et cette façade d'un étonnant style baroque, unique en nivernais et rare en France.
Un peu plus bas encore, l'hôtel Vertpré datant du XIXème siècle, dont la façade actuelle fut réalisée en 1846 par l'architecte nivernais Villars.
Toujours un peu plus bas, en face, la Maison Fouché, Fouché dont la mission officielle dans la Nièvre (du 29 juillet au 2 novembre 1793) était "la levée de volontaires pour les armées révolutionnaires. Cependant, plusieurs décisions prises pendant son séjour devaient transformer l'apparence de la ville : descente de toutes les cloches des églises sauf une par paroisse, puis destruction de tous les signes extérieurs de la religion catholique et enfin destruction de tous les clochers des églises 'supprimées' c'est à dire désaffectées au culte."
(OFFICE DU TOURISME DE NEVERS).

Siège du comité de surveillance pendant la Révolution, un écriteau y rappelait à l'entrée de la salle des séances : "Ici on se tutoie, sinon point d'audience."

Juste en face, trois bâtiments alignés : l'hôtel de Saulieu-Saincaize (XVIIIème siècle), la maison du prieur de Saint-Martin (XVème siècle) et l'Hôtel Flamen d'Assigny (XVIIIème siècle).
L'hôtel de Saulieu-Saincaize se remarque assez bien, et pas seulement parce qu'il se trouve au-dessus d'une boutique d'opticien. Il possède également un portail d'entrée avec un fronton courbé orné du nom de l'épicier Fayot-Vernet. On peut également voir une verrière à structure métallique, symbole glorieux d'une architecture s'imprégnant des progrès techniques d'une industrie en plein essor.

Nevers, rue Saint-Martin (58)         Nevers, rue Saint-Martin, anciennes halles (58)
Maison Fouché et Hôtel Saulieu-Saincaize

J'arrive à hauteur de la Place Saint Sébastien, une belle petite place avec des pavés au sol et quelques arbres. Un fontaine originale orne le lieu. Elle est composée d'un gros bloc de marbre marron duquel jaillit une eau faisant tourner une grosse boule. Pour être plus clair et illustrer ces propos qui peuvent paraître étranges, j'aurais du prendre une photo, mais j'ai oublié.

Heureusement,
le Facebook "Tu sais que tu viens de Nevers quand"
a pris une photo.
Voilà :
place saint sébastien

La Place Saint Sébastien est l'ancienne place du Marché au blé. Eh ouais ! Que te dire de plus ?


Si je continue de descendre sans me soucier de la Ligne Bleue, j'atteins la rue de la Pelleterie ; une rue très courte, mais dans laquelle tu peux retrouver le magasin et la vitrine de Pascal Caffet, pâtissier.

RUE DE LA PELLETERIE
Nevers, rue de la Pelleterie, patissier (58)

"Pascal Caffet décroche le titre de Meilleur Ouvrier de France Pâtissier en 1989 et celui de Champion du Monde des Métiers du Dessert en 1995. Il impose son style novateur en s’intéressant très tôt au Praliné, avant tout le monde. A une époque où la mode est au chocolat noir, il va travailler jusqu’à l’excellence ce produit méconnu laissé pour compte, et lui rendre ses lettres de noblesse, avec un rêve d’enfant : « Je voulais être le meilleur de ma rue, avant d’être le meilleur de ma ville ». Après des années de recherche, il réalise des pralinés d’une finesse et d’un moelleux rares." MAISON CAFFET
Né en 1962 à Troyes, c'est en 1987 que Pascal Caffet reprend les rênes de l'entreprise familiale après le décès de son père. Propriétaire de trois boutiques dans sa ville natale (où l'une d'entre elle est appuyée par un laboratoire), on retrouve également l'enseigne à Tokyo (trois boutiques), Turin, Sens, Reims, Chalon-en-Champagne, Paris XVIème, Milan, Tours, Nancy, Strasbourg, Londres, Vitry-le-François, Voiron,...

Un peu plus loin, je me souviens qu'à l'angle des rues de la Pelleterie, de Ferdinand Gambon et de Nièvre se trouvait une poissonnerie, la poissonnerie Coquillat. Du moins, je crois. C'était un étrange lieu où, parfois, on venait s'asseoir dans une arrière salle où se trouvaient de longues tables et bancs en bois sur lesquelles nous buvions des ballons de rouge 5 étoiles pour pas cher. Je ne suis pas sûr d'ailleurs que c'était très légal tout ça, mais bon. C'est fait, c'est fait, hein !

Je fais demi-tour...
même si la Ligne Bleue me propose
de faire un tour de quartier.
plan Nevers Ligne Bleue a

Je remonte à hauteur de la Place Saint Sébastien pour m'engouffrer dans la seule rue piétonne de Nevers : la rue François Mitterrand.

 

RUE FRANÇOIS MITTERRAND
Nevers, rue François Mitterrand (58)

La Ligne Bleue est bien visible, mais prend parfois des trajectoires aléatoires, comme on peut le voir sur la photo ci-dessus ou encore le regarder sur la vidéo ci-dessous.

Avant cette rue s'appelait Rue des Marchands, puis elle est devenue rue du Commerce avant d'être depuis quelques années la rue François Mitterrand. Pourquoi Rue François Mitterrand maintenant ? Parce que c'était un bon marchand ? Ou un bon commerçant ? Ou parce que Nevers a voulu donner le nom de l'ex-Président de la République à une des rues les plus passagères de la ville ?
"Grande artère marchande de la ville, elle conserve le souvenir des métiers et des marchands du Moyen Âge. Avant la réalisation de la rue actuelle en 1876, il y avait là une succession de rues étroites et tortueuses dont les noms indiquaient les activités particulières : Tonnellerie, Coifferie, Revenderie, Coutellerie, Orfèvres, des Jaloux,... Rue des Marchands, mais aussi rue des Voyageurs, après le passage de Napoléon III à Nevers en 1862, elle est prolongée jusqu'au Quai de la Loire en 1865 lorsqu'on taille dans le bâti ancien afin de créer un grand axe nord-sud (de la Porte de Paris au pont de Loire) dans cette ville orientée Est-Ouest. Elle se nomma alors Rue Impérial, puis rue Nationale avant d'être englobée par la rue du Commerce en 1877.
Trafic voyageur et marchand encombrent la rue plus que jamais. Il faudra ouvrir la déviation dans les années 1960 pour déplacer hors de la ville le tronçon de la Nationale 7 et permettre le ré-aménagement en zone piétonne en 1981."OFFICE DU TOURISME

 
Alors, à part ça, que trouve-t-on dans cette unique rue piétonnière de Nevers ?
Tout d'abord, à l'angle des rues François Mitterrand et de la Pelleterie, nous pouvons voir un bâtiment qui était l'ancien relais de Poste, datant du XVème siècle. Cette demeure urbaine a été maintes fois transformée, mais elle présente toujours une belle façade à pans de bois.
Ensuite, je ne sais pas si tu as vu au début de la vidéo, juste derrière moi, une sorte de grande tour surmonté d'une horloge pour parler 'vulgairement' domine la rue en son centre. C'est le beffroi sous lequel se trouvait les Halles. Deux éléments dominants l'ex-quartier des marchands, datant du XVème siècle.
"Ils marquent l'organisation des marchés par les comtes de Nevers (installation des bouchers au rez-de-chaussée des halles avec le dépôt des poids et mesures de référence de la ville) et l'application de leurs droits de justice sur les habitants de la ville (salle de baillage à l'étage où le bailli rend la justice au nom du comte). Ils symbolisent également le pouvoir croissant des habitants et de leurs représentants (horloge et guet à la tour)."OFFICE DU TOURISME DE NEVERS

J'ai pas tout compris, mais d'accord. À savoir également que le beffroi abritait une cloche pesant 4 119 livres, symbole de la liberté communal.

J'avance. De mon temps... ah si, fallait que je la place cette expression, hein...
De mon temps, je me souviens d'une boutique de laine où ma mère venait acheter ses pelotes pour nous confectionner des pulls. Aujourd'hui, cette enseigne a disparu.
De mon temps, je me souciens de ce magasin de jouets où nos parents nous amenaient lorsque nous avions bien  travailléà l'école. Ce magasin s'appelait...

miky
Photo : Tu sais que tu es de Nevers quand

De mon temps, j'allais acheter mes clops et mon cigare de Nouvel An au Pacha... Ah ben, il existe toujours ! C'est bien. Au moins un magasin qui tient... même si c'est pour vendre des sucettes à cancer (dixit Gainsbourg) et autres clous de cercueils (dixit Humphrey Bogart).
Aujourd'hui, ce sont tout de même les boutiques téléphonie mobile et magasins de mode qui ont remplacé ces commerces de proximité d'antan.

Pareil pour les célèbres Dames de France et le premier escalator automatique de la Nièvre. Disparu depuis un bon bout de temps (Cf : Commerces immarcescibles)
Tout comme, au n°79, "ce magasin de nouveautés dont l'enseigne consistait en un grand tableau représentant deux dames et une petite fille faisant l'aumône à un mendiant appuyé sur deux béquilles : c'était Au Pauvre Diable." (Cf :GENNIEVRE.NET)

 

Et il ne m'en faut pas plus pour de suite
chanter du Julio Iglesias.

 

BREF : les boutiques se succèdent. À l'entrée nord (ou à la sortie nord, ça dépend d'où tu viens) se trouve une des enseigne référence de Nevers : "Au Négus". Véritable institution, "Au Négus" propose des négus. Et qu'est-ce que c'est que des négus ?

LE NÉGUS DE CHEZ
AU NÉGUS

Au négusÀ chaque fin d'année il était de tradition de créer  un nouveau bonbon auquel on donnait le nom d'un événement ou d'un fait marquant qui s'était déroulé au cours de l'année. En 1901, c'est la venue en France de Ménélik II, Roi et Négus d'Ethiopie, qui retient l'attention de Charles Grelier, confiseur à Nevers.
Il élabore en 1902 le Négus, un caramel mou au chocolat enrobé dans un sucre cuit. Un bonbon original et unique
que l'on laisse fondre dans la bouche afin que le caramel laisse échapper un fondant chocolat merveilleux.

Quatre générations se sont ainsi succédées pour tenir cette boutique jusqu'au 19 novembre 1913. Elle est aujourd'hui la propriété d'un puissant magnat du chocolat, la société Ménard. Mais cette spécialité unique et régionale est toujours fabriquée à l'ancienne, par les mêmes salariés (cf :LE JOURNAL DU CENTRE)
Photo : Bourgogne tourisme.com

 

Oui, les Négus, c'est bon,
et si le magasin se trouve en face d'une pharmacie,
c'est un pur hasard !
Nevers, rue François Mitterrand

 

 Je quitte la rue François Mitterrand pour emprunter sur quelques mètres la rue des Ardillers, dominée par la Porte de Paris.

Porte de Paris GoogleC'est une des portes des remparts de la ville. Construite entre 1742 et 1746 dans un style plus au goût de l'époque, elle remplace la porte médiévale des Ardilliers et célèbre la victoire de Louis XV à Fontenoy en 1745. Classée monument historique en 1930, un poème de Voltaire est inscrit sur sa paroi Est.
(Photo : Google maps)

 

 

 

Mais je ne passe pas sous la porte. Oh que non ! Puisque la Ligne Bleue m'amène à prendre une petite route à ma droite afin de stationner quelques minutes devant un autre édifice religieux : l'église Saint-Pierre. Difficile de prendre une photo d'ensemble car l'édifice est bien 'encastré' dans ce milieu centre urbain où l'on ne peut pas trop prendre de recul.
"L'église Saint-Pierre fut conçue par le collège des Jésuites au XVIIème siècle sur un plan en croix grecque afin de ressembler, tout en les tenant séparées, différentes catégories de fidèles : les anciens élèves invités à retrouver le cadre de leurs études, les habitants désireux d'écouter la prêche et les élèves du collège. Après l'expulsion des jésuites de France en 1762, l'église accueillait la paroisse Saint-Pierre dont l'église de la place Guy Coquille venait d'être démolie."OFFICE DU TOURISME DE NEVERS

Je ne sais pas si je veux entrer ou pas. Cela fait beaucoup de visite de monuments religieux tout cela quand même. La porte est grande ouverte... De la musique en sort... Non, allez, je continue !

 

DANS NOTRE PROCHAIN ÉPISODE

Suite et fin de notre errance neversoise en suivant la Ligne Bleue parce que c'est pas que je m'ennuis mais je commence à avoir soif !!!

 

 

 

NEVERS par la Ligne Bleue. Visite 6 (58)

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Dans notre précédent épisode, en m'éloignant de La Ligne Bleue, j'étais finalement parvenu à la retrouver quelques mètres plus loin pour entamer un nouveau parcours qui m'amena directement au couvent Saint Gildard ; ici même où repose, dans une chasse, le corps ciré de Sainte Bernadette, et ce depuis 1925.
Après recueillement et interrogation, je décidais de reprendre le cours de ma visite neversoise en ne m'éloignant plus jamais de la
Ligne Bleue.

Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

 

Je sors du couvent Saint Gildard. Reposé, apaisé et songeur.
C'est toujours étrange ce genre de visite à la sainte. Ce corps sans vie, à la vue du monde. Ce corps qui retrouvé intact et dans un état de conservation extraordinaire après avoir passé près de 40 ans dans un cercueil sous terre. Ces mystères qui entourent les apparitions à Lourdes. Le fait que Bernadette soit la seule à avoir vu la Vierge en présence de plus de 8000 personnes. Et Lourdes devenue cet endroit de pèlerinage incontournable pour des millions de gens depuis que ce petit bout de femme à la santé fragile a eu ses apparitions. Et les possédées de Morzine, tu y penses aux possédées de Morzine ? Tu connais cette histoire étrange qui s'est produite de 1857 à 1870. Ce phénomène collectif touchant les habitantes de Morzine qui se disaient possédées par le Diable ?
"7 ans de crise aiguë avec deux pics en 1861 et 1864 et deux cents femmes de 8 à 60 ans impliquées ! C’est la plus grosse affaire de possession, après Loudun. La cataplexie mue en transes spectaculaires. Les femmes s’arc-boutent, vocifèrent, blasphèment. Calmées, elles ne conservent ni trace, ni souvenir.", nous raconte Bernard Sache dans un livre sur ce fait divers mystérieux (La possession de Morzine, Ed. La fontaine de Siloé, 2011). Le mystère reste entier, même si l'hypothèse la plus plausible quant à ce phénomène collectif semble reposer sur une intoxication alimentaire chronique par l'ergot du seigle.
Point positif tout de même : le phénomène des Possédées est reconnu pour avoir accéléré l’aménagement de la route de Thonon, sortant ainsi la vallée de son isolement. En 1880, l’axe est achevé. Il faut désormais moins d’une journée pour rejoindre les bords du Léman.
Cette histoire rappelle également celle du pain maudit survenue en 1951, à Pont-Saint-Esprit qui fera sept morts, provoquera l'internement de cinquante personnes dans des hôpitaux psychiatriques et le recensement de deux cent cinquante personnes atteintes de symptômes plus ou moins graves ou durables.

En 2010, un journaliste américain prétend que les habitants de Pont-Saint-Esprit "auraient été volontairement intoxiqués avec du LSD (drogue synthétisée en 1943 et chimiquement proche de l'ergot) par la CIA, dans le cadre de ses opérations secrètes pour tester des méthodes de manipulation mentale." (cf : LE MONDE).
Mais il est fort à penser  -même si cela n'a jamais été prouvé et que les analyses n'aient donné aucun résultat en ce sens-  que les habitants aient bien été victimes d'une crise d'ergotisme (empoisonnement par l'ergot du seigle, sorte de champignon toxique).

 

ALLEZ,
JE RETROUVE LE FIL DE LA LIGNE BLEU !
plan Nevers Ligne Bleue b

L'idée est de rejoindre le centre-ville de Nevers, puis continuer la visite des quartiers et monuments que je n'ai pas encore vus. Pour cela, il faut traverser le parc Salengro, dont le nom n'a toujours rien à voir avec Notre Président du Groland.
Notre Président qui vient de faire passer en force une loi obligeant les Grolandais à travailler la nuit. Du coup, certains en profitent. Reportage.

Rien à voir avec Notre Président comme nous l'avons déjà dit puisque le nom de Salengro de ce parc se rapporte à celui de Roger Salengro, néà Lille après avoir été Ministre de l'Intérieur dans le gouvernement Blum en 1936. Il se suicidera quelques mois plus tard.
"Le 17 novembre 1936, ne supportant plus les calomnies, le ministre de l'Intérieur, fragilisé et déprimé , décide de mettre fin à ses jours dans sa ville natale. Il organise sa mort en laissant en vue deux exemplaires de Gringoire ainsi que deux lettres testamentaires pour son frère et Léon Blum. Il meurt quelques minutes après avoir ouvert les robinets de sa gazinière, non sans avoir pris soin de calfeutrer la porte et d'enfermer son chat dans une autre pièce de la maison. Il laisse en épitaphe sur une des lettres :"S’ils n’ont pas réussi à me déshonorer, du moins porteront-ils la responsabilité de ma mort"."  WIKIPEDIA
Une fin tragique qui n'est pas sans nous rappeler celle de Pierre Bérégovoy, ancien maire de Nevers.

 

PARC MUNICIPAL ROGER SALENGRO

Je pars donc du haut du parc, au Nord-Ouest, pour prendre la direction du bas, au Sud-Est. Le parc Roger Salengro a une superficie de 77106 m et a été acquis par la ville après la Révolution. LaLigne Bleueprend toujours soin de s'écarter du stand poney.

Nevers, parc Roger Salengro, ligne bleue, poneys (58)

Durant cette traversé, je croise de-ci de-là qui de des jeux pour enfants, qui de des bancs multiples, qui de une sorte de reconstitution de piste pour auto-école (?)...

Nevers, parc Roger Salengro, sur les marcassins (58)Qui de un sanglier et
des marcassins
en authentique fonte...
Oui ben pourquoi pas
en même temps hein ?!
Une oeuvre d'Alex Garcia, 1995.

 

 

 

 

Pour ceux qui arrivent seulement et qui n'ont pas encore lu les précédents épisodes de "Nevers par la Ligne Bleue", sachez que le sanglier est un peu la mascotte de la ville. Incarnation de la force et de la volonté, on le trouve à plusieurs endroits, sous différentes formes. Pourquoi ? Eh bien...
"Selon l’histoire, Charlemagne aurait rêvé que, se trouvant seul à la chasse, il se trouve face à un sanglier furieux. Implorant Dieu, l’empereur voit apparaître un enfant qui, après lui avoir emprunté sa cape, fait reculer l’animal, le chevauche et le mène jusqu’à Charlemagne qui le tue de sa dague. Réveillé, bouleversé, Charlemagne demande l’explication de ce rêve à l’évêque de Nevers, son ami, qui lui répond que l’enfant est Saint-Cyr, patron de la cathédrale de Nevers, et la cape empruntée une image de la restitution attendue des biens confisqués de l’église. Charlemagne s’exécutera. Le « songe de Charlemagne » a fait du sanglier l’animal protecteur de Nevers."  NEVERS DÉVOILE SES SECRETS

 
Nevers, parc Roger Salengro, ours blanc (58)Qui de un ours polaire en plâtre...
C'est plus rare que les sangliers
et les marcassins dans la région,
mais bon pourquoi pas
en même temps hein ?!
Une oeuvre de Michel Hannequart, 1997.

 

 

 

kiosqueQui de un kiosque à musique où, je me souviens, avoir vu un concert de La Souris Déglinguée pour la fête de la musique de je-ne-sais-plus-quelle-année. (Photo :NCMB)

 

 

 


Bassin
Qui de un grand bassin sans eau dans lequel, enfant, je venais déposé mon petit bateau à voile pour le regarder voguer... mais à l'époque, il y avait de l'eau et pas de sculptures d'escargots.
(Photo :
Le JDC)

 

 

 

 

Restons nostalgiques ! C'est ici aussi que se tient chaque année au mois de juin la grande fête foraine de la ville. Et chaque année, lorsque j'étais Neversois, j'y allais.

Nevers, fête foraine (58)        Nevers, fête foraine

Nevers, fête foraine

Mais eh oh, ne sombrons pas dans des élans non maîtrisés de nostalgie poussive. Où qu'elle est laLigne Bleue, là, oh ?

Ah : ici !
Et puis là !

Nevers, parc Roger Salengro, ligne bleue (58)
         Nevers, parc Roger Salengro, ligne bleue
Courbe et ligne droite !

De l'art !

 

Ah, attention ici :
Nevers, parc Roger Salengro, ligne bleue
Beau contournement !

Mais c'est pas fini !

En complète communion urbaine avec la nature !

 

J'arrive en bas du parc. À ce moment précis, attention, l'heure est grave : deux choix sont possibles.
1) Soit je pars sur la gauche en direction de la rue Paul Vaillant-Couturier où se trouve la prison... Tiens, ça me rappelle cet article que j'avais trouvé dans un vieux Marianne.

Nevers, star de la guillotine (58)
Photo : Marianne

Je crois que le magazine présentait un dossier spécial Nevers et il s'était arrêté sur la venue d'Anatole Deibler dans la préfecture nivernaise le 10 juillet 1914.

Anatole_Deibler"Né le 29 novembre 1863 à Rennes, Anatole Deibler est considéré comme l'un des plus célèbres bourreaux français, pour plusieurs raisons. Il exerça à une époque où les exécutions étaient publiques et où les médias friands de sensationnalisme et s'équipant de photographes et de caméras firent de lui une sorte de célébrité. Il représentait une forme d'institution anachronique, transposant le rituel médiéval du bourreau dans un monde plus moderne ou règnent les automobiles, la technologie et les médias de masse. (...)
Dans les Annales politiques et littéraires du 12 février 1899, on lit : 'Tous les journaux s'accordèrent à rendre justice au jeune monsieur Deibler qui montra pour ses débuts à Paris un tournemain et une aisance de vieux praticien. Jeune, élégant, vêtu d'une redingote de couleur sombre, comme un témoin de duel sélect, il réalise dans la perfection le type du bourreau moderne. On peut, après cet heureux essai, lui prédire une belle carrière et un nombre respectable de représentations.'
C'est lui qui fut, entre autres, l'exécuteur de Landru le 25 février 1922. Le tueur en série s'est également distingué par ces derniers moments avant son exécution. Anatole Deibler nota sur son carnet : '6h10. Temps clair.'
Peu avant son exécution, alors qu'on propose à Landru un verre de rhum et une dernière cigarette, ce dernier décline l'offre et répond :
'Ce n'est pas bon pour la santé.'. À son avocat qui, au pied de l'échafaud, lui demande si, finalement, il avouait avoir assassiné ces femmes, Landru répondit : 'Cela, Maître, c'est mon petit bagage...'

Sur une carrière de 54 ans, Anatole Deibler participa à l'exécution de 395 personnes dont 299 en tant qu'exécuteur en chef.Il décède le 2 février 1939 à Paris des suites d'un infarctus sur le quai de la station Porte de Saint-Cloud." WIKIPEDIA

Pour l'anecdote hors 'guillotinage', il sera également un des premiers Français à obtenir son permis de conduire.


Et tout de suite,
pour nous remettre de nos émotions,
un petit court-métrage.


Bon, Marianne aurait également pu parler de pleins d'autres choses, mais cette venue du plus grand bourreau français les a interpellés.
Toujours est-il que je n'irai donc sur ma gauche car ce n'est pas du tout vers la prison que la Ligne Bleue file. C'est même carrément à l'opposé vers la...

 

PLACE CARNOT
DSCN6787

C'est LA grande place de Nevers !
Elle doit son nom à Sadi Carnot, président de la République française du 3 décembre 1887 au 25 juin 1894, jour où il fut assassiné...
décidément, c'est que de la joie les grands lieux touristiques de Nevers ?! On quitte un suicidaire pour un assassiné ?! Son assassin, un anarchiste répondant au nom de Sante Geronimo Caserio, fut guillotiné... mais pas par Anatole Deibler.

BON BREF : la place Carnot, c'est aussi des bars-restaurants avec terrasses couvertes, un magnifique immeuble dans lequel réside la Caisse d'Epargne sur lequel on peut voir quelques sculptures étonnantes d'Alexis Marquet avant d'aller au distributeur retiré de la tune (Cf : les belles photos du blog de Christian Legac). Immeuble de style néo-gothique, il a été construit entre 1913 et 1920 par l'architecte Auguste Palet.
La place Carnot, c'est aussi sa charcuterie, sa pharmacie, sa chambre du Commerce, sa maison du fumeur et ses chocolateries aux vitrines aguichantes. C'était là que se tenait le marché aux bêtes jusqu'à la fin du XVIIIème siècle.

Personnellement, je n'ai jamais trop aimé cet endroit. Trop d'espace, trop prout-prout, trop de lumière, trop de circulation, trop de bruit ! Non. Pendant mon adolescence, je préférais traîner dans les endroits plus reculés, plus discrets et sombres, comme la place Guy Coquille plutôt que sur ce genre de place m'as-tu-vu.
Alors, oui, certes, sur la photo ci-dessus, on ne voit pas grand chose de la place Carnot, mais c'est mon point de vue. Même la magnifique cathédrale Saint-Cyr-Sainte-Julitte semble devoir se faire discrète devant cette place mondaine neversoise.

Et puis c'est un bordel au niveau de La Ligne Bleue !!!!
IMG_7854

Alors certes, visuellement, c'est beau : y'a de la couleur,j des formes géométriques aléatoires qui peuvent faire penser à une composition de Mondrian ou de Malevitch.

Ce bordel de lignes est peut être la résultante du fait que la Ligne Bleue voulait passer par la rue des Ouches, mais que la Ligne Jaune l'en empêche pour lui rappeler qu'il y a d'autres priorités touristiques à Nevers.

 

RUE DES OUCHES
Nevers_Ouches_01
Photo : Wikipédia

C'est dommage car la rue des Ouches reste une rue pas banale de Nevers. Composée de pavés datant de 1400, elle se fait discrète en longeant le mur de soutainement du Palais Ducal. Cette composition architecturale provient du fait que la rue des Ouches était en fait un ancien fossé qui longeait la partie du rempart primitif de la Cité. Elle contient aujourd’hui les restes des anciennes murailles de la ville, les murs de soutènement du Château Ducal ainsi que certaines dépendances des maisons et jardins des rues parallèles. On y trouve également le PAC des Ouches, un lieu bien connu des artistes neversois. Discret, mais efficace, c'est un lieu qui propose aux jeunes de s'exprimer artistiquement grâce à la présence de professionnels compétents et par l'utilisation de matériel informatique et musical perfectionné.
"Le public fréquentant le PAC est caractérisé par une importante mixité : sociale, culturelle, générationnelle, sexuelle, priorisant les jeunes de 14 à 25 ans habitant sur le territoire de l'agglomération de Nevers, y compris des personnes handicapées mentales, divers marginaux, des jeunes relevant de mesures judiciaires...(...)
Plusieurs missions : (...) Démystifier la création artistique en amenant les jeunes participants à comprendre les processus de création artistique en associant pratique et analyse, intéresser les jeunes à participer à la vie de la cité au travers de thématiques permettant une meilleure compréhension de leur environnement, contribuer à l'apprentissage de leur citoyenneté en leur permettant de rencontrer, échanger, exprimer et partager leurs convictions avec d'autres, développer des initiatives valorisantes et lutter contre l'image négative ou violente des quartiers." PAC DES OUCHES

Et si j'étais passé par là, j'aurais peut être pris la petite rue perpendiculaire à la rue des Ouches et qui se prénomme simplement Rue du Petit Château. Et qu'est-ce qu'on y trouve dans la rue du Petit Château ? Eh bien un restaurant. Et quel restaurant ? Eh bien un restaurant qui porte le nom de "La botte de Nevers".
Une étoile sanglante entre les deux yeux ! Voilà ce qu'est la Botte de Nevers avant d'être un restaurant. Une figure d'escrime inventée par Paul Féval dans son roman "Le Bossu" en 1858.

"Elle nécessite des compétences acrobatiques et un maximum de promptitude et de dextérité. Ce qui fait dire à Jean Joseph-Renaud dans son Traité d'escrime moderne, publié en 1928 :"Malgré la vraisemblance extraordinaire que Paul Féval sut donner à la botte de Nevers, le lecteur qui a fréquenté une salle d'armes se refuse à croire que pareille estocade ait jamais pu être utilisée - et il a raison".
Un siècle et demi plus tard, le Cercle Nevers escrime (CNE) a pourtant décidé de faire de la botte secrète du chevalier Henri de Lagardère le symbole de la cité nivernaise. Sous l'impulsion des maîtres d'armes Éric Grumier, père de Gauthier Grumier, champion d'Europe et vice-champion du monde en titre à l'épée, et Alexandre Mir, la section d'escrime artistique du CNE enseignera désormais la célèbre botte à qui veut.
Pour Alexandre Mir,"La Botte de Nevers, c'est l'art et la manière d'amener l'adversaire dans une situation prévue par le donneur de Botte. Elle a la capacitéà agacer l'adversaire, à l'obliger à attaquer, pour se défendre et finir par la Botte"."TELESTAR

Oui, la Ligne Bleue aurait pu passer par là et ensuite rejoindre la Rue Saint-Martin... Mais non !
Retournons alors Place Carnot, veux-tu.

Tant bien que mal, je parviens tout de même à me frayer un chemin dans cette jungle de lignes en m'aventurant dans la rue dite Saint-Martin.

 

RUE SAINT-MARTIN
Nevers, rue Saint-Martin, commerce (58)

Bon, apparemment, pas si 100 ciels que ça puisque c'est fermé.
Alors... Je crois qu'avant, ici, il y avait le premier restaurant d'hamburger de Nevers. Mais ce n'était pas un MacDo, oh que non ! Ce n'était pas un BurgerKing, oh que non ! Ce n'était pas un Quick, oh que non !
C'était le Lucky Luke Burger ! Eh ouais ! T'en as eu un, toi, dans ta ville, un Lucky Luke Burger ? Hein ? Hein ? Hein ? Eh ben ouais ! Nous ici, à Nevers, on en a eu un... mais il n'a pas tenu longtemps. Pourtant, c'était pareil que les autres fast-food précédemment cités... mais à la sauce française.
La rue Saint-Martin est une rue de prime abord éclectique où se succèdent sans lien commerces divers, habitations particulières et monuments.

Auparavant, elle servait de lien entre la place Carnot et son marché aux bêtes, et la place Saint Sébastien et son marché aux céréales.
Je descends cette rue très passagère, tant au niveau des voitures qu'au niveau piétonnier.
Sur la droite, un panneau Bleu indique la façade de l'Hôtel de Saint-Phalle du XVIIIème siècle. Je pourrai dire tant de choses sur l'architecture de ce bâtiment avec sa composition symétrique, ses lignes sobres et rigoureuses, sa toiture à la pente peu prononcée, son unique lucarne qui témoigne d'une utilisation réduite des combles,... hein, mais bon, on s'emmerde un peu alors je continue.
Presque en face, sur la gauche, la chapelle Sainte-Marie reste discrète. Datant du XVIIème siècle, Jean-Baptiste Gresset prit ce cadre pour écrire les aventures du perroquet Ververt dont nous avons parlé lors d'un précédent épisode neversois (Nevers alors ?! visite 4). Ah, la chapelle Sainte-Marie, ancien couvent des visitandines de Nevers, septième fondation de l'ordre de la Visitation Sainte-Marie et cette façade d'un étonnant style baroque, unique en nivernais et rare en France.
Un peu plus bas encore, l'hôtel Vertpré datant du XIXème siècle, dont la façade actuelle fut réalisée en 1846 par l'architecte nivernais Villars.
Toujours un peu plus bas, en face, la Maison Fouché, Fouché dont la mission officielle dans la Nièvre (du 29 juillet au 2 novembre 1793) était "la levée de volontaires pour les armées révolutionnaires. Cependant, plusieurs décisions prises pendant son séjour devaient transformer l'apparence de la ville : descente de toutes les cloches des églises sauf une par paroisse, puis destruction de tous les signes extérieurs de la religion catholique et enfin destruction de tous les clochers des églises 'supprimées' c'est à dire désaffectées au culte."
(OFFICE DU TOURISME DE NEVERS).

Siège du comité de surveillance pendant la Révolution, un écriteau y rappelait à l'entrée de la salle des séances : "Ici on se tutoie, sinon point d'audience."

Juste en face, trois bâtiments alignés : l'hôtel de Saulieu-Saincaize (XVIIIème siècle), la maison du prieur de Saint-Martin (XVème siècle) et l'Hôtel Flamen d'Assigny (XVIIIème siècle).
L'hôtel de Saulieu-Saincaize se remarque assez bien, et pas seulement parce qu'il se trouve au-dessus d'une boutique d'opticien. Il possède également un portail d'entrée avec un fronton courbé orné du nom de l'épicier Fayot-Vernet. On peut également voir une verrière à structure métallique, symbole glorieux d'une architecture s'imprégnant des progrès techniques d'une industrie en plein essor.

Nevers, rue Saint-Martin (58)         Nevers, rue Saint-Martin, anciennes halles (58)
Maison Fouché et Hôtel Saulieu-Saincaize

J'arrive à hauteur de la Place Saint Sébastien, une belle petite place avec des pavés au sol et quelques arbres. Un fontaine originale orne le lieu. Elle est composée d'un gros bloc de marbre marron duquel jaillit une eau faisant tourner une grosse boule. Pour être plus clair et illustrer ces propos qui peuvent paraître étranges, j'aurais du prendre une photo, mais j'ai oublié.

Heureusement,
le Facebook "Tu sais que tu viens de Nevers quand"
a pris une photo.
Voilà :
place saint sébastien

La Place Saint Sébastien est l'ancienne place du Marché au blé. Eh ouais ! Que te dire de plus ?


Si je continue de descendre sans me soucier de la Ligne Bleue, j'atteins la rue de la Pelleterie ; une rue très courte, mais dans laquelle tu peux retrouver le magasin et la vitrine de Pascal Caffet, pâtissier.

RUE DE LA PELLETERIE
Nevers, rue de la Pelleterie, patissier (58)

"Pascal Caffet décroche le titre de Meilleur Ouvrier de France Pâtissier en 1989 et celui de Champion du Monde des Métiers du Dessert en 1995. Il impose son style novateur en s’intéressant très tôt au Praliné, avant tout le monde. A une époque où la mode est au chocolat noir, il va travailler jusqu’à l’excellence ce produit méconnu laissé pour compte, et lui rendre ses lettres de noblesse, avec un rêve d’enfant : « Je voulais être le meilleur de ma rue, avant d’être le meilleur de ma ville ». Après des années de recherche, il réalise des pralinés d’une finesse et d’un moelleux rares." MAISON CAFFET
Né en 1962 à Troyes, c'est en 1987 que Pascal Caffet reprend les rênes de l'entreprise familiale après le décès de son père. Propriétaire de trois boutiques dans sa ville natale (où l'une d'entre elle est appuyée par un laboratoire), on retrouve également l'enseigne à Tokyo (trois boutiques), Turin, Sens, Reims, Chalon-en-Champagne, Paris XVIème, Milan, Tours, Nancy, Strasbourg, Londres, Vitry-le-François, Voiron,...

Un peu plus loin, je me souviens qu'à l'angle des rues de la Pelleterie, de Ferdinand Gambon et de Nièvre se trouvait une poissonnerie, la poissonnerie Coquillat. Du moins, je crois. C'était un étrange lieu où, parfois, on venait s'asseoir dans une arrière salle où se trouvaient de longues tables et bancs en bois sur lesquelles nous buvions des ballons de rouge 5 étoiles pour pas cher. Je ne suis pas sûr d'ailleurs que c'était très légal tout ça, mais bon. C'est fait, c'est fait, hein !

Je fais demi-tour...
même si la Ligne Bleue me propose
de faire un tour de quartier.
plan Nevers Ligne Bleue a

Je remonte à hauteur de la Place Saint Sébastien pour m'engouffrer dans la seule rue piétonne de Nevers : la rue François Mitterrand.

 

RUE FRANÇOIS MITTERRAND
Nevers, rue François Mitterrand (58)

La Ligne Bleue est bien visible, mais prend parfois des trajectoires aléatoires, comme on peut le voir sur la photo ci-dessus ou encore le regarder sur la vidéo ci-dessous.

Avant cette rue s'appelait Rue des Marchands, puis elle est devenue rue du Commerce avant d'être depuis quelques années la rue François Mitterrand. Pourquoi Rue François Mitterrand maintenant ? Parce que c'était un bon marchand ? Ou un bon commerçant ? Ou parce que Nevers a voulu donner le nom de l'ex-Président de la République à une des rues les plus passagères de la ville ?
"Grande artère marchande de la ville, elle conserve le souvenir des métiers et des marchands du Moyen Âge. Avant la réalisation de la rue actuelle en 1876, il y avait là une succession de rues étroites et tortueuses dont les noms indiquaient les activités particulières : Tonnellerie, Coifferie, Revenderie, Coutellerie, Orfèvres, des Jaloux,... Rue des Marchands, mais aussi rue des Voyageurs, après le passage de Napoléon III à Nevers en 1862, elle est prolongée jusqu'au Quai de la Loire en 1865 lorsqu'on taille dans le bâti ancien afin de créer un grand axe nord-sud (de la Porte de Paris au pont de Loire) dans cette ville orientée Est-Ouest. Elle se nomma alors Rue Impérial, puis rue Nationale avant d'être englobée par la rue du Commerce en 1877.
Trafic voyageur et marchand encombrent la rue plus que jamais. Il faudra ouvrir la déviation dans les années 1960 pour déplacer hors de la ville le tronçon de la Nationale 7 et permettre le ré-aménagement en zone piétonne en 1981."OFFICE DU TOURISME

 
Alors, à part ça, que trouve-t-on dans cette unique rue piétonnière de Nevers ?
Tout d'abord, à l'angle des rues François Mitterrand et de la Pelleterie, nous pouvons voir un bâtiment qui était l'ancien relais de Poste, datant du XVème siècle. Cette demeure urbaine a été maintes fois transformée, mais elle présente toujours une belle façade à pans de bois.
Ensuite, je ne sais pas si tu as vu au début de la vidéo, juste derrière moi, une sorte de grande tour surmonté d'une horloge pour parler 'vulgairement' domine la rue en son centre. C'est le beffroi sous lequel se trouvait les Halles. Deux éléments dominants l'ex-quartier des marchands, datant du XVème siècle.
"Ils marquent l'organisation des marchés par les comtes de Nevers (installation des bouchers au rez-de-chaussée des halles avec le dépôt des poids et mesures de référence de la ville) et l'application de leurs droits de justice sur les habitants de la ville (salle de baillage à l'étage où le bailli rend la justice au nom du comte). Ils symbolisent également le pouvoir croissant des habitants et de leurs représentants (horloge et guet à la tour)."OFFICE DU TOURISME DE NEVERS

J'ai pas tout compris, mais d'accord. À savoir également que le beffroi abritait une cloche pesant 4 119 livres, symbole de la liberté communal.

J'avance. De mon temps... ah si, fallait que je la place cette expression, hein...
De mon temps, je me souviens d'une boutique de laine où ma mère venait acheter ses pelotes pour nous confectionner des pulls. Aujourd'hui, cette enseigne a disparu.
De mon temps, je me souciens de ce magasin de jouets où nos parents nous amenaient lorsque nous avions bien  travailléà l'école. Ce magasin s'appelait...

miky
Photo : Tu sais que tu es de Nevers quand

De mon temps, j'allais acheter mes clops et mon cigare de Nouvel An au Pacha... Ah ben, il existe toujours ! C'est bien. Au moins un magasin qui tient... même si c'est pour vendre des sucettes à cancer (dixit Gainsbourg) et autres clous de cercueils (dixit Humphrey Bogart).
Aujourd'hui, ce sont tout de même les boutiques téléphonie mobile et magasins de mode qui ont remplacé ces commerces de proximité d'antan.

Pareil pour les célèbres Dames de France et le premier escalator automatique de la Nièvre. Disparu depuis un bon bout de temps (Cf : Commerces immarcescibles)
Tout comme, au n°79, "ce magasin de nouveautés dont l'enseigne consistait en un grand tableau représentant deux dames et une petite fille faisant l'aumône à un mendiant appuyé sur deux béquilles : c'était Au Pauvre Diable." (Cf :GENNIEVRE.NET)

 

Et il ne m'en faut pas plus pour de suite
chanter du Julio Iglesias.

 

BREF : les boutiques se succèdent. À l'entrée nord (ou à la sortie nord, ça dépend d'où tu viens) se trouve une des enseigne référence de Nevers : "Au Négus". Véritable institution, "Au Négus" propose des négus. Et qu'est-ce que c'est que des négus ?

LE NÉGUS DE CHEZ
AU NÉGUS

Au négusÀ chaque fin d'année il était de tradition de créer  un nouveau bonbon auquel on donnait le nom d'un événement ou d'un fait marquant qui s'était déroulé au cours de l'année. En 1901, c'est la venue en France de Ménélik II, Roi et Négus d'Ethiopie, qui retient l'attention de Charles Grelier, confiseur à Nevers.
Il élabore en 1902 le Négus, un caramel mou au chocolat enrobé dans un sucre cuit. Un bonbon original et unique
que l'on laisse fondre dans la bouche afin que le caramel laisse échapper un fondant chocolat merveilleux.

Quatre générations se sont ainsi succédées pour tenir cette boutique jusqu'au 19 novembre 1913. Elle est aujourd'hui la propriété d'un puissant magnat du chocolat, la société Ménard. Mais cette spécialité unique et régionale est toujours fabriquée à l'ancienne, par les mêmes salariés (cf :LE JOURNAL DU CENTRE)
Photo : Bourgogne tourisme.com

 

Oui, les Négus, c'est bon,
et si le magasin se trouve en face d'une pharmacie,
c'est un pur hasard !
Nevers, rue François Mitterrand

 

 Je quitte la rue François Mitterrand pour emprunter sur quelques mètres la rue des Ardillers, dominée par la Porte de Paris.

Porte de Paris GoogleC'est une des portes des remparts de la ville. Construite entre 1742 et 1746 dans un style plus au goût de l'époque, elle remplace la porte médiévale des Ardilliers et célèbre la victoire de Louis XV à Fontenoy en 1745. Classée monument historique en 1930, un poème de Voltaire est inscrit sur sa paroi Est.
(Photo : Google maps)

 

 

 

Mais je ne passe pas sous la porte. Oh que non ! Puisque la Ligne Bleue m'amène à prendre une petite route à ma droite afin de stationner quelques minutes devant un autre édifice religieux : l'église Saint-Pierre. Difficile de prendre une photo d'ensemble car l'édifice est bien 'encastré' dans ce milieu centre urbain où l'on ne peut pas trop prendre de recul.
"L'église Saint-Pierre fut conçue par le collège des Jésuites au XVIIème siècle sur un plan en croix grecque afin de ressembler, tout en les tenant séparées, différentes catégories de fidèles : les anciens élèves invités à retrouver le cadre de leurs études, les habitants désireux d'écouter la prêche et les élèves du collège. Après l'expulsion des jésuites de France en 1762, l'église accueillait la paroisse Saint-Pierre dont l'église de la place Guy Coquille venait d'être démolie."OFFICE DU TOURISME DE NEVERS

Je ne sais pas si je veux entrer ou pas. Cela fait beaucoup de visite de monuments religieux tout cela quand même. La porte est grande ouverte... De la musique en sort... Non, allez, je continue !

 

DANS NOTRE PROCHAIN ÉPISODE

Suite et fin de notre errance neversoise en suivant la Ligne Bleue parce que c'est pas que je m'ennuis mais je commence à avoir soif !!!

 

 

 

NEVERS par la Ligne Bleue. Visite 7 (58)

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Et voici venir le dernier épisode de notre incroyable voyage au centre de la terre neversoise située en plein nivernais de "la France du milieu". Après tout, on dit bien "Les hauts de France", je ne vois pas pourquoi on ne dirait pas "la France du milieu" !
Voici donc le septième épisode ! Sept comme les sept pêchés capitaux, les sept mercenaires, les sept nains, les sept ans de réflexion, les sept ans de malheur si tu casses un miroir, les sept familles, les sept couleurs de l'arc-en-ciel, les sept doigts de la main...
Cette incroyable Ligne Bleue nous a fait découvrir moult monuments, moult histoires, moult curiosités. À ce moment précis de l'aventure, nous pouvons déjà dire que ce fut une belle pêche aux moults. Du Palais Ducal à l'ancien quartier du Singe en passant par la Châsse Sainte-Bernadette ou les bords de Loire, qu'est-ce que Nevers allait nous proposer lors de ces derniers kilomètres de visite urbaine ?

Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

 

On se fait un petit point Ligne Bleue
pour voir où nous sommes ?
OK !
plan Nevers Ligne Bleue T

D'après le plan du Cheminement piéton offert par l'office du tourisme de Nevers qui se trouve sous le Palais Ducal, je suis au niveau de l'église Saint-Pierre ; et plus précisément devant la porte à me demander si je rentre à l'intérieur de l'édifice religieux ou pas.
Parait-il qu'elle arbore une décoration des voûtes effectuée par les peintres bolonais Giovanni Gherardini et Batista Sabatini entre 1684 et 1692.
"Traité selon la technique de la fresque, elle présente l'Ascension du Christ, l'Assomption de la Vierge et la Glorification de saint-François-Xavier dans une perspective architecturale peinte en trompe-l'oeil (quadratura)."CHEMINEMENT PIÉTON
Quant au sol, il serait pavé de mosaïques en émaux de Briare achevées en 1924 par Pietro Favet. Derrière l'autel se cache une toile peinte par les frères Le Nain.
Oui, ça a l'air très beau et original, mais je ne rentre pas.

Je contourne l'église pour traverser une petite esplanade recouvrant un parking souterrain. Cet endroit parait assez vide ; même si depuis peu une terrasse de bar a posé quelques chaises et tables. Quant à la Ligne Bleue, elle fait un peu n'importe quoi et devient souvent Pointillés Bleus.

Nevers, parking Saint Pierre (58)
JEU
Amuses-toi à retrouver un morceau de Ligne Bleue dans la photo ci-dessus
et gagne ton poids en photos dédicacées par Marie Myriam
dont voici un exemplaire :
photo dédicacée Marie Myriam

Cet agencement épuré résulte de la destruction du lycée de la ville après le bombardement aérien du 16 juillet 1944 car oui, il faut le savoir : Nevers fut bombardée assez lourdement lors de la Seconde Guerre Mondiale.
Pendant une demi-heure dans la nuit du 15 au 16 juillet 1944, vers 1h45 du matin, 100 avions bombardiers Lancaster des troupes Alliés anglaises ont lâché plus de 500 tonnes de bombes sur la ville en vue de détruire la gare de Nevers pour ralentir la montée de renfort nazi sur les côtes normandes. Ce déluge d'acier tuera 163 civils et 2& soldats allemands. Près de 1000 immeubles seront endommagés. Cependant, toutes les bombes anglaises de 1944 n'ont pas explosé et sont parfois retrouvé lors de travaux dans le quartier de la gare.
Le fait de passer ici, non loin de l'église Saint-Pierre qui est pourtant éloignée de la gare, montre que ce bombardement a touché toute la ville. Les photos de la cathédrale Saint-Cyr-Sainte-Julitte après le bombardement sont très impressionnantes.

nevers bombardée 2         nevers bombardée 1Nevers bombardé
Photos : Education.programme

Ces photos me rappellent celles que j'avais faite lors de la destruction de l'hôpital de Nevers en avril 2008. Bien sûr, cela était moins dramatique et cette fois-ci volontaire.

Nevers, hopital, destruction, panneau (58)

Nevers, hopital, destruction (58)         Nevers, hopital, destruction, tour (58)

Nevers, hopital, destruction

Cet hôpital se trouvait Avenue Colbert, dans la continuité de la rue des Ardilliers, une fois la porte de Paris passée.
Sur la photo ci-dessus, le clocher de la Chapelle Notre-Dame-de-Pitiéétait encore debout. Il sera détruit, ainsi que tout l'édifice, quelques jours plus tard après une dernière célébration le 24 avril 2003. Derrière la chapelle et l'hôpital se trouvait également la maternité ; celle où je suis né en 1974. Elle aussi fut détruite pendant ces travaux de ré-aménagement du quartier.
Aujourd'hui, les ruines de l'ancien hôpital, de la chapelle et de la maternité ont laissé place à un complexe commercial, comprenant plusieurs magasins.

Je quitte l'esplanade Saint-Pierre pour m'enfoncer à nouveau dans le dédale des petites rues neversoises, un peu éloignées de toute agitation commerciale. Rue Mirangron, c'est rigolo comme nom. Par contre, impossible de savoir à qui ou à quoi il se rapporte. Parait-il que dans la cour d'une des maisons de cette petite rue tranquille se trouve un cadran solaire sur lequel est écrit : "Vous qui habitez ces demeures, Si vous êtes bien, tenez-vous-y ; N'allez pas chercher midi A quatorze heures."
Cette rue Mirangron est parallèle à la rue du Sort. J'aime bien aussi ce nom un peu mystique avec lequel on pourrait croire que quiconque entre dans cette rue connaîtra... va savoir ! Je n'y passerai pas puisque la Ligne Bleue n'y passe pas. Je remonte la rue Saint-Étienne.

RUE SAINT ÉTIENNE
Nevers, rue Saint Etienne, commerce (58)

Éclectique cette rue Saint-Étienne. Les façades des maisons particulières et autres immeubles sont assez hautes pour donner l'impression d'évoluer dans une maigre artère. Mais la rue regorge de petites boutiques aux devantures sympathiques, telles que le Vert Vert (librairie), Le Vent musical (musique), une devanture de cinéma (le Ti-rex), un charcutier-rôtisseur, un chocolatier belge, un barbier de tradition, artisans du monde, Rock'n roll academy, plusieurs salons de coiffure, un bar-tabac et deux restaurants neversois réputés que sont La Cour Saint-Étienne et Jean-Michel Couron (autrefois étoilé).

fête comme chez nousUne pluralité et une diversité de commerces qui amènent naturellement les résidents de la rue et du quartier Saint-Étienne a organisé chaque année au mois de mai une manifestation  festive, "Fête comme chez nous". Ces festivités durent une journée et propose de multiples activités (cinéma, concert, exposition, brocante, etc.).

 

 

 

Je progresse dans la rue Saint-Étienne en prenant la direction Nord-Nord-Est pour atteindre un croisement rue Saint-Étienne / rue du Charnier.
Ah là, c'est un nom moins agréable ou drôle à entendre.

Mais à l'intersection se trouve un coiffeur
au nom original et local :

Nevers, rue du Charnier, jeu de mots (58)

Oui, un nom local car, bien évidemment, il est plus difficile d'avoir une enseigne portant le nom de 'Nevers'à Toulouse qu'à Nevers même. Par exemple, peut être qu'un coiffeur à Biarritz aurait appelé sa boutique "Bi-Hair", mais c'est quand même moins évident que "Nev'Hair".
Aaaah, ils sont forts ces coiffeurs avec leurs noms parfois.
Tiens allez, pendant qu'on est là, faisons avec Topito un petit tour des salons de coiffure aux noms originaux...

coiffeur C       coiffeur d

coiffeur e       coiffeur B  coiffeur f       coiffeur A
Photos : Topito

Et on passera sur les plus classiques "Le sport Tif", "Créa Tif", "Posi Tif", "Sympa Tifs", "Diminu'Tifs". Ou encore à base de Hair avec "Hair du temps", "C'est dans l'hair", "Nouvel Hair", "Envie d'Hair", "Tiff Hair ence", "Capill'Hair", "Caract'Hair", "Bi-Hair"(je le replace le nom ici car je ne sais pas si tu as capté la suptilité du jeu de mots la première fois), "L'Hair de rien", "Les têtes en l'Hair", "Axelle Hair", "Atouf Hair", "Sanctu'Hair", "Révolution'Hair", "Mission Hair", "Apoline Haire", "Lucif Hair", "Speed Hair Man", "Les Exp'Hair", ou encore"Adolf Hitl'Hair" comme l'avait imaginé le site parodique NordPresse. C'était une blague un peu tirée par les cheveux... Ah, ah, ah, excellent, aaaah ! Bon, je suis où moi avec toutes ces conneries là ? Ah oui !
Rue du Charnier qui doit peut être son nom au fait qu'il y ait pu avoir ici, dans ces environs un cimetière... Encore !... Car à présent, je suis face à...

 

L'ÉGLISE SAINT-ÉTIENNE
De dos
Nevers, église Saint Etienne, extérieur, le choeur (58)
Le choeur

 

L'ÉGLISE SAINT-ÉTIENNE
De face
Nevers, église Saint Etienne, façade (58)
La façade

Pourquoi Saint-Étienne ?
Pour les plus lourds d'entre-nous : non, cela n'a rien à voir avec l'équipe de foot, allez les verts, les poteaux carré, Rocheteau-Zimacko-Janvion-Larqué-Larios-Repp et tout ça.
Rappelons qu'avant d'être une ville ou une équipe de foot, Saint-Étienne était un juif du Ier siècle, considéré comme le premier martyr de la chrétienté.
Et maintenant, ici, à Nevers, Saint-Étienne est d'avantage liéà une église, celle face à qui je me trouve à présent.

"La reconstruction du monastère Saint-Étienne à la fin du XIème siècle s'inscrit dans l'effort de remise en ordre de la vie spirituelle des clercs qui connaît alors un nouvel élan. Après la tentative de..."Ohlalala, c'est un peu chiant leurs explications sur la brochure "Nevers Cheminement piéton - Office du tourisme" ! OK, ça vient de moi aussi peut être, mais soit c'est trop détaillé, soit pas assez. Je ne dis pas que nous avons d'avoir sans arrêt des anecdotes décalées sur les lieux par lesquels nous passons en suivant la Ligne Bleue, mais des fois, c'est chiant ! Enfin, moi, je trouve ça chiant. C'est très détaillé, cela doit plaire à des architectes et à des historiens pointus, mais là, bon eh oh ! On s'calme !
Reprenons !

"L'église Saint-Étienne est une église du monastère bénédictin construit par les moines de Cluny à la fin du XIème siècle. On peut admirer le chevet à déambulatoire et chapelles rayonnantes parfaitement ordonné. (...) Le parti architectural de Saint-Étienne s'inscrit pleinement dans le mouvement de la fin du XIème siècle. Le haut vaisseau central est contrebuté par des collatéraux élevés surmontés de..." Ouais OK d'accord.

J'entre dans l'antre. Il fait frais pour un mois de juillet. Les murs gris semblent très épais. La décoration est épurée. Pas de grands tableaux, ni trop de statues, ni d'ambeurniots à tout va.


Nevers, église Saint Etienne, intérieur, autel (58)

De plus, l'extérieur semblait donner l'impression de pénétrer dans un "petit intérieur", mais je découvre avec étonnement un vaste espace.
Peut être cela vient-il des colonnes vierges rectilignes...

Nevers, église Saint Etienne, intérieur

Et cette faible lumière qui entre par quelques vitraux haut placés. J'ai l'impression de voir un visage crachant de la luminosité par ses yeux, ses narines et ses dents.

Suivant les heures et la météo, la lumière du jour entre sournoisement
pour illuminer quelques parcelles de l'intérieur de l'édifice.
Nevers, église Saint Etienne, intérieur

Cette église est magnifique. De prime abord austère et sombre, j'en savoure d'avantage le calme et l'isolement. J'en sors serein et reposé. Si, si.
Je regagne les rues.

 


Nevers, rue du Clou (58)
La Ligne Bleue m'invite à passer rapidement
devant l'entrée de la Rue du Clou,
interdite sauf aux biclous.

 

 

 

 

 

 

 

 

Puis à continuer mon chemin par en tournant à droite un peu plus bas, quitter la rue du Charnier pour passer dans la rue de Fonmorigny. Cette rue est vierge de tout commerce et assez grise par ses façades, sauf à son entrée/sortie sud où, tout à coup, c'est un véritable déluge de couleurs.

RUE DE FONMORIGNY
Nevers, rue Fonmorigny (58)

La plaque bleue du cheminement piéton se perd au milieu des panneaux de recommandations de guides hôteliers.
De prime abord, je suis ici face à l'hôtel de la Chasseigne, datant des XVIème-XVIIème siècles.
"À partir du milieu du XVème siècle, les membres de la famille La Chasseigne, d'origines modestes des environs de Saint-Parize-le-Chatel, arrivèrent en moins à occuper une des plus hautes positions dans l'aristocratie du duché du Nivernais.(...)"CHEMINEMENT PIETON, OFFICE DU TOURISME NEVERS

Parait-il qu'au n°14bis de la même rue, il y a à présent un pub-piano-bar portant le doux de "Belzebuth".
le belzebuthAménagé dans les anciennes caves du XVème siècle de l'abbaye cistercienne de Fonmorigny, le cadre est parait-il exceptionnel avec voûtes et pierres apparentes. À l'époque, le lieu servait à stocker les vendanges des vignes que les moines possédaient dans les environs de Nevers.
L'établissement accueille régulièrement des concerts de jazz, de rock, de variétés quand ce n'est pas Michaël, le maître des lieux, professeur de musique, qui s'installe au piano pour improviser quelques morceaux. Les fauteuils lounge, les tables façon fûts de chêne, les vieilles pierres du XVe siècle éclairées plantent le décor. Au bar, on commande des cocktails maison - mojito, ti-punch...-, un bon verre de vin ou une bière pression et on passe un bon moment entre amis. Le lieu se remplit à vue d'oeil passé 22h et la clientèle est sélectionnée à l'entrée pour éviter tout débordement. Pour les petites faims, des plateaux de charcuterie et de fromages sont proposés."  LE PETIT FUTÉ

À l'époque où je suis passé, ce pub-piano-bar n'existait pas encore.

Au bout de la rue Fonmorigny se trouve un petit rond-point qui peut t'orienter soit vers la rue Creuse, soit vers la rue de Nièvre.

RUE DE NIÈVRE
rue de nièvre
Photo : Google maps

Oui, ben j'ai oublié de faire une photo de cette rue. En même temps, il n'y a pas grand chose à photographier non plus. Je veux dire d'un niveau architectural et historique.

Si je prends directement sur ma gauche...
A-la-tentation-extérieur-et-intérieur
...je me retrouve à hauteur de
"À la tentation",  une boutique tenu par l'artisan-chocolatier Thierry Cagnat à qui l'on doit la conception du Faïençon, un petit chocolat en forme de macaron entouré d'une robe praliné amande et noisette ; le tout approfondi avec sa robe bleu neversois composé d'éclats de fèves de cacao.

(Photo :Nevers Tourisme)

À une certaine époque... Oh allez, je le dis tiens : de mon temps ! PAF !Voilà, c'est dit ! Tiens ! DE MON TEMPS... ah, ah, ah !
Ils aiment bien les jeunes quand on sort ce genre de phrase. C'est comme "À cette époque..." ou "Eh ben dites don', vous êtes gâtés !" ou encore "Mais nous, à Noël, on n'avait pas tout ça ! Une orange qu'on avait et une papillote ! Et encore, quand y'en avait !!!!"
Ben oui, ben oui... J'ai beau n'avoir que 43 ans, ça y est : la nostalgie fait son petit travail de sape, comme pour me rappeler inconsciemment que mes plus belles années sont à présent derrière moi et non plus devant. Comme pour me rappeler amèrement : "Tu vois : t'as 43 ans, ça veut dire que tu as plus de la moitié du chemin de fait car tu ne dépasseras peut être pas les 82 ans !"
Bon... Bon... Eh ben... Merde alors... ça fout un coup d'un coup... Qu'est-ce que je disais quoi déjà avant d'être interrompu par la mort ? Ah oui !

DE MON TEMPS...

Quand j'étais plus jeune, nous appelions la rue de Nièvre la rue de la Soif. Certes, de prime abord, il pouvait y avoir un rapport entre ce nom  qu'on lui donnait et le cours d'eau  -la Nièvre est aussi un ruisseau qui coule en centre-ville, justement au bas de la rue de Nièvre. Mais pas que !

La rue de Nièvre était notre itinéraire du samedi soir. La Nièvre du Samedi soir. La rue de Nièvre du samedi soir plutôt !
Nous partions du Donald's Pub (rien à voir avec Donald Trump) situé dans la rue du Commerce (François Mitterrand), mais en ligne droite avec la rue de Nièvre. Nous empruntions la rue du Commerce pour passer place Guy Coquille au bar Les Embruns (disparu aujourd'hui) et ensuite descendre par la rue du Fer pour aller boire une bière au Broadway. Ensuite, nous reprenions la route en rejoignant la rue de (la Soif) Nièvre. Pause au Chien Jaune (qui n'existe plus), puis au Petit Verdot qui se trouvait justement face à ce rond-point qui n'existait pas. C'était bien Le petit Verdot. On buvait quelques bons ballons de vin blanc soigneusement sélectionnés par le patron qui savait donner une vraie âme à son bar. On pouvait également y manger quelques plats faits maison. Les clients étaient des artistes, des intellectuels, des originaux neversois ainsi que des épicuriens qui n'hésitaient pas à te faire partager leurs passions pour la littérature, la musique et la bouffe même si nous étions jeunes à cette époque. Parfois François Hadji-Lazzaro aimait s'arrêter dans cet endroit entre deux concerts, si c'était sur sa route.
Après Le petit Verdot, direction le bas de la Rue de Nièvre pour aller boire quelques freezengelt... Je sais pas comment ça s'écrit... C'était servi dans des shots, ça avait le coup de menthe forte et on pouvait s'en foutre sur les mains pour avoir l'impression que celles-ci brûlaient. Une fois que nous avions fait tout cela, nous n'avions pu qu'à faire le chemin de retour... jusqu'au Donald's Pub (rien à voir avec Donald Trump !) où, généralement, nous arrivions pour la fermeture et le dernier verre de 2 heures du mat.à voir  
Ce n'est pas tellement que nous buvions beaucoup. Non, juste un verre par bar... même s'il y avait beaucoup de bars ! Et puis c'était un budget que nous n'avions pas, même si "à l'époque, le franc était la seule monnaie courante.
Si nous nous rendions dans la Rue de la Soif et dans ses bars, c'était pour être dans l'ambiance du samedi soir neversois, croiser des gens, au hasard, dans un cadre propice aux échanges.

Bon eh oh, attention :
pas n'importe qui non plus hein ?!
serial lapin killer
Photo :le Journal du Centre

"Le docteur Paul Armand-Delille a répandu le virus de la myxomatose sur l’ensemble du continent depuis l’Eure-et-Loir où s’était installé ce natif de Fourchambault. Il a sur la conscience la mort de millions de lapins. La Nièvre a eu son serial killer ! Le docteur Paul Armand-Delille, néà Fourchambault en 1874, était spécialiste des maladies infectieuses infantiles. Et il a, sans le vouloir, eu la peau de millions de lapins dans les années cinquante..."
Pour en savoir plus, clique sur le lien du Journal du Centre :Le serial killer des lapins était nivernais !

BREF : c'est la culture des bars. Il y a ceux qui vont dans ces lieux pour se mettre la race ; il y a ceux qui y vont pour oublier ; ceux qui y vont pour discuter, ceux qui y vont pour rencontrer, ceux qui y vont pour sortir et changer d'air, ceux qui y vont...

Aujourd'hui, tous ces bars ont disparu, sauf le Donald's Pub (rien à voir avec Donald Trump !) où je pense aller dans peu de temps parce que toute cette marche commence sérieusement à me donner soif !!!! Mais dans la rue de Nièvre, il y a aujourd'hui La Tavern' ; un très bon bar à bières (belges notamment) et autres spiritueux, servis dans un cadre pas banal. La Tavern' programme également pas mal de concerts toute l'année. Dernièrement, ce sont les Shapers qui sont venus joués ici...

Je remonte la rue de Nièvre, mais je décide d'aller faire un tour dans la rue du Fer, même si la Ligne Bleue ne s'y aventure pas du tout. Je marche en passant les devantures fermées, mais conservées.

 

RUE DU FER
Nevers, rue du Fer, commerce (58)
        Nevers, rue du Fer, commerce

Aaaaah, le Broad !!!! Fermé, mais toujours avec sa belle devanture !
C'était le rendez-vous incontournable du rock à Nevers avec les Shredded Ermines, les Tambours du Bronx, les Rocky Chagalou, K2R, The white Cities et autres.
Joel, le patron, avait ouvert ce bar après un séjour aux États-Unis. Il avait de son journée des centaines de boites d'alumettes dont il s'était sarvi pour décorer le comptoir et la vitrine. C'était un lieu à part dans ce milieu des années 1980 où toutes sortes de musiciens se côtoyaient : punk, rock, hardeux, rockabilly,... Frédéric Lemaitre décrit très bien l'endroit dans son Livre premier, chapitre 1 :
"(...) La bande de Varennes-Vauzelles, banlieue proche de Nevers, se retrouve ici de préférence. Au premier abord, cette tribu qui deviendra celle des premiers Tambours du Bronx fait peur : mecs carrés en tiags et perfectos, gueules aux cheveux longs ou ex punks gueulards. Bref, dans sa totalité tout ce joyeux vivier est une meute de sacrés fêtards et avec eux la vie prend du relief, surtout lorsqu’ils sont musiciens et que ce noyau dur éclate en une constellation de groupes. Je me souviendrai toujours de Chon, voyant arriver la nouvelle bande de petits punks que nous étions en 1984, dire haut et fort pour nous faire flipper : « Mais qu’est-ce qui m’a foutu une bande de petits morveux pareil ? ». Nous étions entrés dans le lieu saint et nous nous y sentions déjà bien. (...)"  LIVRE PREMIER

Nevers, rue du Fer, le Broad (58)

 

Bon allez, je continue !

Au lieu de redescendre vers la rue de Nièvre, je monte un peu dans le rue du Fer que je quitte en prenant par la gauche la quitte la rue du Fer en prenant à gauche par la Revenderie. Dans cette rue aussi, il y a des bars : le Continental, plus familièrement appeléle Conti par les autochtones-habitués. On est toujours bien accueilli au Conti. Sinon tu peux aussi aller en face dans un endroit neversois un peu à part où la brocante côtoie le ti-punch. C'est le Bistrot des Chineurs !
Vu que McFly connaît le tenancier, du coup, nous sommes aller voir si tout se passait bien.

RUE DE LA REVENDERIE
Nevers, rue de la Revenderie, ti punch (58)

Nevers, rue de la Revenderie, casque (58)          Nevers, rue de la Revenderie, voitures (58)

Nevers, rue de la Revenderie, boules (58)

Apparemment oui. Et si tu te demandes pourquoi il y a autant d'objets divers et variés au mètre carré, je te rappelle qu'ici nous sommes dans la rue de la Revenderie et pplus précisément dans le Bistrot des Chineurs. Pour les plus novices d'entre vous, d'entre nous, un chineur n'est pas qulqu'un qui vient de Chine, mais quelqu'un qui chine. Intéressant non ce rapport entre Chine et chine, entre Chinois et chineur. La différence est simple : un Chinois fabrique en masse des produits jetables, tandis qu'un chineur cherche un objet spécifique pour lui donner une seconde, ou troisième, ou Xème vie. En gros, s'il y avait plus de chineurs que de Chinois, on fabriquerait moins d'objets périssables, on jetterait moins à tout va, on recyclerait d'avantage et les usines ne tournerait pas à outrance pour fabriquer de la merde !

ALLEZ !

Je sens que ce périple neversois en suivant la Ligne Bleue touche à sa fin. D'ailleurs, je ne sais même plus où elle est la Ligne Bleue, tiens ?! Tant pis, j'y vais impro, direction Le Pub !
Pour cela, je descends la rue de le Revenderie en direction du marché Saint-Arigle.

LE MARCHÉ SAINT-ARIGLE
marché saint arigle
Photo :Loire Baratte.com

Cet emplacement fut tout d'abord occupé par un temple gallo-romain avant de devenir l'église Saint-Romain avant de devenir le marché Saint-Arigle aujourd'hui occupé d'avantage par des commerces tels que Intersport que par des maraîchers.
Lieu de vie et d'histoire,"En février 1898, quand on commença la reconstruction du marché neuf on aurait pu, par des fouilles bien conduites, faire des trouvailles importantes ; mais l'entrepreneur n'était pas autoriséà sortir des lignes qui lui étaient tracées. (...)"GENNIEVRE.NET

Au milieu du XIXème siècle, c'était à ce marché que la mère de la Mère Poulard se rendait pour vendre ses légumes. Eh oui, il faut le savoir : la Mère Poulard, de son vrai nom Anne Boutiaut, n'est pas née sur le Mont Saint-Michel avec une omelette dans les mains. Oh que non : elle est née à Nevers le 16 avril 1851.

la mère poulard"Anne trouve emploi de femme de chambre chez Edouard Corroyer, architecte en chef des Monuments historiques, auquel le gouvernement vient de confier la restauration de l'abbaye du Mont Saint-Michel. Annette y fait la connaissance de Victor Poulard, ils se marient le 14 janvier 1873 à Paris et prennent en gérance l'hostellerie de la Tête d'Or au Mont Saint-Michel. A l'époque, ils sont quelques poignées de pèlerins, archéologues, artistes, hommes du monde à s'aventurer jusqu'au donjon de l'îlot Saint-Michel. Annette a l'idée modeste, mais frappée au bons sens, de servir des omelettes fumantes et mousseuses à ses hôtes dès leur entrée dans l'auberge, afin de faire patienter leur appétit. Au fur et à mesure que grandit l'attrait pour le mont Saint-Michel, grandit la renommée des omelettes et de l'hospitalité de celle qu'on n'appelle plus que la mère Poulard." NEVERS.FR

 

Pendant que nous sommes à parler des personnalités nées à Nevers, je remarque que je n'ai pas parlé d'Henri Virlogeux.

henriNé dans la préfecture nivernaise le 22 mars 1924 et décédé en 1995, c'était un acteur-écrivain et doubleur. Il a joué dans de nombreuses pièces de théâtre et a obtenu le Molière du comédien pour L'antichambre (1995). Il a également joué dans de nombreuses séries télé et quelques films (Les 400 coups, Mélodie en sous-sol, Le corniaud, Le Tatoué,...). En ce qui concerne le doublage, rappelons qu'il fut la voix du narrateur de La ruée vers l'or de Chaplin, de l'armurier du Bon, la brute et le truand, du clochard dans Orange mécanique, du capitaine Feeny dans Barry Lyndon, de l'empereur Palpatine dans Le retour du Jedi, du capitaine Red pour Pirates, etc.

Écoutons-le nous parler de son siensien...

 

Je quitte la place du marché Saint-Arigle pour repasser non loin de l'ancienne vitrine de la poissonnerie Coquillat. Je descends ensuite plein sud par la rue Ferdinand Gambon. Puis HOP, magie : revoici la rue François Mitterrand qui n'est plus piétonne à cet endroit, mais qui s'en va rejoindre l'ancienne Nationale 7. C'est ici que je retrouve la Ligne Bleue. Cette fois, je ne la quitte plus des yeux. Je sais qu'elle va me mener là où je veux aller.

Et quelques minutes plus tard...

Eh oui : retour au Donald's Pub (rien à voir avec Donald Trump !) ! Comptoir, bière fraîche... Je vais quand même vite fait voir s'il y a de nouveaux tags sur les murs dans les chiottes...

Le Pub, chiottes tag          Nevers, Donald's Pub, toilettes tags (58)

Puis je retourne au comptoir où une vieille connaissance a pris place.

Il s'agit de Sissi la Citrouille.
Nevers, le Pub et citrouille (58)

Ben oui. La dernière fois que je l'avais vue, c'était en septembre 2010 lors d'un concert des Tambours du Bronx sur le parvis de l'Hôtel de Ville de Paris.
Je m'en souviens, elle n'arrêtait pas de se placer devant moi. Du coup, on a sympathisé.

Ben eh, alors ? Pourquoi pas ? Il y en a bien qui croise un lutin dans les rues de Nevers...

 Et d'autres qui qui choisissent leur destination de vacances en jouant aux fléchettes et qui tombent sur... Nevers !

choisir ses vacances
Article : BFM TV

 

 

Voilà : c'est sur cette note un peu surréaliste que se termine cette série... ou plutôt cette saga "Nevers par laLigne Bleue". Nous avons pu découvrir que la préfecture nivernaise regorge de grandes et de petites histoires, de monuments divers et variés et d'une culture éclectique.
Alors moi je dis : Bravo Nevers !

À bientôt pour de nouvelles aventures citadines ou champêtres, peut être à la découverte de Nantes par la Ligne Jaune...

 

 

 

 

 

Nous étions beaux, nous étions jeunes et nous faisions de belles vidéos !

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Il y a longtemps, bien longtemps... dans une galaxie lointaine, bien lointaine... de jeunes gens, bien jeunes gens... Ouais bon, ça va aller les introductions à la Guerre des étoiles là !
Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

Eeeh oui : nous étions jeunes, nous étions beaux, l'avenir était devant nous, mais on s'en foutait ! Nous, on était là pour faire de belles vidéos ! Oui, de belles vidéos, tu as bien lu car il est important de profiter de chaque moment que la vie nous offre avant qu'il ne soit trop tard et que notre corps soit livré aux vers tandis que notre esprit, lui, s'en détache pour aller on-ne-sait-où.
Oui, toi lectrice/teur : profite de la vie !

Et maintenant, un résumé
de ce que nous venons de dire en bande-dessinée
car les enfants, ils aiment les bandes-dessinées.
la vie passe vite

 

ALLEZ !
Maintenant que nous avons bien ri, un petit explicatif pour tenter de comprendre ce nouveau billet.

Il était une fois nous sommes en 1990, et plus précisément en août 1990, et plus précisément à la fin du mois d'août 1990, et plus précisément en début d'après-midi du mois d'août 1990. L'heure précise ? Ah non, je ne l'ai pas, mais il faisait beau.
Les vacances d'été s'achèvent une fois de plus. La rentrée scolaire approche à grands pas avec son lot de contraintes, d'interros et de devoirs. Mais nous sommes quelques-uns à vouloir profiter encore de ces quelques jours et de ces derniers moments de quiétude où personne ne nous demande rien.

Durant les mois de juillet et août de l'an de grâce 1990, j'ai bossé un mois et demi dans une petite société de peinture neversoise où toute la journée, j'embrochais dans les petits trous de grilles de barbecue des milliers de pin's ruban contre le sida.

paf 2L'objectif : planter ces pin's brut en métal dans les trous confectionnés sur les grilles pour ensuite les passer à la peinture afin qu'ils deviennent rouges et commercialisables. Car à l'époque, il faut le savoir : les pin's étaient très à la mode. Bon, malheureusement, le sida aussi. D'où la rencontre des deux.

 

 

C'est incroyable, des fois, ce que la vie nous réserve. Toutes mes journées, je n'ai fait que ça pendant un mois et demi, 8 heures par jour ! Pour me tenir compagnie, j'avais amené une petite radio qui ne chopait que les grandes ondes. Et je peux te dire qu'à l'époque, il y avait moins de publicités que maintenant, tiens !
BREF ! Après un mois et demi de taf, a y'est : je touche la paye mi-août, comme dirait Bouinou...

Bouinou !

Hein ? Hein ? Hein ? T'as compris : je touche la paye mi-août... mi-août... miaou, chat, Bouinou ! Bouinou, c'est le nom du petit chat que tu vois ci-haut.
Marrant, non ? Hein ? Ah, ah, ah ! Et pis attends, c'est pas fini !

Ce fut une bonne rentrée d'argent qui me permettit ensuite... Oh putain, c'est compliqué le passé simple, là ! On va plutôt revenir au passé composé.
Ça a été une bonne rentrée d'argent qui m'a permis ensuite d'acheter un camescope. C'était un JVC VHS-C avec plein de pixels pour avoir la meilleure image possible ! Une fierté ! Tout à coup, des milliers de possibles s'ouvraient à moi. Filmer, zoomer, monter (sommairement) le résultat, mettre en scène, trouver des trucs, inventer, créer, provoquer aussi quand ça voulait pas venir tout seul les trucs à filmer !
Et là, heureusement, les amis se sont joints à moi pour donner forme aux divers projets.

Nous sommes en 1990, nous avons 16 ans. Les Nuls perforent les écrans télé avec leurs émissions satiriques originales. Dechavanne retient l'attention de millions de téléspectateurs avec ses émissions-débats-polémiques. La guerre du Koweit débute. Ava Gardner et Greta Garbo nous ont quitté, Citroën arrête définitivement la production de la 2CV. Mais nous, nous luttons !
Avec notre absence de budget, nous décidons de faire à notre sauce de petites vidéos rapides pour passer nos après-midi avant la rentrée scolaire. Bien sûr, la qualité vidéo n'est plus trop là et nous n'avions pas de téléphone-portable qui servent aujourd'hui d'avantage à faire des vidéos, des photos, à aller sur Internet et Facebook plutôt que d'appeler ta famille, hein, alors ???
Ce sont mes premières armes avec une caméra-camescope, les scénarios étaient écrits en trois minutes et les acteurs débutants.

Voici donc "Nous étions jeunes, nous étions beaux et nous faisions de belles vidéos".

 

ÉPISODE 1
Les cascades
Les cascades


PARLONS DU PROJET
La vidéo que tu vas voir, cher lectrice/teur, s'inspire très librement du film Magnum Force, réalisé en 1973 par Ted Post et dans lequel Clint Eastwood tient le rôle principal ; le rôle de l'inspecteur Harry Calahan.

BANDE ANNONCE

La vache : ça faisait longtemps que je n'avais pas vu cette bande-annonce. (Magnum) Force est de constater qu'elle n'a pas pris une ride !


PARLONS DU CONTEXTE
Nous sommes au début des années 1990. C'est l'époque des mobylettes, des chiottes, des meules, des 103, des Ciao. Un moyen de transport très utile et très utilisé pour nous permettre, nous les jeunes, de voyager (pas loin) et/ou de nous retrouver en bande pour... pour... pour philosopher sur la vie, la politique, la pollution, le réchauffement climatique, le changement, tout ça, tu vois... ou encore pour aller boire quelques bières en bord de Loire. Mais l'un n'empêchait pas l'autre.

PARLONS DE LA VIDÉO DU JOUR
La vidéo qui va suivre est en fait un extrait de la bande annonce du film que nous n'avons jamais réalisé. L'absence de budget et de temps nous amenait souvent à ne composer que la bande-annonce des films à réaliser. ce n'était pas plus mal car, de toute façon, nous n'avions pas la matière scénaristique pour nous lancer dans un projet de long-métrage de plus de trois minutes.

PARLONS DE L'HISTOIRE
Nous retrouvons Neness sur sa 103 SP avec siège racing. Il joue le rôle de l'inspecteur Harry que nous n'avons même pas pris le temps d'appeler autrement ; ce qui nous a amené tout droit aux tribunaux après que Clint Eastwood ait déposé plainte pour plagiat.
C'est une belle journée. Néness Harry arrive de nulle part et semble avoir des rouflaquettes faites au cirage. C'est le cas. Il a été appelé en urgence à un endroit que nous avons du mal à localiser. Apparemment, il y a du grabuge.
Pourtant, il se doit d'intervenir coûte que coûte. Même s'il doit mettre sa vie en danger. Même s'il doit casser du matériel. Même s'il doit tuer !

 


ET MAINTENANT,
PLACE À L'ACTION ET À L'AVENTURE.

PLACE AU CINÉMA !!!!


ANALYSE DE LA VIDÉO
Si la vidéo originale a été filmée avec un camescope JVC VHS-C d'un million de pixels, on voit bien que le résultat transposé sur une cassette vidéo, puis filmé avec un téléphone portable sur la télé n'est pas du meilleur rendement qualitatif. On perd un peu en grain visuel et sonore. Mais les sensations et le suspense reste bien présents. Mais si !
Les mouvements des acteurs sont parfaitement synchronisés pour donner un enchaînement fluide qui ne laisse aucune place à l'attente. Tout est sous contrôle. Une telle maîtrise des éléments filmiques fut assez rare dans notre production.

ANECDOTES AUTOUR DE LA VIDEO
Si le vrai film "Magnum Force" a été entièrement tournéà San Francisco, de notre côté, nous avons privilégié la ville de Coulanges-les-Nevers, dans la Nièvre. Ses rues tortueuses avec dos d'âne de trois mètres de haut nous semblaient être l'endroit le plus ressemblant à San Francisco dans la Nièvre. On peut même dire que Coulanges-les-Nevers est un peu le San Francisco nivernais.
Pour des raisons de sécurité et d'autorisation préfectorales, nous n'avons pas pu tourner sur le parking du Centre Leclerc tout proche. Nous nous sommes alors rabattus sur une maison particulière, chez Catherine et Gérard que je salue au passage et qui n'étaient pas forcément au courant que nous étions en train de faire cramer leur jardin puisqu'ils étaient absents ce jour-là.

Autre anecdote : après avoir franchi la barrière de feu, Néness devait normalement dire la phrase "L'homme sage est celui qui connaît ses limites !" qui est la phrase-totem d'Harry Calahan dans "Magnum Force". Mais Néness avait oublié son texte et nous n'avions plus d'essence pour refaire le plan.

Autre anecdote, on voit très bien que Néness Calahan passe à côté du feu alors qu'il aurait du passer dessus.

Autre anecdote, l'essence utilisée pour faire le feu est un mélange 3/4 temps qui sert aussi à la bonne utilisation des tondeuses à essence. Par contre, une fois brûlée, elle laisse des tâches indélébiles sur le ciment.

Autre anecdote, la personne qui amène le verre d'eau à Néness-Calahan est le cousin de Nick Canon.

 

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. Saches que, pour l'instant, aucun remake de cette vidéo n'est prévu, mais dans le milieu touristique, il serait question d'organiser des "Voyages Tours" afin d'amener les gens sur le lieu du tournage.
En espérant, cher/e lectrice/teur que tu as passé un bon moment, veuillez recevoir mes sentiments les plus distingués.

 

DANS UN PROCHAIN ÉPISODE

Nous découvrirons la suite de ces aventures vidéasques... vidéosques... vidéphiles... je sais pas comment on dit !
Nous découvrirons une nouvelle vidéo ayant pour thème le suspense.

 

 

En route pour le Cantal (15)

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L'été dernier, je suis allé passer quelques jours dans le département du Cantal. Je n'avais encore jamais visité ce département. Qu'est-ce que j'allais bien pouvoir y découvrir, y voir, y manger, y boire ?
Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

 

Chaque année pour les vacances d'été, nous nous retrouvons une semaine en famille dans un endroit de France. Après la Bretagne il y a deux ans, cette année, le choix s'est porté sur le Cantal.
Eh ouais : on n'y pense pas assez au Cantal. On parle de Normandie, d'Annecy, de pays Basque, de Saint-Tropez, de Varadero, des Maldives, d'Hawaï, mais très rarement du Cantal. Eh bien, ça va changer !!!
Personnellement, dès que j'entends le mot "Cantal", je pense de suite, non pas à Cantal Goya, non pas à Cantal Nobel, non pas Cantal Gallia... Oh putain, tu te souviens de Cantal Gallia ? Non ?

Regarde alors ceci,
jeune amnésique !

Et là, tu te demandes : "Mais qu'est devenue Cantal Gallia ?"
Et je te réponds tout de go : "Elle a arrêté sa carrière au début des années 1990 après avoir eu une fille."
Ça, c'est réglé !

Bon qu'est-ce qu'on disait ?
Dès que j'entends le mot "Cantal", je pense de suite, non pas à Cantal Goya, non pas à Cantal Nobel, non pas Cantal Gallia ; mais bel et bien aux Gipsys Kings et à leur chanson  Volare ; sauf que je remplace "Volare" (prononce Volaré) par "Cantalré". Ben oui ! C'est comme ça ! Je ne sais pas pourquoi, ni comment ! Quelle est l'origine de cette association ? Gipsys-Cantal, Volaré-Cantal ? Par quelle détonation psychologique soudaine ces deux mots sont subitement associés dans mon cerveau. Ce qui est insoutenable, c'est lorsque que j'ai des discussions avec des amis et qu'ils se mettent à parler du Cantal. À chaque fois, je ne peux pas m'empêcher de me lever et de chanter haut et fort : "CANTALRÉ !!! OH OH !!!"Heureusement, cela n'arrive pas souvent.
Toujours est-il... tiens, je ne sais pas pourquoi je commence cette phrase par ces mots...
BREF: une première évidence percute l'esprit de tous, toi, moi et les autres qui ne lisent pas ces mots mais y pensent très fort tout de même  :"On croit connaître le Cantal, mais pas tant que ça finalement !" 
Et il est grand temps que ça change !

MAIS
CELA NE SE FAIT PAS
COMME ÇA !!!


Oh que non !

Pour connaître d'avantage le Cantal, il faut y aller. Et pour y aller, il faut quitter la région, le département, la ville où l'on se trouve.
En ce qui me concerne, je dois quitter le Pays Basque et Bayonne pour effectuer quelques heures de route afin rejoindre parents, soeur et beau-frère qui, eux, quittent leur Nièvre natale.
Notre point de rendez-vous est fixé : il se situe non loin de Mauriac où mon père a loué un gite pour une semaine. Il faut y être vers 18h30 ; une heure parfaite pour boire l'apéro. Car oui, Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, dans le Cantal aussi, on boit pas l'apéro ! Eh oui ! On n'est pas en Iran ou au Koweit lààààà, hein ! On a le droit de se détendre un peu en buvant un ou deux verres de Porto ou autre liqueur locale sans avoir l'impression d'offenser Dieu, ou Mahomet, ou Allah, ou je-sais-pas-qui encore !

ALLEZ EH OH !

ON Y VA !


Je fais ma valise qui s'avère être un grand sac de sport. En même temps, vu que je ne fais plus de sport, il faut bien qu'il serve à quelque chose. Quant à la valise, vu que je ne lis plus, j'y ai mis tous mes livres. Quant à la bibliothèque où je mettais tous les livres que je ne lisais plus, j'y ai mis... J'y ai mis... Attends, je me retourne... Ah oui ! Mais je ne te le dirai pas car c'est super secret et ça va, sans aucun doute, changer le monde dès que j'aurais fini d'en étudier toutes les spécificités.

Je dresse un itinéraire sommaire
reliant Bayonne à la sous-préfecture du Cantal.
Carte a
Carte : Google maps

Mais, en fait, c'est pas possible de tirer un trait comme ça, et pis de prendre la voiture et de suivre le trait. Non, non. Il y a des routes, des montagnes, des maisons, des supermarchés, des trucs et des machins qui font que, exceptionnellement, le plus court chemin entre deux points que seraient 1 : Bayonne et 2 : Mauriac, n'est pas la ligne droite. Eh oui, on fait pas toujours ce que l'on veut ! C'est comme ça, c'est ainsi, on n'y peut rien. La vie est cruelle parfois et amène avec elle son flot de désillusions et d'espoirs contrariés qui pourraient, dans un premier temps, te faire dire : "Oh pis merde, puisque c'est comme ça, j'y vais pas dans le Cantal Gallia !" Mais non, il faut être fort, parfois, il faut s'accrocher, il faut lutter et surmonter les épreuves que le destin nous tend comme un copain qui dirait "Eh hein, tu vas te bouger le cul un peu plutôt que de regarder les émissions de Top chef en replay tous les soirs ?"

J'ai donc pris mon courage à deux mains accompagné d'une petite bière belge pour échafauder un itinéraire possible entre Bayonne et Mauriacavec, tout de même, quelques idées maliennes dans la tête, comme...

le plus court chemin

Après plusieurs débats et diverses confrontations, l'itinéraire naquit. Il y aura 500 kilomètres à parcourir pour 7h30 de voiture non stop. Il y aura des surprises, des découvertes, peut être des rencontres, sûrement un ou deux arrêts pipi, un club-sandwich-triangle au menu et une bière à la tequila pour faire passer le tout.

 

LE LENDEMAIN
"C'est le grand départ", comme le chantaient si bien les VRP dans leur chanson "Je pars". Mais, pour l'occasion, c'est mon voisin Jean-Paul qui m'acceuille au sortir de l'appartement alors que je me rendais à ma voiture, bien concentré. Nous échangeons quelques mots rapidement ; mots qui se mettent à composer des phrases ; petites au débuts, puis de plus en plus longues. Je lui raconte mes recherches de la veille quant à composer un itinéraire allant de Bayonne au Mauriac avec ce besoin qu'il faut avoir de s'accrocher pour obtenir quelque chose que l'on veut vraiment ; quitte à se faire mal ou à tout perdre. Puis les phrases sont devenues moins longues, les silences prirent la place de certains mots et nous nous quittâmes sur cette citation que Jean-Paul fit en reprenant ces mots de Nichte... Nitche... Nietwzswchte... putain, comment ça s'écrit ce nom ?... Bon bref : comme me disait Jean-Paul : "Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort ! Et moi, je vais boire l'apéro !""Moi aussi !", lui répondis-je,"Mais dans le Cantal !"

Je me rends à la voiture avec sacs et affaires diverses. Je plonge le tout dans l'habitacle car le coffre est déjà plein d'autres trucs, comme une tente, un sac de couchage, un matelas, des dizaines de gobelet "eco-cup" ramassés lors de concerts et festivals, des bottes en caoutchouc pour aller visiter la grotte de la Verna, un KWay, etc. Je monte dans la voiture, je démarre la voiture, je passe la marche arrière, puis la marche avant. C'est parti !

CHANTE !!!!!

 

Les paysages et villes défilent à tour de rôle.
Bayonne, Orthez, Hagetmau, Mont-de-Marsan, Saint-Justin, Estigarde, Lubbon, Houeillès et ses restos de bord de route...

Lubbon, restaurant routier Chez Mamy           Houeillès, café national (33)

Lubbon, restaurant routier Le Tremblant (40)                Lubbon, restaurant routier Au bon coin (40)

Ces restaurants marquent aussi la frontière entre le département des Landes et celui du Lot-et-Garonne.

Damazan, Aiguillon, Le Temple-sur-Lot, Sainte-Livrade-sur-Lot, Villeneuve-Sur-Lot, Trentels, Saint-Vite, Fumel...

STOP !

On peut quand même faire un brin de tourisme quand même oh ! Et justement, du côté de Fumel, il y a un château que j'aimerai bien voir ; et ce depuis plusieurs années pour ne pas dire plusieurs décennies car je ne suis pas si vieux que ça non plus faut pas exagérer eh oh, je te prends au jokari quand tu veux, faut pas déconner, j'ai la pêche ! Tiens, hier encore, je me suis surpris à me lever à 3 heures du matin avec la folle envie de faire un bon footing de 25 km avant d'aller à la piscine faire trois heures de nage papillon sans m'arrêter !
Pour se rendre à ce château, c'est pas compliqué : tu passes Fumel direction Gourdon en évitant de longer la rivière du Lot ; même si elle est magnifiquement tortueuse par ici. Huit kilomètres plus tard, je l'aperçois, je le vois ; là-bas au loin, perché sur sa petite butte, dominant le petit village de Saint-Front-sur-Lémance.


CHÂTEAU DE BONAGUIL

Fumel, château de Bonaguil

Étrange édifice bine posé là sur son mince éperon rocheux dominant d'une trentaine de mètres le confluent de deux étroites vallées. Il est également situé pile poil sur la frontière départementale séparant le Lot du Lot-et-Garonne.
Il en impose, majestueux, très bien conservé. On dirait un énorme château se sable tellement ses parois semblent lissées et propres. Cette belle allure ne suffit pourtant pas à faire oublier cet étrange mystère qui règne en ses murs...

Le mystère de la Dame Blanche !!!!

Mythe ou réalité ? Réalité ou illusion ? Satisfait ou remboursé ? Ah, ah, ah... Ce château ferait pourtant partie des lieux les plus hantés de France... Ah, ah, ah !!!! Tu flippes un peu ta race là, hein ? T'es pas tranquille ? Tu te demandes ce qu'il se passe !!! Qui peut bien être cette Dame Blanche ? Non, ce n'est pas qu'un dessert, composé de glace à la vanille arrosée de chocolat noir fondu et, parfois agrémentée de chantilly sur laquelle on a délicatement déposé quelques copeaux de chocolat frais.
Non, la Dame blanche, cela peut être aussi... un fantôme. Oui : un fantôme !

Nous en reparlons de suite après une petite page de pub
pour une bagnole dans laquelle il fait bon rouler.


Alors... ça va ? Parfait ! On continue.
Nous parlions donc de Dame Blanche, et plus précisément de fantôme, et plus précisément de Marguerite de Fumel.
Eh oui, Marguerite de Fumel car, parait-il, ce serait elel qui hanterait les lieux du château de Bonaguil.
Écoute son histoire, ah, ah, ah !!!!! Et tremble, tremble,TREEEEMBLLLLEEEEEEE !

"Béranger de Roquefeuil homme cruel et redouté dans la région, prenait un malin plaisir à faire pendre les partisans de la rébellion paysanne. Sa fille, Marguerite ne pouvant plus supporter les délires tyranniques de son père, espérait partir avec son amant afin de ne plus assister à ces crimes odieux et surtout à s’enfuir de son emprise.
Mais le seigneur Béranger avait d’autres plans pour sa fille : un mariage avec un vieux comte très riche, afin de renforcer les liens et les biens familiaux. Rebelle, Marguerite s’enfuit du château en larmes.
L’histoire nous raconte qu’on ne vit plus jamais la jeune femme. D’autres ont raconté qu’elle ne serait jamais sortie de l’enceinte du château. Ainsi on peut voir, chaque soir de novembre, son fantôme, tout de blanc vêtue, arpenté le château en pleurant."  SUD OUEST

Apparemment, elle ne viendrait hanter les lieux qu'au mois de novembre.Ben oui, c'est comme ça. Peut être que le reste de l'année, elle est à la plage ou au ski.

MAAAIIIISS
il existe d'autres phénomènes étranges et inexpliqués, inexplicables.


grafitisComme ces grafitis retrouvés sur certains murs de l'édifice.
Cette inscription en latin peut se lire aussi bien verticalement qu’horizontalement.
Ce carré"magique" appelé aussi carré Sator signifie "le semeur tient avec soin ses roues".

 

 

 

Ou encore ce visage de spectre dans la pierre...apparition...que l'érudit local Max Pons a observé au moment du développement d'une photo de son mariage au château de Bonaguil en 1964 !!!

 

 

 

Revenons à la véritable histoire du château.
Tout d'abord, sur le point de vue géographique, on constate que le château de Bonaguil présente la particularité de ne pas être sur une position stratégique. En effet, il ne défend pas une ville, ni le passage d'un fleuve, ni une vallée importante ou une route commerciale.
Une première question se pose alors : mais pourquoi qu'il est là alors ?

Fumel, château de Bonaguil (47)           Fumel, château de Bonaguil, tours (47)

D'un point de vue historique maintenant.
Au XVème siècle, entre Agen et Toulouse, Français et Anglais s'affrontent pour le contrôle du Sud-Ouest. La Guerre des 100 ans marque profondément l'architecture des châteaux du Lot-et-Garonne. Les frontières se déplacent d'un édifice à un autre au grès des batailles. En 1475, la paix marque la fin des campagnes de fortifications. C'set le moment que choisit le Baron Bérenger de Roquefeuil, l'un des plus puissant seigneur du Midi, pour faire ériger à Bonaguil le château de ses rêves.

Fumel, château de Bonaguil, entrée (47)La construction du château a débuté au début du XIIIème siècle.avant d'être entièrement reprise à la fin du XVème siècle et au début du XVIème siècle par le Baron Bérenger de Roquefeuil qui lui ajoute tous les perfectionnements défensifs du Moyen Âge finissant. À son achèvement vers 1510, il apparaît cependant obsolète. En effet, à cette époque du début de la Renaissance, les grandes familles nobles ainsi que le roi et ses proches commencent à construire les premiers châteaux de la Loire et, dans tout le royaume, de nombreuses forteresses médiévales de la petite et moyenne aristocratie, même si elles conservent quelques dispositifs défensifs, sont peu à peu transformées en résidences d'agrément par abattage d'une partie des tours et des courtines afin de les ouvrir sur la lumière et la campagne.
Une seconde question se pose alors : pourquoi l'a-t-on construit alors ?

Fumel, château de Bonaguil, village(47)

Après être passé de mains en mains, il devient propriété de la commune de Fumel en 1860 et est classé Monument Historique en 1862. Il est considéré comme le plus bel ouvrage médiéval de France. Il possède deux enceintes, sept pont-levis et treize tours.
Jamais attaqué malgré ses nombreuses ingéniosités architecturales défensives, le château de Bonaguil est transformé en château de plaisance. Jusqu'au XVIIème siècle, ses propriétaires y donneront de grandes fêtes galantes. Après être passé de mains en mains, il devient propriété de la commune de Fumel en 1860 et est classé Monument Historique en 1862. Il est considéré comme le plus bel ouvrage médiéval de France. Thomas Edward Lawrence, dit Laurewce d'Arabie, y restera un mois et deux jours en tant qu'archéologue, entre 1907 et 1908. Ce dernier a ainsi écrit une monographie sur le lieu.
Magnifiquement restauré et entretenu, il impose sa belle silhouette de pierres sur le paysage. Il a servi de décor, non pas à un film ayant le Moyen Âge comme temps d'action, mais pour "Le vieux fusil" de Robert Enrico en 1975... essentiellement dans ses souterrains puisque uen grande partie de l'action du film se déroule plutôt au château de Bruniquel.

Aujourd'hui, le château de Bonaguil est toujours bien entretenu, mais  -il ne faut pas se le cacher-  l'endroit est dominé par le tourisme avec ses restaurants-bars, ses marchands de souvenirs et autres artisans. On peut visiter le château pour 8 euros. De nombreuses animations sont proposées aux petits et aux grands toute l'année, comme des chasses aux trésors, des nocturnes contées, un festival de théâtre,...
De mon côté, je ne suis pas allé visiter le château par manque de temps, mais j'ai tout de même tenu à ramener un souvenir.


Nous sommes le 25 juin 2016 ; jour où les Anglais ont voté pour que le Royaume-Uni sorte de la CEE : le Brexit.

 

Je reprends la route.
J'ai bien envie de suivre un peu les méandres du Lot en passant par Soturac, Duravel et Prayssac mais ce petit détour risque de me faire arriver très tard dans le Cantal. J'emprunte la petite route de Feuille qui me permet d'avoir une dernière très belle vue sur le château de Bonaguil...

Fumel, château de Bonaguil, vue de haut (47)

Puis je rejoins la D673.
Saint-Martin-le-Redon, Montcabrier, Cassagnes, Frayssinet-le-Gelat... Une imposante fresque présente sur un mur m'interpelle.

FRAYSSINET-LE-GELAT
Frayssinet-le-Gélat, mémorial (46)

"Souviens-toi et n'oublie pas"... Que s'est-il donc passé ici ?

Le 21 mai 1944, la tristement célèbre et barbare 2ème division SS Das Reich - qui allait perpétrer les tueries de Tulle et d'Oradour-sur-Glane - investit le village de Frayssinet-le-Gélat soupçonné d’abriter un important groupe de résistance. Trois femmes sont pendues, une autre abattue d'un coup de revolver et onze hommes fusillés, dont un instituteur qui s’était proposé d’être pris en otage en échange des autres.
"
Le 21 mai 1944, vers 17 heures, deux colonnes allemandes venant de Villefranche-du-Périgord et La Thèze traversent Frayssinet et vont s'arrêter sur la route de Cahors à quelques centaines de mètres du bourg. A 18 h 30, une troisième colonne arrive de Fumel, oùà Lacapelle, à Lassalle, ils avaient déjà semé la terreur. Les camions à peine arrêtés, des soldats sautent et se précipitent dans les maisons qu'ils fouillent méticuleusement. Le tambour passe, intimant aux hommes l'ordre de se rendre sur la place, sans délai. La ligne téléphonique est immédiatement coupée, les poteaux renversés par les automitrailleuses, les isolateurs descendus à coups de mousqueton. Les hommes du village, bras en l'air, sont fouillés, certains brutalement battus. Les briquets, les couteaux sont confisqués. Puis commence la vérification des identités. A ce moment, un coup de feu retentit. Il est parti de la maison Lugan, dans laquelle un groupe de soldats allemands essaie de pénétrer. Un soldat tombe. S'agit-il d'une mise en scène ou est-il réellement touché ? Aussitôt, les allemands se ruent dans les maisons. Femmes, enfants, vieillards vont rejoindre les hommes. Les maisons sont pillées (postes, vélos sont chargés sur les camions. C'est à ce moment que la maison Lugan, complètement vidée, est incendiée). Les mitrailleuses sont braquées sur la population qui est gardée sur la place par des centaines de soldats allemands, l'arme au poing. Les civilisateurs de Pétain suspendent une corde à la console électrique de la maison Delord, en face le Monument aux Morts. Cette corde est' passée au cou de Mme Agathe Pail­hès, une femme de 80 ans !
Les enfants sont conduits dans l'église.
Le porte-parole des brutes nazis s'écrie : «Une femme a tué un Allemand. Si, dans dix minutes, la coupable n'est pas dénoncée, vous êtes tous morts.»
Personne ne savait. Tout le monde se taisait... (...)" 
RÉSISTANCE EN QUERCY

En face de cette immense fresque se trouve la place sur laquelle les victimes ont été lâchement assassinées. Une stèle leur rend hommage.

Je continue. Je sors du village.

Sur la gauche de la route,
une petite publicité peinte sur une façade.
Frayssinet-le-Gélat, publicité (46)

Elle m'intrigue parce qu'elle semble hors du temps, hors d'âge ; un peu comme ces publicités pour les huiles Antar, le chocolat Poulain, de l'eau gazeuse Vichy ou des apéritifs, tels que l'Ambassadeur, le Byrrh et autres.
Elle m'intrigue aussi parce que "Le petit journal" d'après mes souvenirs, n'était pas un journal à proprement parlé"Résistant"à une certaine époque. Alors, ce reste de publicité ici, dans ce village martyr, m'amène à faire un petit historique de ce quotidien parisien républicain et conservateur qui vit le jour en 1863 Petit Journal... Et non : cela n'a rien à voir avec cette émission qui passe sur Canal Plus !!!

LE PETIT JOURNAL, UNE HISTOIRE
Fondé par Moïse Polydore Millaud, Le petit Journal tira à un million d'exemplaires ses heures de gloire, en 1890, en pleine crise boulangiste. Son "succès" venait de son prix réduit, de son format commode, d'un contenu distrayant comprenant fait divers, feuilletons, horoscopes et chroniques, en parallèle au traitement l'information nationale et internationale ; et de sa vente par des crieurs à la sortie des usines et des ateliers. Ses tirages et ses lecteurs augmenteront considérablement lorsqu'Alphonse Millaud, patron du Petit Journal, décida de couvrir abondamment l'affaire Troppmann en septembre 1869. Et qu'est-ce que l'affaire Troppmann, me demanderas-tu ? Eh bien, je te laisse aller chercher par toi-même. Toujours est-il que c'est par le traitement de ce genre de fait divers extraordinaire que "Le petit Journal" fera parler de lui. Une sorte de "Nouveau détective" avant l'heure...
Mais, après 1900, les tirages commenceront à stagner puis à décroître. Placé du côté des antidreyfusards et de cause nationaliste, les lecteurs sont déconcertés et choqués par l'engagement du journal. En 1937, "Le petit Journal" devient l'organe du Parti social français (P.S.F.) dont la devise, "Travail, Famille, Patrie", empruntée aux Croix-de-Feu  -, et qui sera ensuite reprise sans leur accord en 1940, par l'État français -, figure sous le titre du quotidien.
En juin 1940, "Le petit Journal" se replie d'ailleurs à Clermont-Ferrand. Il y vit médiocrement, jusqu'en 1944 où il disparaît complètement. Mais durant cette période, il a reçu chaque mois une subvention du gouvernement de Vichy ; son conseil d'administration était alors présidé par le colonel de La Rocque, ex-président des Croix-de-Feu de 1932 à 1936.
Personnalité de prime abord ambiguë, François de La Rocque, dit le Colonel, fut un résistant de la première heure. Il a très tôt rejeté les deux régimes, le "joug hitlérien et la tyrannie moscovite", en rédigeant plusieurs articles pour "Le petit Journal". Le 16 juin 1940, il signe même un éditorial "Résistance", dénonçant la collaboration avec l'Allemagne.Son parti, le P.S.F., est alors transformé en organisation sociale par le régime, qui pense plus commode de lui donner une place au Conseil National de Vichy afin de calmer ses 'ardeurs'. Un poste dont il démissionnera en août 1941 avant que son parti ne soit complètement dissout par le général de la SS en 1942. Le Colonel de La Rocque a toujours été traité avec ambiguïté par ses positions qui ne suivaient pas complètement ni celles du Régime de Vichy, ni celles de la résistance officielle avec notamment une volonté ferme de libérer la France du joug allemand sans pour autant faire alliance avec l'Angleterre. Mais la réalité de l'activité résistante de La Rocque n'est plus contestée, comme l'ont démontré Robert Paxton ("La France de Vichy"), la biographie de Jean Moulin par Jean-Pierre Azéma et la monographie de Olivier Wievork sur la Résistance.
"François de La Rocque sera arrêté par la police allemande le 9 mars 1943 après avoir rencontréà trois reprises le Maréchal Pétain afin de "l'éclairer sur les égarements dans lesquels l'entraînait son entourage." (Jacques Nobécourt). Il est interné dans la prison du Cherche-Midi, puis de Fresnes avant d'être déporté en Tchécoslovaquie à Eisenberg, puis en Autriche au château d'Itter, où il a la surprise de retrouver Édouard Daladier, Paul Reynaud, Jean Borotra, Léon Jouhaux. Après une oération chirurgicale, le colonel de La Rocque entre en contact avec des parachutistes américains. C'est la 103ème division américaine qui le libérera, ainsi que les personnalités détenues à Itter, le 7 mai 1945. Place en internement administratif jusqu'au 31 décembre 1945 afin de l'éloigner des affaires politiques, il décédera quelques mois plus tard après sa libération en avril."D'après WIKIPEDIA

En fait, dans les années 1930, pour l'opinion de gauche, François de la Rocque était devenu le symbole du fasciste français, notamment parce qu'il avait été le président des Croix-de-Feu, parti très nationaliste, mais que de la Rocque "débarrassera progressivement" de leurs éléments extrêmes.

C'est un peu plus clair pour moi à présent et je comprends mieux pourquoi cette publicité pour "Le petit journal" n'a pas été effacée complètement... Ou alors, c'est un oubli.

 

Je continue ma route.
Cazals, Salviac, Gourdon, Le Vigan, Saint-Projet, Couzou, Rocamadour...

Ah ! Je ne peux passer par Rocamadour sans m'y arrêter deux secondes quand même ?! Hein ?! C'est pas possible ! Allez...

ROCAMADOUR
Rocamadour, vue générale

Dans un premier temps, je décide juste de m'arrêter faire une photo du village perché de profil. Faut pas trop que je traîne quand même.
Vue étonnante de la cité mariale accrochée à sa puissante falaise dominant de 150 mètres la vallée de l'Alzou.

Rocamadour, le château, sanctuaires, falaise (46)

Sur cette photo, on peut voir la rue principale en bas, puis l'esplanade des sanctuaires, composée de la basilique Saint-Sauveur, la crypte Saint-Amadour, les chapelles Sainte-Anne, Saint-Blaise, Saint-Jean-Baptiste, Notre-Dame (dans laquelle se trouve la Vierge Noire), Saint-Louis et saint-Michel. Derrière cet ensemble se trouve le palais des Évêques de Tulle, puis, en haut, le château de Rocamadour dominant le tout depuis un belvédère. Un escalier monumental de 216 marches permet de rejoindre l'esplanade des sanctuaires et le château depuis la ville du bas ; escalier que les pèlerins gravissaient (et gravissent parfois encore) à genoux. La cité religieuse dénombre sept églises ; douze autres édifices n'ont pu être révéler par les restaurations du XIXème siècle.

Bon, pour ma part, je n'ai pas trop le temps de monter cet escalier ni à pieds, ni à genoux, ni sur la tête. Il est déjà 17 heures et il me reste bien deux heures de route... Mais... oh, allez ! Je vais garer la voiture dans un des nombreux parking jouxtant le château. J'entre ensuite dans l'enceinte pour traverser les jardins et atteindre les murs de fortification.

Rocamadour, le château, jardin (46)

Tout comme au château de Bonaguil, mais dans un autre registre, une légende parcourt également les lieux. Elle est étroitement liée avec l'épée Durandal ayant appartenu au chevalier Roland (736-778), personnage de la littérature médiévale et de la Renaissance, neveu de Charlemagne.
"Afin de lutter contre les Sarrasins en Navarre, Roland commande l'arrière-garde qu'attaquent les Sarrasins au col de Roncevaux. Roland et ses hommes résistent jusqu'au dernier. Blesséà mort, il sonne enfin dans son olifant, appelant Charlemagne à son secours. La légende veut que Roland ait tenté de casser sur un rocher son épée Durandal pour qu'elle ne tombe pas aux mains des Sarrasins, mais c'est le rocher qui se brisa, ouvrant la brèche de Roland. Roland eut alors appelé l'archange Michel à l'aide, puis lancé son épée vers la vallée. Celle-ci traversa alors miraculeusement plusieurs centaines de kilomètres avant de se ficher dans le rocher de Notre-Dame de Rocamadour." WIKIPEDIA

L'épée avait déjà bien compris que le plus court chemin entre deux points était la ligne droite. On y revient à cette histoire de ligne droite. Saches qu'aujourd'hui, l'épée qui est plantée dans la roche de Rocamadour n'est pas celle de Roland. Du coup, je ne suis pas allé la voir.

Rocamadour, le château (46)         Rocamadour, le château et tourelle (46)

Je monte sur les murs de la promenade des remparts. La vue y est magnifique sur Rocamadour et ses environs.

Rocamadour, panorama, rue et escalier (46)

Autre légende du site du village de Rocamadour : la Vierge Noire. Son origine reste inconnue.

"Une légende veut que Zachée (St Luc 19,1-10)  serait venu se retirer à Rocamadour  dans une grotte. Dans sa solitude il aurait sculpté dans un tronc d'arbre une statue de la vierge. Une autre légende veut que le Saint homme ait ramené avec lui, d'Orient, une statue de couleur noire sculptée par St Luc l'évangéliste lui-même.
Il est attesté que dès le douzième siècle les pèlerins venaient à Rocamadour pour honorer la vierge noire. La statue est nécessairement plus ancienne puisque  la bulle du pape Pascal II mentionne déjà en 1105 le culte à"La Bienheureuse Vierge Noire de Rocamadour".
Il s'agit d'une vierge en majesté d'environ 70 cm de haut. De couleur sombre elle aurait eu les mains et le visage recouverts de plaques d'argent. Le bois serait du chêne ou du Noyer. La statue apparaît en même temps que l'époque de la découverte du corps de Saint Amadour.
Le succès de Rocamadour vient surtout des miracles attribués non à Saint Amadour mais à la Vierge Noire. Depuis des siècle des millions de pèlerins vinrent tout au long de l’année.  En 1172, les bénédictins qui régentent la vie du sanctuaire rédigent le premier livre des miracles et y authentifient 126 guérisons attribuées à la Vierge." ROCAMADOUR.BIZ


Très intrigant, mais une fois de plus, je  n'aurais pas le temps de me rendre dans la chapelle où est exposée la statuette. Je continue donc mon évolution sur les remparts.

C'est marrant cette sorte de plongeoir, hein ! On aurait presque envie de prendre de l'élan et d'aller se jeter dans le vide. Un vide empli d'une vue magnifique sur la rue principale de Rocamadour.

Rocamadour, panorama

Je continue ma progression le long des remparts, mais il faut aller très vite car le temps passe et je risque d'arriver très tard à Mauriac alors que l'on s'était donné rendez-vous pour l'apéro ! Allez, petite accélération pour aller de l'autre côté des remparts du château...

Voilà, c'est beau, c'est vertigineux, c'est intrigant, mais il faut repartir ! Vite !

Un rapide panoramique du regard sur les environs...

Rocamadour, panorama, rue (46)

Rocamadour, panorama, terrasse (46)

Et c'est reparti !

Je monte dans la voiture. Je démarre. Marche arrière, puis marche avant. Je sors du parking.

Je roule......avec, bien évidemment, dans la tête,
la chanson de Gérard Blanchard !

 

Je trace.
Rocamadour, Alvignac, Carennac...
J'ai l'impression que j'arrive dans le département où les noms de villes finissent tous en AC ! Liuourdes... Ah mince... Mon père multiplie les SMS pour savoir où je suis. Il est 18h30.

Beaulieu-sur-Dordogne, Argentat, Saint-Privat, Saint-Julien-aux-Bois...

J'ai l'impression que je ne suis pas encore arrivé dans le département où les noms de villes finissent tous en AC ! Mon père s'impatiente gravement et m'envoie des MMS avec des photos de la table prête pour boire l'apéro.

Pleaux, Ally et... et... Mauriac.

Bien, bien, bien. D'après l'adresse que mon père m'a donné pour trouver le gite, je dois me rendre à Jaleyrac.
Je sors de Mauriac, direction Nord. Une montée, une descente. Une très grande descente. Je vois Jaleyrac sur ma gauche. Cette fois, mon père appelle pour me demander où je suis et ce que je fabrique ! Je lui réponds que je suis à Jaleyrac et que je cherche le gite ; ce à quoi il me répond : "Mais non : c'est pas à Jaleyrac !!! C'est l'autre gîte que l'on a choisi !!! Pas celui de Jaleyrac !!!! Ohlalalalalalala !!!"
Ca coupe. Ici, pas de tunnel, mais une profonde vallée étroite où les ondes ont oublié de venir.
Ben merde : si c'est pas le gîte de Jaleyrac, c'est lequel où il faut que j'ailles ? Est-ce que je suis dans la bonne région au moins ? Est-ce que cette année la famille n'a pas choisi l'Alsace ? Et si c'est le cas, à quelle heure vais-je arriver ?
Je quitte l'étroite vallée pour regagner une butte afin de récupérer du réseau pour pouvoir rappeler mon père. Quelques minutes plus tard, c'est fait.
MON PÈRE : "- Le gîte est à La Beyssere !
JÉNORME :"- Ouais mais encore ?
MON PÈRE : "- C'est un peu plus loin, en face de là où tu te trouves !
JÉNORME :"- Aaaah ben ça va alors !!!! Moi, je croyais que je m'étais complètement planté de lieu, de ville, de département, de région !!!!"

Finalement, c'est avec quelques deux heures de retard que j'arrive au gîte pour retrouver la famille. Nous sommes en pleine campagne, loin de la ville. C'est calme, c'est bien et mon beau-frère a amené six litres de sangria.

 

DANS NOTRE PROCHAIN ÉPISODE

Nous tenterons de découvrir le Cantal après avoir bu quatre litres de sangria.

 

 

 

 

Marseille et MuCEM (13)

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 Nous sommes en hiver. Il fait froid, puis moins froid. Il pleut, il neige, il vente... du verbe Venter et non du verbe Vendre sinon j'aurais écrit "Il vend" ou, au futur "Il vendra" ou au passé du subjonctif "qu'il ait vendu" ; à ne pas confondre bien évidemment avec "qu'il est vendu" qui n'a rien à voir ni avec le verbe Vendre ni avec le verbe Venter, mais avec l'adjectif "vendu" que l'on dit d'un homme (ou d'une femme il n'y a pas de raison que ce soit que la gent masculine qui dérouille) livréà quelqu’un ou à un parti par intérêt. Par exemple, "cet homme est vendu au pouvoir" car, en ce moment, il faut bien le dire : nous sommes en hiver.
Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

 

Des fois, il ne faut pas chercher à continuer une introduction quand on voit que l'on ne s'en sort pas et qu'une foule d'idées vient en tête à une telle vitesse que l'on ne parvient pas à toutes les coucher sur le papier... sur l'écran de l'ordinateur. Il faut alors prendre un peu de recul et commencer à ouvrir une analyse sous forme de dissertation. Tu vois, une de ces dissertations que nous rédigions lorsque nous étions au lycée lorsque le professeur de français  -ou la professeur de français-  te demandait soit de raconter tes vacances, soit de réécrire "Mémoires d'Outre-Tombes" de Chateaubriant mais en déplaçant le lieu de l'action au parc Disneyland de Paris. D'ailleurs, j'avais prévu d'en faire un film, mais, finalement, je n'ai eu l'accord ni de Chateaubriand, ni de Walt Disney. Donc, voilà, encore un beau projet qui ne verra pas le jour. C'est dommage.
BREF : une dissertation au lycée, cela donne intro, puis plan avec thèse-antithèse-synthèse, puis conclusion.
Un exemple :Intro :Je suis parti en vacances.Thèse :C'était bien les vacances.Antithèse :Mais pas tant que ça.Synthèse :Mais on va pas se plaindre.Conclusion :Je repartirai en vacances.
Fastoche. Et au bac, ça vaut facile un bon 0,5/20. T'as intérêt à tabasser à l'oral après.

DONC : nous parlons de vacances, ça tombe bien, enchaînement allez hop, ça suffit maintenant les conneries on a perdu assez de temps comme ça et comme dirait Pénélope Fillon : "Le temps passéà la maison c'est de l'argent."

ALORS : nous sommes en hiver, il fait froid, il pleut, il neige, il vente. Un moment idéal pour se remémorer les vacances d'été. Et aujourd'hui, je ne vais pas parler du Cantal  -où il a fait très beau pourtant- , mais bel et bien de Marseille.
Si tu as lu tous les précédents épisodes de ce blog, tu es peut être tombé sur une de ces séries où j'ai beaucoup parlé de Moustiers-Sainte-Marie. L'idée était : "Mais que peut-on faire quand on est en vacances à Moustiers-Sainte-Marie, petit village perché situéà la frontière des Alpes-de-Haute-Provence et du Var ?"
C'était en juin. Nous étions partis avec Nicouane et Maître Arnaud pour répondre à cette passionnante question. En même temps, il semble plus facile de trouver quelques activités estivales à Moustiers-Sainte-Marie qu'à... qu'à... qu'à...

Notre-Dame-de-Paris ou l'abbaye de Cluny
lieu de vacances pourri 1                  lieu de vacances pourri 3

Ou les calanques de Cassis
lieu de vacances pourri 2
Photos : Buzzfeed

Mais pourquoi pas les Calanques de Cassis ? C'est génial les Calanques de Cassis ! Le gars qui a écrit cette critique des calanques, je vais te l'envoyer passer quinze jours de vacances à Pirou dans la Manche, ça va te le calmer direct !!!!


"Au coeur du Cotentin, surplombant la mer,
un étrange et intriguant paysage décontenance le promeneur.
Juste derrière la place du marché de la tranquille station balnéaire Pirou Plage,
des dizaines de villas à la construction avortée, posées à même le sable, parsèment un espace
qu'on imaginerait facilement paradisiaque. Les graffeurs et artistes en ont fait leur support,
donnant sa vie à un lieu qui n'en a pas eu."
 
MACAREUX PRODUCTIONS

 

Les Calanques de Cassis ! J'y suis allé plusieurs fois, je n'ai jamais été déçu. Bon, il est vrai que si tu y vas pour faire du ski alpin ou profiter des soldes en faisant du shopping, c'est pas vraiment le lieu adéquate. Mais sinon... Tiens, bonne idée : on va aller voir les Calanques de Cassis ! Ce n'est pas si loin que ça de Moustiers-Sainte-Marie ?
Voyons : Moustiers → Aups → Silllans-la-Cascade → Tourves → Saint-Zacharie → Auriol → Aubagne → Cassis. 130 km, 2h22 de route.
Génial, parfait, sublime ! Mais ce qu'on va faire, c'est que l'on va plutôt passer par Marseille pour aller voir un peu à quoi ressemble le MuCEM.

 

ALLEZ, C'EST PARTI !!!
OOOOOOOH DEBOUT LÀÀÀÀÀÀÀÀ !!!
Moustiers-Sainte-Marie, pause

On se lève, on bouge, on fait des trucs, on rigole. Et puis on rejoins la voiture, toujours garée en bas du village en pente. Un parking incroyable duquel se dégage une vue sur Moustiers-Sainte-Marie comme rarement tu peux en voir ailleurs dans le monde. Regarde.

Moustiers-Sainte-Marie, façades et falaises 4 (04)

Mais oui, c'est beau. Nous montons dans la voiture. Maître Arnaud démarre. Nous partons.
Moustiers-Sainte-Marie → Valensole → Manosque → A51 → Venelles → Aix-en-Provence → Luynes → Bouc-Bel-Air → Marseille ! Paf ! Tac ! Et voilà ! 130 kilomètres au compteur car oui, Madame, Mademoiselle, Monsieur : j'aime parler chiffres et distances ! Mais nous pouvons parler Tourisme également.
En ce qui concerne Valensole, nous avons déjà parlé du plateau et de ses attraits dans ce billet : L'arrivée à Moustiers-Sainte-Marie.
blason ManosqueMais nous pouvons également évoquer Manosque, ville qui fut tour à tour ravagée par la peste noire (1347), l'antisémtisme (1348), un tremblement de terre (1509), la peste (1521), des révoltes violentes (1707), la fièvre révolutionnaire (1789), mais qui connut la naissance et la mort de Jean Giono (1895-1970) ainsi que la mise en place d'un magnifique blason, symbolisant la devise de la ville : "Omnia in manu Dei sunt" qui veut justement dire "Tout est dans la main de Dieu".

 

 

 

Nous n'allons pas trop nous attarder sur les intérêts touristiques de l'Autoroute A51, commencée au nord de Marseille en 1953 pour être presque terminée en juin 1999 du côté de Sisteron. Aaaah que j'aimerais te parler de Sisteron, mais ce n'est pas la route car, déjà, l'A51 nous emmène vers le Sud. Tiens, voici Venelles qui, elle aussi, en 1909, connut un violent tremblement de terre qui détruisit l'église et plusieurs maisons. Et là, ensuite, Aix-en-Provence... Aaaah Aix-en-Provence, Aix-en-Vacances, ville d'art, ville d'eaux ! Aix-en-Provence, c'est la montagne Sainte Victoire, c'est Cézanne peint (comme le chantait si bien France Gall), ce sont des fontaines monumentales et étranges parfois, climat méditerranéen et pollution, le Cours Mirabeau, le bar "Les deux garçons" fréquenté par Zola et Cézanne, les Calissons, et j'en passe...

aix en provence, tourisme       Aix-en-Provence, fontaine (13)
Le Cours Mirabeau, vue de dos                                                   Fontaine de mousse chaude

Aix-en-Provence, la Sainte Victoire (13)       Aix-en-Provence, maison natale de Cézanne (13)
La Sainte Victoire                                                                Paul Cézanne à Aix

Une fois passé Aix-en-Provence avec cette belle vue sur le Géant Casino jouxtant l'autoroute, nous filons tout droit à Luynes, célèbre pour sa prison où fut emprisonné pendant quelques jours le célèbre aventurier-économiste Bernard Tapie en 1997.
Et voici Bouc-Bel-Air... Qu'est-ce qui a bien pu se passer ici pour que des gens donnent un tel nom à cette ville ? Eh bien, je ne sais pas. Saches toutefois que les habitants de Bouc-Bel-Air sont appelés les Boucaines et les Boucains parmi lesquels nous pouvons compter le pote Liquide du Liquide de la Tête, que je salue au passage, et à qui nous devons quelques belles histoires ainsi que quelques beaux dessins, comme...

le liquide A  le liquide Ble liquide C
le liquide D
    le liquide G
Dessin : Le Liquide de la Tête

 

ET PUIS SOUDAIN,
COMME ÇA D'UN COUP :

MARSEILLE
Marseille, vue de Notre-Dame (13)

Ah, attends : je suis un peu trop près. Prenons un peu de recul...

ET PUIS SOUDAIN,
COMME ÇA D'UN COUP :

MARSEILLE
Marseille, vue de la Bonne mère (13)

Aaaaah, trop près encore ! Un peu plus loin...

ET PUIS SOUDAIN,
COMME ÇA D'UN COUP :

MARSEILLE
Marseille, le Vieux-Port, vue sur Notre-Dame-de-la-Garde 1 (13)


Voilà : là on sait qu'on est à Marseille ! La Bonne-Mère, le Vieux port ! Parfait !
Nous pourrions ajouter d'autres photos avec quelques monuments typiquement marseillais, comme...

Marseille, Le Panier, tagLE PASTIS
Ah, ah, ah ! Voilà, ça c'est dit : cliché, stéréotype,
nous en voici débarrasser, passons à autre chose.

 

 

 

 

 

histoires_marseillaisesLES HISTOIRES MARSEILLAISES
Au coeur de la mythologie populaire marseillaise trône Marius dont les histoires ont fait le tour de la France.
C'est de là que vient essentiellement l'expression "Ooooh Marseillais va !" quand on parle d'une personne qui fabule et exagère un récit. Mais certains ont un autre regard sur ces histoires. C'est le cas d'André Suarès qui nous dit dans son ouvrage "Marsiho" en 1933 :
"Les plus jolies, les plus riantes sont presque toujours des pêcheurs et des marins aux prises avec les misères et les petites joies de la vie, sous l'oeil de la Bonne Mère. La vérité des coeurs simples y est toujours toute crue. Les menues comédies de la famille, de la cité et du métier en font les frais. Le rare, le charmant de ces scènes si vives, ce qui en fait la gaieté unique, c'est qu'on ne sait jamais où la plaisanterie s'arrête, où le sérieux commence ; si le conteur se moque du héros ou s'il y croit, de ceux qui l'écoutent ou de lui-même qui narre... Un des sels les plus mordants, et jamais le moindre poison de méchanceté, cet esprit est celui d'un très vieux peuple à qui l'expérience des siècles n'a rien ôté de la jeunesse et de la sève populaires."

 

 

LE STADE VÉLODROME
Edika, l'Esprit d'équipe 1
       Edika, l'Esprit d'équipe 2
N'ayant pas de photo du divin stade,
j'ai préféré te proposer une planche d'Edika,
évoquant ce que peut être la joie de deux footballeurs
ayant marqué un but quelconque.

 

Marseille, Fernandel, boulevard ChaveFERNANDEL
Ben oui ! Néà Marseille le 8 mai 1903, il est également un monument de la cité phocéenne.
Tour à tour chanteur, chansonnier, humoriste, réalisateur, il avait plusieurs chapeaux à son arc, le bougre.
Mais il avait également la solide réputation d'être un sacré emmerdeur imbu de lui-même ; ce qui provoqua le désarroi de Bourvil qui lui vouait une admiration sans borne avant de le rencontrer.

 

 

 

 

 

Marseille, Notre-Dame-de-la-Garde, la Vierge (13)LA BONNE MÈRE
C'est aussi le nom de la basilique Notre-Dame-de-la-Garde située sur un piton calcaire de 149 mètres d'altitude surélevé de 13 mètres grâce aux murs et soubassements d'un ancien fort.
Sur la photo ci-contre, zoom est fait sur la statue monumentale de la Vierge à l'enfant de 11,2 mètres de hauteur réalisé en cuivre doréà l'or fin. Cette statue se dresse au sommet d'un clocher carré de 41 mètres de haut surmonté lui-même d'une sorte de tour de 12,5 mètres qui lui sert de piédestal. Elle est considérée comme la gardienne des marins et des pêcheurs, mais aussi la protectrice de la cité.

 

 

 

 

 

Marseille, le Vieux Port (13)_1LE VIEUX PORT
Le port était le centre économique de Marseille jusqu'au milieu du XIXème siècle,
ouvert sur le commerce de la Mer Méditerranée puis des colonies françaises.
Aujourd'hui, c'est un port de plaisance, un lieu de rassemblement populaire et une place de marché.

 

 

 

 LA CANEBIÈRE
La canebière
Photo : Google maps

C'est long, c'est bruyant, c'est le bordel. C'est la Canebière.
"J'irai niquer ta mère sur la cane cane bière."♪
Qui n'a pas entonné ce refrain en découvrant pour la première fois

cette longue avenue marseillaise d'un kilomètre,
reliant le Vieux Port à l'église des Réformés ? Hein ?
Non, mais je te le demande : qui ?

 

Marseille, le Panier (13)LE PANIER
C'est le plus vieux quartier de Marseille, situé au nord du Vieux-Port, bâti sur l'emplacement de l'antique Massilia. Il fut le premier lieu d'implantation des immigrés à Marseille. L'origine de son nom provient de l'auberge "Le logis du panier" qui avait pour enseigne un panier.
Ruelles ramassées et étroites avec de grandes pentes raides, entassement pousséà son paroxysme de maisons tassées les unes à côté des autres, des immeubles hauts, quatre à cinq étages, obscurcissant des rues déjà fermées et sombres.
Mais le Panier est aussi devenu depuis quelques années un lieu touristique composé de magasins, de boutiques à souvenirs, de bistrots typiques, d'artisans, de brocanteurs, de concepts stores...
Durant la Seconde Guerre mondiale, un plan d’urbanisme est préparé par des architectes acquis à la cause de la "Révolution nationale" mise en œuvre par le régime de Vichy. ses ruelles sombres et pleine de recoins constituant un refuge pour les Résistants.
C'est alors qu'est lancée l'opération Sultan.
12 000 policiers français et 14 000 soldats allemands investissent les quartiers du Vieux-Port, munis de fiches fournies par les autorités de Vichy.
25 000 personnes seront délogées, 12 000 seront envoyées au camp de Fréjus, dont certaines partiront en déportation au camp de Sobibor. Les Allemands feront sauter tout le vieux quartier, soit 15 000 immeubles sur 14 hectares.

 

 

 

Marseille, château d'If vue de Notre-Dame (13)LE CHÂTEAU D'IF
Construit sous les ordres du roi François 1er entre 1527 et 1529 au centre de la rade de Marseille, il a essentiellement servi de prison pendant ses 400 ans d'utilisation officielle. Rendu célèbre par le roman d'Alexandre Dumas, Le Comte de Monte-Cristo.
Construit sur un îlot de l'archipel du Frioul situéà 4 km au large de la ville, l'ensemble atteint 200 hectares.
Une anecdote sur le château d'If ? Ok, pas de problème.
"C'est sur l'îlot d'If, que fit escale selon les historiens de Provence le 23 janvier 1516, la nef portugaise qui convoyait de Lisbonne à Rome le célèbre rhinocéros indien que Manuel 1er de Portugal offrait au pape Léon X. Cet animal avait été offert au roi du Portugal par Muzaffar Shah II sultan du Cambay (Gujarat moderne). Cet animal était en effet le premier rhinocéros visible en Europe depuis l'an 248.
François 1er qui était en pèlerinage à Saint-Maximin-La-Sainte-Baume fit le déplacement avec sa cour pour venir le voir. De nombreux Marseillais se rendirent sur l'île pour admirer l'animal. Après quelques semaines sur l'île, la bête reprit son voyage mais le navire fit naufrage dans le golfe de Gênes. Le pape reçut bien le rhinocéros, mais celui-ci avait été empaillé, après la découverte de son cadavre à la suite du naufrage."WIKIPEDIA

 

LE PHARO
Marseille, le Pharo, entrée du port

Le Pharo, c'est un palais dont la construction fut ordonnée par Napoléon III pour l'Impératrice Eugénie dans la seconde moitié du XIXème siècle. Mais il n'aura pas le temps de profiter de ce lieu puisqu’au moment de la chute de l’Empire le palais reste inachevé.
Le Pharo, c'est un jardin de six hectares avec une vue magnifique sur l'entrée du Vieux-Port. Du coup, sur la photo ci-dessus, on ne le voit pas car je lui tourne le dos pour mieux apprécier le paysage. De toute façon, le palais est interdit au public.

 

Voilà pour la petite visite rapide de tous ces lieux incontournables marseillais où nous n'irons pas. Mais attention : il ne faut pas croire que ce sont les seuls lieux à visiter impérativement lorsque l'on se rend dans la cité phocéenne.... Tu as vu, j'utilise parfois "cité phocéenne" pour ne pas répéter "Marseille" toutes les deux phrases. Mais pourquoi appelle-t-on Marseille la cité phocéenne ? Explications :
"En fait, c’est parce que le port de Marseille a été créé vers l’année -600 avant Jésus Christ par des marins grecs originaires de la ville de Phocée (des Phocéens donc !) qui fuyaient les invasions perses de cette époque. En arrivant, ils furent frappés par la ressemblance de la calanque de Lacydon (qui correspond aujourd’hui au célèbre Vieux-Port) avec leur ville d’origine et c’est pour cette raison qu’ils ont décidé de s’y installer."LES PETITS CITOYENS
En clair, selon la légende, Marseille serait née du mariage entre la princesse local Gyptis et le Phocéen Protis. Des vestiges archéologiques montrent que Massilia a bien été fondée par des Phocéens venus d'Asie Mineure, au VIème siècle avant J.C.
Et tiens, puisque nous en parlons, pourquoi ne pas faire un petit historique de la cité phocéenne marseillaise ? Hein ? Hein ? Hein ? Mais oui, bien sûr !

LE SAVAIS-TU ?
Un petit quizz sans question
proposé par Maître Arnaud, Nicouane et Jénorme.
Marseille, visite rapide (13)

- En 49 avant J.C., Marseille choisit de soutenir Pompée contre Jules César. En représailles, ce dernier s'empare de la ville et la prive de ses colonies. C'est le début d'une léthargie qui ne prend fin qu'au XIIème siècle grâce aux croisades et au développement du commerce maritime avec le Levant.
- Le 25 mai 1720, un navire, le Grand Saint-Antoine, arrive du Levant avec une cargaison et un équipage contaminés par la peste. Malgré la quarantaine obligatoire, la marchandise est débarquée en fraude. C'est l'explosion : 50 victimes par jour en juillet, 1000 en septembre. Elle tuera la moitié de la population, soit plus de 50 000 habitants.
- À la Révolution, les Marseillais se rallient aux Républicains et font entendre pour la première fois la Marseillaise. Cependant, en 1794, la ville se révolte et, en punition, perd son nom pour devenir "la ville sans nom".
- Au XIXème siècle, Marseille connaît une importante période de prospéritééconomique et culturelle. Attirés par ce nouvel eldorado méditerranéen, des milliers d'immigrés, principalement italiens, débarquent au début du XXème siècle. Cette croissance ets stoppée par la Seconde Guerre Mondiale durant laquelle la ville subit de lourds dommages. L'opération Sultan est lancée le 22 janvier 1943. 12 000 policiers français et 14 000 soldats allemands investissent les quartiers du Vieux-Port, munis de fiches fournies par les autorités de Vichy. 25 000 personnes seront dogées, 12 000 seront envoyées au camp de Fréjus, dont certaines partiront en déportation au camp de Sobibor. Les Allemands feront sauter tout le vieux quartier, soit 15 000 immeubles sur 14 hectares.
- Dans les années 1960, Marseille devient une terre d'accueil pour de nombreux immigrés maghrébins et pieds noirs d'Algérie.


Voilà ! On se sent mieux et nous comprenons mieux pourquoi Marseille est une ville de caractère.

Voyons maintenant s'il y a d'autres lieux moins usités à visiter que nous ne visiterons pas.

Marseille, la corniche (13)LA CORNICHE
Ou encore appelée Corniche J.-F. Kennedy.
Que c'est agréable cette route qui longe la mer Méditerranée. Aménagée comme un balcon, la Corniche c'est cinq kilomètres de bitume de la plage du Pardo à la plage des Catalans. La Corniche, c'est une vue imprenable sur les flots et les îles du Frioul. La Corniche, ce sont aussi des villas du XIXème siècle (Villa Valmer, villa Gaby Deslys), des baraques de pêcheurs, des hôtels, des restaurants (Le petit Nice de Gérald Passédat), des bars, des plages. La Corniche, ce sont des gens qui se croisent, des pêcheurs, des joggeurs et des passants pouvant faire une pause prolongée sur le plus long banc urbain du monde (3 km).

 

 


Marseille, vallon des AuffesLE VALLON DES AUFFES
Situé sur la Corniche qui l'enjambe depuis un pont à trois arches de plus de 17 mètres de hauteur, le vallon des Auffes est coincé entre deux falaises. Au XIXème siècle, les fabricants de cordage s’y étaient établis. Aujourd'hui, c'est un petit port tranquille où se côtoient, tout de même, pêcheurs, touristes et restaurants locaux. En 1971, quelques scènes du film de William Friedkin, "French Connection", ont été tournées ici.

 

 

 

Marseille, plage de la Pointe Rouge (13)LA PLAGE DE LA POINTE ROUGE
C’est la plus grande plage de Marseille, constituée de sable, elle est protégée des vents et reçoit un public familial populaire. L'été, c'est l'une des plages les plus fréquentée. Le jour où je me suis rendu, comme on peut le voir sur la photo, c'était relativement calme ; ce qui permettait d'apprécier les couleurs du paysage.

 

 

 

Marseille, monument à Arthur Rimbaud (13)BATEAU IVRE, MONUMENT À ARTHUR RIMBAUD
Il s'agit d'une statue érigée par Jean Amado dans le parc balnéaire du Prado, en 1989, en hommage au poète Arthur Rimbaud décédéà Marseille le 10 novembre 1891.
Sur une dalle de granit placée à proximité est gravée un extrait d’un de ses poèmes ici symbolisé : Le Bateau ivre
"Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes,
Et les ressacs et les courants, je sais le soir,
L’aube exaltée ainsi qu’un peuple de colombes,
Et j’ai vu quelquefois ce que l’homme a cru voir."

 

 

 

Marseille, rond-point doigt de César (13)ROND-POINT DU POUCE
C'est un rond-point sur lequel est apposé un pouce, mais pas n'importe quel pouce.
"César Baldaccini, dit César (1921-1998), travaille sur le thème du pouce dès le milieu des années 1960 : il présente un, agrandi, pour la première fois en 1965. En 1988, il réalise un Pouce en bronze doré - même si la patine doré tend aujourd'hui à s'estomper - d'une hauteur de six mètres et pesant plus de quatre tonnes ; celui-ci est envoyé en Corée pour être présenté au Parc des Olympiades de Séoul. Ce même Pouce est ensuite exposéà la Vieille Charité, en 1993, lors d'une rétrospective de l’œuvre de César. Lors de l'ouverture du MAC (Musée d’Art Contemporain) en 1994, il trouve enfin sa place définitive dans le paysage urbain marseillais, au milieu du rond-point Pierre Guerre, à seulement vingt mètres dudit musée."MARSEILLE VILLE SCULPTÉE

 

 

 

Marseille, studio Plus belle la vie (13)LES STUDIOS DE PLUS BELLE LA VIE
Feuilleton français diffusé tous les soirs sur France 3 depuis le 30 août 2004,"Plus belle la vie" met en scène le quotidien des habitants d'un quartier imaginaire de Marseille, le Mistral. Les studios de 3500 m2 où sont tournés les épisodes de cette série se trouvent au Pôle Media de La Belle de Mai au 37 rue Guibal.
Imaginé et dessiné par Michel Blaise, le décor s'inspire du quartier du Panier.
Sache toutefois que les studios sont fermés au public. On ne peut les visiter que lors de concours spéciaux ou lorsque la production organise une journée portes-ouvertes.

 

 

 

 

 

 

 

Nous aurions pu également parler de la Cité radieuse de Le Corbusier bâtie entre 1946 et 1952 et que les Marseillais surnommaient à ses débuts "la maison du fada".
Nous aurions pu évoquer plus largement du parc Borély et de l'allée du Prado et ses 3,5 kilomètres plantés d'arbres et son rond-point surmonté d'une réplique du David de Michel-Ange.
Nous aurions pu nous aventurer du côté de l'Estaque, charmant petit village au nord-ouest de Marseille et faisant partie de la ville. Tour à tour port de pêche aux XVIIème et XVIIIème siècles, puis banlieue ouvrière au XIXème avec l'ouverture de carrières et de cimenteries aujourd'hui fermées, l'Estaque est aujourd'hui un quartier chaleureux à la tranquillité désinvolte et provençale.
Et le marché aux poissons du quai des Belges, le théâtre de la Criée, le Cours Julien, la rue Longue-des-Capucins, la Vieille-Hospice, l'anse de la Fausse-Monnaie, le vallon de la Baudille, la plage du Prophète, la prison des Baumettes, les navettes... et vas-y qu'on ajoute par là d'sus un peu de bouillabaisse, de pétanque, du savon, de la sardine qui bouche le port de Marseille et voilà : les clichés sont réunis !
Nous, nous ne sommes allés dans aucun de ces endroits ! Eh ouais ! Non, nous sommes allés directos à ce nouveau bâtiment qui semble être the place to be, le lieu incontournable, le must, le king, le roi, le boss, le pâté de tête... qu'est-ce que je raconte ? Nous, nous sommes allés direct au MuCEM car c'est le le seul lieu touristique marseillais que nous ne connaissions pas encore.

LE MuCEM
Marseille, le Mucem et esplanade 1 (13)

Alors oui, j'te vois venir. Là, en voyant cette photo ci haut prise lors de notre arrivée, tu te dis : "Mais... mais il se fout de notre gueule ou quoi là ? Qu'est-ce que c'est que ce truc à la con ? Un gymnase, une patinoire, un silo à grains moderniste ? Une plage de gravier ? Un pont ferroviaire pas fini ? Comment peuvent-ils se rendre ici alors qu'il y a tellement d'autres choses magnifiques à voir et à découvrir à Marseille ?!"
C'est vrai, tu as bien raison : il y a plein de choses à découvrir à Marseille, comme...
Ah non, merde, je l'ai déjà dit !... Mais attends : le MuCEM, ce n'est pas que ça.

LE MuCEM,
C'EST AUSSI CECI !
Marseille, le Mucem, bâtiment (13)
         Marseille, le Mucem, de profil 2 (13)Marseille, le Mucem, Fort Saint-Jean et Notre-Dame-de-la-Garde (13)         Marseille, le Mucem, passerelle et batiment 1 (13)

Et là, eh bien, tu n'es toujours pas convaincu. Alors, il est grand temps d'expliquer ce qu'est le MuCEM parce que c'est vrai que vu comme ça, c'est pas net. D'autant plus que le bâtiment occupe une place stratégique, à l'entrée maritime de la ville. Pour certains, il est une main tendue vers les civilisations et rivages méditerranéens.
Tout d'abord, MuCEM veut dire Musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée. Oui, c'est vrai : ils ont rajouté un U pour que cela fasse un mot qui ne veut rien dire, mais qui est plus prononçable et plus facile à dire que si les investigateurs de ce projet s'étaient contentés de suivre les initiales à la lettre. Cela aurait donné : "Eh, tu vas au MCEM ?" C'est pas terrible hein ?  Le MCEM... On ne sait même pas comment le prononcer sans épeler chaque lettre.
Le MuCEM est donc un musée qui a ouvert ses portes en juin 2013 lors de l'année où Marseille fut capitale européenne de la Culture. Cette nomination amena la ville à réaliser durant plusieurs années de nombreux travaux afin de restaurer ou modifier certains lieux laissés à l'abandon, insalubres ou mal exploités pour leur potentiel géographique.
Apparemment, l'entrée se fait plutôt par le Vieux-Port, mais nous, nous sommes entrés par cette grande esplanade qui parait un peu vide de prime abord. S'il était préférable d'entrer par le Vieux-Port, c'est pour ce que représente le musée : cette vue sur le grand large, cette ouverture sur la mer, cette idée que c'est par cet endroit que des voyageurs du monde entier ont transité.
"Le MuCEM se veut aussi être le témoin du présent à l'heure où le monde méditerranéen connaît des transformations, tant religieuses, sociales que politiques. Le MuCEM abrite pas moins d'un million d'oeuvres, objets et documents. (...)"  FRANCE.FR

Bon, et après, entrons un peu plus dans les détails avec, une fois n'est pas coutume, d'autres personnes qui sont plus aptes que moi à parler de ce lieu.
Tout d'abord, un peu d'histoire et pourquoi un tel musée.
"(...)Depuis 1995, la ville de Marseille a amorcé une véritable métamorphose avec l’opération d’intérêt national Euroméditerranée, considérée comme la plus grande opération de rénovation urbaine d’Europe. La transformation du front de mer entreprise par l’établissement public a pour objectif de convertir cette zone en un nouveau centre économique, de redynamiser le centre-ville et le port en créant de nouvelles connexions entre eux : il s’agit de construire « une nouvelle ville sur la ville », pour hisser Marseille au niveau des grandes métropoles européennes.
Situé sur le périmètre d’Euroméditerranée, à la charnière du Vieux-Port et du quartier de la Joliette, l’ensemble constitué par le fort Saint-Jean et le môle J4 est retenu pour accueillir le MuCEM. Le premier est un monument historique – propriété de l’État – qui, jusqu’ici, n’a jamais été accessible au grand public. Le second, gagné sur la mer au XIXème siècle, a toujours été dédiéà une activité portuaire : c’est par le môle J4 que se faisaient, jusqu’à la décolonisation, les départs et les arrivées des voyageurs venus du monde entier. C’est sur ce site que sera édifié le spectaculaire bâtiment contemporain dessiné par l’architecte Rudy Ricciotti. Enfin, le quartier de la Belle de Mai, non loin de la gare Saint-Charles, accueillera le Centre de conservation et de ressources du MuCEM, érigé dans un contexte de friches industrielles.
Ces trois sites constituent un ensemble de 45 000 m2 : au-delà de son projet scientifique et culturel, le MuCEM constitue un exemple inédit de requalification urbaine par la culture.(...)"MUCEM.ORG

 

Ensuite, que voir au MuCEM et pourquoi aller au MuCEM ?
"Se définissant comme un 'musée de société', il est consacréà la conservation, l'étude, la présentation et la médiation d'un patrimoine anthropologique relatif à l'aire européenne et méditerranéenne, à partir de collections d'origine internationale et de recherches tournées vers une approche transdisciplinaire, concernant les sociétés dans leur totalité et dans l'épaisseur du temps.
Au delà des collections, le MuCEM a pour vocation de fonctionner comme un forum, un lieu de débats, où les présentations de référence et les expositions temporaires s'articulent autour de grandes questions de société." WIKIPEDIA

Je te l'avoue, je te le dis et je n'en suis pas fier, mais... comment dire... euh... nous ne sommes allés voir aucune exposition, nous n'avons assistés à aucune conférence, nous ne sommes jamais allés à la rencontre de quelques personnes susceptibles de nous parler plus précisément de la civilisation méditerranéenne. Eh oui, aujourd'hui, pour cette première visite, nous sommes surtout venus pour voir ce bâtiment et errer en ses parties non payantes.
Il faut dire que le MuCEM est très bien et revêt une architecture originale, confortée par des passages et des chemins de traverse nous menant d'un horizon à un autre. Je ne suis pas sûr d'être très clair lorsque j'écris ces mots, mais c'est comme ça.
Petit rappel avant de découvrir l'intérieur de cette architecture contemporaine qui n'est pas qu'un cube sombre en béton de 17 000 m2. Rappelons qu'il est construit sur l'emplacement de l'ancien môle J4, là où se faisaient les départs et les arrivés des voyageurs venus du monde entier. Il reprend ainsi cette idée originelle d'ouverture sur le monde car, pour Rudy Ricciotti, "être méditerranéen ce n'est pas avoir un extrait de naissance, c'est avoir un extrait de voyage." (LE MONDE)
Et là, tu me dis : "OK, c'est très bien, tu cites les propos d'un mec là, OK, mais qui est-il et pourquoi ?"
Et là, je te réponds : "Rudy Ricciotti n'est autre que l'architecte du MuCEM."
Et nous allons de ce pas essayer d'en savoir un peu plus sur cette architecture originale.

"Un bâtiment de pierre, d'eau et de vent", voici comment le MuCEM définit son architecture. Le musée proprement dit a été réalisé par l'architecte français Rudy Ricciotti, associéà Roland Carta. On lui doit aussi des réalisations telles que la passerelle pour la Paix à Séoul, le Nikolaisaal de Potsdam en Allemagne ou le Centre international d’art contemporain de Liège.
"Il faut onze ans pour réaliser un projet comme ça. Quand je l’ai fait, je l’ai fait dans un contexte d’anxiété. Je travaille beaucoup sur le thème de l’anxiété et de la difficulté d’être de l’architecture. Donc, c’est un projet qui est dématérialisé, très féminin, mais aussi très musculaire, avec des tendons, des nerfs…"RUDY RICCIOTTI pourRFI

Nous entrons. Nous évitons les guichets en passant devant une "très petite" exposition permanente qui nous rappelle que...

Marseille, le Mucem, expo 1 (13)

Nous empruntons ensuite un escalier normal qui nous amène dans un petit couloir où trônent plusieurs écrans posés devant des canapés, évoquant l'histoire et la culture méditerranéenne.
Nous traversons ce couloir pour arriver dans un autre couloir beaucoup plus lumineux et avec une façade originale.

Marseille, le Mucem, expédition

Nous sommes de suite happés par les façades du bâtiment. Une esthétique qui renvoie à l’architecture arabo-andalouse et aux arabesques des cultures moyen-orientales, comme pour confirmer cet ancrage puissant dans cette culture méditerranéenne.
"(...)Pour les façades, c'est le soleil qui dicte la construction : la résille extérieure de béton occupe les deux côtés face au sud, le verre trouve sa place au nord, où est placée l'administration. Derrière cette façade, la "ziggourat", une rampe qui monte le long de l'édifice jusqu'à la terrasse. Le bâtiment est ainsi fait de plusieurs couches. Derrière le verre ou la résille, il y a la rampe, puis la structure porteuse des poteaux de béton, les raidisseurs et, enfin, une voile translucide en maille noire.(...)"RUDY RICCIOTTI pourLE MONDE

Marseille, le Mucem, couloir 1 (13)

Marseille, le Mucem, couloir 2 (13)          Marseille, le Mucem, de profil 1 (13)

Marseille, le Mucem, vue sur mer (13)

 

"(...)Lorsque l’on se promène sur les passerelles périphériques et qu’il y a du soleil, le bâtiment est comme un aquarium. On sent les embruns, le vent, les ombres, la lumière. C’est une expérience physique… Maintenant, le bâtiment me fait penser à un coureur de fond éthiopien. Il est tout en nerfs, en muscles. Il n’y a pas de gras. (...)"RUDY RICCIOTTI pourINFERNO MAGAZINE

Ces résilles de façade confère également au bâtiment  -que l'on soit à l'intérieur ou à l'extérieur-  une délicatesse féminine.

Marseille, le Mucem, vue sur mer 3 (13)

Marseille, le Mucem, vue sur mer 2 (13)         Marseille, le Mucem, vue sur mer

Marseille, le Mucem, vue sur mer 1 (13)

Après avoir erré dans ce long couloir tournant laissant transparaître l'horizon méditerranéen, nous arrivons en haut du bâtiment. Nous sommes à 18 mètres de haut. Il y a là une terrasse panoramique, certes, mais aussi un bar-restaurant. Celui-ci est dirigé par Gérarld Passédat, le chef du restaurant "Le petit Nice". Il est temps de faire une pause bière.

Marseille, le Mucem, pause (13)

Marseille, le Mucem, expédition (13)         Marseille, le Mucem, terrasse 1 (13)

Marseille, le Mucem, vue du bar à travers des lunettes de soleil (13)

Le site du Fort Saint-Jean est reliéà l'esplanade du J4 par une passerelle de 130 mètres de long d'où nous découvrons des vues insolites sur les alentours. La mer, le port de la Joliette, la tour CMA-CGM, la cathédrale de la Major,...

Marseille, le Mucem, vue sur mer 4 (13)
Marseille, le Mucem, passerelle 1 (13)
            Marseille, le Mucem, vue sur l'esplanade 1 (13)

Marseille, le Mucem, vue sur la Major 1 (13)

Cette passerelle a aussi la particularité de bouger lorsque nous marchons ; un peu comme la fosse de l'Olympiaà Paris.
"(...)Elle est composée de béton. Mais c’est du béton qui n’a que le nom béton. En réalité c’est de la poudre. C’est de la fumée de silice rassemblée avec des fibres. Et là, encore une fois, il y a eu treize ingénieurs pour identifier cette passerelle et six ouvriers pour la réaliser. Par exemple, l’assemblage c’est comme une série de vertèbres. Imaginez les vertèbres que vous avez dans le corps humain, c’est des vertèbres une contre l’autre, sauf que dans leur contact, le contact se fait à moins de 0,2 millimètre de tolérance. Je ne sais pas si vous imaginez. C’est extrêmement précis.(...)"RUDY RICCIOTTI pourRFI

Une fois la passerelle franchie, nous parvenons au fort Saint-Jean, l'ancienne vigie qui garde l'entrée du Vieux Port, voulue par Louis XIV non pas pour défendre Marseille mais pour surveiller les Marseillais.

Marseille, le Mucem, Fort Saint-Jean 1 (13)

Marseille, le Mucem, Fort Saint-Jean 2 (13)

Quelques mètres plus tard, après avoir traversé le fort, soudainement : nous retrouvons le bruit de la ville. Quelle violence !
Le MuCEM nous a relâché dans la ville, sur le Vieux-Port, premier port de France et de Méditerranée, le deuxième d'Europe. Eh ouais ! Le tout dominé par Notre-Dame-de-la-Bonne-Mère-de-la-Garde.

Marseille__visite_rapide

Nous marchons un peu... déambuler serait plus juste. Un peu étourdis, abasourdis. Putain, mais que c'est bruyant Marseille !
Là-bas, au loin, au bout du Vieux-Port, juste au-dessus de la Canebière, un immeuble avec un tag...

Marseille, le Vieux-Port, grande roue 3 (13)

Oui, c'est vrai, je n'avais pas remarqué, il y a aussi une grand roue.
Mais ce qui m'intéresse, c'est le tag juste à côté...

Marseille, le Vieux-Port, tag (13)

Je pense à ce garçon ou à cette fille qui est monté sur ce toit au péril de sa vie avec plusieurs bombes de peinture et qui a passé je-ne-sais-combien-d'heure àécrire ces mots avec un style urbain. Il/elle est làà secouer ses bombes de peintures, il y a du vent, c'est dangereux. Que se passe-t-il dans sa tête ? Est-il/elle en manque d'amour ? Et pourquoi ? Est-il/elle beau/belle ou complètement moche, mais douer pour l'art urbain ? Que va-t-il/elle faire demain ? Passe-t-il/elle tous les jours sur le Vieux-Port en levant les yeux vers cet immeuble ?
Tant de questions auxquels nous ne répondrons pas car, déjà, le bruit de la ville nous est insupportable. Plutôt que de nous lancer à la recherche de ce/cette jeune taggeur/geuse, nous décidons de retourner à la voiture pour partir loin de la pollution urbaine.

 

DANS NOTRE PROCHAIN ÉPISODE

Et si nous prenions à présent la direction des alentours de Marseille... Ses calanques, ses plages isolées, ses banlieues, ses villes à proximité, la côte, etc.

 

 

A l’entrée du Vieux Port, avec vue sur le grand large, le musée prend tout son sens. C’est ici même qu’ont transité, des siècles durant, les voyageurs du monde entier. S’il est fortement ancré dans le passé, le MuCEM se veut aussi et surtout témoin du présent, à l’heure où le monde méditerranéen connait des transformations, tant religieuses, sociales que politiques.

Read more at: http://france.fr/fr/actu/mucem-musee-civilisations-europe-mediterranee
A l’entrée du Vieux Port, avec vue sur le grand large, le musée prend tout son sens. C’est ici même qu’ont transité, des siècles durant, les voyageurs du monde entier. S’il est fortement ancré dans le passé, le MuCEM se veut aussi et surtout témoin du présent, à l’heure où le monde méditerranéen connait des transformations, tant religieuses, sociales que politiques.

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Nous étions beaux, nous étions jeunes et nous faisions de belles vidéos !, part 2

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Il y a fort fort longtemps, fort fort bien longtemps... dans une galaxie lointaine, fort fort bien lointaine... de jeunes gens, fort bien jeunes gens... T'as vu, pour l'intro, j'ai compiléLa guerre des étoiles avec Shreck !
Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

 

Bon, je vais te faire péter un bon vieux copié-collé des familles pour aller plus vite en reprenant les propos du précédent épisode de cette magnifique incroyable nouvelle saga qui a pour titre : "Nous étions beaux, nous étions jeunes et nous faisions de belles vidéos !".

Eeeh oui : nous étions jeunes, nous étions beaux, l'avenir était devant nous, mais on s'en foutait ! Nous, on était là pour faire de belles vidéos ! Oui, de belles vidéos, tu as bien lu car il est important de profiter de chaque moment que la vie nous offre avant qu'il ne soit trop tard et que notre corps soit livré aux vers tandis que notre esprit, lui, s'en détache pour aller on-ne-sait-où.
Aaaah, terribles questions existentielles qui viennent se presser dans notre boite crânienne sans pouvoir trouver de réelles réponses. Y'a-t-il une vie après la mort ? Y'a-t-il seulement une vie avant la mort ? Et savons-nous quand nous sommes morts ? La mort n'est-elle qu'une continuité de la vie, mais sans que nous-mêmes ne nous en rendions compte alors que les autres le savent puisque nous ne sommes plus là ? Hein ? Ce que je veux dire par là, c'est que s'il y a une vie après la mort, comment être sûr que l'on est pas déjà décédé ? Hein ? Hein ?
Autre question existentielle ? Fastoche, pas de problème !
L'autre jour, une amie me posait la question : "Je me demande tout le temps comment aurait été ma vie si j'avais fait d'autres choix ?"
Ma réponse ne se fit pas attendre et c'est le dessinateur Yorhan Araujo qui nous a croqué le portrait en train de discuter de ce débat. Je trouve que nous ne sommes pas très ressemblants, mais c'est pas grave.

choix
Dessin : Yorhan Araujo


Voilà, ça, c'est dit. On a bien avancé là, hein... Oh putain, je crois que je vais aller faire une sieste de deux heures pour digérer tout ça et prendre un peu de recul.

TOUT DE SUITE
UN FLASH SPÉCIAL INFO
QUI VIENT DE TOMBER !

Insolite à Bordeaux :
un canapé sur la statue de Chaban-Delmas
et paf
Photo :Sud-Ouest

C'est encore un coup de Serge le Lama, ça ?!

 

Bon, allez, un petit explicatif pour tenter de comprendre ce nouveau billet.
Il était une fois nous sommes en 1990, et plus précisément en août 1990, et plus précisément à la fin du mois d'août 1990, et plus précisément en début d'après-midi du mois d'août 1990. L'heure précise ? Ah non, je ne l'ai pas, mais il faisait beau.
Les vacances d'été s'achèvent une fois de plus. La rentrée scolaire approche à grands pas avec son lot de contraintes, d'interros et de devoirs. Mais nous sommes quelques-uns à vouloir profiter encore de ces quelques jours et de ces derniers moments de quiétude où personne ne nous demande rien. (...)

Oui alors là, je coupe un peu l'intro parce que c'est très long. Mais si tu veux retrouver l'intégralité du récit qui ne sert pas à grand chose, tu peux cliquer sur ce lien : SUR CE LIEN.

(...)Nous sommes en 1990, nous avons 16 ans. Les Nuls perforent les écrans télé avec leurs émissions satiriques originales. Dechavanne retient l'attention de millions de téléspectateurs avec ses émissions-débats-polémiques. La guerre du Koweit débute. Ava Gardner et Greta Garbo nous ont quitté, Citroën arrête définitivement la production de la 2CV. Mais nous, nous luttons !
Avec notre absence de budget, nous décidons de faire à notre sauce de petites vidéos rapides pour passer nos après-midi avant la rentrée scolaire. Bien sûr, la qualité vidéo n'est plus trop là et nous n'avions pas de téléphone-portable qui servent aujourd'hui d'avantage à faire des vidéos, des photos, à aller sur Internet et Facebook plutôt que d'appeler ta famille, hein, alors ???
Ce sont mes premières armes avec une caméra-camescope, les scénarios étaient écrits en trois minutes et les acteurs débutants.

Voici donc "Nous étions jeunes, nous étions beaux et nous faisions de belles vidéos".

 

ÉPISODE 2
Le suspense
ohlalalalala

 

PARLONS DU PROJET
La vidéo que tu vas voir, cher lectrice/teur, s'inspire très librement du film "Se7en", réalisé par David Fincher en 1995... Ah non, merde, ça va pas puisque nous avons réalisé la vidéo que tu vas voir en 1990. Bon, alors euh... La vidéo que tu vas voir s'inspire très librement d'un autre grand film à suspense qui aurait très bien pu être Se7en, ou Usual Suspects, ou The Game, ou Shutter Island... Aaah merde, je ne parviens pas à trouver un film à suspense de 1990 qui nous ai inspiré cette fabuleuse vidéo ! La nuit du chasseur ? Vertigo ? Shining ?
Bon, en tout cas, il y a du suspense un peu comme dans Le corbeau, réalisé en 1943 par Henri-Georges Clouzot, ou encore comme dans La treizième lettre, réalisé en 1951 par Otto Preminger, ou encore cette vidéo récente qui a défilé sur les réseaux sociaux.

Oui, là aussi, il y a du suspense ! En tant que spectateur, on se pose mille questions... Mille et quatre très exactement que je m'en vais te déposer ici maintenant :
Qui sont ces gens ? Où sont-ils ? Que veulent-ils ? Pourquoi sont-ils habillés de cette façon ? A qui parle cet homme qui porte une écharpe en peau de léopard ? Sa femme ? Son amie d'"enfance ? Une personne croisée au hasard des rencontres faites juste avant dans un état plus ou moins mélancolique propice à se rapprocher de l'autre et à lui tendre la main pour faire un bout de chemin  -même glissant- ensemble ? Et quelle main tendue ? La gauche ? La droite ? Et où a vécu ce léopard qui a fini en écharpe ? Avait-il de la famille ? Est-ce qu'il manque à cette famille ou a t-il été rejeté de sa savane natale car trop opportuniste ? Et comment peut-on être optimiste, de nos jours, dans la savane, quand on est un léopard ? Tu veux que l'on parle du chapeau de l'homme pieds nus ? N'est-ce pas un hommage au Blues Brothers même si ce chapeau est blanc ? Et le chien, me diras-tu ? Comment s'appelle le chien qui jappe de façon très aiguë et discontinue là-bas, derrière, mais peut être pas si loin que ça ? À qui appartient-il ? Est-ce qu'il préfère les croquettes ou la pâté ? Sent-il du danger dans la scène qui s'annonce ? Veut-il prévenir les gens autour de lui, mais en vain ? Et cette homme au chapeau BluesBrothers et écharpe de léopard, pourquoi ses parents l'ont-ils appelé Jean-Amyé ? Et pourquoi pas ? Faut-il y voir un hommage à cet acteur français né le 25 avril 1876 à La Chaux-de-Fonds ? Qui sont ces gens dont il parle ? Sont-ce vraiment des amis ou un rêve ? Pourquoi se jète-til à l'eau pour eux ? Sont-ils morts noyés ? Ont-ils un rapport aquatique avec la vie et avec Jean-Aymé ? Quelle est cette eau d'ailleurs ? Un Lac ? Un étang ? Une rivière ?
BREF : on ne citera pas toutes les questions, mais force est de constater que l'on s'intgerroge et c'est déjà là LA marque essentiel d'un bon suspense.

 

REVENONS À NOTRE VIDÉO DU JOUR

 

 

PARLONS DE L'HISTOIRE
La vidéo commence avec une magnifique ouverture en étoile ; chose qui en plus d'être pas banale (comme le dit si bien Yolande Moreau dans le film "Louise Michel") est, en plus, pas très esthétique. À partir de là (comme l'a souvent dit David Trézéguet lors de nombreuses interview footbalisitiques pour commencer ses analyses), apparaît Nick Canon. On ne sait pas trop ce qu'il fait, ni où il est, mais très vite, on comprend qu'il est en train d'ouvrir une boite aux lettres.
Que va-t-il y trouver ? Des prospectus ? Des factures ? Une contravention ? Des factures ? Le programme politique de Macron ? Des factures ? Une carte postale de Crête alors que sa soeur n'habite pas encore là-bas ? Des factures ? Son magazine préféré qui est, à cette époque, TéléPoche et ses fameuses blagues de Jean Roucas ?

DÉJÀ,
NOUS NAGEONS EN PLEIN SUSPENSE !
Mais c'est pas fini !

Surgissant de l'infini ou d'ailleurs (comme le chantait si bien Noam dans la première version du générique de Goldorak), voici qu'arrive Néness.
Alors bon, Néness, on ne le présente plus, hein ! Il a une carrière bien remplie maintenant. Dès qu'il entre dans le champ, il perfore littéralement la pellicule qui s'avère être ici de la bande magnétique, mais c'est presque pareil. On pense notamment à cette scène formidable dans "Unglorious Basterds" réalisé en 2009 par Quentin Tarantino où l'assistant d'Emmanuelle Mimieux met le feu aux pellicules situées derrière l'écran durant la projection du film "La fierté de la nation". Bien sûr, Néness ne joue pas dans ce film, mais on pense à lui quand l'écran prend feu ; peut être à cause de ce rapport feu-pellicule-mettre le feu à la pellicule.
Bon ceci étant dit, dans cette nouvelle vidéo, Néness joue le rôle d'un policier hyper zélé qui est au courant d'un truc que ni Nick Canon, ni nous spectateurs ne savons. Mais il y a dans cette boite aux lettres quelque chose de très grave, de très important, de meurtrier peut être ! Une bombe !!!! Mais bordel : tu vas parler, chien !!!!!!!
Et comme toujours, Néness... ou plutôt le super flic qu'il interprète et à qui nous donnerons le nom de... de... Goofy... Oui, c'est pas mal Goofy... Non, c'est déjà pris, merde ! Euh, qu'est-ce qu'y'reste comme noms alors ? Gopher ? Non, déjà pris aussi pour "La croisière s'amuse (ou pas)". D'ailleurs, tiens, c'est bien qu'on en parle parce que je repensais àça l'autre jour en allant acheter du vin d'Arbois au Géant Casino d'Anglet parce qu'il n'y a que là, dans tout le pays basque que l'on en trouve. C'est quand même incroyable, non ?! Le vin d'Arbois, c'est quand même pas de la pisse d'âne ! C'est spécial certes, mais avec une saucisse de Morteau ou de Montbeliard, c'est parfait ! Tiens d'ailleurs, après avoir acheté le vin d'Arbois que je ne trouve qu'au Géant Casino d'Anglet, il a fallu que je trace la route jusqu'au Carrefour de Saint-Jean-de-Luz pour, justement, acheter une saucisse de Montbeliard digne de ce nom ! Incroyable ! On est dans le Pays Basque quand même ! Le pays, la région  -je ne sais pas comment on doit dire d'ailleurs- On est dans le Pays Basque, une région/pays où on aime manger, boire et danser ! Vivre quoi ! Et là, pas moyen de se faire un petit repas jurassien sans courir les 500 diables pour trouver tous les éléments ! Merde ! Tiens, mais d'où vient cette expression "Les 500 diables", tu le sais ? Cherchons...
Bon, je n'ai pas trouvé grand chose, hormis que c'est le nom d'une auberge qui se trouve en Auvergne, au pied du lac de Chambon.
Maintenant, est-ce qu'ils y servent une bonne saucisse de Montbéliard avec un bon verre de vin d'Arbois, ça... Suspense !

MAIS QU'EST-CE QU'ON DISAIT ?
Ah oui,"La croisière s'amuse" ! Quand j'étais plus jeune, je regardais cette série télévisuelle américaine des années 1980. Et, avec le recul, je trouve que l'on ne s'y amusait pas tant que ça. Si tu regardes les 249 épisodes de 47 minutes, tu constates qu'il y a des gens qui ont des problèmes de couple, d'argent, qui sont parfois dépressifs, malades en bateau, cleptomanes, alcooliques... Ça s'dispute, ça se réconcilie, ça se re-dispute, ça se sépare ! Alors, excusez-moi, mais si c'est ça s'amuser, eh bien on n'a pas les mêmes intentions, excusez-moi !

MAIS QU'EST-CE QU'ON DISAIT ?
Ah oui : le nom de Néness dans cette vidéo est... Le vengeur ! Ouais, c'est bien ça. Le vengeur. Ça sent le manque d'inspiration.
DONC le Vengeur arrive de nulle part pour empêcher Nick Canon d'ouvrir la boite aux lettres car il y a du danger à l'intérieur.


ET MAINTENANT,
PLACE À L'ACTION ET À AU SUSPENSE.

PLACE AU CINÉMA !!!!

 

ANALYSE DE LA VIDÉO
Entièrement filmée avec un camescope JVC VHS-C de plus d'un million de pixels  -eh oui Mesdames Messieurs, plus d'un million de pixels, ni plus ni moins, on en profite, y'en aura pas pour tout le monde !!! - cette vidéo est une oeuvre unique car tout est rassemblé pour permettre au spectateur de vivre une expérience inoubliable grâce à ce nouveau procédé audiovisuel complètement contemporain : le FEVHSCADSTPREAUS. Pas facile à prononcer.
Hein ? Qu'est-ce que c'est le FEVHSCADSTPREAUS? Bonne question ! Eh bien, c'est tout simplement le fait de Filmer En VHS-CAvec Diffusion Sur Téléviseur Pour Refilmer Ensuite Avec Un Smartphone. Ce procédé permet de salir la résolution de l'image en la rendant quelques fois floue ou surexposée pour renforcer ainsi malgré lui le processus de suspense. On ne voit pas tout, on voit mal DONC suspense.

LE RECIT
Peut être que tu n'as pas tout compris à ce que tu viens de voir. Il est alors important de t'expliquer ce qu'il s'est passé.
Nick Canon est chez lui dans une ville de la banlieue neversoise, dans la Nièvre, en France. C'est le matin, il fait beau, les oiseaux chantent. Il sort de chez lui pour aller chercher le courrier. Il se rend à sa boite aux lettres quand, tout à coup, surgit de nulle part le Vengeur (Néness).
Il arrive vite, gare sa mobylette, s'en éjecte pour aller pousser Nick Canon qui s'apretait à ouvrir sa boite aux lettres. Il y a du danger dans la boite aux lettres, c'est évident. Le Vengeur est au courant de quelque chose que ni Nick Canon, ni nous ne savons.
Le Vengeur prend la pause du démineur. Il ouvre soigneusement, doucement la boite aux lettres. On a peur, on doute, que va-t-il se passer ? Qu'est-ce qu'il y a dans cette boite aux lettres ? Une bombe ????
Après quelques minutes d'intervention minutieuse, le Vengeur ouvre la boite aux lettres et en sort... un slip. Plus de peur que de mal. Mais quelle surprise... quel suspense !
Le Vengeur s'excuse auprès de Nick Canon, puis s'en retourne sur sa mobylette 103 SP siège Racing, non sans adresser au spectateur un sourire complice.

ANECDOTES AUTOUR DE LA VIDEO
Si Le corbeau de Henri-Georges Clouzot était tourné en noir et blanc, nous avons préféré ici utilisé la couleur. Passée certes, mais couleur quand même.
De plus, la vidéo a été entièrement tournée à Coulanges-les-Nevers, non loin du Centre Leclerc où l'on trouve très facilement de la saucisse de Morteau et de Montbéliard, ainsi que du vin d'Arbois ; même si pour les besoins du tournage, l'équipe technique a privilégié un simple pack de 12 Tüborg bien fraîches.

Les dialogues ont complètement étéécrits après la réalisation de la vidéo ; ce qui fut une première dans l'histoire de la vidéo."J'suis d'la police alors tu t'calmes !", "Mais qu'est-ce que... ah... pardon !" et autre "C'est un erreur, c'est pas grave" entrent ainsi dans le dictionnaire des répliques cultes et inaudibles car entièrement recouvertes par les sons de la 103 SP siège Racing de Néness.

Là encore, comme la vidéo précédente, il y a des cascades... enfin une, dans la scène où le Vengeur projète Nick Canon dans le gazon avant d'intervenir sur la boite aux lettres. Une cascade qui valut au jean de Nick Canon un bon lavage en machine part la suite.

La vidéo a été tournée deux fois car Néness ne se souvenait plus de ce qu'il devait faire en ouvrant la boite aux lettres.

On voit très nettement que Néness porte son T-Shirt Levisà l'envers. Ceci s'explique par le fait que la marque de vêtement ne nous a donné aucun argent pour réaliser cette vidéo.

Le monteur de la vidéo a jugé bon de remettre cinq fois de suite le sourire que Néness adresse au spectateur au moment où il presse l'accélérateur de sa 103 SP siège Racing. Faut-il voir un hommage à..... Einsenstein ?

Enfin, dernière anecdote, la personne que l'on voit rapidement rire à la fin de la vidéo n'est autre que le cousin de Nick Canon, déjà entrevu dans la précédente vidéo où il jouait le rôle de celui qui amenait un verre d'eau à Néness-Calahan.



 

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui.
Saches que, pour l'instant, aucun remake de cette vidéo n'est prévu, mais dans le milieu touristique, il serait question d'organiser des "Voyages Tours" afin d'amener les gens sur le lieu du tournage.
En espérant, cher/e lectrice/teur que tu as passé un bon moment, veuillez recevoir mes sentiments les plus mercis.

 

DANS UN PROCHAIN ÉPISODE

Nous découvrirons une nouvelle vidéo ayant pour thème les fausses pubs.

 

 

 

Le Cantal, à l'Ouest d'Embrasssac (15)

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Comme je disais l'autre jour, cet été, je suis allé passer en famille quelques jours dans le Cantal.
Après avoir traversé le quart sud-ouest de la France en parcourant quelques 500 kilomètres, j'arrivais dans les environs de Mauriac, et plus précisément à Embrassac.

Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

 

Alors, avant de parler de ce qu'il y a à voir et à faire dans les environs d'Embrassac, je me rends compte que dans le précédent billet (En route pour le Cantal), je n'ai pas parlé du château de Montal à côté duquel je suis passé lors de mon passage à Rocamadour.

Bon, certes,
je n'ai pas non plus parlé de la forêt des Singes
qui se trouve, elle aussi, du côté de Rocamadour...

Mais on ne peut pas parler de tout non plus !

Alors, le château de  Montal se trouve très précisément non loin de Saint-Laurent-les-Tours, entre le gouffre de Padirac et le cimetière mérovingien de Comiac où l'on peut voir la sculpture d'un dieu au maillet. Pour parler du château de Montal, il faut faire un petit retour en arrière dans les années 1940 grâce au site d'Artips qui nous donne une petite dose d'art au quotidien, et vu dans le monde dans l'quel on vit, c'est toujours bon à prendre.

"LE CHÂTEAU DE MONTAL
1940, Paris vient de tomber aux mains des Allemands ! Franz von Wolff-Metternich, envoyé par le régime nazi, se précipite au musée du Louvre.
Chargé du patrimoine artistique des territoires occupés, il doit s'assurer que les œuvres sont bien en sécurité...
Mais à son arrivée, il ne découvre que des salles vides. Seuls quelques cadres jonchent le sol. Où sont donc passés les chefs-d’œuvre du Louvre ?
Ils ont fui à l'approche des Allemands ! C'est Jacques Jaujard, le directeur des musées nationaux, qui a pris la décision de les faire partir dès l'entrée en guerre. Cet homme d'exception a eu du flair...
Depuis des années, craignant un possible conflit et des bombardements, il préparait un plan d'évacuation. Ainsi, en 1940, les œuvres sont sous bonne garde au château de Chambord. Au fil de l'avancée allemande, les œuvres sont ensuite dispersées en province. La célèbre Joconde finit son périple au château de Montal dans le Lot. Elle y reste cachée durant toute la guerre ! Plus de 4 000 œuvres ont ainsi été lancées sur les routes de France...
Cette incroyable épopée n'a été possible que grâce à Jaujard et ses employés. Grâce aussi à un allié inattendu... Wolff-Metternich lui-même !
Ce dernier a beau être au service d'Hitler, en vrai historien d'art, il n'hésite pas à soutenir et à couvrir les agissements de Jaujard. Il empêche d'ailleurs le retour des œuvres à Paris, malgré la convoitise des nazis...
Et grâce à ces deux hommes devenus amis, toutes les œuvres réintègrent leur musée dès la fin de la guerre, sans aucune détérioration !"ARTIPS

Pour l'ultime petite anecdote concernant ce lieu et cette histoire, saches qu'une comédie musicale a étéécrite pour évoquer cette histoire de fuite de la Joconde dans le Lot. Cette pièce a pour titre : "Ne_m'appelez_plus_jamais_Frantz", mis en scène par Jean-Luc Mage, en 2016.
Voilà, ça c'est dit, je suis bien content. Je n'ai pas de photo à te proposer car ce n'est que bien plus tard que je me suis rendu compte que j'étais passéà proximité de ce château, mais l'intention y est.

 

Aaah, tiens, allez, puisque nous parlons de la Joconde, prenons une autre dose d'art avec Artipsen parlant d'une autre histoire plus récente.
"Un jour, un homme s’introduit dans le Louvre, dissimulé sous un trench-coat et un chapeau...
À petits pas, l’inconnu s’approche d’un pan de mur. Armé d’un scotch double-face, il placarde au cœur du musée l’œuvre qu’il vient d’achever et qui selon lui y mérite sa place ! Mais qui est-il et que vient-il d’afficher ? C’est Banksy, le célèbre street-artist britannique, qui nous présente sa dernière œuvre : une version personnelle de la Joconde !
Le sourire de la vraie Mona Lisa est énigmatique. Il semble apparaître et disparaître selon le mouvement du spectateur par un jeu de clair-obscur.
À partir de cette prouesse technique, des milliers d’explications ont jailli, des plus probables (le sourire fait le lien avec les paysages incohérents de l’arrière-plan) aux plus farfelues (si la Joconde sourit ainsi, c’est parce qu’elle n’aurait pas de dents).

Bref, certainement lassé par le trop-plein de mystère entourant son sourire, Banksy décide de simplifier le débat en proposant une jocondeMona Lisa sans équivoque... Il lui accole seulement un smiley jaune à la place du visage ! Désormais, plus de doute possible : elle sourit.
Provocateur par excellence, Banksy renverse tous les codes en s’attaquant à la sacrosainte peinture de De Vinci. En détournant cette icône, il veut balayer d’un coup les cinq cents ans de mystères et de débats. C’est aussi un moyen de rendre l’œuvre au grand public, sans le noyer dans des théories parfois complexes.
Très vite, la sécurité du Louvre est alertée et le tableau décroché. Cette intrusion a fait polémique, mais a surtout fait la réputation de l’artiste. Et Mona Lisa (la vraie), quant à elle, retrouva le sourire !" ARTIPS

 

 

Et re-voilà ! Bon, on a bien avancé là, hein ? J'aime bien le travail de Banksy. Nous n'allons pas faire l'inventaire de ses nombreux tags car nous n'avons pas trop le temps, mais tu peux aller voir son site pour retrouver quelques-unes de ses oeuvres, si toutefois, les puristes acceptent que nous parlions d'oeuvres d'art à propos de tags urbains : SITE DE BANKSY.

Un autre artiste "décalé" m'interpelle en ce moment. Il s'agit de Abraham Poincheval qui a décidé depuis aujourd'hui, 22 février 2017, à partir de 14 heures, va s'enfermer dans une pierre taillée à ses dimensions pour une durée de sept jours au Palais de Tokyo à Paris. Durant ce temps, il couvera également des oeufs de poule jusqu'à leur éclosion.
Dit comme cela, c'est intrigant. Il faut savoir qu'Abraham Poincheval est un artiste performeur, qui considère la création comme une aventure au sens propre du terme. Il entreprend des expéditions extrêmes et se positionne en explorateur du monde. Qu’il s’agisse de marcher en solitaire ou de se placer dans un habitacle hors du commun, il relève des défis physiques et mentaux. Nous n'en dirons pas plus car nous n'avons plus le temps et ce n'est pas le sujet, mais tu peux prendre conscience et connaissance du travail de cet artiste natif d'Alençon en te rendant sur ce site : SEMIOSE.
Et quelle belle ville Alençon ! Je me souviens qu'un jour, alors que je me rendais sur les plages du Débarquement en Normandie, je suis passé par cette ville et... Hein ? Oui, d'accord !


REVENONS AU CANTAL !

 

Le jour se lève sur le Cantal, et plus précisément sur Mauriac, et plus précisément sur Jaleyrac, et plus précisément sur Embrassac. Et la première question se pose : pourquoi citer tant de noms ?
Eh bien, tout simplement parce que le gîte que nous occupons ne se trouve pas simplement dans le Cantal, mais plus précisément à 10 kilomètres de Mauriac, sous-préfecture du département, sur la commune de Jaleyrac au lieu-dit Embrassac. En gros, pour simplifier : nous sommes en pleine campagne, loin de toute zone urbaine. Pas de bruit, pas de voiture, pas de pollution, pas de magasins, pas de distributeurs bancaires automatiques, pas de tags urbains de Banksy.

Sur une carte,
cela donne ceci :

carte Embrassac

Et plus précisément :
carte Embrassac 1

Et quand je te dis que nous sommes à la campagne,
on le comprend mieux avec la photo satellite :
carte Embrassac 2

Comme on peut le voir, temps dégagé,
il fera beau sur Embrassac et ses environs toute la journée avec,
toutefois, risque que la nuit tombe vers 21h30.


Et comme il fait beau et pas froid, un petit tour en pleine nature s'impose afin de découvrir ces petites particularités départementales dont on ne parle pas toujours dans les guides touristiques.

EMBRASSAC
Plein Ouest
Embrassac, chemin (15)

Nous traversons Embrassac. Le lieu-dit se compose d'une route sans nom, bordée de quelques maisons et fermes agricoles. C'est calme. On ne voit que très peu de gens en cette heure matinale. Où sont-ils ? Que font-ils ? Sont-ils au champ ? Ou chez eux en train de regarder Télématin ? Nous ne le saurons peut être jamais.
A défaut de présence humaine, nous concentrons notre attention sur la faune et la flore locales.

Embrassac, fauneTiens, justement, là, sur notre gauche, observons cette petite mimine tentant de grimper sur un poteau jouxtant une caravane...

 

 

 

 

 

 

 

 Embrassac, faune (15)Ou là encore, au milieu de la route, portons notre attention sur ce magnifique scarabée mirant l'ombre de ses pinces acérées sur le bitume sablonneux.

 

 

 

 

 

 

Continuons à marcher sur cette petite route qui, soudainement, se transforme en chemin.
Les grands espaces, champs et arbres isolés s'offrent alors à nos regards apaisés par tant de campagne verdoyante. Bon, en même temps, dans la Nièvre, on a un peu les mêmes paysages DONC on ne va non plus s'extasier pendant vingt plombes.
Mais, tout de même, force est de constater que ces arbres, ce ciel, ces nuages, ces étendues terreuse parfois recouvertes de quelques récoltes ont un charme envoûtant...

Embrassac, arbre isolé 1(15)

Embrassac, arbre isolé 2 (15)           Embrassac, arbre isolé 5(15)Embrassac, arbre isolé 5 (15)

Embrassac, arbre isolé 3 (15)           Embrassac, arbre isolé 8(15)

Embrassac, arbre isolé 4 (15)

Nous avons continué pendant quelques kilomètres sur ce long chemin partant vers l'horizon. Le chemin s'est transformé en sentier ;pour pénétrer dans une petite forêt en pente. A commencé une longue descente vers un petit vallon au fond duquel coule le ruisseau de Betelle. Nous avons longé le ruisseau depuis une petite hauteur, toujours sous les bois, à peine visible, mais nous l'entendons couler quelque part, au fond du vallon.
Et puis, ce fut la fin de la route, la fin du chemin et la fin du sentier. Impossible d'aller plus loin. Devant nous, entre les arbres, nous distinguons difficilement le confluent où la petite ruisseau de Betelle se jette dans la rivière Sumène ; une rivière qui, après avoir parcouru 40 kilomètres depuis les bois de Cournil, s'en va finir sa course dans la Dordogne quelques kilomètres plus loin.
Pas moyen d'accéder au confluent, ni au vallon.
Bon, ben... Nous faisons demi-tour.

 

De retour au gite, nous avons la visite d'une petite mimine qui, étrangement, semble bloquer sur les feuilles des haires naturelles qui jouxte la terrasse.

Embrassac, faune

Et dans le Cantal, quand un chat se comporte de cette façon, cela veut dire qu'il est l'heure de l'apéro.
C'est donc avec une petite bière locale que nous faisons une pause dans notre découverte de la région.

Embrassac, bière locale (15)

Ne serait-ce pas le moment rêvé pour s'intéresser à l'histoire d'Embrassac ? Hein ?
Pas forcément, mais nous allons le faire quand même ! Et ce n'est pas ce qu'il y a de plus facile. Après des heures et des heures de recherches intensives à consommer de l'électricité en masse pour faire fonctionner mon ordinateur, je n'ai finalement trouvé que ces quelques lignes, tirées du site CANTAL PASSION :

"BRASSAC, vulgairement Embrassac, village sur le plateau qui domine, au nord de Jalleyrac, les gorges creusées par les eaux de la Mars et de la Sumène. A l'exception de quelques champs qui produisent du seigle, de l'avoine et du sarrasin, le sol, couvert de bruyères et de bois dont l'exploitation est fort pénible, à raison de leur situation dans les côtes, ne donne qu'un très-modique revenu. Au temps de la féodalité, Brassac dépendait de la seigneurie de Charlus, sauf quelques portions indivises avec celles de Sartiges.
Une sentence arbitrale, du 14 septembre 1459, sous la date do 1453, régla définitivement les limites entre les appartenances de Brassac et de Jalleyrac-le-Vieux, ou plutôt entre les seigneurs de Charlus et de Miremont. On voit figurer dans cet acte, soit comme arbitres, soit comme parties intéressées ou témoins : Louis, comte de Ventadour, seigneur de Charlus; Guillaume de Fontanges, seigneur de Nozières; Jean de Noailles, seigneur de Montclar et de Chambres; Bernard de St Aignan, seigneur de la Gatine; Antoine de Saitiges, seigneur de Lavandès; Jean de Plas, seigneur de Curemonte; Aymeric de Ribier, prieur du Vigean; Jean Breuille, cellerier du monastère de Mauriac; Elie Laboirie et plusieurs autres (Archives de Miremont.)
Le comte de Sartiges de Sourniac acquit, le 10 avril 1779, du marquis de Castries, seigneur de Charlus, les droits féodaux à prélever sur Brassac, et il en fit foi-hommage au roi, le 25 janvier 1781 ; mais la révolution de 1789 lui rendit cette acquisition fort onéreuse."
CANTAL PASSION


Voilà... C'est peut être pas le récit le plus intéressant, mais ça a le mérite d'exister.
Que dire d'autre sur Embrassac ? Eh bien sache que c'est la ville... le village... le lieu-dit natal de Louis Bergaud, né le 30 novembre 1928. Et qui est Louis Bergaud ? Eh bien, c'est un cycliste, surnommé"Lily" ou encore "La puce du Cantal". Il a, notamment, fini 7ème du Tour de France en 1954. Il a également gagné deux étapes, une en 1958 et une autre en 1961.

Et là, j'ai envie de te dire : Écoutons un peu de musique ! On parle de cyclisme, on parle de Cantal. Moi, ça me donne envie d'écouter de l'accordéon.

Allez, vas-y Jeanjean !

 

Une fois que ça c'est fait, nous repartons pour de nouvelles aventures de proximité en prenant cette fois-ci la direction du Sud-Ouest et toujours à pied.
L'office du tourisme de Mauriac nous a parlé d'une belle petite randonnée à faire non loin d'Embrassac et qui se prénomme "Le sentier vert". D'après la brochure, c'est sympa, c'est vert, c'est pas pentu, c'est tranquille.

En fait, il s'agirait de suivre l'ancienne voie ferrée qui reliait Embrassac à Mauriac. Celle-ci a été abandonnée. La SNCF a récupéré les bois de traverse et les rails laissant ainsi place à un sentier improvisé en lieu et place de la voie.
Nous partons à l'assaut de cette petite randonnée de trois heures qui devrait nous amener aux alentours de Mauriac si nous ne nous perdons pas, soit dix kilomètres plus loin. Nous avons de l'eau, des pâtes de fruits, une couverture de survie, des pansements, de l'alcool à 90°, une cibi... Non, j'déconne. Mais nous avons de l'eau quand même.
Dans un premier temps, nous empruntons la route sans nom qui relie Embrassac à la Départementale 922.
Nous n'avons pas fait 200 mètres que, déjà, des rencontres.

 

EMBRASSAC
LE SENTIER VERT
Embrassac, rencontre (15)

Ben ouais, des vaches ! Je t'ai déjà parlé de ma passion pour les vaches ? Non ? Mais si !
Elles me fascinent avec cet air blême, mâchonnant nonchalamment leurs brins d'herbe. Parfois, elles te regardent avec des yeux placides, te fixent l'espace d'un instant qui peut s'avérer être très long ; juste le temps qu'elles comprennent ou cherchent à comprendre ce que tu fais là, et ce que tu veux. Elles te regardent encore, te fixent, flegmatiques, sereines en mâchonnant encore et toujours. Puis elles secouent la tête pour éloigner quelques mouches de passage sur leurs museaux. Et puis, comme il ne se passe pas grand chose, elles retournent à leurs broutages d'herbe, parfois en levant la queue pour lâcher une grosse bouse qui fait splash derrière elle. Ou alors un long flot d'urine qui fait "FRRRRRRRTTTTTT" en heurtant le sol boueux.

Embrassac, vaches sous arbre 2 (15)

Embrassac, vaches sous arbre 1 (15)      Embrassac, vaches sous arbre 3 (15)

Embrassac, vaches sous arbre 4 (15)

Embrassac, vaches sous arbre 5 (15)

C'est sympa, mais nous avons continué.
Toujours sur la route, le long des champs où, parfois, on observe encore quelques arbres isolés au milieu des champs...

Embrassac, arbre isolé 6 (15)

Pourquoi une telle configuration ? Pourquoi trouve-t-on des arbres seuls comme ça, au milieu des champs ? Est-ce pour que les vaches se mettent à l'ombre quand il y a trop de soleil ? Servent-ils de paratonnerre lorsqu'il y a de l'orage ?
Pour le savoir, je suis allé faire un tour à la bibliothèque de Genève... Non, j'déconne : je suis allé voir sur le site de la bibliothèque de Genève.
"Les arbres isolés font partie intégrante du paysage agricole français. Plantés par l’homme, les raisons de leur présence sont à rechercher dans les utilisations qu’en faisaient nos ancêtres mais également dans les symboles qu’ils représentaient pour eux. L’intérêt porté aux arbres isolés, souvent des feuillus précieux, a beaucoup évolué dans le temps. Souvent choisis par les agriculteurs pour leurs différents usages, les arbres isolés sont les témoins de l’histoire agraire de nos territoires. Ainsi les arbres isolés sont d’excellents indicateurs de terroir : noyers dans les plaines, frênes têtards des vallées alluviales, châtaigniers à fruits des Terres Rouges, pommiers de Gâtine..."VILLE DE GENEVE

Bon... Cela ne répond pas vraiment à la question, mais tant pis.

Un peu plus loin, et après avoir marché sur l'asphalte chauffée par ce soleil de fin de mois de juin, nous prenons sur notre droite pour entrer sur un chemin nous menant, dans un premier temps, vers une maison ressemblant à une ancienne gare. Sûrement l'ancienne gare d'Embrassac. Aujourd'hui, celle-ci est devenue maison de particulier avec un beau jardin fleurie.
C'est à partir de cette demeure que nous entamons notre immersion sur ce que nous pensons être "Le sentier vert". Je dis "pensons" parce qu'il n'y a pas grande indication dans les parages. Pas un panneau, pas un balisage, pas une direction : que dalle ! Toutefois, il semble bien qu'il y ait un chemin ressemblant à une ancienne voie ferrée.
Le chemin est composé de gros cailloux ronds, tu sais, ce genre de cailloux qui bordent les lignes de chemin de fer. Ce n'est pas très agréable, les chevilles tournent un peu dans tous les sens malgré nos chaussures de randonnée mi-montantes. Nous croisons également quelques fraises des bois, des ronces et un pont en pierre.

Embrassac, voie verte, pont (15)

Alors, dans ces cas là, c'est pas compliqué : un pont, soit tu passes dessous, soit tu passes dessus.
1) Passer dessous, c'est possible, mais après le chemin est bouché par les ronces. Faut-il y voir alors la précoce fin de la randonnée du sentier vert d'Embrassac ?
2) Passer dessus, d'accord ; encore faut-il trouver un sentier de traverse.
Finalement, en fouillant un peu dans les hautes herbes et autres ronces, mon père trouve un panneau indiquant une éventuelle direction à suivre pour poursuivre la randonnée du Sentier Vert. C'est vrai qu'il est vert ce sentier quand même.
Nous prenons donc un petit sentier sur la droite qui s'en va monter dans la forêt. Une forêt que nous ne quitterons plus. Plus jamais !!!! Nous voici dans l'obscurité de ces bois profonds qu'aucune lumière solaire ne peut transpercer. En même temps, nous sommes au frais comme ça.
Nous montons une petite butte qui nous amène tout droit en lisière de bois, dans un champ dont les bords Est semblent se trouver à côté de la grande Départementale reliant Jaleyrac à Mauriac. Nous re-rentrons dans le bois en suivant un maigre sentier qui redescend vers un tunnel abandonné.

Jaleyrac, tunnel sur voie verte (15)          Jaleyrac, tunnel sur voie verte

Jaleyrac, tunnel sur voie verte

Sortis du tunnel, nous trouvons un peu de lumière solaire en continuant sur le sentier qui sort soudainement du bois pour nous amener à longer le jardin d'un particulier dans lequel se trouve un abris de jardin aux couleurs de la légion...

Jaleyrac, Voie verte, chez l'habitant (15)

Un peu plus loin, nous voyons un mannequin à l'effigie du Général de Gaulle... Bon... Nous continuons pour arriver sur une route. Nous en savons pas où nous sommes, ni comment nous repérer géographiquement. Sur la terrasse de la maison à l'abris de jardin de la légion, nous voyons un homme. Mon père décide d'aller lui demander où nous nous trouvons et comment faire pour poursuivre le Sentier Vert si c'est possible parce que là, le Sentier Vert, c'est plutôt la Route Grise.
L'homme s'approche. Il se tient bien, semble être d'un certain âge bien assumé physiquement, le cheveux ras voir inexistant, de bonne corpulence sportive. En quelques minutes, il nous parle de ce sentier vert qui n'est pas entretenu et qui était l'ancienne ligne de chemin de fer qui reliait bel et bien Jaleyrac à Mauriac. Il nous fait faire le tour de sa propriété pour nous montrer que la clôture qui entoure sa propriété est composée de bâton de ciment qu'il a récupéré lors du démontage de la voie ferrée. Effectivement.
Et puis la discussion continue. Il nous demande d'où on vient, ce que l'on fait dans la région, si on aime bien, qu'est-ce que nous avons prévu de visiter. Puis il nous parle un peu de lui, comme quoi il a fait partie de la légion avec le général Bigeard, qu'il a aujourd'hui 83 ans et qu'il est toujours souple. Pour nous le prouver, il se met droit et commence à lever une jambe après l'autre pour aller toucher sa main tendue avec la pointe de son pied. Ah oui, putain, moi, je le fais pas ça.
Et puis, nous lui demandons s'il y a des curiosités touristiques dans les environs proches d'Embrassac et de Jaleyrac. Il nous parle alors de différentes sources miraculeuses par çi par là. À Jaleyrac, au Vigean et... "Y'en a même une ici, là, juste derrière vous !" Ah bon... "Ben oui, dans le petit bois, là. C'est la fontaine des Lépreux ! Il y a quelques années, il y a un curé qui amenait les enfants qui souffraient de problèmes de peau ici pour qu'ils boivent l'eau de la source. Parait-il que ça marchait... Vous voulez la voir ?"
Ah ben oui. De toute façon, j'ai l'impression qu'il n'y a pas grand chose d'autre à faire dans les parages de proximité. Nous empruntons alors un petit sentier perdu dans les ronces, puis nous entrons dans un sous-bois éclairci. Quelques mètres plus bas, un filet d'eau sort d'un petit tas de ciment neuf. C'est la Fontaine des Lépreux.

Jaleyrac, fontaine des Lépreux

Alors, je n'ai pas trouvé de véritables informations sur cette source méconnue dans la région. Pas de renseignement sur sa véritable origine, sur son découvreur, etc. ça se dit "Découvreur" ? Non ! Bon tant pis.
Alors, pour tenter d'expliquer ce supposé culte à l'eau guérisseuse, je suis allé voir du côté de Jaleyrac, notamment avec la légende de Saint-Men. De toute façon, Embrassac est dépendante de la commune de Jaleyrac. Et voilà ce que j'ai trouvé dans le rapport entre Cantal, Lèpre et eau guérisseuse.

"La légende Saint-Men a la vie dure et le martyre a conservé sa réputation de soigner les maladies de peau.
Men naît à Nikiou (aujourd'hui Menouf, en Basse-Égypte) de parents chrétiens, au III e siècle. Engagé dans la légion romaine, il conserve les vertus de son éducation et, lorsqu'il suit son détachement à Cotyée, petite ville de la Phrygie en Asie Mineure, il se doute déjà que sa foi le mènera jusqu'à l'absolu. Deux empereurs farouches font la chasse aux chrétiens : Dioclétien et Maximien. Men se réfugie dans le désert où il passe cinq ans, vivant comme un ermite et affirmant son choix de religion. Vient pourtant le temps où il quitte son isolement et revient à Cotyée, un jour de fête, pour délivrer son message de foi divine.
Arrêté sur le champ, il est conduit à Pyrrhus qui le met à la torture et finit par le faire décapiter avant de le livrer au bûcher. Les cendres recueillies par les fidèles reprennent le chemin de sa terre natale égyptienne, où elles demeurent jusqu'à ce que l'empereur Constantin fasse édifier un sanctuaire à Constantinople.
Des pèlerinages s'organisent aussitôt et le culte s'expatrie pour arriver en Belgique puis en France. Le XII e siècle s'achève avec la seconde Croisade. Tout porte à croire que les soldats de Dieu rapportent d'Asie des reliques du Saint, mais également la terrible lèpre orientale. Le mal, que le peuple appelle également « Feu de Saint-Antoine » ou « Mal des Ardents », fait des ravages. On le nommera également « Malaudias » (patois de maladie) et « Rogharia », terme dérivé du latin Rogarius signifiant bûcher, lieu où l'on brûle les morts. Les maladreries se multiplient.
En 1229, les bénédictins de Mauriac reçoivent une rente pour édifier une léproserie à Jaleyrac. Les dons, provenant de familles de Croisés (De Ribier, de Sartige) affluent et l'établissement devient le plus important de la région. Saint-Men, associéà la guérison des maladies de peau ne tarde pas, ses reliques étant déposées dans la chapelle attenante, à gagner une célébrité enrichie par de nombreuses guérisons. Une source coule tout près et les malades se présentent, en nombre, suppliant le Saint de leur apporter son aide. La légende est née et, pendant des siècles, les pèlerins vont se précipiter aux abords de la maladrerie.
Au XVI e siècle, pourtant, les guerres de religion signent la fin de la maladrerie. Il faut attendre l'Édit de Nantes, signé en 1598, pour que Jaleyrac restaure le culte de Saint-Men, dans l'église paroissiale cette fois. Il partage, depuis, une chapelle avec Saint-Férréol, à gauche du ch'ur. Les pèlerinages reprennent et… les guérisons aussi. Jusqu'en 1853, la commémoration du Saint a lieu le 23 mai. Après 1914, elle passera au 11 novembre, date de la fête de Saint-Martin, patron de la paroisse."LA MONTAGNE


C'est ainsi, devant ce petit lieu caché, secret, quelque part entre Embrassac et Jaleyrac, que nous prenons conscience de l'histoire et de ce lien étroit entre la lèpre et le Cantal. Tu peux retrouver d'avantage d'informations en allant lire le rapport du séminaire de la Maison des Sciences de l'Homme de Clermont-Ferrand, daté de 2005, et qui a pour titre :
 DES VIES AU FIL DE L'EAU : LA CONDITION LEPREUSE EN AUVERGNE (XIIème-XVIIème siècles).


Sur ce, nous décidons de faire demi tour. Après tout, le voisin légionnaire nous a dit que ce n'était pas si nécessaire que ça de continuer plus loin. En plus, cela ne semble pas possible. C'est donc sur cette petite fontaine des lépreux que se termine la randonnée du Sentier Vert. Faisons maintenant un état du chemin parcouru grâce à cette vue satellite aimablement proposée par Google :

sentier vert vue du ciel            sentier vert vue du ciel 1

C'est une petite balade en forêt de quelques kilomètres, tranquille, mais où l'on sent que le sentier n'est pas entretenu.

 

Bien ! Après ces deux petites balades autour du gîte et d'Embrassac, nous décidons à présent de continuer notre progression vers l'ouest, mais en prenant la voiture cette fois-ci parce que bon, eh oh, ça va bien là, les sentiers verts qui se finissent dans les ronces, lààààà !
L'idée est de faire une petite randonnée qui nous permettra d'atteindre un belvédère offrant une des plus belles vues sur l'un des éléments naturels incontournables de la région. Séparant la Corrèze du Cantal, j'ai nommé la Dordogne. Attention : pas le département, mais ce cours d'eau qui prend naissance au Puy de Sancy pour aller se jeter dans la Garonne quelques 480 kilomètres plus loin.
Pour cela, dans un premier temps, il faut nous rendre au village d'Arches, situéà dix kilomètres d'Embrassac, en empruntant de petites routes de campagne étroites et sinueuses, bordées de forêts, de champs et de collines.

Sourniac, sur la route (15)

Ah tiens,
on peut accéder à la fontaine des Lépreux
par la route
Jaleyrac, fontaine des Lépreux (15)

Ben merde alors !
Un peu après la fontaine des Lépreux, nous entamons une petite montée qui nous conduit à hauteur d'un château.

CHÂTEAU DE SOURNIAC
Sourniac, petite propriété

Un peu plus près ?
Fastoche !

VOILA !
Sourniac, petite propriété (15)

C'est beau, c'est tranquille, c'est reculé, un peu caché. Posé près de son étang en pleine nature, il interpelle le regard avec son style médiéval datant du XVIIème siècle. On dirait un modèle réduit de ces grands châteaux médiévaux cantaliens avec ces pierres apparentes que l'on retrouve sur bon nombre de demeures du Cantal.
Grande histoire familiale côtoyant l'Histoire Nationale (si tu veux en savoir plus : Et Sourniac revient aux de Sartige), ce sont François et sa femme Marie-Gilberte qui ont relevé ce château alors tombé en ruines, dévasté et pillé lors des évènements liés à la Révolution de 1789.
"Élevé en 1636 sur les ruines d'une maison forte ravagée par un incendie, exhibe avec fierté ses trois tours en forme de poivrières. Face au château se dresse une chapelle romane placée sous le vocable de Saint-Amand du 12ème; elle est très peu spacieuse, fort basse, dépourvue de toute ornementation architecturale. La façade àété remaniée au 19ème."VILLAGE DE SOURNIAC
Saches toutefois que la demeure ne se visite pas. Depuis 1984, elle est la propriété privée de Thierry Vienot de Vaublanc.

Continuons alors notre route pour entrer,
quelques mètres plus tard,
dans un lieu-dit au nom raffiné...
Escros, panneau (15)

Quelques kilomètres plus loin nous bifurquons sur notre droite encore, sans aller voir l'étang de Lavaurs qui est vraiment très éloigné de notre objectif qui est, rappelons-le, le village d'Arches.
Bon, je suis quand même aller voir à quoi ressemblait cet étang, mais un autre jour...

ÉTANG DE LAVAURS
Lavaurs, étang (15)

Petit étang sympathique au demeurant de 1,7 hectares sur les bords duquel j'ai pu écouter le chant des grenouilles en regardant les joncs s'agiter aux frémissements d'un vent cataliens. Non loin, un camping ombragé de 27 emplacements, proposant également l'hébergement en mini-chalet de 4/5 personnes pour la somme de 200 euros la semaine ou 50 euros la nuité le week-end. Voilà, comme ça, tu le sais !

DONC nous ne sommes pas du tout aller voir cet étang car, déjà, le village d'Arches nous tendait les bras... sa bouche.
C'est d'ici que doit partir notre nouvelle randonnée ayant pour titre...

ARCHES
Randonnée du Rocher de Chabane
plan rocher de la chabane

Durée : 2 h
Longueur : 5 km
Couleur du balisage : Bleu
Départ : Place de l'église, centre bourg.
Circuit très ombragé dans l'ensemble, empruntant d'anciens chemins.
Tu découvriras tour à tour le bocage (prairies entourées de haies), les ambiances forestières (bois de feuillus, bois de conifères), les restes du moulin de Falgère et la profonde vallée de la Dordogne depuis le belvédère du Rocher de la Chabane.

 Nous n'avons pas posé la voiture que, déjà, quelque chose interpelle notre attention.

 Arches, église, ancien donjon

Intriguant, non, cette bouche de pierre avec deux petits yeux au-dessus ? Qu'essss-ce don' ?

Plus loin ?
OK, fastoche !
Arches, église, ancien donjon

Déstabilisant, non ? Qu'est-ce don' ? Un nouveau personnage du futur film d'animation Disney ?

Plus loin encore ?
OK, fastoche !
Arches, église, ancien donjon (15)

Ah ben non, finalement, il s'agirait de prime abord d'un donjon qui semble être effrayé par le monument dédiés aux victimes des Premières et Secondes Guerres Mondiales. Il semble y avoir également une église juste derrière. D'avantage de renseignements semblent nécessaires à présent.

SITUATION GÉOGRAPHIQUE :
Nous sommes sur la place centrale du petit village d'Arches. Arches, dont le nom signifie "lieu de passage" et qui se trouve sur l'ancienne route de l'Auvergne au Limousin.
La première chose que j'ai remarqué en entrant ici, c'est cette grande bouche avec ces deux petits yeux, tel un visage heureux, qui semble surpris de nous voir entrer dans le village bien calme.
Ce visage se trouve sur une tour ; tour faisant partie de l'église d'Arches que l'on devine encore moins bien sur la photo ci-bas, prise de derrière.

Arches, église (15)

L'église Saint-Julien est de style néo-gothique et date du XIVème siècle. Cette bouche ouverte surmontée de deux petits yeux est en fait une ancienne tour de guet datant, elle, du XIIème siècle, et qui fait office de clocher. Cette dernière fait l'objet d'un classement comme Monument Historique depuis le 21 juin 1927. Bâtie en grosses pierres volcaniques, l'escalier intérieur (que nous ne voyons sur aucune des photos puisque celles-ci sont prises de l'extérieur) est intégré dans l'épaisseur du mur et s'avoue être fort étroit.

"La tour de guet d'Arches a subi de terribles assauts, mais son état actuel montre tout de même sa solidité originelle. Autrefois plus haute d'un étage, elle mesurait 18 mètres de plus. Elle permettait se surveiller la campagne environnante compte tenu de la situation du village.
Au début du XIXème siècle, les habitants ont décidé de la faire disparaître afin de la rayer de leur paysage quotidien. C'est avec les pires difficultés qu'a été détruit le premier niveau. Devant la difficulté de l'entreprise, le projet de destruction fut très vite abandonné. Plusieurs maisons du bourg ont été construites avec la récupération des pierres de la partie de la tour détruite.
Peu après, on accolait l'église au donjon militaire, la tour rejoignit la chrétienté... Elle peut être datée des XIIème et XIIIème siècles, ronde à l'extérieur, hexagonale à l'intérieur, la tour était protégée par un fossé et reliée à une enceinte dont on retrouve les traces près de la porte de style roman.

Comme ailleurs, Arches n'échappe à la légende des souterrains, il y en aurait un qui partirait vers le nord pour s'enfuir du château assiégé !"LE PAYS DE MAURIAC

Mais nous, nous ne chercherons pas ce souterrain. Nous voulons rester à l'extérieur et profiter des paysages environnants. En plus d'être la première commune du Cantal àêtre traversée par le Méridien de Paris, Arches propose une vue qui s'étend jusqu'aux monts de Sancy, aux Monts du Limousin et sur la vallée de la Haute-Dordogne. C'est vers cette dernière que nous nous dirigeons en traversant, dans un premier temps, la petite commune.

Arches, balance à vaches (15)Une balance pour peser les vaches

 

 

 

Arches, fleurs (15)

 

 

 

 

 

 

 

 Des fleurs.

 

 

 

 

 

 

Arches, niches à veau (15)
Des niches à veaux

Arches, épicerie (15)L'épicerie du village
situéà côté d'un petit restaurant,
"Le fournil".

 

 

 

 

 

 

 

Arches, terrain de basket et banc (15)Le terrain de basket communal
avec son banc communal
placée juste en dessous
du panneau...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
Une fois le village traversé, c'est parti pour arpenter un bon bout de nature en prenant la direction de la randonnée panoramique vers la vallée de Haute-Dordogne.

Nous quittons la mairie-Poste qui fait aussi office du tourisme pour nous donner les plans des randonnées à faire dans les parages. Nous suivons la route D38, puis bifurquons à droite.... Bordel, mais c'est incroyable : on bifurque tout le temps à droite dans cette région !!!!... pour nous aventurer dans un petit chemin descendant dans un sous-bois.

Quelques fois,
nous croisons des panneaux
de découverte de la nature...

Arches, randonnée panneau (15)
Mais très souvent,
il n'y a plus que le piquet,
sans l'explicatif.

Un serial-voleur-de-panneaux sévirait-il dans la commune et ses alentours ? Tu vois, ce genre de gars qui ne sort que la nuit pour emprunter les différents chemins de randonnée et dérober tous les panneaux des sentiers. Et après qu'en fait-il ? Les revend-il ? S'en sert-il pour faire du mobilier, comme des tables, des chaises, des armoires ? Ou alors les accroche-t-il aux murs de sa maison pour faire un déco originale et illégale ?
Ou alors, est-ce l'office du tourisme en personne qui a retiré les panneaux en question car la faune et la flore anciennement présentes sur ce sentier a définitivement disparu suite au réchauffement climatique et autres atteintes humaines à l'environnement ?
Toutes ces questions se pressent à mon cerveau, quand soudain, ne voilà-t-il pas que nous arrivons devant un habitat en ruine de belle facture. Apparemment, il s'agirait de l'ancien Moulin de Falgères.

Arches, randonnée, ancien moulin

Arches, randonnée, ancien moulin (15)            Arches, randonnée, ancien moulin

Nous parlions de nature et d'environnement, eh bien voilà que Dame Nature a repris ses droits sur ces constructions humaines.
C'est magnifique cet arbre qui déploie ses racines sur le toit de ce cabanon qui servait d'entrepôt à l'ancien meunier. On dirait... on dirait un punk avec une crête... 

En fait, en lisant et relisant la carte, je n'arrive pas à savoir si nous sommes face au moulin de Falgères ou devant la grange de Chabanes. Toujours est-il que quelques mètres plus loin et plus haut, nous arrivons au fameux rocher de la Chabanes, connu et reconnu dans la région pour le magnifique panorama qu'il offre sur la vallée de la Dordogne et sur le pont des Ajustants, enjambant le confluent de la Triouzoune avec la Dordogne.

Arches, vallée de la Dordogne (15)

Arches, pont de Saint-Projet

Arches, pont de Saint-Projet (15)

Un beau belvédère sur la Dordogne, se frayant un chemin entre deux collines boisées.
Nous reprenons le chemin de boucle. Un passage dans les bois, une petite montée en épingle et nous voici revenus à Arches.

 

C'est la fin de journée. Autrement dit, il est grand temps de rentrer au gîte d'Embrassac afin de préparer l'apéro.


DANS NOTRE PROCHAIN EPISODE

Nous continuerons un peu à visiter l'ouest d'Embrassac en nous rendant à Chalvignac avant de prendre, soit la direction du Sud, soit la direction de l'Est. Mais pas la direction du Nord car, en une semaine, nous n'avons pas eu le temps de tout faire !

 

 





Biarritz, inauguration d'une nouvelle plage en centre-ville (64)

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C'est pas encore l'été que, déjà, Biarritz annonce la couleur en inaugurant une plage en plein centre ville. Et qui plus est : une plage sans mégot !
Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

 

Bon, déjà, le quartier Saint-Charles à Biarritz est un quartier sympa ! Certains diront que c'est un quartier de bobos, mais moi j'aime bien. Peut être que suis-je bobo finalement...
Mais il faut reconnaître que le quartier Saint-Charles est loin du bling-bling biarrot avec ses magasins de fringues, de bijoux et toutikouati.
Ici, au quartier Saint-Charles, tu navigues allègrement au grès des commerces proposés : du magasin d'antiquités-brocante de Mélanie Chanard au bureau de tabac-presse-brasserie du Cyrano en passant par le petit supermarché et le caviste.
La restauration ? Mais bien sûr qu'il y a moyen de manger au quartier Saint-Charles ! Des petits prix avec La petite marmite de Nadine au restaurant étoiléL'impertinent, sans oublier les menus brasserie avec le Maïtena ou le tout nouveau Bikini Brunch de Manou !

Mais toutefois cependant pourtant quand même alors que... ce qui a retenu mon attention aujourd'hui, c'est l'inauguration d'une toute nouvelle plage. Là, en pleine centre-ville, en plein centre du quartier Saint-Charles ! Incroyable, surprenant ! Surtout que l'océan est quand même à deux kilomètres !
Mais regardons...

 

 À bientôt pour la première rando-apéro de l'année 2017 !

 

 

Groland Flash info

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Droit : les affaires Fillon-Le Pen font désormais jurisprudence chez nos voisins français.

 

 

 

 

Marseille, un peu plus loin... (13)

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Lors du précédent billet sur la région PACA, c'est à dire la région Provence-Alpes-Côtes-d'Azur, mais on dit PACA pour aller plus vite parce que c'est très long à prononcer et encore plus long àécrire, Provence-Alpes-Côte-d'Azur, alors que PACA, ça va vite et tout le monde comprend de quoi on parle.Hein ? On est d'accord ? Si je te dis "PACA" là comme ça, tout de suite, tu me réponds : "Ah oui, la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur !" Hein, nous sommes bien d'accord, il n'y a pas d'ambiguité là-dessus. Tu ne te dis pas : "Mais enfin, Jénorme, je ne te permets pas, qu'est-ce que c'est que ces manières ?!"
OK, parfait. Bon... Qu'est-ce que je voulais dire ?
Quand soudain, ne voilà-t-il pas...



Ah oui !

Lors du précédent billet sur la région PACA  -nous sommes bien d'accord, tout le monde comprend ? Ok, on continue-  , nous avions largement parlé du MuCEM... Ah... Alors... Tu l'auras remarqué : MuCEM n'est en rien une abréviation pour dire plus vite région Provence-Alpes-Côte-d'Azur. Non, cette fois-ci, MuCEM est un raccourci orthographique pour dire Musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée.
DONC : lors du précédent billet sur la région PACA, nous avions largement parlé du MuCEM en parcourant les dédales de ce nouveau lieu culturel marseillais plutôt que d'aller vadrouiller dans les nombreuses et éclectiques rues de la ville.

Nous sommes en plein milieu d'après-midi d'un de ces jours chauds de juin. Alors, bien sûr, l'envie d'aller rôder du côté des plages méditerranéennes est grande.
Nous retrouvons la voiture garée dans le parking souterrain du MuCEM pour partir, dans un premier temps, longer la corniche ; cette corniche qui, rappelons-le, porte le nom de Corniche du Président-John-Fitzgerald-Kennedy ; autrement dit en utilisant une fois de plus une abréviation : la CPJFK. Mouais, quand il n'y a pas de voyelles, c'est moins facile à retenir. Toujours est-il que si ce lieu porte le nom du président américain, ce n'est pas parce que c'est ici qu'il s'est fait assassiner  -c'était à Dallas-  mais parce qu'à l'époque des premiers grands travaux d'élargissement de la voie sous l'ère Gaston Defferre, le Président américain venait d'être assassiné ; d'où l'idée de donner ce nom à l'une des belles avenues de Marseille.
Chose amusante, je trouve, c'estt à la même époque que le maire de Marseille dispute et remporte le dernier duel officiel de l'histoire de France en 1967 contre René Ribière avec qui il avait eu un différend dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale. Gaston Defferre l'avait en effet traité d'"abruti". Après avoir tenu quatre minutes, son adversaire est blessé deux fois.

 

Étonnant, non ?
Une fois passé le Prado et le monument-hommage à Arthur Rimbaud, nous quittons enfin le bruit assourdissant de cette ville en mouvements.
Cela nous a beaucoup frappé, nous, gens du pays basque, du Béarn et de la Nièvre : qu'est-ce que Marseille est bruyante ! Si le MuCEM offre un peu de silence lorsque nous évoluons entre ses murs, une fois de retour dans la vraie ville, tout parait assourdissant. Bruits de circulation continue, sirènes permanentes de pompier, d'ambulance, de police, travaux divers, poussière,... CE BORDEL LÀ-D'DANS !!!
Il était grand temps de prendre le large.

De là,
nous aurions pu prendre
plusieurs directions.

On va faire comme si nous l'avions fait alors que non ! Les photos qui suivent ont été prises un autre jour, lors d'autres expéditions provençales.




Notre visite des alentours de Marseille aurait pu commencer en prenant la direction plein sud.
Nous passons La Pointe Rouge, Montredon et La Madrague...

Attention : la Madrague de Marseille
avec son salon de coiffure au nom rigolo...
Marseille, la Pointe rouge, coiffeur (13)
Pas La Madrague de Brigitte Bardot à Saint-Tropez !

Tiens, d'ailleurs, à ce propos, anecdote !

ANECDOTE DU JOUR
Les différents gardiens de la Madrague furent aussi un vrai problème durant de nombreuses années pour Brigitte Bardot. Notamment, elle engagea un jour un couple en ignorant qu'il venait de commettre un braquage et était activement recherché par la police, ou encore un gardien qui tenta un jour d'abuser d'elle


Nous passons au-dessus des premières calanques.
Calanques de Saména, du Mauvais pas, de l'Escalette, des Trous. Puis, nous arrivons dans ce petit village retiré que sont Les Goudes.

LES GOUDES
Marseille, les Goudes

Ancien village de pêcheurs inscrit dans un grandiose paysage minéral, Les Goudes n'a pas de plage, mais de nombreuses guinguettes où les Marseillais aiment venir se rafraîchir, loin du bruit de la cité phocéenne. Pourtant, ici, nous sommes encore à Marseille et plus précisément dans le VIIIème arrondissement malgré la présence d'un calcaire étincelant, représentatif de l'entrée des calanques.
Quelques pêcheurs sont encore présents et les Marseillais aiment venir s'y baigner au détour d'une crique ou d'un rocher servant de "plage éphémère".
Autrefois considérés comme un repaire de truands, les Goudes ont été complètement transformés dans les années 1999-2000 au grand dam de la population populaire. Le quartier est en effet devenu bourgeois et les prix de l'immobilier sont devenus inabordables.

Marseille, les Goudes (13)         Marseille, les Goudes

Quand on évoque le nom des Goudes, on peut penser de suite -mais on n'est pas obligé- au "I feel good" de James Brown ou encore au défilé du bicentenaire de la Révolution française en 1989 conçu par Jean-Paul Goude, "La Marseillaise".


Mais on peut aussi, et surtout, se souvenir de Jean-Claude Izzo, écrivain du sud, à qui l'on doit des romans comme Total Khéops, Soléa, Le soleil des mourants ou encore la trilogie marseillaise adaptée à la télévision sous le titre Fabio Montale. C'est aux Goudes que le policier désabusé de ses romans venait se réfugier. Décédé en 2000 à l'âge de 54 ans de "deux cartouches de cigarettes en plein poumon" (dixit Carrese), Jean-Claude Izzo imposa également le vin en Provence comme espace d'amitié dans la Série Noire. Il est l'un des rares écrivains du sud à s'être intéresséà la gastronomie provençale. Un très bel article de Régis Cailleau pour Pays de Provence restitue un peu de cette passion que Jean-Claude Izzo avait pour les vins et la gastronomie provençale.

"'J'ouvris une bouteille de rosé de Saint-Cannat. (...) Ce vin-là, de la Commanderie de Bargemone, était un délice. On sentait sous la langue le merveilleux ensoleillement des petits coteaux de Trévarèse. (...) On se mit à tremper nos tranches de pain dans la purée d'anchois, relevée de poivre et d'ail hachée.'
Chez Izzo, le vin participe des moments que l'on partage avec des proches pour oublier meurtres, ruptures et trahisons.
'L'après-midi y passa et aussi quelques bouteilles de blanc de Cassis. Du Fontcreuse que je gardais toujours avec les bons jours.'
Honoré par ces mots, Jean-François Brando, propriétaire de Fontcreuse, lui en envoya une caisse chez Gallimard. Il n'eut jamais de nouvelles et pense "que les bouteilles se sont égarées dans les couloirs de la maison d'édition.
Des vignerons provençaux dont il parle, peu l'ont rencontré. Sauf Lucie Peyraud, propriétaire du domaine Tempier, à Bandol. L'octogénaire, haute en couleur, amie de Jim Morrison, fait son crawl chaque matin d'été. Son livre de cuisine provençale, Lulu's cooking, fut un succès aux États-Unis. Elle a accueilli Jean-Claude, ce qu'il confirme dans Soléa :
'J'avais rempli son verre d'un Templier blanc. Il était huit heures. (...) Je m'étais fait copain avce Lulu. La propriétaire du domaine, au Plan-du-Castellet. En goûtant les vins, nous avions parlé de littérature. De poésie. Elle connaissait des vers de Louis Brauquier par coeur.'
L'univers noir d'Izzo se délecte des saveurs provençales. Et les vins aux arômes de garrigue sont toujours le fruit du meilleur accord.
'J'avais pris Marie-Lou par le bras et l'avais entraînée de l'autre côté du cours Jean-Ballard, place Thiars. Chez Mario. Une assiette de mozzarella et tomates, avec câpres, anchois et olives noires. Un plat de spaghetti aux clovisses. Un tiramisu. Le tout arrosé d'un Bandol du Domaine de Pibarnon.'
Izzo sait que le temps lui est compté. Alors il écrit et écrit encore son amour de la vie, sa haine de la mort... à travers Montale.
'J'ai besoin d'ingurgiter des aliments, légumes, viandes, poissons, dessert ou friandises. De me laisser envahir par leurs saveurs. Je n'avais rien trouvé de mieux pour réfuter la mort. M'en préserver. La bonne cuisine et les bons vins. Comme un art de survivre.'"  RÉGIS CAILLEAU

 

Nous dépassons les Goudes pour rejoindre en longeant la baie de la Maronaise. Ici, c'est le Cap Croisette, connu également pour sa Baie des Singes.

 

LA BAIE DES SINGES
Marseille, la baie des Singes (13)

Autre bout du monde avec ses paysages de calcaire, rongés par l'air marin du large, la Baie des Singes se situe entre le continent et l'Île Maïre. Elle tourne le dos à la plage de la Maronaise faisant, elle, face à Marseille, là bas, au loin...

Marseille, la baie des Singes, vue sur Marseille (13)

La Baie des Singes, ce sont des paysages une nouvelle fois étonnant, dominés par un calcaire omniprésent, mais ici rongé par le vent marin du large avec cet air iodé.
Baie des Singes ! On se croirait dans un film de science fiction dont j'ai perdu le nom... Euh, comment c'était déjà : "La terre des primates" ? "La lune et les macaques" ? Ah oui : "La planète des singes", voilà !
Quand nous sommes arrivés à cet endroit, j'ai tout de suite constaté que nous en pouvions pas aller plus loin. Ben oui, la route avait pris fin. Mais ensuite, c'est la vue de cette roche calcaire trouée qui commençait à faire cogiter en mon esprit les idées les plus démoniaques.

Marseille, la baie des Singes, le rocher             Marseille, la baie des Singes, voilier (13)

On a toujours dit -à tort ou à raison, pour la légende ou l'exotisme-  que cette partie sud de la seconde plus grande ville de France était un refuge de canailles et de truands. Tous ces trous dans la roche... Cette appellation peu commune de Baie des Singes... Je cherchais un rapport.
Pourquoi un tel nom pour cet endroit qui semble de prime abord paradisiaque ? Qui sont ces singes ? Que mangent-ils ? Que boivent-ils ? Comment sont-ils venus ici ? Peut-on les voir ? Les rencontrer ? Leur parler ? Échanger quelques idées sur la conception urbanisante en milieu calanquais ? Et est-ce que leurs présences est inconvénient ici ? Et si oui, pourquoi ? Mais si non, alors pourquoi pas ? Se sont-ils échappés de "La pinède des singes" de Labenne qui n'existe plus aujourd'hui ?

Souvenons-nous de La pinède des singes de Labenne...


Quelle belle séquence !

Et maintenant, lançons les recherches, simples, efficaces, avec une seule question : pourquoi la Baie des singes se prénomme-t-elle ainsi ?
"Des singes en Provence ? Si l’alcôve idyllique est nommée Baie des Singes, c’est qu’il fut un lieu de contrebande où l’on demandait aux enfants d’être muets comme des singes."MARSEILLE TOURISME

J'ai bien tenté de faire de plus profondes recherches internétiennes, mais à chaque fois, c'était pour tomber sur le restaurant qui sévit en ces lieux.

 

Depuis la Baie des Singes, je ne peux m'empêcher de fixer cette montagne trouée située sur l'Île Maïre et qui fixe la côte de façon inquiétante.
Que cette montagne dominant la baie est captivante ! C'est l'île Maïre. Une île qui fait, elle aussi, partie du VIIIème arrondissement de Marseille.

L'ÎLE MAÏRE
Marseille, la baie des Singes, le rocher (13)

"Mesurant moins d'un kilomètre d'est en ouest et de 500 mètres du nord au sud, l'île Maïre culmine néanmoins à138 mètres d'altitude. Elle est totalement inhabitée, et, hormis les gabians, la vie animale y est réduite à sa plus simple expression. On peut y voir les restes d'une construction datant de l'époque où les ressources minérales de l'île étaient exploitées. Tout autour de l'île, des observatoires, en ruines, rappellent l'importance stratégique de sa position, au sud de la baie de Marseille et à l'est du golfe du Lion."WIKIPEDIA

Cette île fut longtemps habitée, non pas par des singes, mais par un troupeau de chèvres qui s'adonnaient aux joies de la varappe pour brouter quelques touffes d'herbes rares. Elle s'y reproduisaient tranquillement, loin du monde, puisque l'île Maïre est séparée du continent par 80 mètres de mer Méditerranée déchaînée, composée de courants importants et de vagues mauvaises par grand vent. Personne n'a jamais su qui avait amené ces chèvres jusqu'ici, mais c'est le Conservatoire du Littoral qui a cru bon de les débarquer afin qu'elles ne nuisent pas à la flore présente (?).
C'est également ici que le 7 juin 1903 s'échoua le paquebot Le Liban, faisant une centaine de victimes. Réduite à l'état de carcasse gisant par plusieurs mètres de fond, l'épave du Liban est encore accessible et reste la plus facile d'accès en plongée dans la rade.

Marseille, la baie des Singes, le rocher              Marseille, la baie des Singes, le rocher

 

Nous parvenons de l'autre côté du Cap Croisette, et, par l'impasse des Muets, à l'anse de Callelongue. C'est ici que s'achève la route de la Corniche, dans une impasse donnant sur la calanque de Callelongue, la première d'une longue série se profilant vers l'Est.

 

CALANQUE DE CALLELONGUE
Marseille, calanque de Callelongue (13)

Dans les années 1960, il était prévu de relier Les Goudesà la calanque de Callelongue par un téléphérique sous-marin nommé le Téléscaphe. Inauguré en juin 1967, Le Téléscaphe est inauguré en juin 1967 et fait l'objet de la première émission de télévision de nuit en mondovision.

Pour douze francs, les curieux pouvaient effectuer un parcours de cinq-cents mètres à une dizaine de mètres de profondeur, durant une dizaine de minutes. À l'issue du voyage, un certificat était remis aux voyageurs.
Malheureusement, il ne fonctionna qu'une année du fait de son coût important, de décisions politiques et d'accidents supposés. (Cf :WIKIPEDIA)
Nous pouvons quand même observer les ruines de ce début de chantier. Mais vu que je n'ai pas fait de photos de l'endroit, nous nous contenterons de regarder ce petite bateau de pêche revenant du large.

Marseille, calanque de Callelonge, pêcheur (13)

Le tout sous le regard de cette autre montagne calcaire à l'allure étrange
dominant le lieu depuis le continent,
tel un aileron de requin sur fond de ciel bleu
ou un sous-marin sorti de l'eau...
Marseille, calanque de Callelongue, montagne (13)

La calanque de Callelongue, c'est surtout la porte d'entrée de l'univers minéral des calanques.
"Sur près de 20 kilomètres entre Marseille et Cassis se succèdent ces anciennes vallées noyées par la montée du niveau de la mer. Le rivage abrite tantôt des caps, tantôt des rades dotées d'un petit port, tantôt des failles, des plages, des belvédères vertigineux, des grottes aussi mystérieuses que celle découverte par Cosquer, des tombants marins magnifiques où vit une faune multicolore... Chaque calanque a son caractère et son destin : sauvage ou habitée, fréquentée ou oubliée, accessible par la route, par les sentiers ou par la mer seulement. À chacune ses charmes..."DÉTOURS MAGAZINE


Au sud de Marseille, la côte des calanques nous offre ainsi des espaces aux noms variés : les Calanques de la Mounine, de Marseilleveyre, des Queyrons, de Podestat, de l'Escu, de Cortiou, puis... les calanques de Sormiou et de Morgiou. C'est vers ces dernières que nous nous dirigeons. Mais pas à pied puisqu'il y a 15 kilomètres de randonnée sur un dénivelé de 500 à 600 mètres pour 4 à 5 heures de marche. Ce n'est pas que nous sommes fainéants, mais nous n'avons pas le temps, ni le matériel adéquate pour nous lancer dans une telle expédition (Cf : Altitude Rando)

 

Pour cela, nous devons reprendre la voiture, retourner sur La Pointe Rouge, puis Marseille. Voitures, bouchons, agglomération, bruits, gaz d'échappement, sirènes, klaxons !!!! Avenue André Zénatti, puis chemin du Roi d'Espagne, les Baumettes à notre gauche. Et puis, et puis...

 

CALANQUE DE SORMIOU
Marseille, calanque de Sormiou (13)

Plus près !
Marseille, calanque de Sormiou

Derrière nous,
Marseille au loin.
Marseille, calanque de Sormiou, vue sur Marseille (13)

Alors, je crois que ces photos datent de 2005. Je m'étais rendu seul, au mois de mars, dans cette calanque. Je ne sais plus comment j'en avais pris connaissance, mais lorsque je suis arrivé au sommet de la montagne séparant la ville de la calanque, je fus subjugué par la beauté du lieu, ces couleurs, ce calme. À cette période de l'année, il n'y avait pas grand monde et c'était très agréable de se promener, d'errer dans un tel lieu.

Deux avancées rocheuses surplombent la mer : à notre droite, le bec de Sormiou avec ses 184 mètres de haut en son milieu.
Au centre, un chemin de randonnée qui culmine à 218 mètres d'altitude.

morgiou et sormiou

Marseille, calanque de Sormiou, crête de Sormiou (13)          Marseille, calanque de Sormiou, vue de la crète de Morgiou (13)

Marseille, calanque de Sormiou, vue de la crète de Morgiou          Marseille, calanque de Sormiou, vue de la crète de Morgiou

De là, nous dominons les deux calanques, puis la calanque de Morgiou seule, dans son étroit vallon.

Marseille, calanque de Sormiou

Faisant partie elle aussi du XIXème arrondissement de Marseille, on y trouve un petit port de pêcheurs professionnels, des cabanons, un bar-restaurant et une petite plage de galets.
En poursuivant sur le sentier balisé en bleu, nous rejoignons la crête, puis le bec de Morgiou. À l'extrémité de ce dernier, se trouve en contre-bas l'anse et la calanque de la Triperie, ouverte vers le couchant. C'est également là que se trouve l'entrée de la mystérieuse et immense grotte sous-marine Cosquer.

 

Mais... on en parle, on en cause, mais qu'est-ce qu'une calanque ?
Oui parce qu'on parle, on parle, on dit que c'est beau, gnagna tout ça, mais c'est quoi une calanque ?
"Du provençal calenco, escarpé, les calanques sont blanches du calcaire urgonien. Très dures, ces roches ont même servi à construire le socle de la Statue de la Libertéà New York. Elles remontent à quelques 100 millions d'années et ont été creusées par l'érosion et le vent. Il y a juste 12 000 ans que le niveau de la mer a monté, pour former le magnifique paysage actuel.
C'est un phénomène géologique bien connu, essentiellement lié aux variations du niveau de la mer dans un contexte karstique, qui a donné naissance aux calanques. Ces anciennes vallées fluviales se sont creusées au quaternaire à la faveur d'un abaissement du niveau de la mer. Les plus grandes (Sormiou, Morgiou,...) ont profité de la présence des failles. Lors de la remontée des eaux, à la fin des dernières glaciations (-6000 ans environ), les ravins ont été ennoyés, donnant aux paysages actuels.
Une faune et une flore spécifiques s'épanouissent dans les calanques. Le climat, sec et ensoleillé, permet le développement d'espèces méditerranéennes et africaines. A l'inverse, des espèces septentrionales, vestiges de la période glaciaire, survivent dans les zones abritées exposées au nord (statice nain, astragale de Marseille, passerine tartonraire). Ce sont plus de 900 espèces végétales, soit le cinquième de celles qui sont recensées en France, qui habillent la roche des calanques. Dans l'eau, les herbiers de posidonies, les bancs de coraux et les falaises sous-marines servent de refuge à de nombreux poissons et invertébrés." ÉDITIONS ATLAS


Pendant l'été, la calanque de Sormiou est fermée à la circulation. Les autres mois, elle est accessible en voiture par une petite route sinueuse qui s'en va se terminer sur un parking où il est possible que tu payes la somme de 4,50 euros.

Marseille, Calanque de Sormiou          Marseille, Calanque de Sormiou

Marseille, calanque de Sormiou

Nous descendons vers la mer par cette longue petite route qui tournoie dans les roches.


Marseille, calanque de Sormiou, cabanon (13)La calanque de Sormiou abrite des habitations et des cabanons, réunis en un village miniature, doté d'un port de pêche. Deux restaurants permettent de manger un bout ou de boire un verre. Il y a également une petite plage de sable fin, contrairement aux calanques voisines où on ne peut poser sa serviette que sur les pierres.
Depuis 1975, aucune nouvelle construction n'est autorisée, et ce dans toutes les calanques.

 

 

Mais comme nous le rappelle également Marie-Martine Gras, "La calanque de Sormiou, c'est aussi l'histoire d'un homme que six années de péripéties, de peur et d'espoirs menèrent au bout d'un tunnel qui, au départ, n'était qu'un trou gorgé de coraux. Nous sommes le 9 juillet 1991, Henri Cosquer, plongeur à bord de son bateau nommé Le Cro-magnon, découvre un Lascaux sous-marin ici même. Des chevaux, bisons, cerfs, phoques et pingouins peints et gravés par l'homme du Paléolithique. C'est l'histoire de 20 000 ans sous les mers. Non loin de là, Cousteau a aussi pêché 1700 amphores grecques."MARIE-MARTINE GRAS

Située à 37 mètres de profondeur, lagrotte Cosquerest fermée au public. Quoiqu'il en soit, sa visite relèverait de l'exploit : au terme d'un étroit boyau de 175 mètres de long, on accéderait à des salles inondées, aux parois ornées de gravures et de peintures.

 

Bref : un paysage captivant, fascinant et dans lequel on aimerait passer un peu plus de temps pour se livrer à quelques petites randonnées/balades, comme cette petite errance sur les crêtes allant de la Calanque de Sormiou à celle de Morgiou ; ou même pourquoi pas, aller jusqu'aux calanques de Cassis par les sentiers de randonnée.
Pour cela, nous serions passés par les Calanques de Sugiton, de Saint-Jean-de-Dieu ou de l'Oeil-de-Verre, puis les anses de l'Enfer et de la Baume, avant de rejoindre les calanques du Devenson, de l'Eissadon, de la Oule, puis, enfin, la première calanque de Cassis : En-Vaux !
Ce parcours représente 15 kilomètres de marche avec un dénivelé de 700 mètres environ pour 4 à 6 heures de marche. (Cf : Altitude Rando)

 

MAIS NON !
Nous avons repris la voiture.

 

Retour au parking du bord de route de la calanque de Sormiou. Passage devant les Baumettes, connues, entre autres, pour sa prison où trois des quatre dernières exécutions capitales en France eurent lieu ici.
Nous récupérons ensuite la Départementale 559 pour passer le Col de la Gineste (326 m) avant de descendre sur Cassis...

 

DANS NOTRE PROCHAIN ÉPISODE

Nous nous poserons la question : pourquoi Cassis s'appelle-t-elle Cassis, et pas Banane ou Fraise-des-Bois ?

 

 

 

 

 

 

Le Cantal, au sud d'Embrassac, partie 1 (15)

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Souvenons-nous : c'était au mois de juillet et, pour la première fois, Jénorme allait passer quelques jours de vacances en famille dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, et plus précisément dans la région Auvergne, et plus précisément dans le département du Cantal, et plus précisément au nord de la sous-préfecture qu'est Mauriac, et plus précisément dans un lieu-dit proche de Jaleyrac portant le nom d'Embrassac.
Est-ce pour autant que Jénorme allait rester peinard sans bouger dans un un des fauteuils confortables de l'accueillant gîte loué pour cette occasion ? Oooooh que non ! En famille, rendez-vous était donné de découvrir également ce département qui a plus d'une ficelle dans son sac ou plus d'un tour à son arc.
Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

Avant de commencer notre visite du sud d'Embrassac, il est important de revenir sur cette locution usitée dans notre introduction :"Avoir plus d'un tour dans son sac". Il faut savoir que cette expression, couramment utilisée depuis la première moitié du XXème siècle, a été empruntée au vocabulaire de la magie. En effet,"avoir plus d'un tour dans son sac" trouve son origine dans le "sac à malices" que les magiciens utilisaient pour en faire sortir les objets les plus improbables. Cela me fait penser à ce grand magicien grolandais qu'est le magicien Bacchus, que nous retrouvons tout de suite pour la présentation d'un de ses nombreux tour de prestidigitation incroyable.

Voilà, ça, c'est fait, merci Magicien Bacchus.


Revenons à présent à Embrassac.

Tu as du le remarquer, je n'ai pas choisi n'importe quelle expression pour commencer ce nouveau billet sur le Cantal. J'ai choisi volontairement des mots se terminant par le suffixe "ac" car comme nous le verrons assez souvent, bon nombre de villes et villages cantaliens se terminent en "ac". Et c'est tout naturellement que nous allons à présent nous diriger vers l'une des deux sous-préfectures du département. En l'occurrence, pas Saint-Flour puisque le nom ne se termine pas en "ac", mais Mauriac.
Pour cela, nous prenons la voiture car la ville se situe à neuf kilomètres d'Embrassac.

                                      MAURIAC
Mauriac FNéà Bordeaux le 11 octobre 1885, François Mauriac est un écrivain français engagé. Lauréat du Grand prix du roman de l'Académie française en 1926, il est élu membre de l'Académie française au fauteuil n°22 en 1933. Il reçoit le prix Nobel de littérature en 1952. (...)
Il meurt le 1er septembre 1970 à Paris.

 

 

 

 

Ah pardon, autant pour moi, il y a une petite erreur dans mes fiches.... Euh... Mauriac... Mauriac... Alors, oui, bon, bien sûr, l'oeuvre de François Mauriac est sûrement très intéressante, mais nous n'en parlerons pas aujourd'hui puisque notre sujet est la ville de Mauriac ! Enfin, la ville qui s'appelle Mauriac ; pas la ville où Mauriac a vécu ; parce que quand on dit "La ville de Mauriac", on peut être amenéà penser que c'est la "ville où aurait résidé, où serait né Mauriac". Mais non !
Bon eh oh, allez, on va pas y passer le réveillon !!!! Tiens, d'où vient cette autre expression ? Non, on n'a plus le temps !!! On avance et nous parlons maintenant tout de suite sans détour et sans sauter du coq à l'âne en allant directement au but initial que nous étions fixés à l'ouverture de ce nouveau billet sur le Cantal...

 

ET VOICI :

MAURIAC
Mauriac, Notre-Dame-des-Miracles, intérieur A (15)

Alors, bon, euh... Hein ! On a bien avancé là !
Attention : souvent, quand je parle d'une ville, je choisis une photo prise du lieu en vue générale. Ou alors, si ce n'est pas possible, je prends une carte postale, que je scanne et que je poste sous le nom de la ville.
Par exemple, pour Mauriac, j'aurais pu déposer une de ces cartes postales achetées en flânant dans la maison de la presse de la ville...

MAURIAC
Auvergne, carte postale

Mais bon, ce n'était pas très convainquant. Trop régionale, trop sectaire, et en ces temps d'élections présidentielles, il ne faudrait pas se méprendre. Même si on sait que le Cantal et Pompidou, c'est une grande histoire. L'Auvergne et Giscard d'Estaing, tout ça. La Corrèze de Jacques Chirac au sud.... Bon eh pas de politique !
BREF : j'ai donc changé mon fusil d'épaule... quelle étrange expression pour parler des vacances... Mais, en même temps, saches qu'un grand poète comme Verlaine l'a utilisée dans son écrit titré, Épigrammes : "J'essayai de tout, et c'est drôle, Comme cela lasse, à la fin, De changer son fusil d'épaule, Sans cible humaine ou but divin !"
BREF : Je me suis ravisé et j'ai choisi cette autre photo pour "illustrer" la ville de Mauriac ; et c'est donc avec étonnement, ou pas, que nous retrouvons une photo de l'intérieur d'une église.
Mais re-attention : il ne s'agit pas de n'importe quelle église puisque qu'il s'agit d'une basilique. Mais re-re-attention pas n'importe quelle basilique puisque nous sommes ici face à la photo de l'intéreiur de la Basilique Notre-Dame-des-Miracles de Mauriac.
Alors, bien sûr, avec un tel nom, on ne peut que s'interroger et chercher à savoir pourquoi. Quel miracle eut lieu en ces lieux ? Qui fut soigner ? Qui recommença à marcher ? Oui parce que dans l'esprit populaire, quand on parle de miracle, tout de suite on se dit : "Comment ça, c'est pas vrai ?! Elle/il re-marche ?!" Alors, qu'un miracle, cela peut être plein de choses diverses, comme, par exemple, proche de nous, la victoire du Barça sur le PSG 6-1 après avoir perdu 4-0 au match aller.
N'en disons pas plus et pénétrons dans Notre-Dame-des-Miracles.

BASILIQUE NOTRE-DAME-DES-MIRACLES
Mauriac, Notre-Dame-des-Miracles, extérieur (15)Alors que Mauriac possède un important monastère relevant d'une abbaye proche de Sens, l'évêque de Clermont choisit d'imprimer sa marque à la cité auvergnate. Ainsi débute au XIème siècle la construction de la basilique Notre-Dame, à deux pas du sanctuaire conventuel.
Elle est encore aujourd'hui l'un des édifices majeurs de l'art roman dans le Cantal. Bâti dans la pierre du pays aux tonalités rouges et grises, elle en impose lorsque nous arrivons sur la grande place ouverte du centre-ville.
"En effet, la basilique Notre-Dame-des-Miracles est le plus vaste édifice roman de haute Auvergne avec ses 36 mètres de hauteur. Édifiée entre les XIIème et XIVème siècles, elle présente à l'extérieur un élégant chevet à côté duquel s'élève une lanterne des morts du XIIIème siècle.
Le portail Ouest, au tympan orné d'un bas-relief représentant l'Ascension, est un modèle du genre. À l'intérieur, le vaisseau et les collatéraux sont directement éclairés par de hautes fenêtres. Au fond du choeur trône la statue de la Vierge Noire, objet d'un pèlerinage depusi le Moyen Âge."  EDITIONS ATLAS

Mauriac, Notre-Dame-des-Miracles, statue (15)

"Mystérieuses et d'une grande beauté, les statues des Vierges Noires, comme celle de Notre-Dame-des-Miracles, sont nombreuses en Auvergne. C'est au cours du XVIème siècle que 'ces vierges au manteau' ont fait leur apparition en Haute-Loire. La plus célèbre d'entre elles, Notre-Dame-du-Puy, a contribué au rayonnement de ce type de représentation, jusqu'aux régions les plus éloignées de Haute-Auvergne. Au XVIIème siècle, l'ample manteau recouvrait entièrement les statues et les sculpteurs mettaient tout leur art à reproduire les bijoux splendides, cousus sur le manteau. L'origine de la couleur sombre de ces Vierges est souvent controversée. Parmi les nombreuses hypothèses avancées : l'origine orientale de l'inspiration, le frottement du bois et même les incendies, ou la fumée des cierges et de l'encens."  ÉDITIONS ATLAS

Je fais un peu le tour de l'intérieur de la basilique à la recherche de petits détails et autres ornementations.

Mauriac, Notre-Dame-des-Miracles, aigle          Mauriac, Notre-Dame-des-Miracles, autel et plaques (15)
Un aigle tenant un livre parlant de dimanches                      Des plaques de remerciements à Notre-Dame-des-Miracles

Mauriac, Notre-Dame-des-Miracles, autel (15)
La Cène revisitée

Et puis, bon eh hein, je sors. Car, au-dehors, se trouvent d'autres éléments incontournables de la basilique : des figures fantastiques ou obscènes qui ornent la corniche de l'abside principale. Elles sont représentées sous la forme de têtes humaines, d'animaux et d'hommes sculptés dans des positions acrobatiques, voire obscènes.

 Mauriac, Notre-Dame-des-Miracles, les Diableries
Mauriac, Notre-Dame-des-Miracles, les Diableries (15)
         Mauriac, Notre-Dame-des-Miracles, les Diableries
Mauriac, Notre-Dame-des-Miracles, les Diableries
        Mauriac, Notre-Dame-des-Miracles, les Diableries

Symbolisent-elles selon un thème de l'époque le péché qui règne dans le monde extérieur à l'église ? La question reste posée.

 

Éloignons-nous un peu à présent pour prendre du recul pour parler plus globalement de la sous-préfecture du Cantal.

Au XIIIème siècle, Mauriac était l'une des six "bonnes villes" de Haute-Auvergne. À cette époque, la ville s'entourait d'une enceinte de protection avec quatre portes d'accès, dont seuls les noms subsistent aujourd'hui. Nous marchons un peu dans les rues, au hasard...

Mauriac, à l'angle d'une rue (15)"Autour de la basilique, le coeur historique de Mauriac conserve une belle homogénéité. En moellons de pierre volcanique et coiffés de lauzes, hôtels particuliers et belles demeures édifiés entre les XVIème et XVIIIème siècles s'y côtoient, dans une profusion de fenêtres gothiques, d'échauguettes et de façades classiques.
Les réaménagements du paysage urbain entrepris après la Révolution ont marqué le vieille cité : places élargies, larges boulevards en remplacement des remparts et fontaines. Mais le passé plus lointain surgit au détour de bâtiments divers : ainsi l'hôtel d'Orcet, des XVIème et XVIIIème siècles, conserve-t-il en remploi un tympan sculpté du XIIème siècle provenant de l'ancien réfectoire du monastère. L'ancienne prison, pour sa part, accueille un musée des Arts et Traditions où sont exposés des céramiques gallo-romaines et des objets liturgiques."  ÉDITIONS ATLAS

On peut également parler de l'autre grande attraction touristique et historique de la ville que sont les vestiges souterrains des bâtiments claustraux qui se visitent aujourd'hui grâce aux efforts des bénévoles du Comité d'Histoire de la ville, qui oeuvrent avec la municipalité depuis 1984, pour la sauvegarde et la mise en valeur de l'ancien périmètre du monastère, autour de la place centrale Georges Pompidou.

 

Éloignons-nous encore un peu à présent pour prendre encore plus de recul afin de parler de la sous-préfecture du Cantal.

Descendons un peu pour quitter le centre-ville afin de rejoindre le centre du Val Saint-Jean. Autour d'un lac de 9 hectares, cet espace aménagé dans un cadre vert propose plage surveillée, base nautique et promenade. On y trouve également un camping un golf, un bar-restaurant, un parc aventure, des animations diverses et variées.
En faisant le tour du lac, nous passons à proximité du campingVal Saint-Jean. Le dépaysement est là, on se croirait dans les Vosges lorsque nous passons à proximité des différentes habitations proposées par le lieu (huttes nature, bungatoiles, chalets et cottages).

Mauriac, camping (15)

En même temps, ma réflexion est un peu con : pourquoi aller dans le Cantal si c'est pour se sentir comme dans les Vosges ? Hein ? Autant aller dans les Vosges direct, ne crois-tu pas ? Hein ? Entre nous ? Mais oui, bien sûr !
DONC, nous sommes dans le Cantal et c'est très bien.

 


Éloignons-nous encore un peu pour prendre encore plus de recul afin de parler de la sous-préfecture du Cantal.

 

Prenons encore un peu de distance pour remarquer que Mauriac est finalement bâtie sur le versant d'une "colline" formée par d'anciennes coulées de lave, en périphérie de la "région volcanique" du Cantal. Cette situation favorise la présence de sources et de fontaines où, dès la fin de l'ère néolithique, un culte celtique des sources se pratiquaient.
Cette colline sur laquelle est venue se poser Mauriac porte le nom de Puy Saint-Mary. Il s'agit d'une ancienne bouche volcanique au sommet de laquelle se trouve une petite chapelle du XIXème siècle, reconstruite sur les fondations d'une chapelle médiévale bâtie par les moines du monastère Saint-Pierre de Mauriac. Elle honore Saint-Mary, évangélisateur (au IIIème ou IVème siècle) de la haute Auvergne et condisciple d'Austremoine. Sa position élevée nous propose une vue panoramique des gorges de la Dordogne aux Monédières en passant par les monts de la Corrèze, les monts du Cantal et le Sancy.

 

Éloignons-nous encore un peu pour cette fois quitter carrément la ville...
Ben oui, à force de s'éloigner, on se quitte.

Nous reprenons la route. La D922 s'en va plein Sud. Après quelques virages, quelques panneaux nous invitent à nous arrêter en bord de route, à hauteur d'un viaduc. Ah, je sens que tu aimes les chiffres, alors en voici, c'est ma tournée ! Ce viaduc long de 190 mètres composés de 14 arches de 10 mètres de haut. C'est aussi sur ce viaduc que passent les fameuses draisines du pays de Mauriac. Qu'est-ce que c'est que ces Draisines ? Eh bien, je ne te le dirais pas maintenant. Et comme tu aimes les chiffres, j'ajouterais que je te fournirai plus d'information dans douze minutes.
Là, en bord de départementale 922, nous sommes près du village de Salins que nous ne voyons pourtant pas. C'est surtout par ici que se trouve la...


CASCADE DE SALINS
Salins, cascade et viaduc (15)

Seulement quelques minutes de marche sur un étroit sentier descendant à pic nous séparent de la magnifique chute naturelle.

Salins, cascade, profil

Et maintenant, expliquons qu'est-ce qu'y s'passe ici !
"La cascade de Salins est sans conteste la plus célèbre des cascades de la Haute-Auvergne. Installée dans un écrin de roche volcanique et de forêt, avec en fond de décor un ancien viaduc de chemin de fer, elle laisse s'échapper la rivière Auze par un jet d'eau vertigineux d'une trentaine de mètres." CANTAL AUVERGNE

Salins, cascade, panorama              Salins, cascade, panoramaSalins, cascade, profil (15)

L'Auze prend sa source sur le plateau de Salers, sur les pentes nord-ouest du col de Néronne, entre 1250 et 1300 mètres d'altitude.
"Lorsque l'on passe derrière la cascade, par un petit chemin aménagé, tout en longeant des orgues basaltiques, c'est une brume délicate qui vous frôle avec pour fond sonore le bruit assourdissant de l'eau s'écrasant au pied de la falaise."
  CANTAL AUVERGNE

Salins, cascade, de derrière (15)

Salins, cascade, de derrière             Salins, cascade, profil

Salins, cascade, profil, soleil (15)

Et me voici de l'autre côté de la cascade de Salins.
Voilà, voilà...

Salins, cascade, profil

Salins, cascade, profil, panorama                Salins, cascade, profil, panorama

Bien, bien, bien... Bon, bon, bon...
AAAAAAAAAAH, MAIS ATTENDS : C'EST PAS FINI !!!!

Après avoir traversé la cascade, en continuant de suivre le maigre sentier, je remarque là-bas au loin  -c'est à dire à trois mètres-  une petite cavité creusée dans la coulée de lave. Je m'approche, doucement, tranquillement. Il n'y a pas de raison de s'énerver, ni d'avoir peur. Quoique. Un panneau interpelle mon regard. Que peut-il y avoir d'écrit dessus ? Que signale-t-il ? Que veut-il nous dire ? Une direction ? Un danger ? Un site à découvrir ?

 

REPORTAGE

Salins, fontaine des Druides (15)Au fond de la cavité volcanique jaillit une source. C'est la Fontaine des Druides. Selon la légende, elle avait pour vertu de guérir certaines maladies de la peau dont la teigne.
Ici, au jour d'aujourd'hui je dis ça je dis rien n'importe comment c'est comme tout, on a d'avantage l'impression d'être face à une grosse flaque boueuse.

 

 

 

Si tu continues encore un peu après la cascade de Salins et la fontaine des Druides, le petitsentier de randonnée t'amènera après trois kilomètres de marchesur un pont de singe sous lequel passe un autre ruisseau, le Monzola, affluent de l'Auze. Nous aurions pu faire cette petite randonnée. Nous aurions également pu aller visiter le village de Salins et son église Saint-Pantaléon. Captivante église du XIIème siècle avec son clocher-peigne, sa statue en bois du XIIIème siècle et son portail occidental représentation sculpturale de la lune et du soleil en référence à la symbolique cosmique.

 

Mais Salins, ce n'est pas qu'une église. Salins, c'est aussi des fontaines, des lavoirs, des maisons typiques. Salins, et on oublie bien trop souvent de le dire, c'est aussi le village d'origine des parents de Sheila.
"Incroyable !", me diras-tu ?
"Pas tant que ça !", te répondrais-je.
Il faut bien que les gens soient de quelque part alors pourquoi pas de Salins.
Certes, Sheila est née à Créteil, car ses parents tenaient une confiserie ambulante sur les marchés de la banlieue sud de Paris, mais c'est bien de Salins que la famille est originaire. De son vrai nom Annie Chancel, je me pose alors soudainement la question, ici, sous les flots incessants de la cascade de Salins : "Mais comment et pourquoi a-t-elle choisi Sheila comme nom de scène ?"
Non parce que comme ça, c'est pas évident quand même. Passer de Annie Chancel à Sheila, on ne voit pas trop le rapport. Autant Jean-Phillipe Smet devient Johnny Hallyday pour faire plus américain, ok ! Tout comme Claude Moine devenanbt Eddy Mitchel, d'accord. Dick Rivers pour Hervé Forneri. Ou encore Christophe pour Daniel Bevilacqua. Et C. Jérôme pour Claude Dhotel, sans oublier Dalida pour Yolanda Gigliotti, Enrico Macias pour Gaston Ghrenassia ; ainsi que Isabelle de Truchis de Varennes pour Zazie. Mais Sheila ?
Intéressante question qui nous montre une fois de plus que nature n'est pas incompatible avec culture.

Voici la réponse :
sheila
Photo :Sheila, la bio

"Le 26 octobre 1962, sur les conseils d'Henri Leproux, directeur du Golf-Drouot, ses futurs producteurs, Jacques Plait et Claude Carrère qui cherchent une chanteuse à produire, auditionnent Annie Chancel, avec son groupe The Guitars Brothers, dans un vieux cinéma désaffecté du XIVème arrondissement de Paris. Le répertoire du groupe est maigre, mais Annie chante Sur ma Plage, Je chante doucement et Chariot. Le lendemain, Claude Carrère, convoque les parents d'Annie Chancel, dans un café, pour faire signer un contrat d'exclusivité et un contrat d'artiste de 10 ans pour Annie Chancel, qui est encore mineure.
Sheila, titre-phare de son premier super 45 tours en solo, sort le 13 novembre 1962 et son producteur décide que pour lancer sa carrière Annie Chancel prendra le pseudonyme 'Sheila', le nom de cette chanson, adaptation du succès de Tommy Rose. Pour sa toute première émission télévisée : "Toute la chanson" d'André Salvet, le 2 décembre, Sheila est vêtue d'un pyjama, dans une chambre d'enfant et qui danse en chantant Sheila. Ce succès de plus de 80 000 disques est un peu évincé par celui de Lucky Blondo, qui lui fait concurrence avec ce même titre. Pionnier du marketing dans le monde du show business, Carrère façonne le look de sa jeune recrue en lui concoctant une tenue sage (chemisier blanc, jupe écossaise et les fameuses couettes avec des petits nœuds dues à Michel Mastey, un coiffeur parisien de l'avenue Kléber) et un répertoire assorti, à même de toucher les adolescents de son âge.
Elle connaît son premier véritable succès avec L'école est finie en 1963. Ce disque se vendra à plus de 800 000 exemplaires, et se trouve n°1 des ventes pendant plus de 5 mois."  WIKIPEDIA

  MUSIQUE 

Quelle belle coiffure incroyable ! Et quels déhanchés ! Et quel paysage intrigant choisi pour illustrer cette chanson !
Il faut tout de même se souvenir que Sheila était l'icône des années yéyé, devenue une vedette populaire dès la sortie de cette première chanson en 1962. Elle est également l'artiste féminine française qui a enregistré le plus de tubes entre 1963 et 1982. Et puisque toi et moi, cher lectrice/teur, nous aimons les chiffres, saches que Sheila a vendu plus de 85 millions de disques dans le monde, qu'elle représente en France près de 28 millions de singles et d'albums vendus, faisant d'elle la 4ème (et première femme) ayant vendu le plus de disques en France.
Par contre, comme pour Claude François, je reste assez perplexe sur son virage disco à la fin des années 1970. Mais en aurait-il pu être autrement ? Hein ? Entre nous, là, comme ça ?

C'est sur ces notes musicales et cette interrogation ultime que nous quittons la cascade de Salins pour poursuivre notre évolution vers le sud d'Embrassac qui s'avoue être à présent le sud de Mauriac.

 

DANS NOTRE PROCHAIN ÉPISODE

Après quelques kilomètres, la petite famille va atteindre un autre endroit bien mystérieux du Cantal dont je ne peux te parler maintenant car c'est top secret...

 

 

 

 

 

 

 

Rando-Apéro : Côte des Basques (64)

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C'est l'hiver. Il fait tour à tour chaud, puis froid, puis il pleut, puis il fait soleil, puis il y a du vent, puis il fait sec, humide, tiens, il neige, il vente, etc.
Ce n'est pas toujours évident de trouver le bon jour et le bon moment pour aller faire une petite randonnée.
Pourtant, il va bien falloir s'y remettre ! On ne va pas rester là, à regarder la télé et àécouter les informations en boucle toute l'année !!!!

Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

 

"Randonnée, Apéro". Deux mots qui ne sont de prime abord pas forcément compatibles. Pourtant, il semble tout à fait possible de pouvoir les accorder en cette saison tangente, jouant entre hiver pluvieux et printemps radieux. Il suffit juste de mesurer ces efforts, de ne pas trop s'éloigner. Et quoi de mieux qu'un apéro en extérieur pour mesurer son tempo-rando.
Bien sûr, j'aurais pu rester à la maison et attendre encore un peu les véritables beaux jours. D'ailleurs, je l'ai fait.

Petit résumé en images
Apéro d'hiver 1
        Apéro d'hiver 3
Orthez : bière belge de Noël et p'tite mimine                                     Mouguerre : rugby et bière chinoise

Apéro d'hiver 2        Apéro d'hiver 4
Ozenx : whisky et p'tite mimine                                                 Mouguerre : de la Picardie au Jura

Apéro d'hiver 5        Apéro d'hiver 6
Mouguerre : bière belge et randonnée lecture                               Mouguerre : bière typée et canapé             

Ozenx, test du hamac (64)       Piau-Engaly, bière en terrasse (65)
Ozenx : hamac et petite bière                                               Piau-Engaly : pression et pistes de ski

Piau-Engaly, bière locale (65)
       Urcuit, match (65)
Vallée d'Aragnouet : bière artisanale et panorama                                        Urcuit : Barça-PSG et pression

Ou encore
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Et puis, et puis
ALLEZ : ON SE LANCE !

RÉSUMÉ DE LA SITUATION
Nous étions vendredi. Un vendredi soir au Pub de Bayonne. Une jeune femme inconnue m'offre une bière belge en me disant : "Celle-ci, tu iras la boire à ma santé dans un des plus bel endroit du Pays Basque."
Le choix était vaste : dans les terres, dans la petite montagne, le long d'une rivière, au bord de l'océan, en plein centre-ville d'un village méconnu, dans les bois, Espagne, France,... Le Pays Basque et ses et ses 20 947 km2 de superficie laissaient le choix. MAAAAAAIIISSS : la météo incertaine et changeante avait raison de mes ambitions.
C'est donc à une dizaine de kilomètres de mon point de départ que je décidais de m'aventurer à la recherche  -peut être pas du plus beau coin du Pays Basque,- mais un endroit pas mal quand même.


ET MAINTENANT
Nous sommes samedi, c'est à dire le lendemain de la veille.
Je devais aller chez le coiffeur, mais je me suis dit que cela pouvait attendre encore un peu. Dans la salle de bain, un coup de peigne et j'ai plaqué ma coiffure en arrière.

Jénorme s'est fait un p'tit plaqué

Et puis j'ai pris la bière belge offerte, une Delirium Nocturnum, que je ne connaissais pas. J'avais déjà bu de la Delirium Tremens, mais pas de la Nocturnum.
Je l'ai mise dans le sac de randonnée avec quelques chips et je suis parti. Pas très loin car le temps n'est pas très sûr. Un peu d'océan, un peu de falaises. Mon choix se porte sur la côte des Basque, à Biarritz. C'est de là que je partirai pour aller jusqu'à... jusqu'à... je ne sais pas. Jusqu'à ce que je trouve le plus bel endroit pour déguster cette bière offerte.


Rando- apéro

Nous allons commencer par un petit résumé non détaillé en photos avant de voir le reportage complet de cette vadrouille improvisée.

Après quelques kilomètres, j'arrive à Biarritz. Non pas au Rocher de la Vierge, non pas au casino, non pas au phare, non pas au Port-Vieux, non pas au quartier Saint-Charles, non pas... Oui bon, ça va !!!
J'arrive dans l'un des plus bel endroit du Pays Basque. PAF : déjà, je n'ai même pas commencé la randonnée que je pars très fort. Et l'un des plus bel endroit de la région est : la perspective de la Côte des Basques. Si, si, si ! Ouais, ouais, ouais !
Entendons-nous bien : ce n'est pas l'endroit le plus calme, le plus pur au niveau de l'air, mais il y a quand même ce panorama assez unique qui embrasse à 180° le rocher de la Vierge, la Villa Belza et la Côte des Basques. D'ailleurs, la plage de la Côte des Basques a été désignée pas plus tard que le mois dernier plus belle plage de France par TripAdvisor (et 18ème au rang mondiale derrière, entre autre, la plage Baia do Sancho au Brésil).

Je gare la voiture sur le parking de l'avenue Beaurivage qui domine le lieu. À une autre saison, il y aurait même eu moyen d'aller boire un verre à l'Etxolla Bibi, mais à cette époque, c'est fermé.
Je me rends sur le Boulevard de la Perspective de la Côte Basques. Je profite de la vue panoramique qui s'en va loin, là bas, vers les côtes espagnoles pendant que la Villa Belza expose ses travaux.

Biarritz, côte des Basques, février (64)    Biarritz, villa Belza travaux (64)

Je rejoins ensuite la plage de la Côte des Basques en descendant les dizaines de marches de la falaise séparant la route haute du sable bas. Dédales de chemins et de marches au milieu d'arbustes et autres plantes.

Biarritz, côte des Basques (64)       Biarritz, côte des Basques, escaliers (64)
Biarritz, côte des Basques, escaliers (64)

Je quitte le bitume et le chemin de la Forme pour m'aventurer sur le sable de la plage de la Côte des Basques.

Biarritz, chemin de la forme delirium (64)        Biarritz, plage des Basque, delirium arrivée (64)

Il ne faut pas trop traîner car l'océan est montant et cette plage a la particularité d'être complètement recouverte par les eaux à marée presque haute.

Je croise des paysages pas trop variés...
Biarritz, plage des Basque, delirium
         Biarritz, côte des Basques, bar fermé (64)

...et quelques personnes de passage.
Biarritz, côte des Basques, tags (64)
         Biarritz, plage des Basque, delirium, surf (64)

J'arrive sur la plage de Marbella, puis la plage de la Milady, séparées par une digue.

Biarritz, plage Milady, delirium digue (64)        Biarritz, plage Milady, delirium digue filtre (64)

Une fois passé la digue, j'arrive sur la plage de la Milady. C'est la fin de journée.

Biarritz, plage Milady, delirium (64)        Biarritz, plage Milady, fin de journée, février (64)

Déjà, je vois là-bas au loin que je ne pourrai pas atteindre la plage d'Erretegia que je m'étais un peu fixé comme objectif ultime. Mais la marée haute a eu raison de mon but. L'océan a recouvert le passage de la plage d'Ilbarritz à la plage d'Erretegia.

C'est donc ici, au pied du château d'Ilbarritz
que je vais me poser.
Bidart, plage d'Erretegia, apéro

Ce n'est peut être pas le plus bel endroit du Pays Basque, mais la silhouette originale de l'ancienne propriété de l'extravagant Baron de l'Espée mêlée à la tombée de la nuit sur l'océan avec le son des vagues allant-venant sur le sable fin est tout de même très agréable.

MAINTENANT :
PLACE AU RÉCIT EN VIDÉO !


APÉRO-RANDO
LE FILM

 

 Oui, le chemin de retour fut long. Mais on s'en fout, c'était bien agréable et la bière était très bonne, avec modération, bien sûr.

 

 

 

 


Le Cantal, au sud d'Embrassac, partie 2 (15)

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Dans le précédent épisode de cette incroyable série qu'est "Le Cantal et les environs d'Embrassac", nous avons découvert une partie du sud de ce lieu-dit portant le nom d'Embrassac ; d'où le titre "Le Cantal, au sud d'Embrassac".
Mais avions-nous tout vu ? Et allions-nous tout voir ? Devions-nous continuer vers le Sud ou faire marche arrière pour revenir dans le Nord ? Et est-ce que toutes ces questions auront une réponse dans le nouveau billet qui va suivre ?

Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

 
Nous quittons le village de Salins, ainsi que son église, sa cascade et sa Sheila.
En route pour le sud, encore et toujours ! Mais où nous arrêterons-nous ? Jusqu'où ? Jusqu'à quand allons-nous poursuivre cette progression ? Rodez ? Albi ? Carcassonne ? Barcelone ? Alger ? Niamey ? Porto-Novo ? Sainte-Hélène ? Oui, tu ne rêves pas : la fameuse île volcanique de Sainte-Hélène sur laquelle mourut Napoléon après six ans de détention. Mais plusieurs problèmes se posent alors. Si nous nous y rendons en bateau, il faut 14 jours de traversée depuis Cardiff, et Cardiff se trouve au Pays de Galles et donc au nord d'Embrassac. Ça ne va pas puisque le but est d'aller au sud. Nous pouvons choisir de nous rendre sur l'île en avion, mais d'après les autorités, l'aéoroport à 330 millions d'Euros aurait fermé suite à des soucis de sécurité (vents violents, étroitesse de la piste d'atterissage,...), comme nous le montre cette vidéo :

 

Embrassac Port NovoNous pouvons toujours nous reporter
sur Porto-Novo,
mais c'est tout de même à plus
de 6200 kilomètres d'Embrassac
et pour découvrir le Cantal,
ce n'est pas la destination
la plus appropriée !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Allez !
Dans un premier temps, nous allons plutôt nous arrêter à quelques kilomètres de Salins  -5,2 km très exactement-, pour aller rendre une petite visite au village de...

DRUGEAC
Drugeac, café de la Poste (15)

J'adore ces petits endroits dans les villages un peu reclus où se mêlent dans un établissements les nécessaires vitaux tels que l'épicerie, la presse, l'essence et le bar. Cela me rappelle une épicerie que j'avais croisé lors d'un passage dans la Creuse du côté de Crozant. La tenancière était une femme très âgée avec un peu de barbe sur le menton et une blouse bleue de mercière. Dans son magasin se côtoyaient pèle-mêle bouteilles de gaz, fromages, bonbons, plats en céramique, jambons, briquet et cartes postales.
Ça me rappelle cette chanson de Marie-Paule Belle. Si, si, si ! Marie-Paule Belle !

Elle est loin, non, dans le décor, là, Marie-Paule Belle. Bon, ok, il est beau...surprenant ce décor des années 1970. On a vraiment l'impression que c'est lui la vedette et non la chanteuse qui a l'air très petite dans cette composition colorées et toute en formes variées. En même temps, dans cette chanson, je n'arrive à entendre le piano.

Bon, bref !

Drugeac, ancienne poste (15)Ici, à Drugeac, nous sommes à dix kilomètres de Mauriac.
Mais il ne faut pas croire que le village est perdu et sans intérêt.
Bien au contraire.
Il s'en dégage une atmosphère bienveillante et reposante.

 


Je pourrais te parler de l'Auberge des Saveurs, mais nous n'y sommes pas allés car ce n'était pas l'heure de passer à table. Dommage, la carte a l'air bien sympathique.
Après avoir passé l'auberge-restaurant, nous croisons la station de départ des Draisines du Pays de Mauriac dont le départ se fait depuis l'ancienne gare, réaménagée également en habitation de particuliers.

LES DRAISINES
Drugeac, vélorail
Eh bien oui : les Draisines, c'est un vélorail ! C'est à dire presqu'un vélo sur des rails, mais pas tout à fait. Disons que ce sont plutôt des petits wagonnets à pédale pour cinq passagers.

"Au départ de la gare de Drugeac, vous emprunterez 1 parcours de plus de 7 km (2h) aller-retour jusqu’au site de la cascade de Salins. Le parcours est spectaculaire, avec 3 tunnels dont un de près de 500m et 3 viaducs qui procurent une vue imprenable sur le Pays de Mauriac. Plusieurs châteaux et villages sont visibles sous un angle inédit. Au départ de la gare de Mauriac , vous pourrez emprunter 1 parcours de 13,8 km aller-retour (2h30) et 1 parcours de 21 km aller-retour (3h30) qui serpentent sur le plateau puis plonge dans la vallée de l’Auze, pour arriver également à la cascade de Salins."CANTAL TOURISME

Drugeac, vélorail (15)

Bon, là, pareil que pour l'Auberge des Saveurs, nous n'avions pas réservé et ce n'était pas l'heure de faire du vélo-rail.
DONC nous continuons notre promenade pour prendre la direction d'un lieu un peu à l'écart du village. Un lieu mystérieux. Un lieu qui ne figure pas sur toutes les cartes. Un lieu dont parfois les gens n'osent pas parlé... Ah, ah, ah, ah...
Pour nous rendre en ce lieu lointain, il nous faut prendre la Départementale 38 qui s'en va vers l'Ouest.

Drugeac, fontaine minérale, panneau (15)Puis, dans un virage, un panneau nous invite
à prendre à gauche.
Jésus, quant à lui, reste sur sa croix,
ne sachant toujours pas quelle direction indiquer.
À gauche, à droite, en haut ?!

 

 

 

 

 

Nous sommes à présent sur une route sans nom. Sinueuse, descendante. Elle semble finir en impasse à chaque virage.
Nous longeons quelques champs en pente sur lesquels quelques vaches autochtones paître.

Drugeac, salers en groupe (15)

Drugeac, salers isolée (15)        Drugeac, salers isolée

Belle robe marronnée claire que certains trouvent plutôt rouge bordeaux ou encore acajou foncé. Grandes et fines cornes en forme de lyre. Poil long et frisé. Voici les magnifiques vaches Salers !
Mais ce n'est pas elles que nous sommes venus voir par ici. Non !

Après deux kilomètres en pleine nature depuis Drugeac, nous voici arrivés à notre objectif.

LA FONTAINE D'APCHERDrugeac, fontaine minérale

Voilà, c'est elle, là-bas, au milieu des grandes herbes.
Bien, bien, bien.... Bon, bon, bon... Alors, alors... Eh bien on y va eh oh ! On n'est pas venu pour semer de la terre ou foutre des béquilles aux sauterelles ! Allez hop !


REPORTAGE


Alors oui, bon eh, non, mais : tout va bien ! Pas de soucis, pas de problème, pas d'ennuis gastriques, ni de fièvre aphteuse ! Impeccable ! Droit dans les bottes !
Mais intéressons-nous d'un peu plus près à la présence de cette fontaine dite minérale en ces lieux.

La source minérale d'Apcher est également appelée source du Cher. Comme le dirait Pierre Papillaud, elle est "naturellement gazeuse" et s'écoule à une température constante de 13°. Installée au coeur d'une couche de roche schisteuse primitive, la source a un débit d'environ 1000 litres par jour ; ce qui n'est pas évident à croire quand on voit le maigre filet d'eau couler. D'autre part, elle est reconnue pour soigner les troubles digestifs.
Plus d'informations sur son histoire avec le site :LE DOMAINE DES TROIS BURONS.

L'endroit est bucolique, mais semble un peu laisséà l'abandon.
Pourtant, quelques années plus tôt, la source attirait encore bon nombre de pèlerins et avait une réputation historique. Preuve en est avec ce reportage de TF1 en 2006.

EN 2006

EN 2016
Drugeac, fontaine minérale

Drugeac, fontaine minérale, portail (15)              Drugeac, fontaine minérale

Peut être parce que les riverains et autres connaisseurs de la source ne veulent pas qu'on la reconnaisse...

ALLEZ : nous repartons. Toujours plus au Sud.
Nous reprenons la Départementale 922 pour nous quitter la campagne et rejoindre la ville. Et cette ville est Aurillac.
40 kilomètres séparent Drugeac de la préfecture du Cantal.
Nous passons par d'autres petits patelins. Custrac, Merlhac, Laborie, Saint-Martin-Valmeroux, Rouffilange, Loubéjac, Cambourieu, Jussac, Salmagne, Naucelles, Aurillac.

AURILLAC
Aurillac, tag 3 (15)

Eh non, une fois de plus, comme pour Mauriac, je n'ai pas de photo globalisante de la ville avec vue panoramique, tout ça.
Quand on me parle d'Aurillac, de suite, je pense à la météo. Eh oui. Il faut dire que la ville est très souvent citée... comme l'une des villes les plus froides de France.

météo 4      météo Amétéo 5       météo B
C'est pas moi qui l'invente !

Ma première mission à Aurillac fut donc de tenter de savoir et comprendre pourquoi les indices température de Météo France donnaient souvent les températures les plus froides de France à Aurillac alors que, bon, eh, c'est pas le pôle Nord non plus !
Mes premières recherches se sont concentrées sur le centre-ville afin de voir s'il y avait oui ou non une antenne météo ou un centre météorologique ou je-ne-sais-pas-quoi qui mesure les températures. J'ai parcouru la zone piétonne sans trouver de réponse, mais, tout de même, un indice...

Aurillac, parapluie explicatif

Eh oui : il y a plusieurs boutiques apparemment spécialisées dans la confection de parapluies. Cela ne veut pas dire qu'il fait froid, mais plutôt qu'il pleuvrait beaucoup... Je m'approche du petit panneau explicatif de la présence de ce genre d'outil dans la ville.
"La légende veut que la Jordanne, rivière qui traverse notre ville millénaire, charriait des paillettes d'or.
Cet or était échangé sur place contre du cuivre que rapportaient d'Espagne les pèlerins, du nord de l'Europe revenant de Saint-Jacques-de-Compostelle. Ainsi naquit dès le Moyen-Âge à Aurillac une tradition de batteurs de cuivre. À partir de ce cuivre, les artisans locaux ont réalisé les pièces métalliques telles que le coulant, la noix, les aiguillettes.
Comme nos forêts regorgeaient de matière première, une industrie de mâts et de poignées en bois s'est développée tout autour de la ville.
Enfin, les paysans cantaliens qui allaient en Espagne vendre leur bétail, ramenaient de la toile de coton à partir de laquelle furent faites les premières couvertures.
Tout était donc réuni pour faire d'Aurillac le berceau du parapluie.
Le printemps venu, les hommes de ce pays parcouraient la France à pied, une hotte sur le dos, pour vendre les parapluies fabriqués durant les rudes journées d'hiver. C'étaient les fameux colporteurs dont on retrouve la trace à Angers, Chalon, Autun, Amiens et même en Belgique et aux Pays-Bas (Utrecht) où ils se sont installés et où ils ont créé des unités de production."OFFICE DU TOURISME D'AURILLAC

Tout ceci est bien expliqué, mais ne permet pas d'approuver le fait qu'Aurillac soit la ville la plus froide de France d'après les prévisions météo d'Evelyne Dhélia (entre autres). Je continue mon évolution dans la ville. Le centre-ville est piéton et propose moult commerces variés. Plus d'une centaine de boutiques de commerçant et d'artisans !!! Dans une rue parallèle au centre-piéton, par contre, je croise de nombreuses devantures de commerces fermées. Elles ont le charme d'un autre temps.

Aurillac, ancien coiffeur (15)

Aurillac, tag 1 (15)     Aurillac, ancien quincailler (15)

       Aurillac, ancien toiletteur (15)

Cela me fait penser à cette expédition en Russie que nous avions faite avec Maître Arnaud (Kaliningrad Tour... que je n'ai toujours pas fini de narrer ici, sur ce blog). Une fois arrivés en Russie, nous avons longé la côte Baltique pour nous arrêter, au hasard, dans cette petite station balnéaire prénommée Zelenogradsk en russe, Cranz en allemand, Krantas en lituanien et Krańc en polonais.

Et voici notre rubrique
SOUVENONS-NOUS !

Nous avons marché le long de la magnifique promenade longeant la mer, puis nous sommes ensuite allés dans les terres du petit centre ville.

Tout à coup,
nous passions de ça...

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...à ceci !
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L'impression d'avoir franchi une grande palissade temporelle, de quitter un décor factice de bord de mer avec ses touristes pour entrer dans la vraie ville et ses habitants.

BREF : nous reparlerons de tout cela prochainement.
Revenons à Aurillac.


Et puisque nous parlons de décor, façade, tout ça, ne voilà-t-il pas que je me trouve face à cet intrigant bâtiment situéà l'Est de la belle place du centre-ville.

Aurillac, maison consulaire (15)Il s'agit de la maison consulaire.
Son architecture m'étonne et détonne avec ses pierres apparentes, ses tours et ses grandes fenêtres. Je m'approche pour lire le panneau de l'office du tourisme.
"Très tôt, aux XIIème et XIIIème siècles, des faubourgs s'étendirent hors de l'enceinte du bois de la ville abbatiale (la courbure de la rue du Collège en dessine l'emplacement). Des remparts dont il ne reste presque rien aujourd'hui, vont ceinturer cette nouvelle ville qui s'étend autour de l'église paroissiale Notre-Dame (à l'emplacement de l'actuel Hôtel de Ville) jusqu'aux coteaux d'Aurinques et aux berges de la Jordanne.
un pouvoir municipal intense se développe. Les incessantes querelles entre le seigneur-abbé et les bourgeois aboutissent à partir de la fin du XIIIème siècle à la signature des Paix d'Aurillac, véritables chartres de la ville qui régissent les droits de chacun.
Au-dessus de la porte de la Maison Consulaire, on découvre le blason de la ville où les coquilles rappellent la puissante confrérie de Saint-Jacques existant à Aurillac. Les fleurs de Lys ayant été quant à elles offertes par Charles VII en remerciement de la fournitures par les consuls d'un contingent de 200 hommes armés qui participèrent à la délivrance d'Orléans en 1429."  OFFICE DU TOURISME D'AURILLAC

 

Et là, je sais déjà ce que tu vas me dire... Si, si, si... Vas-y, n'hésite pas... Tu vas me dire : "Mais quel rapport avec ton objectif initial qui était de découvrir pourquoi météo France annonce souvent qu'Aurillac est la ville la plus froide de France ?"
Ah, ah, ah. Tu as raison, c'était là le but initial de ce périple rapide dans cette bonne vieille préfecture du Cantal qui a plus d'un atout dans ses poches. Je n'ai pas parlé non plus du château, des musées, des maisons anciennes à colombages le long de la Jordanne? Je n'ai pas parlé non plus des foires à bestiaux incontournables de la ville, ou encore de son Festival des Arts de la Rue et du Théâtre de Rue, évènement incontournable pour connaître et découvrir les nouvelles créations de cet art dynamique et dithyrambique !

Oui : "Toute culture naît du mélange, de la rencontre, des chocs. À l'inverse, c'est de l'isolement que meurent les civilisations." Octavio Paz, cité au début de ce documentaire.
Malheureusement, nous étions à Aurillac en juin et le festival 2016 se tenait fin août.

Petit résumé de ce que nous n'avons pas vu.

Mais il n'y a pas que le Festival des Arts de la Rue et du Théâtre de la Rue... Putain, c'est long àécrire en plus. Ça donne quoi en initiales ? FARTR! Ouais bon, on va garder le titre dans son ensemble.
Oui, il n'y a pas que le festival à voir à Aurillac, et tant mieux car si tu es dans la ville en juin, eh bien du coup, tu te demandes !
Aurillac est également réputée pour ses foires aux bestiaux. Mais là encore, aujourd'hui, il n'y en a pas.
Entre l'hôtel de ville et la place du Square, les vieux quartiers enroulent leurs ruelles étroites bordées de maisons anciennes et d'arcades. Nous en avons déjà parlé.
Aurillac, c'est aussi le château avec son esplanade qui domine toute la ville. En son antre, on découvre le musée des Volcans où chaque visiteur peut s'initier aux mystères de la vie géologique du pays.
Aurillac, c'est encore le Musée d'Art et d'Archéologie avec un exposé complet sur l'histoire du Cantal, de l'époque glaciaire à nos jours, ou encore des peintures signées d'artistes locaux.
Aurillac, c'est cette impressionnante statue de bronze de trois mètres de haut du pape Gerbert qui domine le parking des Graviers. Pourquoi ? Eh bien parce qu'Aurillac a eu un pape.
"En l'an Mille très exactement. Sorti de sa bergerie par les moines de l'abbaye d'Aurillac, alertés par ses manifestations d'intelligence exceptionnelles, éduqué par eux, le jeune Gerbert partit étudier en Espagne. Il fut abbé du célèbre monastère de Bobbio en Italie, puis archevêque de Reims et de Ravenne, conseiller des Empereurs d'Allemagne. Il contribua largement à l'avènement de Hugues Capet et, finalement, devint pape, sous le nom de Sylvestre II. Quel parcours pour un petit pâtre qui passait ses nuits à regarder briller les étoiles !"EDITIONS ATLAS

Et là, j'entends des jeunes me dire : "Ouais OK, t'es sympa, mais des foires à bestiaux, un pape ; moi, ça m'fait pas trop rêver tu vois, quoi LOL MDR LOL !"
Et là, je te répondrai : "Oh eh, t'as qu'à y aller voir !"
De toute façon, moi, j'étais venu pour tenter de comprendre pourquoi il y avait toujours ce petit halo bleu synonyme de fraîcheur sur cette ville. Et après avoir cherché, erré, scruté, je n'ai pas trouvé de réponse. Peut être que l'antenne de la station météorologique se cache dans une caverne ou dans une cave. C'est alors pour cette raison qu'Aurillac est souvent classée ville la plus froide de France.

MAAAAAAAIIISSS :
attention, voici une réponse à mon interrogation
apportée par le représentant du syndicat de Météo France :

"Aurillac – et ses 2080 heures d’ensoleillement par an (devant Paris, Lyon, Bordeaux, Toulouse…) – est la seule ville de la carte météo française située à 600 mètres d’altitude (donc la plus haute des villes françaises dont Météo France mesure tous les jours les températures). Cela "fausse le débat" poursuit le représentant du syndicat Météo-France qui conclut : "Il fallait mettre un terme à cette polémique"." LA VOIX DU CANTAL

 Et voici comment l'antenne météorologique a finalement été déplacée à Saint-Flour. Ajoutons qu'Aurillac bénéficie d’un nombre de jours d’ensoleillement comparable à des villes du sud, telles que Toulouse ou Bordeaux. Voilà !

De notre côté, nous reprenons la route d'Embrassac, plein Nord.

 

DANS NOTRE PROCHAIN ÉPISODE

Après l'Ouest et le Sud, c'est à l'Est d'Embrassac que nous irons faire un petit tour. Au programme, des églises, des volcans, de la bonne bouffe et du village classé.

 

 

 

 

Nous étions beaux, nous étions jeunes et nous faisions de belles vidéos !, part 1

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Il y a longtemps, bien longtemps... dans une galaxie lointaine, bien lointaine... de jeunes gens, bien jeunes gens... Ouais bon, ça va aller les introductions à la Guerre des étoiles là !
Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

Eeeh oui : nous étions jeunes, nous étions beaux, l'avenir était devant nous, mais on s'en foutait ! Nous, on était là pour faire de belles vidéos ! Oui, de belles vidéos, tu as bien lu car il est important de profiter de chaque moment que la vie nous offre avant qu'il ne soit trop tard et que notre corps soit livré aux vers tandis que notre esprit, lui, s'en détache pour aller on-ne-sait-où.
Oui, toi lectrice/teur : profite de la vie !

Et maintenant, un résumé
de ce que nous venons de dire en bande-dessinée
car les enfants, ils aiment les bandes-dessinées.
la vie passe vite

 

ALLEZ !
Maintenant que nous avons bien ri, un petit explicatif pour tenter de comprendre ce nouveau billet.

Il était une fois nous sommes en 1990, et plus précisément en août 1990, et plus précisément à la fin du mois d'août 1990, et plus précisément en début d'après-midi du mois d'août 1990. L'heure précise ? Ah non, je ne l'ai pas, mais il faisait beau.
Les vacances d'été s'achèvent une fois de plus. La rentrée scolaire approche à grands pas avec son lot de contraintes, d'interros et de devoirs. Mais nous sommes quelques-uns à vouloir profiter encore de ces quelques jours et de ces derniers moments de quiétude où personne ne nous demande rien.

Durant les mois de juillet et août de l'an de grâce 1990, j'ai bossé un mois et demi dans une petite société de peinture neversoise où toute la journée, j'embrochais dans les petits trous de grilles de barbecue des milliers de pin's ruban contre le sida.

paf 2L'objectif : planter ces pin's brut en métal dans les trous confectionnés sur les grilles pour ensuite les passer à la peinture afin qu'ils deviennent rouges et commercialisables. Car à l'époque, il faut le savoir : les pin's étaient très à la mode. Bon, malheureusement, le sida aussi. D'où la rencontre des deux.

 

 

C'est incroyable, des fois, ce que la vie nous réserve. Toutes mes journées, je n'ai fait que ça pendant un mois et demi, 8 heures par jour ! Pour me tenir compagnie, j'avais amené une petite radio qui ne chopait que les grandes ondes. Et je peux te dire qu'à l'époque, il y avait moins de publicités que maintenant, tiens !
BREF ! Après un mois et demi de taf, a y'est : je touche la paye mi-août, comme dirait Bouinou...

Bouinou !

Hein ? Hein ? Hein ? T'as compris : je touche la paye mi-août... mi-août... miaou, chat, Bouinou ! Bouinou, c'est le nom du petit chat que tu vois ci-haut.
Marrant, non ? Hein ? Ah, ah, ah ! Et pis attends, c'est pas fini !

Ce fut une bonne rentrée d'argent qui me permettit ensuite... Oh putain, c'est compliqué le passé simple, là ! On va plutôt revenir au passé composé.
Ça a été une bonne rentrée d'argent qui m'a permis ensuite d'acheter un camescope. C'était un JVC VHS-C avec plein de pixels pour avoir la meilleure image possible ! Une fierté ! Tout à coup, des milliers de possibles s'ouvraient à moi. Filmer, zoomer, monter (sommairement) le résultat, mettre en scène, trouver des trucs, inventer, créer, provoquer aussi quand ça voulait pas venir tout seul les trucs à filmer !
Et là, heureusement, les amis se sont joints à moi pour donner forme aux divers projets.

Nous sommes en 1990, nous avons 16 ans. Les Nuls perforent les écrans télé avec leurs émissions satiriques originales. Dechavanne retient l'attention de millions de téléspectateurs avec ses émissions-débats-polémiques. La guerre du Koweit débute. Ava Gardner et Greta Garbo nous ont quitté, Citroën arrête définitivement la production de la 2CV. Mais nous, nous luttons !
Avec notre absence de budget, nous décidons de faire à notre sauce de petites vidéos rapides pour passer nos après-midi avant la rentrée scolaire. Bien sûr, la qualité vidéo n'est plus trop là et nous n'avions pas de téléphone-portable qui servent aujourd'hui d'avantage à faire des vidéos, des photos, à aller sur Internet et Facebook plutôt que d'appeler ta famille, hein, alors ???
Ce sont mes premières armes avec une caméra-camescope, les scénarios étaient écrits en trois minutes et les acteurs débutants.

Voici donc "Nous étions jeunes, nous étions beaux et nous faisions de belles vidéos".

 

ÉPISODE 1
Les cascades
Les cascades


PARLONS DU PROJET
La vidéo que tu vas voir, cher lectrice/teur, s'inspire très librement du film Magnum Force, réalisé en 1973 par Ted Post et dans lequel Clint Eastwood tient le rôle principal ; le rôle de l'inspecteur Harry Calahan.

BANDE ANNONCE

La vache : ça faisait longtemps que je n'avais pas vu cette bande-annonce. (Magnum) Force est de constater qu'elle n'a pas pris une ride !


PARLONS DU CONTEXTE
Nous sommes au début des années 1990. C'est l'époque des mobylettes, des chiottes, des meules, des 103, des Ciao. Un moyen de transport très utile et très utilisé pour nous permettre, nous les jeunes, de voyager (pas loin) et/ou de nous retrouver en bande pour... pour... pour philosopher sur la vie, la politique, la pollution, le réchauffement climatique, le changement, tout ça, tu vois... ou encore pour aller boire quelques bières en bord de Loire. Mais l'un n'empêchait pas l'autre.

PARLONS DE LA VIDÉO DU JOUR
La vidéo qui va suivre est en fait un extrait de la bande annonce du film que nous n'avons jamais réalisé. L'absence de budget et de temps nous amenait souvent à ne composer que la bande-annonce des films à réaliser. ce n'était pas plus mal car, de toute façon, nous n'avions pas la matière scénaristique pour nous lancer dans un projet de long-métrage de plus de trois minutes.

PARLONS DE L'HISTOIRE
Nous retrouvons Neness sur sa 103 SP avec siège racing. Il joue le rôle de l'inspecteur Harry que nous n'avons même pas pris le temps d'appeler autrement ; ce qui nous a amené tout droit aux tribunaux après que Clint Eastwood ait déposé plainte pour plagiat.
C'est une belle journée. Néness Harry arrive de nulle part et semble avoir des rouflaquettes faites au cirage. C'est le cas. Il a été appelé en urgence à un endroit que nous avons du mal à localiser. Apparemment, il y a du grabuge.
Pourtant, il se doit d'intervenir coûte que coûte. Même s'il doit mettre sa vie en danger. Même s'il doit casser du matériel. Même s'il doit tuer !

 


ET MAINTENANT,
PLACE À L'ACTION ET À L'AVENTURE.

PLACE AU CINÉMA !!!!


ANALYSE DE LA VIDÉO
Si la vidéo originale a été filmée avec un camescope JVC VHS-C d'un million de pixels, on voit bien que le résultat transposé sur une cassette vidéo, puis filmé avec un téléphone portable sur la télé n'est pas du meilleur rendement qualitatif. On perd un peu en grain visuel et sonore. Mais les sensations et le suspense reste bien présents. Mais si !
Les mouvements des acteurs sont parfaitement synchronisés pour donner un enchaînement fluide qui ne laisse aucune place à l'attente. Tout est sous contrôle. Une telle maîtrise des éléments filmiques fut assez rare dans notre production.

ANECDOTES AUTOUR DE LA VIDEO
Si le vrai film "Magnum Force" a été entièrement tournéà San Francisco, de notre côté, nous avons privilégié la ville de Coulanges-les-Nevers, dans la Nièvre. Ses rues tortueuses avec dos d'âne de trois mètres de haut nous semblaient être l'endroit le plus ressemblant à San Francisco dans la Nièvre. On peut même dire que Coulanges-les-Nevers est un peu le San Francisco nivernais.
Pour des raisons de sécurité et d'autorisation préfectorales, nous n'avons pas pu tourner sur le parking du Centre Leclerc tout proche. Nous nous sommes alors rabattus sur une maison particulière, chez Catherine et Gérard que je salue au passage et qui n'étaient pas forcément au courant que nous étions en train de faire cramer leur jardin puisqu'ils étaient absents ce jour-là.

Autre anecdote : après avoir franchi la barrière de feu, Néness devait normalement dire la phrase "L'homme sage est celui qui connaît ses limites !" qui est la phrase-totem d'Harry Calahan dans "Magnum Force". Mais Néness avait oublié son texte et nous n'avions plus d'essence pour refaire le plan.

Autre anecdote, on voit très bien que Néness Calahan passe à côté du feu alors qu'il aurait du passer dessus.

Autre anecdote, l'essence utilisée pour faire le feu est un mélange 3/4 temps qui sert aussi à la bonne utilisation des tondeuses à essence. Par contre, une fois brûlée, elle laisse des tâches indélébiles sur le ciment.

Autre anecdote, la personne qui amène le verre d'eau à Néness-Calahan est le cousin de Nick Canon.

 

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. Saches que, pour l'instant, aucun remake de cette vidéo n'est prévu, mais dans le milieu touristique, il serait question d'organiser des "Voyages Tours" afin d'amener les gens sur le lieu du tournage.
En espérant, cher/e lectrice/teur que tu as passé un bon moment, veuillez recevoir mes sentiments les plus distingués.

 

DANS UN PROCHAIN ÉPISODE

Nous découvrirons la suite de ces aventures vidéasques... vidéosques... vidéphiles... je sais pas comment on dit !
Nous découvrirons une nouvelle vidéo ayant pour thème le suspense.

 

 

Nous étions beaux, nous étions jeunes et nous faisions de belles vidéos !, part 2

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Il y a fort fort longtemps, fort fort bien longtemps... dans une galaxie lointaine, fort fort bien lointaine... de jeunes gens, fort bien jeunes gens... T'as vu, pour l'intro, j'ai compiléLa guerre des étoiles avec Shreck !
Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

 

Bon, je vais te faire péter un bon vieux copié-collé des familles pour aller plus vite en reprenant les propos du précédent épisode de cette magnifique incroyable nouvelle saga qui a pour titre : "Nous étions beaux, nous étions jeunes et nous faisions de belles vidéos !".

Eeeh oui : nous étions jeunes, nous étions beaux, l'avenir était devant nous, mais on s'en foutait ! Nous, on était là pour faire de belles vidéos ! Oui, de belles vidéos, tu as bien lu car il est important de profiter de chaque moment que la vie nous offre avant qu'il ne soit trop tard et que notre corps soit livré aux vers tandis que notre esprit, lui, s'en détache pour aller on-ne-sait-où.
Aaaah, terribles questions existentielles qui viennent se presser dans notre boite crânienne sans pouvoir trouver de réelles réponses. Y'a-t-il une vie après la mort ? Y'a-t-il seulement une vie avant la mort ? Et savons-nous quand nous sommes morts ? La mort n'est-elle qu'une continuité de la vie, mais sans que nous-mêmes ne nous en rendions compte alors que les autres le savent puisque nous ne sommes plus là ? Hein ? Ce que je veux dire par là, c'est que s'il y a une vie après la mort, comment être sûr que l'on est pas déjà décédé ? Hein ? Hein ?
Autre question existentielle ? Fastoche, pas de problème !
L'autre jour, une amie me posait la question : "Je me demande tout le temps comment aurait été ma vie si j'avais fait d'autres choix ?"
Ma réponse ne se fit pas attendre et c'est le dessinateur Yorhan Araujo qui nous a croqué le portrait en train de discuter de ce débat. Je trouve que nous ne sommes pas très ressemblants, mais c'est pas grave.

choix
Dessin : Yorhan Araujo


Voilà, ça, c'est dit. On a bien avancé là, hein... Oh putain, je crois que je vais aller faire une sieste de deux heures pour digérer tout ça et prendre un peu de recul.

TOUT DE SUITE
UN FLASH SPÉCIAL INFO
QUI VIENT DE TOMBER !

Insolite à Bordeaux :
un canapé sur la statue de Chaban-Delmas
et paf
Photo :Sud-Ouest

C'est encore un coup de Serge le Lama, ça ?!

 

Bon, allez, un petit explicatif pour tenter de comprendre ce nouveau billet.
Il était une fois nous sommes en 1990, et plus précisément en août 1990, et plus précisément à la fin du mois d'août 1990, et plus précisément en début d'après-midi du mois d'août 1990. L'heure précise ? Ah non, je ne l'ai pas, mais il faisait beau.
Les vacances d'été s'achèvent une fois de plus. La rentrée scolaire approche à grands pas avec son lot de contraintes, d'interros et de devoirs. Mais nous sommes quelques-uns à vouloir profiter encore de ces quelques jours et de ces derniers moments de quiétude où personne ne nous demande rien. (...)

Oui alors là, je coupe un peu l'intro parce que c'est très long. Mais si tu veux retrouver l'intégralité du récit qui ne sert pas à grand chose, tu peux cliquer sur ce lien : SUR CE LIEN.

(...)Nous sommes en 1990, nous avons 16 ans. Les Nuls perforent les écrans télé avec leurs émissions satiriques originales. Dechavanne retient l'attention de millions de téléspectateurs avec ses émissions-débats-polémiques. La guerre du Koweit débute. Ava Gardner et Greta Garbo nous ont quitté, Citroën arrête définitivement la production de la 2CV. Mais nous, nous luttons !
Avec notre absence de budget, nous décidons de faire à notre sauce de petites vidéos rapides pour passer nos après-midi avant la rentrée scolaire. Bien sûr, la qualité vidéo n'est plus trop là et nous n'avions pas de téléphone-portable qui servent aujourd'hui d'avantage à faire des vidéos, des photos, à aller sur Internet et Facebook plutôt que d'appeler ta famille, hein, alors ???
Ce sont mes premières armes avec une caméra-camescope, les scénarios étaient écrits en trois minutes et les acteurs débutants.

Voici donc "Nous étions jeunes, nous étions beaux et nous faisions de belles vidéos".

 

ÉPISODE 2
Le suspense
ohlalalalala

 

PARLONS DU PROJET
La vidéo que tu vas voir, cher lectrice/teur, s'inspire très librement du film "Se7en", réalisé par David Fincher en 1995... Ah non, merde, ça va pas puisque nous avons réalisé la vidéo que tu vas voir en 1990. Bon, alors euh... La vidéo que tu vas voir s'inspire très librement d'un autre grand film à suspense qui aurait très bien pu être Se7en, ou Usual Suspects, ou The Game, ou Shutter Island... Aaah merde, je ne parviens pas à trouver un film à suspense de 1990 qui nous ai inspiré cette fabuleuse vidéo ! La nuit du chasseur ? Vertigo ? Shining ?
Bon, en tout cas, il y a du suspense un peu comme dans Le corbeau, réalisé en 1943 par Henri-Georges Clouzot, ou encore comme dans La treizième lettre, réalisé en 1951 par Otto Preminger, ou encore cette vidéo récente qui a défilé sur les réseaux sociaux.

Oui, là aussi, il y a du suspense ! En tant que spectateur, on se pose mille questions... Mille et quatre très exactement que je m'en vais te déposer ici maintenant :
Qui sont ces gens ? Où sont-ils ? Que veulent-ils ? Pourquoi sont-ils habillés de cette façon ? A qui parle cet homme qui porte une écharpe en peau de léopard ? Sa femme ? Son amie d'enfance ? Une personne croisée au hasard des rencontres faites juste avant dans un état plus ou moins mélancolique propice à se rapprocher de l'autre et à lui tendre la main pour faire un bout de chemin  -même glissant- ensemble ? Et quelle main tendue ? La gauche ? La droite ? Et où a vécu ce léopard qui a fini en écharpe ? Avait-il de la famille ? Est-ce qu'il manque à cette famille ou a t-il été rejeté de sa savane natale car trop opportuniste ? Et comment peut-on être optimiste, de nos jours, dans la savane, quand on est un léopard ? Tu veux que l'on parle du chapeau de l'homme pieds nus ? N'est-ce pas un hommage au Blues Brothers même si ce chapeau est blanc ? Et le chien, me diras-tu ? Comment s'appelle le chien qui jappe de façon très aiguë et discontinue là-bas, derrière, mais peut être pas si loin que ça ? À qui appartient-il ? Est-ce qu'il préfère les croquettes ou la pâté ? Sent-il du danger dans la scène qui s'annonce ? Veut-il prévenir les gens autour de lui, mais en vain ? Et cette homme au chapeau BluesBrothers et écharpe de léopard, pourquoi ses parents l'ont-ils appelé Jean-Amyé ? Et pourquoi pas ? Faut-il y voir un hommage à cet acteur français né le 25 avril 1876 à La Chaux-de-Fonds ? Qui sont ces gens dont il parle ? Sont-ce vraiment des amis ou un rêve ? Pourquoi se jète-til à l'eau pour eux ? Sont-ils morts noyés ? Ont-ils un rapport aquatique avec la vie et avec Jean-Aymé ? Quelle est cette eau d'ailleurs ? Un Lac ? Un étang ? Une rivière ?
BREF : on ne citera pas toutes les questions, mais force est de constater que l'on s'intgerroge et c'est déjà là LA marque essentiel d'un bon suspense.

 

REVENONS À NOTRE VIDÉO DU JOUR

 

 

PARLONS DE L'HISTOIRE
La vidéo commence avec une magnifique ouverture en étoile ; chose qui en plus d'être pas banale (comme le dit si bien Yolande Moreau dans le film "Louise Michel") est, en plus, pas très esthétique. À partir de là (comme l'a souvent dit David Trézéguet lors de nombreuses interview footbalisitiques pour commencer ses analyses), apparaît Nick Canon. On ne sait pas trop ce qu'il fait, ni où il est, mais très vite, on comprend qu'il est en train d'ouvrir une boite aux lettres.
Que va-t-il y trouver ? Des prospectus ? Des factures ? Une contravention ? Des factures ? Le programme politique de Macron ? Des factures ? Une carte postale de Crête alors que sa soeur n'habite pas encore là-bas ? Des factures ? Son magazine préféré qui est, à cette époque, TéléPoche et ses fameuses blagues de Jean Roucas ?

DÉJÀ,
NOUS NAGEONS EN PLEIN SUSPENSE !
Mais c'est pas fini !

Surgissant de l'infini ou d'ailleurs (comme le chantait si bien Noam dans la première version du générique de Goldorak), voici qu'arrive Néness.
Alors bon, Néness, on ne le présente plus, hein ! Il a une carrière bien remplie maintenant. Dès qu'il entre dans le champ, il perfore littéralement la pellicule qui s'avère être ici de la bande magnétique, mais c'est presque pareil. On pense notamment à cette scène formidable dans "Unglorious Basterds" réalisé en 2009 par Quentin Tarantino où l'assistant d'Emmanuelle Mimieux met le feu aux pellicules situées derrière l'écran durant la projection du film "La fierté de la nation". Bien sûr, Néness ne joue pas dans ce film, mais on pense à lui quand l'écran prend feu ; peut être à cause de ce rapport feu-pellicule-mettre le feu à la pellicule.
Bon ceci étant dit, dans cette nouvelle vidéo, Néness joue le rôle d'un policier hyper zélé qui est au courant d'un truc que ni Nick Canon, ni nous spectateurs ne savons. Mais il y a dans cette boite aux lettres quelque chose de très grave, de très important, de meurtrier peut être ! Une bombe !!!! Mais bordel : tu vas parler, chien !!!!!!!
Et comme toujours, Néness... ou plutôt le super flic qu'il interprète et à qui nous donnerons le nom de... de... Goofy... Oui, c'est pas mal Goofy... Non, c'est déjà pris, merde ! Euh, qu'est-ce qu'y'reste comme noms alors ? Gopher ? Non, déjà pris aussi pour "La croisière s'amuse (ou pas)". D'ailleurs, tiens, c'est bien qu'on en parle parce que je repensais àça l'autre jour en allant acheter du vin d'Arbois au Géant Casino d'Anglet parce qu'il n'y a que là, dans tout le pays basque que l'on en trouve. C'est quand même incroyable, non ?! Le vin d'Arbois, c'est quand même pas de la pisse d'âne ! C'est spécial certes, mais avec une saucisse de Morteau ou de Montbeliard, c'est parfait ! Tiens d'ailleurs, après avoir acheté le vin d'Arbois que je ne trouve qu'au Géant Casino d'Anglet, il a fallu que je trace la route jusqu'au Carrefour de Saint-Jean-de-Luz pour, justement, acheter une saucisse de Montbeliard digne de ce nom ! Incroyable ! On est dans le Pays Basque quand même ! Le pays, la région  -je ne sais pas comment on doit dire d'ailleurs- On est dans le Pays Basque, une région/pays où on aime manger, boire et danser ! Vivre quoi ! Et là, pas moyen de se faire un petit repas jurassien sans courir les 500 diables pour trouver tous les éléments ! Merde ! Tiens, mais d'où vient cette expression "Les 500 diables", tu le sais ? Cherchons...
Bon, je n'ai pas trouvé grand chose, hormis que c'est le nom d'une auberge qui se trouve en Auvergne, au pied du lac de Chambon.
Maintenant, est-ce qu'ils y servent une bonne saucisse de Montbéliard avec un bon verre de vin d'Arbois, ça... Suspense !

MAIS QU'EST-CE QU'ON DISAIT ?
Ah oui,"La croisière s'amuse" ! Quand j'étais plus jeune, je regardais cette série télévisuelle américaine des années 1980. Et, avec le recul, je trouve que l'on ne s'y amusait pas tant que ça. Si tu regardes les 249 épisodes de 47 minutes, tu constates qu'il y a des gens qui ont des problèmes de couple, d'argent, qui sont parfois dépressifs, malades en bateau, cleptomanes, alcooliques... Ça s'dispute, ça se réconcilie, ça se re-dispute, ça se sépare ! Alors, excusez-moi, mais si c'est ça s'amuser, eh bien on n'a pas les mêmes intentions, excusez-moi !

MAIS QU'EST-CE QU'ON DISAIT ?
Ah oui : le nom de Néness dans cette vidéo est... Le vengeur ! Ouais, c'est bien ça. Le vengeur. Ça sent le manque d'inspiration.
DONC le Vengeur arrive de nulle part pour empêcher Nick Canon d'ouvrir la boite aux lettres car il y a du danger à l'intérieur.


ET MAINTENANT,
PLACE À L'ACTION ET À AU SUSPENSE.

PLACE AU CINÉMA !!!!

 

ANALYSE DE LA VIDÉO
Entièrement filmée avec un camescope JVC VHS-C de plus d'un million de pixels  -eh oui Mesdames Messieurs, plus d'un million de pixels, ni plus ni moins, on en profite, y'en aura pas pour tout le monde !!! - cette vidéo est une oeuvre unique car tout est rassemblé pour permettre au spectateur de vivre une expérience inoubliable grâce à ce nouveau procédé audiovisuel complètement contemporain : le FEVHSCADSTPREAUS. Pas facile à prononcer.
Hein ? Qu'est-ce que c'est le FEVHSCADSTPREAUS? Bonne question ! Eh bien, c'est tout simplement le fait de Filmer En VHS-CAvec Diffusion Sur Téléviseur Pour Refilmer Ensuite Avec Un Smartphone. Ce procédé permet de salir la résolution de l'image en la rendant quelques fois floue ou surexposée pour renforcer ainsi malgré lui le processus de suspense. On ne voit pas tout, on voit mal DONC suspense.

LE RECIT
Peut être que tu n'as pas tout compris à ce que tu viens de voir. Il est alors important de t'expliquer ce qu'il s'est passé.
Nick Canon est chez lui dans une ville de la banlieue neversoise, dans la Nièvre, en France. C'est le matin, il fait beau, les oiseaux chantent. Il sort de chez lui pour aller chercher le courrier. Il se rend à sa boite aux lettres quand, tout à coup, surgit de nulle part le Vengeur (Néness).
Il arrive vite, gare sa mobylette, s'en éjecte pour aller pousser Nick Canon qui s'apretait à ouvrir sa boite aux lettres. Il y a du danger dans la boite aux lettres, c'est évident. Le Vengeur est au courant de quelque chose que ni Nick Canon, ni nous ne savons.
Le Vengeur prend la pause du démineur. Il ouvre soigneusement, doucement la boite aux lettres. On a peur, on doute, que va-t-il se passer ? Qu'est-ce qu'il y a dans cette boite aux lettres ? Une bombe ????
Après quelques minutes d'intervention minutieuse, le Vengeur ouvre la boite aux lettres et en sort... un slip. Plus de peur que de mal. Mais quelle surprise... quel suspense !
Le Vengeur s'excuse auprès de Nick Canon, puis s'en retourne sur sa mobylette 103 SP siège Racing, non sans adresser au spectateur un sourire complice.

ANECDOTES AUTOUR DE LA VIDEO
Si Le corbeau de Henri-Georges Clouzot était tourné en noir et blanc, nous avons préféré ici utilisé la couleur. Passée certes, mais couleur quand même.
De plus, la vidéo a été entièrement tournée à Coulanges-les-Nevers, non loin du Centre Leclerc où l'on trouve très facilement de la saucisse de Morteau et de Montbéliard, ainsi que du vin d'Arbois ; même si pour les besoins du tournage, l'équipe technique a privilégié un simple pack de 12 Tüborg bien fraîches.

Les dialogues ont complètement étéécrits après la réalisation de la vidéo ; ce qui fut une première dans l'histoire de la vidéo."J'suis d'la police alors tu t'calmes !", "Mais qu'est-ce que... ah... pardon !" et autre "C'est un erreur, c'est pas grave" entrent ainsi dans le dictionnaire des répliques cultes et inaudibles car entièrement recouvertes par les sons de la 103 SP siège Racing de Néness.

Là encore, comme la vidéo précédente, il y a des cascades... enfin une, dans la scène où le Vengeur projète Nick Canon dans le gazon avant d'intervenir sur la boite aux lettres. Une cascade qui valut au jean de Nick Canon un bon lavage en machine part la suite.

La vidéo a été tournée deux fois car Néness ne se souvenait plus de ce qu'il devait faire en ouvrant la boite aux lettres.

On voit très nettement que Néness porte son T-Shirt Levisà l'envers. Ceci s'explique par le fait que la marque de vêtement ne nous a donné aucun argent pour réaliser cette vidéo.

Le monteur de la vidéo a jugé bon de remettre cinq fois de suite le sourire que Néness adresse au spectateur au moment où il presse l'accélérateur de sa 103 SP siège Racing. Faut-il voir un hommage à..... Einsenstein ?

Enfin, dernière anecdote, la personne que l'on voit rapidement rire à la fin de la vidéo n'est autre que le cousin de Nick Canon, déjà entrevu dans la précédente vidéo où il jouait le rôle de celui qui amenait un verre d'eau à Néness-Calahan.



 

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui.
Saches que, pour l'instant, aucun remake de cette vidéo n'est prévu, mais dans le milieu touristique, il serait question d'organiser des "Voyages Tours" afin d'amener les gens sur le lieu du tournage.
En espérant, cher/e lectrice/teur que tu as passé un bon moment, veuillez recevoir mes sentiments les plus mercis.

 

DANS UN PROCHAIN ÉPISODE

Nous découvrirons une nouvelle vidéo ayant pour thème les fausses pubs.

 

 

 

Nous étions beaux, nous étions jeunes et nous faisions de belles vidéos !, part 3

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Il était une fois trois filles superbes qui avaient décidé de s'engager dans la police, mais on les avait cantonnées dans des travaux bien peu passionnants. Alors moi, Charlie, je les ai sorties de ce cauchemar pour les engager et je ne le regrette pas car ce sont vraiment de drôles de dames !
Eh ouais, tu as reconnu : c'est bien le discours du générique du feuilleton de "Drôles de dames" ! Eh ouais... Eh ouais... Mais ça n'a rien à voir avec ce qui va suivre.
Quand soudain, ne voilà-t-il pas...


Je t'avouerai que j'ai longtemps hésitéà choisir cette introduction.
En ces temps de campagne électorale où nous entendons du matin au soir de multiples discours politiques, il n'est pas facile de choisir la bonne phrase qui va interpeller les gens. C'est vrai, regarde : nous sommes saturés par les discours-présences de femmes/hommes politiques en ce moment. Je vais parler comme un vieux con, mais du temps de Mitterrand, il n'y avait autant de présences médiatiques politiques. Mitoche faisait deux à trois interventions par an, et basta. C'était concret, solide, efficace, il ne se répétait pas et on évitait de perdre notre temps àécouter les mêmes mesures.

PolitiqueAujourd'hui, tu te lèves, tu allumes la télé et tu tombes sur l'invité politique matinal soit chez Télématin, soit sur les chaînes d'infos en continue. Tu prends ta bagnole pour aller au boulot, tu as machine sur RTL. Tu rentres pour manger le midi, tu as un rappel de l'intervention de truc dans l'émission d'hier. Tu allumes internet et tu as chose qui a fait un meeting repris par tes amis facebookiens. Tu retournes au taf, et sur Europe 1, c'est l'autre là dont on parle dans les infos parce qu'il a fait un truc pas bien. Le soir, 18h00 : eh ben c'est le journal de 18h avec l'invité politique de 18h00. Et puis à 19h, on revient sur les sondages avec truc qui est devant machine alors que chose remonte pendant que l'autre là reste stable pour les cinquième semaine consécutive. Et on débriefe !

Saturé de politique ! Saturé de discours ! Saturé de promesses ! Saturé d'initiatives certainement avortées !
Heureusement, parfois, pour changer, les journaux locaux nous livrent d'autres informations presque capitales.
Par exemple, je le sais, tu le sais, il le sache : chaque jour de l'année est une journée mondiale dédiée à quelque chose. Une maladie, un acte, un objet. Par exemple, le 17 janvier, c'est la Journée Mondiale de la Cuisine italienne, le 19 celle du Pop-corn, celle du 21 des Calins. Le 19 février, c'est la Journée mondiale de la Baleine et le 27 celel de l'ours polaire. Le 8 mars a vu la Journée internationale de la Femme alors que le 17 était celle du Sommeil.
Eh bien, aujourd'hui, 19 mars, étrangement, deux informations du journal régional La République des Pyrénées nous poussent à penser qu'il s'agirait bien de la Journée de la Coince.

quel âne             coincé
Photo : La République des Pyrénées


Une nouvelle Journée mondiale, pourquoi pas. Une journée pour amener les gens à réfléchir avant d'agir car, oui, des fois, on fonce sans réfléchir et c'est le drame de la coince. La coince's attitude ! D'autres fois, on se pose, on se questionne, on fait le point. Qu'est-ce qui va, qu'est-ce qui va pas ? Et pourquoi ? Et comment ?
Quelques fois même, on pourrait même tout plaquer pour aller vivre ailleurs, autrement, face à ce déluge d'infos redondantes, face à la routine quotidienne, face aux injustices et je-ne-sais-quoi-encore.
Certains partent avec femme et enfants faire le tour du monde en camping-car. D'autres s'en vont, nus, vivre dans les bois, à côté d'un petit ruisseau, juste à côté de chez eux.
Cela me rappelle cette magnifique bande-annonce pour un film qui n'a jamais été tourné, et qui s'appelait "Into the garden".

REGARDONS !

La nature, l'exode, tout plaquer, ne plus en avoir rien à foutre de rien... Non, attends, je me plante dans la formulation de la phrase : avoir ne plus avoir rien... NON ! Ne plus rien avoir à n'avoir... non... Ne plus en avoir à foutre de rien... Non, je l'ai déjà dit !

BON BREF : c'est pour cette raison que j'ai eu envie de commencer ce nouveau billet par cette citation qui ouvre chaque nouvel épisode de cette série à grand succès de la fin des années 1970 que fut "Drôles de dames".


Mais, je peux bien te l'avouer maintenant, j'ai longtemps hésité avec le déroulé narratif du générique de"L'incroyable Hulk". Oui, longtemps.
Tu te souviens, cela disait à peu près ceci :
"Le Docteur David Banner, médecin et homme de sciences, cherchant à canaliser les forces occultes que recèle tout être humain, voit un jour la chimie de son organisme modifié par une émission trop forte de rayons gama. Depuis lorsqu'il ressent une offense ou un choc émotionnel, une saisissante métamorphose s'opère. Bill Bixby dans L'Incroyable Hulk ! La créature qu'il devient, animée par la rage, soulève l'inlassable curiosité d'un journaliste. Avec Jack Colvin et Lou Ferrigno. La créature est recherchée pour un meurtre qu'elle n'a pas commis. David Banner est officiellement mort et il doit le rester aux yeux de tous jusqu'à ce qu'il arrive à contrôler la fureur dévastatrice qui sommeille en lui. L'Incroyable Hulk !"

Mais je ne voyais pas trop le rapport avec ce qui va suivre dès que j'aurais fini de parler de ce que nous n'allons finalement pas aborder dans ce billet.
Toutefois, cette série fourmille d'anecdotes à tout-va. Un bon prétexte pour retrouver la rubrique que le monde entier nous envie...

LE SAVAIS-TU ?
Photo :Ravepad / Textes :Wikipedia
photo dédicacée- Trois téléfilms ont été réalisés en 1988-1989 : Le Retour de l'incroyable Hulk, Le Procès de l'incroyable Hulk et La Mort de l'incroyable Hulk. Bill Bixby devait réaliser la suite de La Mort de l’incroyable Hulk en 1993, sous le titre La Résurrection de l'incroyable Hulk, toujours avec Lou Ferrigno et peut-être avec Jack Colvin. Le projet fut annuléà la suite du décès de Bill Bixby. C'est à se demander si les producteurs n'auraient pas pousser le vice à produire également des "L'incroyable Hulk va au ski", ou "Bienvenue chez l'incroyable Hulk",...

- En anglais, Hulk signifie "brute", "mastodonte".
- Cela devait être Richard Kiel  -le shark de Moonraker et L'espion qui m'aimait-  qui devait jouer le role de Hulk, mais il n'était pas assez musclé. Arnold Schwarzenegger et Lou Ferrigno furent auditionnés ensuite et c'est Lou Ferrigno qui fut retenu car Schwarzenegger était trop "petit".
- Dans les comics, l'alter-ego de Hulk se nomme Bruce Banner. Par contre, pour la série, le prénom David a remplacé Bruce qui avait, selon les créateurs, des connotations trop homosexuelles.
- Les grognements de Hulk sont assurés par le comédien Charles Napier.
- Lou Ferrigno avait droit à 2h30 de maquillage chaque jour pour devenir Hulk. Pour éviter de trop transpirer, ce qui pouvait enlever ce même maquillage, il passait la plupart de son temps dans une roulotte de tournage réfrigérée. Il portait des pantoufles vertes pendant les scènes extérieures pour éviter de se blesser.
- Durant le tournage d'un épisode, à cause de sa surdité partielle, Lou Ferrigno n'entendit pas coupez ! et jeta un acteur à l'autre bout d'une pièce, qui fut hospitaliséà la suite du choc.
- Bill Bixby interdisait à son fils de regarder la série, pour éviter qu'il ait peur en voyant son père se transformer en monstre violent.
- Lou Ferrigno devait quitter la série à la fin de la troisième saison car il recevait régulièrement des menaces et des défis dans la rue.
- Bill Bixby n'a pas eu une vie facile. Il fut reconnu dans son métier, mais côté vie privée, son fils mourra à l'âge de 6 ans d'une infection rare. Sa femme se suicida un an plus tard. Il meurt d'un cancer de la prostate à l'âge de 59 ans et ses cendres furent dispersées sur l'île de Maui, seconde plus grande île de l'archipel d'Hawaï.


Bon, bien... Euh...

 


REVENONS À NOS MOUTONS
ET À NOTRE SERIE
"Nous étions jeunes, nous étions beaux
et nous faisions de belles vidéos"


Il était une fois nous sommes en 1990, et plus précisément en août 1990, et plus précisément à la fin du mois d'août 1990, et plus précisément en début d'après-midi du mois d'août 1990. L'heure précise ? Ah non, je ne l'ai pas, mais il faisait beau.
Les vacances d'été s'achèvent une fois de plus. La rentrée scolaire approche à grands pas avec son lot de contraintes, d'interros et de devoirs. Mais nous sommes quelques-uns à vouloir profiter encore de ces quelques jours et de ces derniers moments de quiétude où personne ne nous demande rien.

C'est également l'âge où l'on se pose plein de questions pas toujours utiles, mais existentielles. Moi, la question qui me pressait était :"À quelle vitesse vont les postillons que l'on crache lorsque l'on éternue fortement ?"
Je savais déjà qu'il ne fallait pas retenir ses éternuements car cela pouvait provoquer des troubles cardiaques car lorsque je le faisais, je sentais comme une force intense comprimée-gardée dans le thorax. Et si je pouvais ressentir cette force intérieure, c'est bien parce qu'il y avait de la pression. Alors : À quelle vitesse vont les postillons que l'on crache lorsque l'on éternue fortement ?
La première recherche entreprise m'apprit que les postillons que nous rejetions pouvaient atteindre une vitesse de 100 mètres par seconde, soit plus de 350 km/h !!!!
Ce chiffre était le résultat d'études réalisées au milieu du XXème siècle sur la taille des gouttes de fluides muco-salivaires expulsées à l'occasion.
Mais un peu plus tard, j'ai finalement découvert d'après une recherche plus récente que "la vitesse maximale des éternuements produits par les volontaires testés atteignait environ 4,5 m/s, soit à peu près 16 km/h. Une vitesse finalement assez comparable à celle de l'air expiré quand on tousse.Selon les individus et les circonstances, un éternuement pourrait tout de même atteindre jusqu'à 50 km/h et projeter des fluides et quelques microbes au passage à quelques 9 mètres de distance." (FUTURA SCIENCES)

Je coupe un peu l'intro parce que c'est très long. Mais si tu veux retrouver l'intégralité du récit qui ne sert pas à grand chose, tu peux cliquer sur ce lien : SUR CE LIEN.

Nous avons 16-17 ans. Les Nuls perforent les écrans télé avec leurs émissions satiriques originales. Les Inconnus composent également des sketchs qui restent encore dans les mémoires (mais nous, on préfère Les Nuls). Dechavanne retient l'attention de millions de téléspectateurs avec ses émissions-débats-polémiques. La guerre du Golfe  débute alors que l'Allemagne se réunifie. Nelson Mandela est libéré, mais Ava Gardner et Greta Garbo nous quittent. Citroën arrête définitivement la production de la 2CV alors que Renault lance la Clio.
De notre côté, avec notre absence de budget, nous décidons de faire à notre sauce de petites vidéos rapides pour passer nos après-midi avant la rentrée scolaire. Bien sûr, la qualité vidéo n'est plus trop là et nous n'avions pas de téléphone-portable qui servent aujourd'hui d'avantage à faire des vidéos, des photos, à aller sur Internet et Facebook plutôt que d'appeler ta famille, hein, alors ???
Ce sont mes premières armes avec une caméra-camescope, les scénarios étaient écrits en trois minutes et les acteurs débutants.

Voici donc "Nous étions jeunes, nous étions beaux et nous faisions de belles vidéos".

 

ÉPISODE 3
Les fausses pubs
nous étions jeunes

Quelle photo intrigante, n'est-ce pas ? Que se passe-t-il ? Qui sont ces gens ? Quelle est cette trainée de poudre blanche que nous pensons voir traverser l'écran ? Et ce paysage ? Où est-ce ?
Pour tenter de répondre à certaines de ces questions, parlons du projet.

LE PROJET
La vidéo que tu vas voir, cher lectrice/teur, est une petite pochade sans prétention, hein, n'ayons pas peur des mots. Disons que plutôt que de se lancer dans de grands projets, ils nous arrivaient de faire des petits sketchs, comme ça, rapidos, où nous prenions plaisir à nous foutre de la gueule de certaines publicités télévisuelles un peu nulles.
Parfois, il y avait un semblant de scénario écrit, mais il était très vite oublié pour laisser place à l'improvisation.
Pour cette fois, chanceux/se que tu es, tu auras droit non pas à une fausse-pub, non pas à trois fausses-pubs, mais bel et bien à deux fausses pubs ! Incroyable !

 

ET MAINTENANT
PLACE À LA MAGIE DE LA VIDEO !

 

ANALYSE DE LA VIDÉO
Entièrement filmée avec un camescope JVC VHS-C de plus d'un million de pixels  -eh oui Mesdames Messieurs, plus d'un million de pixels, ni plus ni moins - cette vidéo est une oeuvre unique car tout est rassemblé pour permettre au spectateur de vivre une expérience inoubliable grâce à ce nouveau procédé audiovisuel complètement contemporain : le FEVHSCADSTPREAUS. Pas facile à prononcer.
Hein ? Qu'est-ce que c'est le FEVHSCADSTPREAUS? Bonne question ! Eh bien, c'est tout simplement le fait de Filmer En VHS-CAvec Diffusion Sur Téléviseur Pour Refilmer Ensuite Avec Un Smartphone. Ce procédé permet de salir la résolution de l'image en la rendant quelques fois floue ou surexposée pour renforcer ainsi malgré lui le processus vintage. Et qui dit Vintage, dit années 80, et voilà on y est, bravo ! Combien de publicités, combien d'entrepreneurs cherchent à reproduire ce style imprégné d'une époque, d'une joie de vivre. Le vintage, c'est le disque vinyle, c'est la Fiat 500, c'est la Fender Stratocaster, c'est le Polaroïd, c'est le jeu de société"Perds pas la boule", c'est le fauteuil Stamp, c'est la raquette de tennis en bois Jimmy Connors, c'est le porte-bouteilles Curver en plastique qui permettait d'amener avec soi six bouteilles de vin Charvence 5 étoiles, c'est le moulin à caféMoulinex... Ah voilà, enchaînement, bravo, bien joué, pas fait exprès : le café !

LE RÉCIT
Peut être que tu n'as pas tout compris à ce que tu viens de voir. Il est alors important de t'expliquer ce qu'il s'est passé.
Dans la première fausse publicité, nous voyons Néness attablé tranquille sous une terrasse couverte. Il porte des lunettes de soleil et fait un grand sourire à la caméra alors que ce n'était pas du tout cela qui lui était demandé au départ !!!!!
Un homme surgit de nulle part pour lui apporter une tasse avec trois cuillères dedans, ainsi que du café et un melon (?). Il sert du caféà Néness et s'en va. Néness s'aprête à boire, mais la voix of lui rappelle que "Neskafé dékaféiné, une seule cuillère suffit !". Du coup, dans un mini éclat de rire, Néness balance deux cuillères pour n'en garder qu'une. Humour, drôle, plaisanterie, dérision.
Dans la seconde fausse pub, rien à voir puisqu'il l s'agit encore d'une publicité pour du café, le caféEl Grogrin, numéro 1 du café pas décaféiné.
On voit deux hommes s'affairer autour d'un saladier orange. Que font-ils ? Que veulent-ils ? Qu'y-a-t-il dans ce récipient ? Pour couper court à toutes ces questions, un troisième homme entre dans le champ et les rejoint en prononçant quelques mots pas forcément compréhensibles puisque c'est de l'espagnol inversé. Il porte des lunettes de soleil et plonge direct sa main dans le saladier d'oùémerge une sorte de poudre blanche. Surpris, il dit qu'il n'apprécie pas le café. Ce à quoi, Néness (qui joue le rôle d'un grand récoltant de café mexicain) lui rétorque : "Mais il est con lui, c'est pas du café, c'est de la coke !". Propos soutenus par son acolyte, Al Canon. S'en suit alors une sorte de mascarade imprévue, dégénérant en bataille de poudre blanche dans le jardin.

ANECDOTES AUTOUR DE LA VIDÉO
Ces deux fausses publicités ont été entièrement tournées dans le quartier de Florenville, à Varennes-Vauzelles ; et non en Colombie ou au Mexique comme on pourrait le penser aux vues des images.

Pour la première fausse pub
- Si nous commençons à bien connaître Néness pour ses multiples apparitions magistrales dans la série "Nous étions beaux, nous étions jeunes et nous faisions de belles vidéos", nous connaissons moins Marti qui joue le rôle du serveur qui sort de nulle part. Néà Nevers en 1973, il a notamment tourné dans plusieurs épisodes de "L'inspercteur Colombin" et dans une émission de cuisine où il nous apprenait à faire des crêpes à l'huile.
- Il n'était absolument pas prévu que Marti arrive avec un melon. Pourquoi a-t-il fait ça ? Qu'a-t-il voulu dire ? Faut-il y voir un signe ? Est-ce un hommage à David Lynch ? Nous ne le saurons jamais, mais le geste est là, le melon aussi. Tu peux le retrouver au Musée de la Mine de La Machine où il a été conservé.
- On remarque que Néness porte encore un T-Shirt Levis 501.
- 25 ans après le tournage de cette fausse pub, nous sommes toujours à la recherche des cuillères que Néness a lancé dans le jardin.
- La vidéo est très courte car, de toute façon, il était inutile d'en dire plus.

Pour la seconde fausse pub
- Changement de décor, mais pas trop. Nous nous sommes juste décalés en passant de la table de jardin au jardin tout court. On peut remarquer la présence d'un tuyau d'arrosage enroulé en arrière plan.
- Si nous commençons à bien connaître Néness pour ses multiples apparitions magistrales dans la série "Nous étions beaux, nous étions jeunes et nous faisions de belles vidéos", nous connaissons moins Dgender qui joue le rôle de l'acheteur de café avec lunettes de soleil. Il a également tourné dans une publicité pour du thé et a participéà l'inauguration des studios MGG (Martinez Gendre Guyot) qui ont pris feu trois minutes après. Le troisième acteur présent est Al Canon que nous avons pu voir dans l'émission "Fort Demerson" où il jouait le rôle de Passepartout, ainsi que dans un micro-trottoir où il se faisait renverser par un cycliste.
- Le bruit de "traîne-savate" que nous entendons au début de la vidéo est du à l'arrivée de Dgender (alias El Grogrin). En effet, ce dernier habitant en face du lieu de tournage, avait décidé ce jour-là de venir en patins ; d'où ce son un peu chiant.
- Même si un texte était prévu au départ, on remarque que les acteurs l'ont très vite oublié pour sombrer dans un fou rire non dissimulé. Bien sûr, cela donne de la spontanéitéà cette fausse-pub, mais on ne comprend plus rien. Al Canon ne prononce aucun mot, Dgender ne finit pas ses phrases et Néness tente de rattraper le coup... en balançant le contenu du saladier orange dans la tronche d'El Grogrin qui était au même moment en train de "sniffer" le contenu.
- Bien évidemment, le saladier ne contient pas de café, et encore moins de cocaïne. Il s'agit d'une farine industrielle "Francine", légère et souple, idéale pour la cuisine. Elle peut notamment servir à faire des crêpes à l'huile...
- Néness improvise complètement les dialogues. Ainsi, le fameux "Il est pas bon ? Mais tu le veux dans la gueule mon café ?" est une réplique entièrement élaborée par ses soins. Certains y verront un hommage à Quentin Tarantino ; seulement voilà : Tarantino n'avait encore tourné aucun film à l'époque.
- Cette fausse publicité a été censurée pendant quatre jours ; le temps que le CSA décide si, oui ou non, elle pouvait être vue par des enfants de moins de dix ans étant donné la violence présente dans certaines scènes. Comme les enfants de moins de 10 ans n'en avaient rien à foutre de cette vidéo, le CSA a finalement retiré son interdiction en prétextant que, ce jour là, le patron n'était pas en forme.
- Face à ce jet de farine imprévu, Dgender se met à improviser à son tour en mettant un grand coup de pied dans le saladier orange rempli de farine. Vu que la farine s'est collée sur ses lunettes de soleil, il ne voit absolument rien de ce qu'il fait. Et c'est tout naturellement qu'il finit par mettre un grand coup de pantoufle dans le saladier qui déverse sa poudre blanche dans tout le jardin et sur les habits de chacun des protagonistes.
- On remarque que Néness porte encore un T-Shirt Levis 501.
- Dans la toute dernière image de la vidéo, on peut remarquer que Néness tire un peu la gueule. C'est normal. Il nous avouera quelques années plus tard qu'il s'était pris le saladier orange dans la tronche lorsque Dgender s'était mis à mettre des coups de pieds un peu partout.
- Enfin, pour finir cette analyse parce qu'il est bientôt l'heure de l'apéro, ajoutons que cette fausse publicité s'inspire de la vraie publicité qui est celle-ci...

Et je me rends compte que notre fausse-publicité n'a vraiment rien à voir avec la vraie.

 

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui.
Saches que, pour l'instant, aucun remake de cette vidéo n'est prévu, mais dans le milieu touristique, il serait question d'organiser des "Voyages Tours" afin d'amener les gens sur le lieu du tournage.
En espérant, cher/e lectrice/teur que tu as passé un bon moment, veuillez distinguer mes sentiments les plus à bientôt.

 

 

 

 

 

 

Un week-end de printemps (65)

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Une petite virée vite faite, bien faite ? Ok.
De la montagne, du ski, du Ti-punch, de la soupe à l'oignon, de la route, de la musique, du cinéma ? Pas de problème.
Quand soudain, ne voilà-t-il pas...

 

Cela a commencé dès le vendredi soir de l'autre jour.
Nathalie avait trouvé une bonne adresse du côté de Piau-Engaly pour passer quelques jours dans un appartement situé non loin des pistes et dans lequel on pouvait loger à six avec un chien..
À cette époque de l'année, Piau-Engaly est une station de ski située dans le département des Hautes-Pyrénées, entre Saint-Lary-Soulan à l'Est et le cirque de Gavarnie à l'Ouest ; ou encore  -si tu préfères-  entre le Pic du Midi de Bigorre au Nord et la frontière espagnole au sud. C'est la plus haute station de ski des Pyrénées (1850m) et bénéficie d'un abondant enneigement ; ce qui lui value en 2015 d'être élue "station la plus enneigée du monde". 65 kilomètres de pistes, réparties entre 1850 et 2600 mètres d'altitude.
C'est parti.

Nous quittons le hamac d'Orenx.
Orenx, hamac (64)

Voiture, autoroute !
1) Piau-Engaly, en route


Quelques heures plus tard, nous arrivons à Piau-Engaly qu'il faut appeler Piau tout court.

Oui, attention à cela, c'est important ! On ne va pas à Piau-Engaly, on va à Piau !

Après quelques kilomètres d'autoroute, de départementale, de traversée de moult petits villages comme Aragnouet-Fabian, Aragnouet-Boucagnère, Aragnouet-village, Aragnouet-Boudigas, Aragnouet-Le Plan, quelques lacets vertigineux, nous arrivons à Piau-Engaly... à Piau.

La lune était pleine sur la vallée d'Aragnouet.
Piau-Engaly, pleine lune sur la vallée d'Aragnouet (65)


Après la Journée du Sommeil,
la Soirée de la soupe à l'oignon façon Maître Arnaud
pouvait commencer...

7) Piau-Engaly, soupe à l'oignon


...ainsi que la Nuit du Ti-Punch !

2) Piau-Engaly, Ti Punch Lanta

 

Et puis, c'est le lendemain. Samedi. Il fait beau, il fait chaud.
Nous étions déjà venus à Piau-Engaly... à Piau. C'était à la fin de l'été, en septembre, et la station désertée ressemblait à ceci.

Piau en septembre
Piau-Engaly, en septembre
        Piau-Engaly, en septembrePiau-Engaly, immeuble, septembre (65)        Piau-Engaly, immeuble


Quelques mois plus tard...

Piau en mars
4) Piau-Engaly, au sommet, 2528 m           4) Piau-Engaly, au sommet, 2528 m

4) Piau-Engaly, la grande bleue          4) Piau-Engaly, la station

6) Piau-Engaly, terrasse et brouillard

Piau-Engaly... Piau est connue pour son étrange architecture datant de 1971, composée d'immeubles circulaires lui donnant des airs de vaisseau spatial.
Elle fait également parler d'elle par cette compétition originale baptisée "Le Derby des Pyrénées", consistant à descendre le plus rapidement possible du point le plus haut de la station au point le plus bas.

En images,
cela peut donner ceci :

Nous, nous sommes restés relativement calmes.
Après avoir parcouru cette Grande Bleue surplombant la station tel un aigle, nous nous sommes adonnés à une nouvelle discipline : le No-ski !
Alors qu'est-ce que c'est quoi le No-Ski ? Eh bien, c'est un peu comme le No-Skate. Eh ouais ! Voilà ! Plus de détails ? Fastoche !
L<e No-Ski, c'est un peu tout le contraire du ski hors-piste. Le ski hors-piste, on est d'accord : tu es sur des skis en dehors des pistes. Eh bien, le No-Ski, tu es sur des pistes , mais sans skis.

En images,
cela peut donner ceci :

Cela procure, certes, moins de sensation que la descente en ski, mais c'est tout aussi épuisant.
D'ailleurs, après cet effort, il est important de se pauser.

             Pause au soleil !
Piau-Engaly, pause bière (65)

Face aux pistes !              
4) Piau-Engaly, les pistes

 

Puis pause à l'appartement
face à la vallée d'Aragnouet.
7) Piau-Engaly, vallée d'Aragnouet

Fin de journée. La nuit tombe sur les montagnes.
On reprend la route. Vallée d'Aragnouet, puis vallée d'Aure.

Arrêt à Sarrancolin
dans une belle épicerie bio.
1) Sarrancolin, Bioman (65)

Les infos dans la radio de la voiture,
nous annoncent que...
chuck,,,,


Nous arrivons tout de même à Tarbes quelques minutes plus tard.

Tarbes, ville du Maréchal Foch et d'Yvette Horner, ; ville de pizzerias et de statues aussi. Je n'ai jamais vu autant de pizzerias dans une ville ! Mais il y a également un Pub. Ou plutôt un CelticPubisnotapub. Une pinte de Guiness et un concert. Attention, ça pique un peu. Baisse le son de ton ordinateur.


Tarbes, Celtic Pub (65)       Tarbes, Celtic Pub

 

Le concert se déroule dans une sympathique ambiance un peu feutrée, avec des habitués venus manger un bout sur le comptoir en buvant un verre ou deux ou trois.
Et non, il faut arrêter de dire cela : les habitants de Tarbes ne sont pas les Chtarbais, mais les Tarbais et les Tarbaises. Oui, ben, hein, c'est pas ma faute.
Je quitte le Pub pour un autre lieu culturel, fait de musique. Pas très loin. Il s'agit du centre culturel dédiéà la musique actuelle : la GESPE.

Et ce soir, en ce 18 mars 2017, c'est le groupe aixois-en-provençaux Chinese Man qui officie.

 

Chinese Man est un groupe de hip-hop français, venant d'Aix-en-Provence avec plusieurs influences (dub, reggae, rap, jazz, funk).

            Chinese Man, c'est par exemple, ceci :

 

 Ou encore cela :             



Eh oui, c'est visuel, c'est varié, c'est rythmé !

Et voici ce que cela donne en concert !

Vu comme ça, tu peux te dire : "Ouais ben, c'est trois mecs qui mixent !"
Non. Il y a plus. Mais vu que je n'ai pas passé le concert à filmer (de toute façon, les vidéos ne sont pas terribles), je peux te dire qu'il y a eu plus... bien plus !

Tarbes, Chinese Man (65)      Tarbes, Chinese ManTarbes, Chinese Man     Tarbes, Chinese ManTarbes, Chinese Man

 

Fin du concert 1h45 plus tard.
On reprend la route ! Retour sur Bayonne.

 

Le lendemain.
Nous sommes dimanche. Direction le cinéma, L'Atalante, où ce jour, est diffusé, par exemple, le dernier film d'Aki Kaurismaki. "L'autre côté de l'espoir".

J'adore le cinéma d'Aki Kaurismaki. J'adore aussi le personnage, l'auteur, le Finlandais.

L'autre côté de l'espoir"Son art du dépouillement n'a jamais semblé aussi utile. Dans un monde qui se raconte de plus en plus comme une série télé dramatique et bavarde, Kaurismäki va à l'essentiel. Des plans comptés, des dialogues choisis. « Showers ? », c'est le premier mot qu'on entend dans L'Autre Côté de l'espoir : parti d'Alep, en Syrie, et arrivéà Helsinki caché dans un tas de charbon, sur un cargo, Khaled cherche des douches. Du savon d'abord. Avant d'essayer de reconstruire sa vie. Ce dont le Finlandais Wikström doit se préoccuper lui aussi : il a quitté sa femme, qui lui préférait la vodka, et repart à zéro. Khaled va tout miser sur sa demande de droit d'asile. Heureusement, Wikström, qui a joué son avenir au poker, sera là pour l'aider. (...)
En allant vers les autres, Kauris­mäki revient à lui, retrouve son passé. A travers Wikström, il évoque son père, qui était VRP spécialisé dans les chemises. Et comme à ses débuts dans le cinéma, il nous fait souvent croiser ici des musiciens, des rockers qui chantent au coin des rues, dans les bars. L'Autre Côté de l'espoir est un film plus juvénile que ses précédents, en même temps qu'il est très réfléchi, engageant sa vision du monde aujourd'hui. C'est le film de tous les partages. Entre la sombre réalité et la légèreté qui permet d'y survivre. Entre les souvenirs et le changement. Entre Khaled et Wik­ström. Un Syrien et un Finlandais qui, avec leurs cheveux gominés, ont belle allure. Leur héroïsme, c'est l'humanisme."FRÉDÉRIC STRAUSS, Télérama

L'essentiel, c'est la solidarité. 

À la sortie du cinéma, il fait nuit. Le week-end est terminé.
On se quitte avec l'une des chansons présentes dans la fabuleuse bande originale du film de Kaurismaki.

Tuomari Nurmio
nous interprète
Oi mutsi mutsi.

 

 À plus.

 

 

 

 

 

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