Ah, quelque chose me dit que tu vas avoir les paroles de cette comptine dans la tête toute la journée.
Quand soudain, ne voilà-t-il pas...
Depuis quelques semaines maintenant, on entend à droite comme à gauche des phrases avec des mots dedans qui ont pour but d'hypersensibiliser -oui, le mot "hyper" est très tendance en ce mot (hyper-feu, hyper-espace, hyper-gagne,...)- la population française, voire internationale.
Les violents et importants incendies de cet été en France ne sont pas pour rien dans cette nouvelle manière de communiquer sur les soucis environnementales, composés de réchauffement climatique et de gaspillages énergétiques.
On demande ainsi à la population lambda de bien éteindre la télé en partant lorsque l'on part de chez soi, de ne pas allumer la climatisation si il fait 18°, d'éteindre le chauffage quand la température extérieure est de 36°, de se déplacer à vélo, d'acheter des bagnoles électriques,...
Dans le même temps... Et en même temps -comme dirait l'autre, que ne voit-on pas dans les infos ?
Bon, tu vois le truc : on nous demande de faire du vélo et y'en a qui se déplacent en jet privé. On nous demande de ne pas prendre la bagnole pour économiser le pétrole et on envoie des fusées hyper-polluantes qui fuient dans l'espace. On nous demande de baisser la clim' et on organise une coupe du monde au milieu du désert. Ajoute à cela le rire de M'Bappé sur la réponse de Galtier aux déplacements en jet des joueurs du PSG, le fait que l'on manque de granulés de bois pour se chauffer afin de remplacer le fioul... Bref : ça va jamais !
Mais attention : comme la communication est facile, les fausses infos circulent également très rapidement grâce, entre autres, aux réseaux sociaux.
D'autres fausses infos sont vraiment énormes, par contre, hein, eh oh, faut pas non plus hein !
Loin de moi de faire la morale ou de renier toutes ces précautions à suivre pour préserver notre planète, mais je sature un peu. Et quand je sature un peu, je me pose.
Alors que je regarde la télé en soufflant, Taï Chi de Combat vient alors se coucher sur mes cuisses pour me lancer quelques regards obscurs...
Oui, Taï Chi de Combat, c'est le nom du chat de Mélanie. Oui, oui, c'est son vrai nom.
Quand tu l'appelles "Taï Chi de Combat, vient manger !", eh ben elle vient. En même temps, on n'a jamais essayé de l'appeler autrement. Peut être que si on l'appelle en disant "Messi vient manger", peut être qu'elle vient aussi, mais en jet privé.
BON BREF !
C'est face à ces regards inquisiteurs que je décide de me remettre en question. En une question. Qui est celle-ci : "Et si j'éteignais la télé pour aller me promener dans la forêt.". Qui n'est pas vraiment une question du coup, mais plutôt une remise en question. Ce qui est assez différent parce que... OH EH MERDE ! ON SORT !
C'est ainsi que je prends la direction de la frontière franco-espagnole pour, dans un premier temps, m'arrêter boire une petite sangria sur la plus grande terrasse de bar du monde... sur laquelle il n'y a que deux tables de disponibles, dont une seule avec parasol.
C'set l'endroit idéal pour se couper de tout. Il n'y a personne, pas un bruit. Pas de réseau. Pas de télé. Juste le son de quelques clochettes portées par quelques vaches dans un champ voisin. Ici, tu peux tranquillement regarder les nuages évoluer dans leurs formes, au grès des vents faibles d'altitude.
Là, par exemple, tu vois, le nuage, on dirait, on dirait... euh... on dirait la fumée que crache le pot d'échappement d'une grosse Lamborghini. NOOOONNNN ! Arrêtez avec la pollution !!!!
Tout de suite,
une pause avec un super plan
d'InfluenceurMan !
Bon. Je torche cette petite sangria bien fraiche et bien bonne et je me jette dans la voiture. Direction le frais, la forêt, le silence.
Je retrouve assez vite le petit sentier qui m'intéresse aujourd'hui. C'est tranquille, peu de monde, voire pas du tout, même s'il fait partie du fameux GR10 qui traverse les Pyrénées de Banyuls à Hendaye.
Tout y est ! le sentier longe une rivière -dont je tairais le nom afin que tu n'y ailles pas- sous des arbres aux multiples silhouettes, tour à tour inquiétantes, imposantes et originales.
C'est une petite marche bien agréable qui va d'un endroit à un autre avec le seul son de cette rivière qui s'écoule lentement sous les arbres.
Pour bien comprendre la fraicheur qui règne en ces sous-bois, on peut se reporter à la carte des environs pour remarquer le nombre de petits cours d'eau en présence.
Telles de petites veines, ces cours d'eau éparses abreuvent la région de fraicheur. C'est peut être aussi pour cela que le Pays Basque est si vert.
Je continue de marcher dans la forêt en suivant le sentier sous les arbres.
Et puisque nous parlons de verdure, j'attarde mon regard sur les différents branchages.
Je navigue entre hêtres, châtaigniers et chênes. Des chênes massifs, majestueux, aux allures parfois inquiétantes quand ils ont "perdu" leurs branchages. Ils sont alors appelé arbres têtards, du fait qu'ils ont étéétêtés à de nombreuses reprises.
L’arbre têtard ne concerne pas une essence d’arbre en particulier, il est précisément une façon d’entretenir et d’exploiter les arbres. La pratique consiste à couper toutes les branches plutôt que de couper l’arbre au pied. On peut ainsi produire du bois tous les 10/15 ans sans couper au tronc. Une façon donc durable de produire du bois.
Oui, des silhouettes étranges et effrayantes font parfois leurs apparitions soudaines.
Celui-ci semble avoir des bras desquels sortent des branchages, un peu à la Wolverine avec ses griffes d'adamantium au bout des doigts.
D'autres arbres exhibent des troncs massifs.
Et puis à un m'ment donné, je tombe en arrêt. Soudainement; Brusquement. Subitement.
Là, sur le bord du sentier, il ne fait pas de bruit, reste discret, mais en tournant la tête, je le vois.
Tu le vois ? Non ?
Rapprochons-nous.
Il fait peur hein ? Des yeux, une grande bouche. Il me fait penser au masque du tueur psychopathe du film Scream de Wes Craven.
Cette grande ouverture en forme de bouche donne envie d'aller voir ce qu'il peut y avoir à l'intérieur de cet arbre étrange et mystérieux.
Etonnant, non ?
Non, bon, en fait, quand on tente de s'aventurer à l'intérieur de cet arbre creux, voilà ce que l'on peut voir...
Oui non bon, c'est lourd !
Quand on tente de s'aventurer à l'intérieur de cet arbre creux, voilà ce que l'on peut voir...
L'arbre est complètement creux. La lumière vient du trou situé au sommet de ce grand végétal et des ouvertures sur les côtés (les yeux). Cela donne des couleurs originales, faisant également ressortir les "parois" naturelles de cet arbre.
Je ne saurais dire s'il est vivant ou mort. Les arbres creux, encore appelés arbres à cavités, sont souvent âgés. Ces cavités se forment naturellement chez de nombreuses essences d'arbres, le bois de cœur interne, ou bois statique, pouvant être dégradé par des champignons lignivores. Il ne s'agit pas d'un signe de fin de vie de l'arbre, les tissus vivants étant situés en périphérie, l'arbre peut encore vivre et se développer tout à fait normalement. Elles sont une caractéristique importante des peuplements forestiers, offrant des ressources ou un habitat pour un certain nombre d'animaux, vertébrés ou invertébrés.
Après cette mini exploration, je rebrousse chemin pour regagner la voiture.