L'autre jour, il faisait beau. Jénorme eut alors une envie irrépressible de se lancer dans une bonne grosse rando bien casse-pattes dans les montagnes pyrénéennes. Mais où pouvait-il se rendre très précisément ?
Quand soudain, ne voilà-t-il pas...
Ahlalalalala, je regardais un peu mon calendrier pour constater très vite que nous étions déjà au début du mois de juin de l'An de grâce 2015 et que je n'avais pas encore fait une seule randonnée depuis le début de l'année !!!! Incroyable ! Insupportable ! Inconcevable !!!
Oui, bien sûr, il y eut cette sorte de promenade approximative sur la plage de Guéthary pour observer le phénomène des Grandes Marées du siècle en mars. Avant cela, il y eut aussi l'errance à travers les blockhaus de Capbreton. Mais, franchement, entre nous, c'est pas de la randonnée çaaaa ?!
À cette époque, l'année dernière, j'avais déjà escaladé les pentes d'Aguas Tuertas, parcouru les routes du sentier du Mojito et pris une tumade à Burros.
Cela ne pouvait plus durer. Il suffit ! Partons sur les pentes acérées d'un de ces endroits perdu de la chaîne des Pyrénées !
Avant cela, je fais une rapide revue de presse du jour avec l'ami Stanley Liquide. Pour moi, le fait du jour -qui remonte à l'année dernière- est celui-ci...
TOUS LES MATINS, UN HOMME SALUE LES VOITURESDans la ville de Salvador au Brésil, un homme se lève tous les matins pour dire bonjour aux voitures. Un geste qui donne le sourire aux nombreux conducteurs qui empruntent la route du bord de mer.
Un homme célèbre dans toute la ville
Cet homme est en place tous les matins à Salvador dans l’état de Bahia au nord est du Brésil. Il salue les voitures qui passent. Il apporte de la bonne humeur. Il est devenu célèbre dans toute la ville à tel point que le jour où il est tombé malade, une chaîne de solidarité s’est installée pour le remettre sur pieds.
Regarde la vidéo sur :TUXBOARD
Ce à quoi, Stanley me répondit que s'il faisait coucou aux voitures, c'était sûrement pour se les faire. Un peu comme cette histoire jugée à Brest.
BREST : JUGÉ POUR AVOIR "VIOLÉ" UNE VOITURE DE POLICE"C’est une histoire plutôt insolite qu’a rapportéOuest-France vendredi. Un jeune homme a comparu à Brest (Bretagne) pour avoir mimé un acte sexuel avec une voiture en mettant son sexe dans le pot d’échappement. Les gendarmes, propriétaires de la voiture, n’ont pas du tout apprécié l’exploit.
Le jeune homme a expliqué qu’il était ivre au moment des faits, le 27 juillet 2014, et qu’il ne se souvenait de rien. Le procureur a qualifié cet acte d’ « automophilie » devant une assemblée qui avait bien du mal à garder à son sérieux. Le violeur de voiture sera jugé le 20 novembre prochain et devra passer une expertise psychiatrique même si, d’après le président du tribunal correctionnel, il était sûrement juste « très bourré »."
LA DEPECHE
BREF : après cette belle revue de presse qui nous change un peu de ces histoires de corruption au sein du football, ou ces politiciens qui détournent du pognon, ou ces histoires de réchauffements climatiques qui nous amèneront, en 2064, à nager avec les ours polaires dans les eaux océaniques du pays basque, je décide de me lancer à la recherche d'une randonnée.
Deux points essentiels :
1) le but est d'atteindre un lac d'altitude
2) il faut que la marche soit un peu difficile.
Après débats, hypothèses, suppositions et concertations avec moi-même, le choix se porte sur le lac d'Isabe. Oui, le lac d'Isabe M'dames, Messieurs, on l'applaudit, ouais ouais !
S'ajoute alors un autre point aux deux autres précédemment cités : en plus de proposer un dénivelé de 1000 m, cette randonnée n'est apparemment pas très bien balisée. Ah ah suspense alors !
Je consulte Internet et les différents sites qui parlent de cette randonnée. Les plus précises sont celles présentes dans Randopyrénéeset dans Topopyrénées. Je prends également les magazines de randonnées (Pyrénées Magazine) ainsi que la carte IGN de la vallée d'Ossau puisque, oui, M'dames, Messieurs, le lac d'Isabe se trouve dans la vallée d'Ossau, et pas ailleurs. Il faut donc, déjà, dans un premier temps, ne pas se planter de vallée.
Je fais le sac (thermos à rosé, pain, jambon, pâté, bières, sucres,...). Je charge la voiture et c'est parti !
Dans le poste-CD, c'est Rodolphe Burger.
Non ce n'est pas une enseigne concurrente à ce marchand de bouffe rapide américaine. Rodolphe Burger n'a rien à voir avec Ronald McDonald. C'est un chanteur-compositeur français, néà Colmar en 1957. Titulaire d'un DEA de philosophie, il a enseigné un temps cette discipline avant de se lancer dans la musique pour fonder le groupe Kat Onoma. Chanteur, principal compositeur et guitariste, son jeu ample, aérien, utilisant beaucoup les réverbérations est très caractéristique. Bon, enfin, voilà qu'aujourd'hui, pour faire la route, j'avais envie d'écouter un de ses projets avec Olivier Cadiot, "Hôtel Robinson" (2002). Celui-ci mélange des interviews et des prises de sons enregistrées pour l'occasion sur l'île de Batz en mars et mai 2002, samplées et mixées par Olivier Cadiot, des musiques et chants de Rodolphe Burger ainsi que d'autres matériaux sonores, notamment une interview de Henry Miller sur "Hôtel Robinson" et un cours de Gilles Deleuze sur "Je nage".
Ah, ah : c'est bizarre hein ! C'est sur ce sons et cette musique que la route défilent avec ses nombreux villages et villes.
Briscous, Bardos, Came, Castagnède... Ce nom me fait à chaque fois penser à Castagnet dans "Le petit baigneur" (1968) de Robert Dhéry.
Abitain, Athos-Aspis, Araujuzon, navarrenx, Sus, Susmiou, Gurs, Oloron-Sainte-Marie, Herrère, Ogeu-les-Bains...
ATTENTION PUB !
Connu pour son eau gazeuse qui fait planer les marmottes, Ogeu-les-Bains a également été choisi par Lino Ventura, en 1988, pour créer une structure d'accueil pour adultes handicapés mentaux : l'association Perce-Neige. Ce qui me marque ajourd'hui en passant ici, c'est que le centre du village possède beaucoup de maisons à vendre pendant qu'en périphérie se construisent de nombreux pavillons.
Après Ogeu-Les-Bains, c'est Buziet, puis Buzy. Buzy, oui, comme la chanteuse qui chantait "Body Physical" dans les années 1980, avant qu'elle ne devienne psychothérapeute.
Arudy, Louvie-Juzon, Bielle, Aste-Béon, Laruns, vallée d'Ossau.
Attention : il faut prendre la direction du col du Pourtalet, et non celle du col d'Aubisque. Il faut choisir le village d'Eaux-Chaudes plutôt que celui d'Eaux-Bonnes.
J'entre alors dans une sorte de goulet oppressant dans lequel s'accompagnent mutuellement la route et le gave d'Ossau. Je passe à Eaux-Chaudes.
Oh qu'il est bizarre ce village ! Coincé entre les montagnes, il semble ne se composer que d'une longue route étroite -celle menant au col du Pourtalet- avec de hauts immeubles blancs menaçants et vides. Je m'arrête. Je fais un tour.
EAUX-CHAUDES
Situéà une altitude de 675 m très précisément, Eaux Chaudes est situé sur le bord du gave d'Ossau, en amont de Laruns, à l'entrée de la gorge du Hourat, sur la route du Col du Pourtalet. Le village abritait le poste des douanes françaises jusqu'à l'ouverture de la frontière avec l'Espagne. Il compte une vingtaine d'habitants à l'année, mais ce chiffre est variable selon les saisons touristiques.
La question qui se pose est : mais comment appellent-on les habitants d'Eaux Chaudes ? Les Eaux-Chaudois ? Les Eaux-Chaudards et les Eaux-Chaudasses ? Les Aqua-chauds ? Ouah, ça pète ça les Aquachauds ! On pourrait même l'écrire à l'américaine : les AquaShow ! Yeeeaaahhh !!! Et ils feraient des spectacles avec des bulles de savon, des ventriglisses, des machins, ouaaaiiiss !
Eh bien non, rien de tout cela. Les habitants d'Eaux-Chaudes se prénomment les Ossalois. Ben ouais, ça pète un peu moins du coup.
Les eaux d'Eaux-Chaudes sont utilisées depuis plus de douze siècles. On dénombre sept sources et c'est grâce aux Eaux-Chaudes qu'en 890 Sanche 1er roi d'Aragon doit sa guérison d'une goutte rebelle. Les Ossalois formaient encore une nationalité indépendante. D'autres personnalités (elles sont trop nombreuses et pas très intéressantes pour les citer ici) vinrent ensuite prendre les eaux, chaudes, ou tièdes ou fraîches. Le but : traiter les infections liées à la rhumatologie, les séquelles de traumatismes ostéo-articulaires, l'ORL et les voies respiratoires par ses eaux sulfurées, sodiques et calciques, magnésiennes et silicatées.
Eaux-Chaude est également connu
pour sa pierre du berger qui se trouve à Goust...
Photo :Pierreseche
Et sa grotte que l'on peut atteindre
après 2h de marche...
Photo :Randonnées Pyrénées 64
Voilà, Eaux-Chaudes, c'est fait. Continuons un peu, veux-tu, afin de rejoindre le point de départ de la randonnée du jour qui est, rappelons-le, le lac d'Isabe.
Pour cela, il faut encore rouler quelques 3 km pour atteindre la route forestière du Bitet. Une fois que ça c'est fait aussi, tu peux poursuivre en voiture au risque de péter ton bas de caisse tellement que cette route forestière est farcie, non pas de nids de poules, mais de véritables nid de vaches, ajoutées à quelques tranchées à faire pâlir un Poilu. Par moment, tu as même un nid de vaches dans la tranchée qui penche vers le ravin.
Je roule doucement, j'évite, je braque, j'avance, j'évite, ça avance, ça saute, je plie, je roule, j'avances, ça saute, je souffle, je repense à Yves Montand dans "Le Salaire de la peur" (1953) de Clouzot...
Justement, j'arrive à un pont ! Mais il ne faut pas le traverser. Figures-toi, que le pont du Bitet. Là, tu stoppes tout !!!! À moins que tu ne te sois déjà arrêté avant, de peur de brailler ta voiture.
Voici le premier panneau de la randonnée...
et peut être le dernier.
Il est dit que :
CIRCUIT DU LAC D'ISABE, 10,8 km, 6 heures
Pour un circuit de montagne, cet itinéraire n'est pas nécessairement très long...
"Pas nécessairement", qu'est-ce que ça veut dire ?
...mais il présente un fort dénivelé.
Tous les magazines et sites internet sur cette randonnée le disent : il y a un fort dénivelé. Donc je suis préparé psychologiquement.
Au départ, vous croiserez certainement d'étranges hommes en combinaison noire venus défier les gorges du Bitet, u n des plus beaux canyons des Pyrénées !
Ah ? C'est à dire que tu te promènes en montagne et tout à coup, descendu d'un arbre ou sortant d'un fourréPAF ! un homme en combinaison noire.
Après une montée exigeante en sous-bois et l'ascension sportive d'un pierrier, vous découvrirez le lac d'Isabe, majestueux de par ses couleurs et son environnement (le massif de Sesque).
Ohlalalalala, ça a l'air de se mériter, mais ça a l'air magnifique.
Attention, ne pas faire cette randonnée si de la neige subsiste sur les dernières pentes.
Ok, impeccable, tout se rejoint entre ce panneau, les sites internet, la carte IGN et les magazines.
J'avance jusqu'à emprunter le pont du Bitet pour regarder ces gorges et ces eaux claires dévalant les rochers à une vitesse incroyable.
On ne se rend pas bien compte de la vitesse incroyable de l'eau sur cette photo
Puis je reviens sur mes pas. Plutôt que de franchir le pont du Bitet pour suivre la piste comme le recommandait Mariano sur son excellent site de randonnées (Topopyrénées), je décide de suivre les indications du panneau croisé un peu avant, sur la gauche.
Ben ouais, quoi :
circuit du lac d'Isabe...
...alors bon !
Peut être qu'entre le moment où ont étéécrits les itinéraires de randonnées sur internet et sur Pyrénées Magazine, ce panneau a été installé pour palier aux plaintes des randonneurs qui trouvaient que le lac était mal indiqué. Peut être aussi que maintenant le sentier est très bien balisé et que c'est par là qu'il faut aller.
DONC je suis le panneau ! Je commence à m'enfoncer dans la forêt. La pente est assez raide, mais pas trop. Ça va. Le sentier suit les belles gorges du Bidet. Sauvages, elles possèdent quelques belles vasques dans lesquelles quelques cascades bien fraîches viennent se jeter.
Par contre, je ne croise aucun homme en combinaison noire, comme cela était stipulé sur le panneau. Et des hommes... pourquoi pas des femmes ? Il n'y a que les hommes qui font du canyoning au Bitet ?! J'ai toujours rêvé au plus profond de moi même et de la nuit de rencontrer, un jour, dans ma vie, une femme, qui fasse du canyoning dans les gorges du Bidet. Si ! Mais là, point de femme, ni d'homme en combinaison noire en vue...
Ou alors...
Non, ce ne sont pas des hommes
en combinaison noire qui rampent sur le sol là ?!
Le doute s'installe en moi, mais un arbre minuscule et sans combinaison indique apparemment le chemin à suivre.
Hein ? Mais si, regarde, c'est évident. Sur la droite de la photo là, tu vois : un arbre avec un bras qui dit de suivre le chemin. Mais si !
J'arrive alors à un second pont qui n'était pas mentionné
sur les sites internet et sur les magazines.
Du coup, je décide de passer en dessous.
Cela permet d'avoir une belle vue typiquement forestière, à la limite du supportable. Du vert, de la mousse, de l'eau, des feuilles, de l'humidité, du charme, du béton.
J'avance dans la forêt qui s'éclairicit peu à peu ; puis complètement. Autrement dit, subitement, il n'y a plus de forêt.
Mais déjà, là-bas, au bout de ce tunnel végétal, je vois la lumière... et un truc étrange.
Qu'est-ce donc que cette diablerie ? Un toboggan géant ? La nouvelle attraction de DysneylandParis qu'ils ont préféré poser ici dans la vallée d'Ossau ? Qu'est-ce qu'il y a dedans ? Un Bitboat géant ? Quoi ? Tu ne sais pas ce que c'est qu'un Bitboat géant ?
Écoute, ça tombe bien car, justement, il y en a un à vendre à Saint-Pierre-de-Boeuf.
BITBOAT GEANTBonjour
Vend Bite Boat géant 4 places fabrication unique dans le monde!
1er main kilométrage très faible ( une seule descente de rivière artificielle au compteur) kilométrage évolutif.
Peut servir pour balade en famille ou course en compétition internationale.
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Modèle 2015
Possibilité d'essais sur place.
Pas sérieux, plaisantin, curieux merci de vous abstenir.
Faire offre sérieuse
LE BON COIN
"50 minutes après votre départ du parking, à 1150 m d'altitude, vous montez tranquillement jusqu'à atteindre une grosse conduite d'eau appelée 'prise d'eau du Bitet'."
Une petite pause rapide afin de constater qu'en collant l'oreille sur le bazar, on peut entendre la mer.
Et la mer à la montagne, c'est pas banal. Je continue.
Le topo-rando annonce maintenant qu'il faut traverser un ruisseau. Pas de ruisseau en vue. Je pense que les garde-forestiers ont du le mettre dans le gros tuyau. Je continue.
J'arrive à une sorte de poteau énigmatique qui ne semble servir à rien, mais qui indique tout de même que je suis, soit sur le sentier menant à la cabane de Raziès, soit au lieu même où se trouve la cabane de Raziès, à 1035 mètres d'altitude.
J'ai beau regarder partout autour de moi, point de cabane en vue. Pourtant sur la carte IGN, elle est indiquée. Peut être qu'un randonneur un peu nul a déplacé ce poteau qui se trouvait quelques kilomètres plus au Sud ? Si c'est le cas, c'est limite comme humour. D'ailleurs, est-ce que les randonneurs ont de l'humour ? Et si oui, lequel ? Est-ce qu'ils écoutent les Grosses Têtes ou préfèrent-ils les bons mots de Woody Allen ?
En tout cas, ce point-poteau-repère indique que je suis toujours sur le bon sentier, mais pas du bon côté du ruisseau. Toutefois, en continuant tout droit, je devrais le rejoindre un peu plus loin.
Problème : tout droit, il n'y a pas de chemin, ni de sentier, ni de trace, ni que dalle. Je tourne, je fouille, je scrute, je souffle, je ne pense pas du tout au "Salaire de la peur" de Clouzot, mais plutôt à"Randonnée pour un tueur"(1988) de Spottiswood.
Je décide d'aller sur la gauche. Il n'y a que dans cette direction où quelques traces de pas humains subsistent... À moins que les animaux sauvages aient décidé de porter des chaussures de marche rien que pour m'embrouiller. Je regarde à nouveau les différents topo-randos des magazines qui affirment qu'il faut "entrer dans le bois d'Isabe pour trouver un sentier, non balisé mais visible tout de même, grâce à quelques cairns épars."
Je trouve le bois (ou un bois, je ne sais pas si c'est celui d'Isabe), ainsi qu'une sorte de sentier non balisé, mais où, effectivement, quelques cairns apparaissent.
"Le sentier, bien raide, se faufile dans la forêt de hêtres superbes..."
Ah oui, ça pour être raide, c'est raide ! C'est pas compliqué : je monte une pente avec de maigres lacets qui permettent aux mollets d'apprécier le dénivelé en place. Mais ceci dit, oui : la forêt de hêtres est superbe.
En chemin, je m'attarde pour reprendre mon souffle et laisser mon regard se poser sur les détails qui m'entourent.
Un arbre qui étend ses longues branches tortueuses Une toile d'araignée prise par la rosée
Légère sortie du bois
pour accompagner le passage d'un ruisseau-torrent-cascade...
Le chemin est bardé d'arbres en travers. Les avalanches et la pluie ont raviné le sol et déplacer les éléments naturels, obstruant parfois le passage.
Je re-rentre en forêt. Sur le bord du sentier, une souche aux allures étranges semble scruter silencieusement le passage des randonneurs.
Des randonneurs... Je n'ai vu personne. Juste quelques bruits de froissements de feuilles au loin et quelques chants d'oiseaux discrets ont accompagné mon évolution. Je continue et si tout se passe comme prévu, je ne devrais pas tarder à atteindre une clairière appelée le Quebot d'Isabe ; toujours d'après les magazines de randonnées.
Mais là, pour le moment, pas de clairière.
J'entre dans le brouillard !
Mais après quelques mètres de montée intensive et obscure, j'arrive, apparemment, à la clairière annoncée. Les nuages dansent avec les paysages et les montagnes.
En attendant que ça se lève,
je regarde la rosée qui s'est déposée sur l'herbe.
Et puis, peu à peu,
dans un désordre certain,
les nuages se dispersent,
puis fuient l'endroit...
...pour laisser place à un beau ciel bleu intense !
Je regarde à nouveau la carte IGN et les rapports de randonnées.
"La forêt disparaît et laisse la place à une forte pente herbeuse couverte de framboisiers et de myrtilles. Le sentier improbable permet de se hisser assez directement, en forçant un peu tout de même, jusqu'à un maigre torrent que l'on traverse (1650m). Le terrain devient plus minéral, mais la cascade d'Isabe, sur la droite, apporte un peu de poésie."
OK ! Faisons le point
par rapport à ce qui m'entoure.
La pente herbeuse avec les framboisiers et les myrtilles.
OK !
Le sentier improbable se hissant jusqu'à un maigre torrent.
OK !
La cascade d'Isabe sur la droite.
OK !
Par contre, je ne trouve aucune indication sur cette cabane !!!!
Suis-je vraiment au bon endroit ?
DANS NOTRE PROCHAIN ÉPISODE
Mais qu'est-ce que c'est que cette cabane ? Est-ce vraiment une cabane ? Et où je suis ?
Nous le saurons peut être dans le prochain épisode.