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Channel: LE VOYAGE DE JéNORME
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LA BRETAGNE : de Le Conquet à Camaret-sur-Mer (29)

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Oui alors là, je ne sais pas si tu as remarqué, mais dans le titre, j'ai écrit "Du Conquet" et non "De Le Conquet" parce que c'était pas très joli, et dans l'épisode précédent, nous avons déjà parlé assez longuement de ces villes commençant par un A et tout et tout ça.
Quand soudain, ne voilà-t-il pas...


Mélanie et moi-même sommes donc arrivés à Le Conquet... ehla qu'ça m'énerve !... au Conquet hier, dans la soirée, à l'heure de l'apéritif, entre chien et loup, alors qu'il y avait surtout des chats dans les rues. C'est d'alleurs pour cela qu'il n'y avait que des chats : parce que nous étions entre chiens et loups ; c'est à dire ce moment de la journée où il n'y a ni chien, ni loup. Nous sommes entre. Nous aurions très bien pu dire que nous étions entre alligators et zèbres, mais comme ces animaux ne sont pas courants en Bretagne, nous allons rester sur l'idée première d'entre chien et loup et tenter dès maintenant d'avancer un peu parce que ça traîne lààààààààà !!!! Remarque, il y aurait pu y avoir aussi des babouins puisque, comme nous l'avons appris il y a deux jours, 50 d'entre eux se sont fait la malle du zoo de Vincennes.

 

Babouins en liberté
Photo : France Bleue

Une question survient alors à ce moment précis de notre récit qui n'a pas toujours pas commencé : pourquoi dit-on "se faire la malle" ? Et qui a utilisé en premier cette expression ? A quelle époque ? Comment ? Pour qui et pour quoi faire ? Tout de suite, des explications.
"Cette expression semble apparaître vers 1935 dans les milieux carcéraux pour signifier "s'évader".
Construite sur le même modèle que les expressions argotiques "se faire la belle" ou "se faire la paire", elle marque simplement le fait que l'évadé est, au figuré, "parti en voyage" et qu'il a donc préparé et emporté sa malle ; même si, dans la réalité, il est peu probable qu'il se soit encombré de ses effets avant de disparaître. (...)
On peut signaler que :
- Au XVIème siècle, "trousser en malle", c'était "enlever par surprise" (bizarrement, au XVIIème, "troussé en malle" voulait dire "mort", ce qui laisse supposer que ceux qui se faisaient "trousser en malle" subissaient en général un sort funeste.
- À la fin du XVIIème, "plier sa malle" signifiait "mourir" ("faire sa malle" voulait dire la même chose à la fin du XIXème)
- Au même moment que l'apparition de notre expression, "faire la malle à quelqu'un", c'était le quitter, l'abandonner."  EXPRESSIO.FR

Voilà. Ben c'est bien tout ça.

DONC Le Conquet !
Mélanie et moi-même sommes arrivés hier, vers 18 heures, entre alligators et babouins. Ah, eh, hein : on ne comprend plus rien si j'écris ça ?! Hein ?!
Comme nous l'avons déjà vu dans le précédent épisode, nous avons fait halte ici, au Le Conquet, pour prendre un bateau. Ah, ah !!!! D'accord, mais un bateau pour quoi, pour où ? Eh bien, un bateau pour nous rendre sur la sauvage et mystérieuse île d'Ouessant, la plus occidentale des îles françaises. Et à ce moment précis, tu penses à la chanson de Laurent Voulzy,

♫ Belle-Île-en-Mer, Marie Galante, ♪
♪ Saint-Vincent, Loin Singapour, ♫
♫ Seymour, Ceylan,...♪

Ah bah non, il ne parle pas de Ouessant... Ah ben tout faux, là, rien à voir. On recommence.
Nous avons fait halte au Le Conquet pour prendre un bateau. Ah, ah !!!! D'accord, mais un bateau pour quoi, pour où ? Eh bien, un bateau pour nous rendre sur la sauvage et mystérieuse île d'Ouessant, la plus occidentale des îles françaises. Et à ce moment précis, tu ne penses surtout pas à la chanson de Laurent Voulzy. Ouessant, morceau d'Europe échappé du continent pour aller faire tanguer ses côtes au milieu de cette mer capricieuse qui n'est autre que le passage étroit entre le vaste Océan Atlantique et le maigre couloir de la Manche. Et comme si cela ne suffisait pas, voilà qu'ici, au Conquet, les locaux ou je-ne-sais-qui, ont décidé de donner un nom à ce lieu maritime allant des falaises d'Ouessant jusqu'à la pointe du Raz. Et ce nom est Mer d'Iroise.

Mais revenons sur l'île d'Ouessant.
"Qui voit Ouessant, voit son sang". Un adage qui en dit long sur les nombreux dangers qui rôdent pour s'y rendre. Par forte tempête, elle peut même être inaccessible des jours durant. Ouessant, dernier bout de terre avant la grande traversée de l'Océan Atlantique en direction des Amériques.
Oui, on aime ça ! Le danger, le mystère, l'indécis, le doute, la nature reprenant ses droits contre l'homme moderne, toujours avide de tout maîtriser, tout contenir, tout refaire à son image pour son confort.

"Située à 30 kilomètres du continent, longue de 8 kilomètres sur 4 kilomètres de large, Ouessant est un plateau ondulé de 40 mètres d'altitude en moyenne, qui culmine à 65 mètres , au sémaphore du Stiff. Elle présente un profil en pince de crabe, ouverte vers l'ouest sur la baie de Lampaul, qui sert d'abri à la principale commune de l'île. A l'Est, la baie du Stiff est le seul endroit facilement accessible par la mer. La côte, déchiquetée et sculptée par les tempêtes, est bordée de hautes falaises servant d'abri aux oiseaux de mer.
Peu peuplée, Ouessant présente de vastes étendues sauvages car les parcelles jadis exploitées pour l'agriculture et le pacage des moutons, désormais abandonnées, sont progressivement reconquises par une lande rase. L'île est le refuge de nombreux oiseaux marins, nicheurs et migrateurs. Dauphins et phoques gris peuvent parfois être observés sur la côte nord."  ÉDITIONS ATLAS

L'île d'Ouessant a ce charme lointain qui nous attire... "C’est le choc de l’isolement et de la rencontre, de  l’enracinement et de l’ouverture au monde, de la soumission aux éléments et de l’indomptable esprit de liberté qui a forgé cette île..." ÎLES DU PONANT

Aaaaah Ouessant, déjà, tu nous appelles ! Tu nous attends ! Nous te voulons, nous voulons te rencontrer. Nous voulons marcher sur tes sentiers, rencontrer tes habitants, voler avec tes oiseaux, danser avec tes vagues et jouer au jokari en équilibre sur tes hautes falaises. Oui, toi, Ouessant.

 

Malheureusement, eh bien, nous n'irons pas !
Ben ouais, il aurait fallu que nous réservions quelques jours auparavant. La veille, la tenancière de l'hôtel nous avait bien donné un petit espoir en disant que certaines réservations étaient annulées du jour au lendemain, mais ce matin, au réveil, lorsque nous sommes allés la voir, elle nous a confirmé qu'il n'y avait plus aucune place dans le bateau prenant la direction de l'île ce matin.
J'avais pourtant regardé les réservations il y a quelques semaines et tout semblait être propice pour se pointer sans réserver nos sièges. Erreur ! Grosse erreur ! Argh !
Nous restons à terre, dans la brume matinale et grisâtre du le Conquet, à laquelle nous mêlons nos pas quelques minutes pour tenter de découvrir la commune la plus occidentale de France. Pas très attirante comme ville au premier regard. Tiens, je n'ai fait que deux photos.


LE CONQUET
Le Conquet, le port (29)

Je ne veux pas dire de mal de cette ville qui regorge de commerçants accueillants, comme ce boucher-charcutier de la rue Poncellin à qui j'ai acheté un peu de charcuterie et de plats cuisinés la veille pour manger tranquillement dans la chambre.
Comme pour chaque voyage, nous aimons ramener un spécialité du pays, de la région, de la ville où nous nous rendons et que nous ne trouverons nul part ailleurs. ici, la spécialité locale est la saucisse d'Ouessant. Oui, je sais, nous ne sommes pas à Ouessant et nous n'irons pas, je sais !!! Et d'ailleurs, le boucher-charcutier de la rue Poncellin n'en avait pas. Par contre, il avait de la saucisse de Molène, autre île proche du Conquet... où nous n'irons pas non plus d'ailleurs.
Fumée au goémon, la viande de cochon de la saucisse de Mollène est ensuite coupée au couteau et non hachée. Le fumage se décompose en deux heures par jour pendant cinq jours, conférant à la saucisse son goût particulier.
Aaaah, Molène ! "Qui voit Molène voit sa peine". On peut en parler. Si, si. Même si nous n'y allons pas, j'ai envie d'en parler.

"Molène mesure un peu plus d'un kilomètre de long pour 850 mètres de large, couvrant à peine 100 hectares. Du Conquet, le bateau met une heure pour l'atteindre. La partie la plus élevée de cette petite île de pêcheurs abritant aujourd'hui moins de 250 habitants ne dépasse pas 21 mètres au-dessus du niveau de la mer. (...) Durant des siècles, les habitants de Molène, l'île "capitale" ont vécu dans la solitude, tirant leur unique ressource de la pêche. Seulement habillée de quelques maisons de granit gris resserrées autour de l'église et d'un port où reposent des barques colorées, Molène n'a pas cédé aux attraits de la modernité. Preuve supplémentaire : ses habitants vivent encore à l'heure solaire."EDITIONS ATLAS

Qu'est-ce que cela aurait bien de se rendre sur une de ces îles retirées du monde... Mais non, nous sommes au Conquet.
Comme je le mentionnais plus haut, je ne veux pas dire du mal, mais Le Conquet n'est pas la ville la plus attirante de Bretagne. On sent ici comme un goût de transition, un lieu de passage où les gens ne restent pas pour visiter. Il faut dire que le port prend de la place.
Attention, loin de moi l'idée d'ouvrir les débats en créant un hashtag "#Balance ton port", mais il faut reconnaître que tout ce béton gris avec ces énormes digues-parkings recevant des flots de voyageurs et de marchandises, ce n'est pas très attirant. Contentons-nous de dire que Le Conquet est une ville où l'activité maritime est très importante.

Que dire d'autre ? Un peu d'Histoire, peut être ; puis de géographie ensuite.

"Le jour est à peine levé en ce 29 juillet 1558, et le village sommeille encore lorsqu'une armada anglo-flamande débarque sur la plage des Blancs-Sablons. Bientôt, 7000 soldats s'attaquent aux maisons du Conquet et à l'abbaye voisine de Saint-Matthieu, pillant et brûlant tout sur leur passage. Après quelques heures de ce carnage, la population des environs accourt en foule, bouscule les assaillants, qui retournent à leurs navires, laissant derrière eux un paysage de désolation.

Le Conquet, vue sur pointe de Kermorvan (29)

UN PETIT PORT DU BOUT DU MONDE
Depuis le IXème siècle déjà, le petit port avait connu de nombreuses attaques, normandes puis anglaises. De celle de 1558 comme des autres, le village se remit rapidement. Le commerce maritime, qui faisait alors la fortune du port, reprit son cours : les armateurs se remirent à louer leurs navires, leurs capitaines et leurs équipages aux producteurs et commerçants français et étrangers afin de transporter sel, vins ou draps d'un port à l'autre de l'Atlantique, de l'Angleterre à l'Espagne. Ces 'rouliers des mers' ont disparu vers la fin du XVIIIème siècle, mais une trentaine de navires occupe encore le port. Désormais, les marins conquétois pratiquent essentiellement la pêche aux crustacés, activité introduite en 1849 par des marins paimpolais venus s'installer au village avec leur famille. Au XXème siècle, la construction navale fut l'autre grand domaine d'activité du port, jusqu'à la fermeture du dernier chantier en 1992.

AU-DESSUS DE L'ABER
Bâti à flanc de coteau, le village domine sur une longueur de 2 kilomètres environ un aber qui s'enfonce dans les terres. Au gré des petites rues qui grimpent vers le coeur du village, le panorama s'ouvre progressivement sur le port et sur la presqu'île de Kermorvan, à laquelle on accède depuis 1950 par une passerelle. Il fallait auparavant attendre la basse mer pour accéder à ce splendide bout de terre bordé sur sa face nord par la plage des Blancs-Sablons.
Le long des rues, quelques belles demeures évoquent le passé du village. La Maison des Seigneurs, l'une des plus anciennes bâtisses conquétoises, édifiées vers 1510, domine le port de sa haute tour ronde. Non loin, l'ancien hôtel Beauséjour accueille les bureaux de la mairie. Dans son prolongement, la rue du Lieutenant-Jourden compte quelques anciennes maisons d'armateurs des XVIème et XVIIème siècles. Les jardins situés à l'arrière communiquaient directement avec les magasins donnant sur le port, reconnaissables à leurs escaliers extérieurs. Partout enfin, les petites maisons de pierre, les murets en moellons de schiste, les modestes chapelles où les fenêtres 'anglesques'  -de curieuses fenêtres d'angle-  composent un ensemble pittoresque, animé le mardi par le marché."
                                                                                                    ÉDITIONS ATLAS

Heureusement que les Éditions Atlas sont là pour parler du Conquet positivement parce que, là, je ne savais pas quoi trop dire. Parait-il que les attraits touristiques sont nombreux, comme les plages qui s'étendent sur plus de 3 kilomètres et où l'on peut pratiquer le surf et la planche à voile. Le sentier des Douaniers est aussi à parcourir pour réaliser le tour de la presqu'île de Kermorvan. La ria est elle un petit paradis pour les ornithologues et les botanistes.
Pendant que Mélanie reste se reposer dans la chambre, je fais un rapide tour de la ville, de la place de Llandeilo où se trouve notre hôtel jusqu'au port. Je croise en chemin une chapelle, évoquant l'histoire de Dom Michel Le Nobletz, l'un des plus vigoureux missionnaires de la Réforme catholique dans le Royaume de France.

Bon allez ! On s'casse !
Direction quelques kilomètres plus loin pour marcher un peu sur la Pointe Saint-Mathieu. Quatre kilomètres plus tard, nous arrivons. Nous nous garons sur ce parking vide jouxtant l'abbaye, le phare, le sémaphore. Bref : la pointe.


POINTE SAINT-MATHIEU
Pointe Saint-Mathieu, phare et côte

Battue par les vents et les embruns, volontiers inquiétante surtout par cette météo grise matinale d'octobre, Penn ar Bed (pointe du Bout du monde en breton) reste retranchée derrière son rideau d'écueils. Nous avons du mal à croire qu'ici, au XIIème siècle, il y avait une véritable ville avec plus de 36 rues.
D'après une légende, le nom de Saint-Mathieu proviendrait de marchands léonards revenant d’Ethiopie avec le corps de Saint-Mathieu et qui auraient été miraculeusement sauvés du naufrage au large de cette pointe. L’abbaye fut alors fondée au VIème siècle pour abriter les reliques de Saint-Mathieu.
Facilement reconnaissable entre toutes les autres pointes, elle se compose d'un phare blanc et rouge sur lequel est écrit "Saint-Mathieu". Eh oui, ils n'allaient pas écrire "du Raz". Autre particularité, les ruines de l'abbaye jouxte l'édifice moderne. Le tout est posé sur de hautes falaises abruptes avoisinant les 20 mètres de hauteur.

Faisons un peu le tour, veux-tu.

Nous commençons notre petit tour en nous rendant à hauteur d'un mémorial imposant en suivant un morceau du sentier du littoral, appelé ici sentier côtier.

Pointe Saint-Mathieu, sentier côtier, panneaux (29)        Pointe Saint-Mathieu, Mémorial des Marins (29)

Nous passons devant une grande colonne grise impressionnante par sa hauteur.
Elle a été sculptée par le breton René Quillivic en hommage aux marins morts durant la Première Guerre Mondiale. Le visage de la statue féminine, paysanne de pierre, semble nous lancer un regard inquisiteur et hautain.

Pointe Saint-Mathieu, rencontre               Pointe Saint-Mathieu, Mémorial des Marins, détail (29)

Cette statue marque également l'entrée du cénotaphe. Construit en 1927, il est consacréà la mémoire des marins morts pour la France. Dominant un vieux fortin, une haute stèle traduit la douleur morale et la tristesse d’une femme en deuil face à l’océan. Il est ouvert au public et présente une exposition consacrée aux marins disparus et aux naufrages.

Pointe Saint-Mathieu, Mémorial des Marins, canon (29)

De la terrasse du mémorial, nous avons une belle vue panoramique sur l'ensemble de la Pointe composé par le sémaphore, le phare, les ruines de l'abbaye et ses falaises.

Pointe Saint-Mathieu, les phares (29)

Nous nous dirigeons vers cet ensemble.
Décor irréel que celui de l'abbaye en ruines... conservées. La tour du phare semble émergé de son antre ravagée, alors que le sémaphore semble la protéger des vents marins du large. Face à la mer d'Iroise, le lieu a un goût de bout du monde. Oui, je sais je l'ai déjà dit, mais je dis ce que je veux. Je dirais même que je redis ce que je veux !
La blancheur du sémaphore et la modernité de son architecture se détachent. Construit en 1906, au bout de la pointe pour bénéficier d'une vue globale sur le goulet de Brest et le chenal du Four, le sémaphore actuel fait 39 mètres de haut et possède des logements de guetteurs. Il ne se visite pas, mais on peut en faire le tour.

Nous nous approchons de l'abbaye pour entrer dans ses ruines. Parait-il qu'elle connut un rayonnement que l'on a peine à imaginer aujourd'hui en errant dans ce lieu vide. À partir du XIIème siècle, elle était le centre d'une intense activité. Une véritable petite ville s'étant formée autour du monastère.

Pointe Saint-Mathieu, abbaye (29)            Pointe Saint-Mathieu, abbaye et lanterne (29)

L’abbaye, de construction romane et gothique, daterait du 11ème siècle. Des moines bénédictins l'ont occupée jusqu'à la Révolution française, assurant le rôle de surveillance du littoral en entretenant un feu en haut d’une tour, 'ancêtre' du phare actuel.
Au Moyen-Âge, ces moines de Saint-Mathieu et les marins du Conquet furent les premiers à dessiner, sur parchemin, le tracé des côtes connues, et à y inscrire des descriptions des conditions de navigation. Ce fut les débuts de la catographie maritime.
Après moult rebondissements plus ou moins dramatiques, la fin de l'abbaye fut prononcée en 1796, après la Révolution.

"Les faits de guerre et ces administrations désastreuses eurent progressivement raison de la florissante richesse passée de l'abbaye. La peste et la famine décimèrent également la population de la ville de Saint-Mathieu pendant le XVIIème siècle, réduisant encore ses revenus. En 1618, il ne restait que quatre religieux, puis deux, 20 ans plus tard. 
Il fut mis fin à cet état de délabrement en 1655 par l'abbé Louis de Fumée, seigneur des Roches-Saint-Quentin. Grâce à sa fortune personnelle et convaincant les bénédictins de la congrégation de Saint-Maur, il entreprit avec eux la restauration de l'abbaye et y ranima le zèle religieux. Les reliques du temps de la splendeur y furent à nouveau rassemblées et des pèlerinages organisés.
En 1692, peu à peu victimes des conditions de vie difficiles de cette pointe de terre, les moines demandèrent au roi d'aller résider dans la ville de Brest. Ce dernier y opposa son veto. La présence de ces religieux en ce lieu extrême offrait à ses commandants et autres officiers un excellent pied à terre. Une réserve de poudre y avait même été déposée en cas de guerre.
La congrégation resta donc sur place. Cependant, à la Révolution, et plus particulièrement en 1790 lors de l'inventaire de l'abbaye devenue bien national, il n'y résidait plus que quatre moines. Tout son contenu mobilier fut progressivement dispersé et l'immeuble, ou tout du moins le gros œuvre, fut démoli en 1796 et les matériaux vendus directement sur place. Les fenêtres, portes, toits, avaient été précédemment pillés par les habitants. Quelques ruines de l'église et le donjon subsistèrent, vestiges de ce que fut cette grande abbaye bretonne." WIKIPEDIA

Si la météo est grise, il ne faut pas être surpris de voir soudain apparaître des coins de ciel bleu. Non, bon, je déconne. Dans ce qui va suivre, il y a également des photos que j'avais prises un autre jour, quelques années auparavant. Certes, le temps change en vite en Bretagne, mais faut pas pousser non plus.

Pointe Saint-Mathieu, abbaye et lanterne (29)


Il est impressionnant ce phare.
Rapprochons-nous un peu.

Pointe Saint-Mathieu, phare

"En 1250, les moines de l'abbaye allument un feu en haut d'une tour afin de guider les navires. Quelques siècles plus tard, en 1835, le phare actuel est allumé. Haut de 37 mètres, il culmine à 58 mètres au-dessus du niveau de la mer et signale la route à suivre pour entrer dans le goulet de Brest (grâce notamment à son alignement avec le phare du Portzic). Électrifié en mars 1937, il est automatisé en 1996 et télécontrôlé depuis 2005. Il est classé au titre des Monuments Historiques depuis novembre 2010." FINISTERE TOURISME

Pointe Saint-Mathieu, le phare (29)              Pointe Saint-Mathieu, le phare, sommet (29)

La dernière fois que j'étais venu, j'étais monté au sommet. 163 marches à gravir pour ensuite contempler un somptueux panorama allant de la presqu'île de Crozon jusqu'à Ouessant en passant par les îles de la mer d'Iroise.

Pointe Saint-Mathieu, vue du phare (29)

Pointe Saint-Mathieu, vue du phare            Pointe Saint-Mathieu, vue du phare

Pointe Saint-Mathieu, vue du phare

Nous poursuivons notre évolution en suivant le sentier du douanier côtier ou le Sentier côtier du douanier ou le Côtier du douanier sentier. Une autre vue apparaît, donnant tout son mystère et sa tonalité sauvage au lieu.

Pointe Saint-Mathieu, phare et côte

Le célèbre historien français du XIXème siècle, Jules Michelet, célèbre historien du XIXème siècle, visita le site et en donna une vision tourmentée, évoquant la rudesse inhospitalière de ce promontoire du bout du monde :
"C'est la limite extrême, la pointe, la proue de l'ancien monde. Là, les deux ennemis sont en face : La terre et la mer, l'homme et la nature. Il faut la voir quand elle s'émeut, la furieuse, quelles monstrueuses vagues elle entasse à la pointe Saint Mathieu, à cinquante, à soixante, à quatre-vingts pieds ; l'écume vole jusqu'à l'église ou les mères et les sœurs sont en prières. Et même dans les moments de trêve, quand l'océan se tait, qui a parcouru cette côte funèbre sans dire ou sentir en soi : Tristes usque ad mortem !"

 Pointe Saint-Mathieu, phare et côte


Et maintenant :

regardons au large !

Pointe Saint-Mathieu, au large
                                            Voilà !

Pointe Saint-Mathieu, vue sur les Roches Noires (29)
Et voilà !                                         

Étonnant ensemble noir à l'horizon. non, ce ne sont pas les restes de l'Amoco Cadiz qui sont venus former une nouvelle île. Ce n'est pas non plus l'un de ces îlots qui prend forme au large pour donner "vie"à un continent tout en plastique baptisé le septième continent. Apparemment ce dernier se situe dans le nord de l'océan Pacifique, ayant la taille de six fois la France. (sources : le 7ème continent de plastique). Apparemment, il s'agirait de l'île de Béniguet.

Nous retournons à la voiture,
non sans avoir jeté un dernier regard sur la pointe...
Pointe Saint-Mathieu, phare Nanie
Oh merde, pousse-toi de devant !!!

Nous retournons à la voiture,
non sans avoir jeté un dernier regard sur la pointe Saint Mathieu.Pointe Saint-Mathieu, panoramique (29)

Allez, on y va.
Tout ce grand air et cette sauvagerie ne nous ont pas tellement donner envie de nous replonger dans l'urbanisation à outrance brestoise. Alors, avant d'atteindre la sous-préfecture du Finistère, nous faisons un petit détour par le phare du Petit Minou. Ooooooh, c'est mignon-choupinou, ça, le Petit Minou !

Rien que le nom intrigue. Pourquoi Minou ? Et pourquoi petit ? Est-ce que le phare a la forme d'un petit chat ? Est-ce que le lieu est gardé par un petit chat ?
Nous arrivons après avoir parcouru les 16 kilomètres séparant la pointe Saint-Mathieu de la plage du Petit Minou. Nous ne sommes plus entre chien et loup, ni même entre sauterelle et renard. Par contre, pas un chat en vue lorsque nous nous garons sur le parking jouxtant la plage.
Il y a là une cabane de surfeurs, baptisée le Minou Surf Club.


PLAGE DU PETIT MINOU
Minou, cabane à surf (29)
           Minou, surf Club (29)

En tant que basque pour Mélanie et en tant que locataire dans le Pays Basque pour ma part, nous sommes tout d'abord surpris d'apprendre que l'on pouvait surfer en Bretagne. Ensuite, qui dit "surfeur", dit "plage propre", mais le panneau ouvrant la plage a l'air plus indécis sur ce sujet.

Minou, plage et panneau (29)"Le bassin versant de la plage est le territoire sur lequel l'ensemble des eaux qui s'écoulent (ruisseaux, eaux de pluie, écoulements divers) rejoignent l'eau de baignade, après avoir entraîné avec les elles les polluants éventuels rencontrés sur leur passage.(...)
La plage du Minou fait l'objet de beaucoup d'attentions (...) Ces efforts ont pour but de protéger les baigneurs et les surfeurs des risques de pollutions ponctuelles des eaux de baignade, surtout suite aux fortes pluies. (...)
Pour les amateurs de pêche à pied, ne ramassez pas les coquillages n'importe où.
Évitez de vous baigner après de fortes pluies, ne vous baigner pas à proximité des exutoires, rincez-vous à l'eau douce après le bain."

 

Un autre panneau explicatif, situé un peu plus loin, nous parle de l'histoire de cette plage.
"Sur la droite du fort, la Plage du Minou a vu aboutir, en 1869, l'un des tout premiers câbles télégraphiques transatlantiques reliant le vieux continent aux États-Unis. Les câbles étaient enterrés sous la route de Brest au Conquet, sur une partie de leur trajet menant à la mer.
Cette plage ne se découvre vraiment qu'à marée basse et son sable a longtemps été utilisé pour amender les sols de la commune de Plouzané.
Peu propice à la baignade, la plage est surtout renommée pour la pratique du surf et du bodyboard."

Ah, ils insistent.
Toujours est-il que nous n'avons pas prévu de nous baigner en ce mois d'octobre frileux et gris. Nous nous contentons de regarder la belle et longue plage de sable fin, formant une sorte de coquille ou de crique, avec une belle vue sur la presqu'île de Crozon.

Minou, plage du Minou (29)

Derrière la plage, un grand escalier permet d'atteindre le fort du Minou. Mais avant cela, on peut aussi admirer l'étendue de la plage.

Minou, plage du Minou, de haut (29)

Arrivés devant l'entrée du fort, un panneau nous explique sa construction et son Histoire.

Minou, fort du Minou (29)"Construit en 1697, le Fort est constitué par une enceinte en maçonnerie de moellons de 6 mètres de hauteur moyenne, bordée d'une douve de 3 mètres de profondeur et de 9,5 mètres de largeur. Vauban complète son dispositif de défense par l'installation de batteries comprenant des canons de 240, un poste de commandement, des directions de tir et des magasins."

 

 

Et voici qu'une fois passé la fort apparaît l'étonnant phare du Minou.
Je dis étonnant parce qu'il est vraiment étonnant par sa position stratégique et sa situation géographique. On se croirait dans un décor de cinéma. Un peu comme... "Shutter Island" (2010) de Martin Scorsese, vois-tu.

Mais pas tant que ça en fait.

PHARE DU PETIT MINOU
Minou, phare du Minou, filtre (29)

C'est beau. Bon, certes, il y a beaucoup de béton, mais je trouve ça beau.
Un peu d'Histoire :
"Le phare du Minou forme un alignement avec le phare du Portzic et indique la route à suivre pour entrer dans la rade de Brest. Sa construction en pierres de taille extraites de la carrière de l'Aber-Ildut est supervisée par l'ingénieur des Phares et Balises, Louis Plantier.
Il a été allumé en 1848 et automatisé en 1989. Il possède une portée de 19 milles. Haut de 26 mètres et à 58 mètres au-dessus du niveau de la mer, il émet deux éclats blancs et rouges toutes les douze secondes."

Par contre, sur ce panneau explicatif jouxtant le chemin menant au phare, aucune allusion n'est faite sur l'origine du nom "Petit Minou".
Toutefois pourtant cependant encore que si bien peut être, peut-on y en déduire un sens avec une autre présence lumineuse basée sur le plateau des Fillettes. Hein ? C'est pas clair ce que je dis ? OK, alors, tout de suite, la carte :

Carte
Carte : Mapcarta

Nous sommes au phare du Petit Minou, le plateau des Fillettes est en face, au milieu du goulet d'entrée de la Rade de Brest.
DONC, le plateau des Fillettes comporte un secteur rouge qui signale l'entrée de la rade ainsi que des roches immergées que les bateaux pourraient percuter. Pour parer ce danger, certains marins utilisent ce moyen mémotechnique :"Le Minou rougit quand il couvre les Fillettes."
Hein ? Hein ? Hein ? Bon, écoute euh... voilà quoi.
Sinon, autre explication, le nom de Petit Minou proviendrait du pluriel de men qui veut dire pierre en breton ; ceci d'après Wikipédia.
Par contre, d'après le site Bretagne.com, Petit Minou viendrait de Min, pouvant signifier bouche, embouchure. Min devient Minou au pluriel.
Allez, on va un peu fermer nos gueules pour regarder en silence ce paysage de carte postale.

Berck-sur-Mer, carte postale (62)
Ah pardon, j'ai fait une fausse manip'.
Recommençons !

Allez, on va un peu fermer nos gueules pour regarder en silence ce paysage de carte postale.

Minou, phare du Minou

Minou, phare du Minou             Minou, phare du Minou

Allez, on repart ! Direction Brest.
Le but est de ne surtout pas s'y arrêter. Non pas parce que c'est moche, mais parce que nous préférons faire des pauses dans des endroits moins urbanisés. Nous n'irons donc pas marcher sur le quai de la Douane, ni visiter l'Arsenal et encore moins parcourir les petites rues du quartier traditionnel de Recouvrance. Quant à Océanopolis, le grand aquarium de la ville, nous nous contenterons de regarder une vidéo des manchots que j'avais faite il y a quelques années...

Brest, vue de la bagnole, ça donne quoi ? Eh bien, ceci.

BREST
Vue de la bagnole
Sur les routes bretonnes
Oui, tu as bien vu :
il s'agit de Prad Pip, et non de Brad Pitt.

Brest, hangar, tags et grue (29)           Brest, hangar, tags et grue

La météo est très changeante. Nous alternons pluie et soleil toutes les trente secondes ; ce qui ne nous inspire pas pour découvrir la Bretagne en sortant de la voiture. Nous roulons alors vers notre prochain objectif : Camaret-sur-Mer.
Pour cela, nous passons par le pont de Plougastel-Daoulas, puis Plougastel-Daoulas même pour s'arrêter voir l'impressionnant calvaire, bâti entre 1602 et 1604 en tant qu'ex-voto pour la cessation de l'épidémie de peste de 1598.

PLOUGASTEL-DAOULAS
Plougastel-Daoulas, calvaire (29)

"Haut environ de dix mètres, il est flanqué de quatre épais contreforts. Sur cette base en granit jaune de Logonna-Daoulas, 182 statues sont sculptées en pierre de Kersanton de couleur bleue et les plus grandes mesurent un mètre et pèsent de 100 à 200 kilos. Elles illustrent, en 28 tableaux, des scènes bibliques de la vie du Christ ou des scènes légendaires comme Katel Kollet. Il s'agit d'un des sept grands calvaires de Bretagne. Un escalier de 14 marches près du contrefort nord-ouest permet d'accéder à la plate-forme centrale où s'installait autrefois le prédicateur.

Plougastel-Daoulas, calvaire, détails (29)          Plougastel-Daoulas, calvaire, personnages (29)

Comme pour les autres calvaires, il faut lire les scènes dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, en commençant par l'Annonciation et faire sept fois le tour du calvaire en suivant les étapes de la vie de Jésus."WIKIPEDIA

Plougastel-Daoulas, calvaire, personnages

Mais Plougastel, ce n'est pas qu'un calvaire. La ville est également bien connue pour ses fraises ; et ceci est du à un ingénieur maritime répondant au nom coïncidentiel d'Amédée Frézier.
Attention : pas d'amalgame ! La fraise ne s'est pas appelé fraise parce qu'elle fut découverte par cet homme. Il est vrai, quelques fois, cela se vérifie. Citons par exemple, Eugène Poubelle, Mikhaïl Kalachnikov, Louis Braille, Samuel Colt, Rudolf Diesel, Louis Rustin ou John Spilsbury qui, comme son nom ne l'indique pas, inventa le puzzle en 1766.
Revenons à nos fraises et à Amédée Frézier qui, envoyé en reconnaissance sur les côte chilienne, découvrit en 1713 sous le nom de Blanche du Chili, la fraise qui fait aujourd'hui encore le succès de Plougastel. Amédée Frézier en rapporta quelques plants du Chli, puis les jardiniers de Plougastel obtinrent par un croisement avec une variété canadienne un fruit si réussi qu'il remplaça les traditionnelles cultures de lin.

Nous ne nous aventurerons pas plus loin sur ce morceau de presqu'île dont j'ignore le nom, mais qui, je trouve, ressemble à un rhinocéros en érection.

carte rhino          rhino
Carte / dessin : Google maps / Dessin au crayon

Nous nous dirigeons direct sur cette presqu'île qui, elle, ressemble plutôt à une danseuse de flamenco.

carte danseuse                 danseuse flamenco
Carte/dessin : Google maps / Freepik


Hein ? Hein ? Mais si, là, oh c'est évident quand même ! Les bras, la tête, l'élégance, la grâce, tout ça !
Bon, toujours est-il que cette partie de la Bretagne qui est une presqu'île porte le nom de Presqu'île de Crozon. C'est tout là-bas au fond que nous avons prévu de faire halte ce soir, à Camaret-sur-Mer. Encore une ville de bout de terre, comme on aime. Mais si, Mélanie, tu aimes ces villes de bout de terre, bout d'Europe, bout du monde. Mais bien sûr !!!!

Comme nous avons un peu de temps, nous décidons de longer la côte Nord de la presqu'île. Ce petit trajet nous amène à traverser des villages et des villes, tels que Bolast et Térénez et son magnifique pont enjambant l'Aulne, petite rivière séparant Crozont du Faou. Avant la construction de ce pont à haubans en 2011, la traversée du cours d'eau se faisait par un bac, mais les accidents étaient nombreux. Les accidents étaient très nombreux. Le bac à fond plat peu manœuvrable était souvent emporté par le courant des marées et chavirait. L'Aulne engloutissait les hommes, les chevaux et les marchandises, surtout les jours de foire.
La départementale 791 traverse la presqu'île d'Ouest en Est. C'est un peu la route 66 de la presqu'île de Crozon. Nous la quittons à hauteur de Tar Al Groas pour prendre la direction de Lanvéoc. Ni plus, ni moins, je te le dis comme je le pense. Juste pour l'anecdote, certains scènes du film américain "USS Alabama" (1995) ont été tournées ici.

De Lanvéoc, nous continuons de longer la côte de la presqu'île de Crozon en passant par Le Frêt.
Si le nom ne donne pas plus envie de s'arrêter de part sa possible relation avec un éventuel chargement ou autre transport de marchandises, le hameau possède une belle ouverture sur la rade de Brest. Un petit bar-restaurant, Le Café du port, est d'ailleurs idéalement placé pour proposer une belle vue sur le large, là-bas, au bout de la cale du port.
Nous décidons de nous arrêter y manger. C'est apparemment populaire, ouvrier et éclectique. À l'intérieur, de grandes baies vitrées offrent une vue imprenable sur la rade. Beaucoup de petits objets maritimes décoratifs emplissent les étagères et les murs. Nous ne pouvons nous empêcher de scruter la carte éducative de la découverte du monde.

Le Fret, voitures sur parking             Le Fret, restaurant, carte (29)

Au menu, moules ou pizzas. Pas de poissons frais ? Mais nous sommes au bord de la mer. Où faut-il aller en Bretagne pour trouver un restaurant faisant des fruits de mer frais ?
Nous mangeons, nous repartons. Direction Roscanvel. Pour cela, nous suivons une partie de ce qui est appelée la route des Fortifications. Ici, c'est la D955.
La presqu'île de Crozon a beau être connue pour ses falaises et ses rochers et ses étendues herbeuses, elle possède aussi un patrimoine militaire remarquable. Près de 150 ouvrages y ont étéélevés, notamment pour surveiller le goulet qui mène à la rade de Brest.

Roscanvel, vue sur Brest (29)
                                                        Vue sur Brest

Roscanvel, vue sur la rade depuis la pointe (29)
Vue sur le goulet de la rade avec le phare du Petit Minou                          

On y trouve des ouvrages datant de la préhistoire jusqu'aux bâtiments réalisés par les Allemands lors de la Seconde Guerre Mondiale pour le Mur de l'Atlantique.
Une grande partie de ces ouvrages militaires ont toutefois étéérigés au XVIIème siècle sous Louis XIV lorsque Brest était devenu un puissant arsenal. Vauban fut chargé de la stratégie de défense et ordonna la construction de nombreux ouvrages.
En faisant le tour de ce morceau nord de la presqu'île, nous passons à proximité de quelques sites remarquables, mais interdits au public puisque propriété de la Marine nationale. L'île Longue située au nord du Fret est quant à elle une base de sous-marins nucléaires ; ce qui explique alors les quelques scènes du film USS Alabama tournées dans la région.

Après être passés rapidement à la Pointe des Espagnols qui exposent quelques restes de fortifications, nous redescendons vers le sud pour atteindre quelques minutes plus tard notre ville étape du jour : Camaret-Sur-Mer. Et là, déjà, je t'entends au loin scander, non pas quelques vers de Laurent Voulzy, mais bel et bien le refrain entonné avec coeur et dynamisme de cette chanson faisant partie intégrante du patrimoine musicale français : "Le curé de Camaret".

♫ Le curé de Camaret a des couilles qui pendent ♪
♪ Le curé de Camaret a des couilles qui pendent ♫
♫ Et quand il s'assied dessus ♪
♪ Ça lui rentre dans le cul, ♫
♫ Il bande, il bande, il bande. ♪

 

Et elle st là, Camaret !
Là, au loin.
Elle approche.

Camaret-sur-Mer, panorama (29)

Camaret-sur-Mer, panorama

Ville du bout du Monde... eh oui encore... Camaret, tranquille station balnéaire bretonne, n'est qu'à deux pas des immenses falaises escarpées de la Pointe de Pen Hir aux abords couverts d'une multitude de bruyères et d'ajoncs. Nous n'irons pas aujourd'hui. Pour le moment, il n'est que 16 heures, mais nous cherchons un hôtel avec vue sur mer. Nous roulons sur cette route séparant l'océan de la ville. Les quais exposent des bâtisses colorées avec maisons et petites commerces variés. De l'autre côté du port, la chapelle Notre-Dame-de-Rocamadour, le cimetière des bateaux et la Tour Vauban se laissent regarder pour être approchés ultérieurement.

Camaret-sur-Mer, chapelle et cimetière des épaves (29)

Camaret-sur-Mer, Tour Vauban et chapelle (29)

Nous nous arrêtons à l'hôtel-restaurant du Styvel, situé au bout du quai.

 

DANS NOTRE PROCHAIN ÉPISODE

Ce sera une grande tournée des pointes, de la Pointe de Pen Hir à la Pointe de Penmac'h en passant par la pointe de Dinan et la pointe du Raz ; non sans avoir découvert au préalable la charmante ville de Camaret-sur-Mer.

 

 

 

 


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